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Citations sur La machine à explorer le temps - L'île du Docteur Moreau (29)

En 802701, les hommes se sont si bien adaptés à leur milieu que la lutte pour la vie a cessé.
Les hommes sont divisés en deux classes : les "Eloïs" et les "Morlocks".
Les "Eloïs" sont de jolis petits êtres, d'une gracieuse gentillesse, d'une aisance puérile, à la chevelure uniformément bouclée, aux yeux larges et doux. Ils ne connaissent pas le mal et vivent à la surface de la terre. "Vous qui n'avez jamais rien vu de semblable, vous ne pouvez guère imaginer quelles fleurs délicates et merveilleuses d'innombrables années de culture peuvent créer".
Les "Morlocks", race aux habitudes bestiales, vivent sous terre, travaillent durement et ont quelque chose d'inhumain et de méchant. Le voyageur découvre bientôt que les "Morlocks" nourrissent les "Eloïs", mais les nourrissent comme un chasseur nourrit des faisans, car de temps à autre ils sortent de leur abri souterrain pour enlever un certain nombre d' "Eloïs" et les manger.
Le voyageur comprend que les "Eloïs" sont les descendants des riches, les "Morlocks" ceux des travailleurs. "Les "Eloïs", comme les rois carolingiens, en étaient venus à n'être que des futilités simplement jolies : ils possédaient encore la terre par tolérance et parce que les "Morlocks", subterranéens depuis d'innombrables générations, en étaient à trouver intolérable la surface de la terre éclairée par le soleil.
En somme "La machine à explorer le temps" est une parabole ou un apologue, sous forme d'anticipation....
(extrait de "L'utopie fantastique" - issu de "Magiciens et logiciens" d'André Maurois, ouvrage édité chez "Grasset" en 1935)
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La matinée était aussi calme que la mort. Il n’y avait pas le moindre murmure de vent, la mer luisait comme une glace polie, le ciel était vide et le rivage semblait désolé. Dans mon état de surexcitation et de fièvre, cette tranquillité des choses m’oppressa.
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La piété vient surtout nous bouleverser quand la souffrance trouve une voix pour tourmenter nos nerfs.
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« Il me vient des scintillantes multitudes des cieux le sentiment d’une protection et d’une paix infinies. C’est là, je le crois, dans les éternelles et vastes lois de la matière, et non dans les soucis, les crimes et les tourments quotidiens des hommes, que ce qu’il y a de plus qu’animal en nous doit trouver sa consolation et son espoir. J’espère, ou je ne pourrais pas vivre. Et ainsi se termine mon récit, dans l’espérance et la solitude. »
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Il se peut que, sauf dans cette petite planète, ce grain de poussière cosmique, invisible de la plus proche étoile, il se peut que nulle part ailleurs ne se rencontre ce qu'on appelle la souffrance.
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La force est le produit de la nécessité : la sécurité entretient et encourage la faiblesse. L'oeuvre d'amélioration des conditions de l'existence - le vrai progrès civilisant qui assure de plus en plus le confort et diminue l'inquiétude de la vie - était tranquillement arrivée à son point culminant.
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À ce moment, mes regards se portèrent sur mes mains : elles étaient si amaigries qu’elles ressemblaient à des sacs de peau sale pleins d’os ; à cette vue, tous mes souvenirs me revinrent.
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[…] Mais où les énigmes de notre époque et ses problèmes pénibles sont résolus ? Dans la maturité de la race : car, pour ma propre part, je ne puis croire que ces récentes périodes de timides expérimentations, de théories fragmentaires et de discorde mutuelle soient le point culminant où doive atteindre l’homme. Je dis : pour ma propre part. Lui, je le sais – car la question avait été débattue entre nous longtemps avant qu’il inventât sa Machine –, avait des idées décourageantes sur le Progrès de l’Humanité, et il ne voyait dans les successives transformations de la civilisation qu’un entassement absurde destiné, à la fin, à retomber et à détruire ceux qui l’avaient construite. S’il en est ainsi, il nous reste de vivre comme s’il en était autrement. Mais pour moi, l’avenir est encore obscur et vide ; il est une vaste ignorance, éclairée, à quelques endroits accidentels, par le souvenir de son récit.
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C’est une loi naturelle trop négligée : la versatilité intellectuelle est le revers de la disparition du danger et de l’inquiétude. Un animal en harmonie parfaite avec son milieu est un pur mécanisme. La nature ne fait jamais appel à l’intelligence que si l’habitude et l’instinct sont insuffisants. Il n’y a pas d’intelligence là où il n’y a ni changement, ni besoin de changement. Seuls ont part à l’intelligence les animaux qui ont à affronter une grande variété de besoins et de dangers.
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Je m’attristai à mesurer en pensée la brièveté du rêve de l’intelligence humaine. Elle s’était suicidée ; elle s’était fermement mise en route vers le confort et le bien-être, vers une société équilibrée, avec « sécurité » et « stabilité » comme mots d’ordre ; elle avait atteint son but, pour en arriver finalement à cela. Un jour, la vie et la propriété avaient dû atteindre une sûreté presque absolue. Le riche avait été assuré de son opulence et de son bien-être ; le travailleur, de sa vie et de son travail. Sans doute, dans ce monde parfait, il n’y avait eu aucun problème inutile, aucune question qui n’eût été résolue. Et une grande quiétude s’était ensuivie.
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