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En Résumé : J'ai passé un vraiment bon moment de lecture avec ce roman qui nous offre une histoire, mélange de Space Opera et de roman historique de pirates, plein de fougue, d'action et de rebondissements et où on ne s'ennuie jamais du début à la fin. On sent que l'auteur s'est fortement documenté pour nous poser un univers cohérent, solide et vraiment palpable et qui nous dévoile que le monde de la piraterie est loin d'être rose même s'il se révèle fascinant à découvrir. Les personnages sont vraiment attachants et passionnants à suivre tout au long de cette aventure et surtout l'auteur leur évite tout manichéisme. Alors, bien sûr tout n'est pas parfait l'histoire a parfois ces simplicités et devient un peu linéaire sur la fin mais rien de bien méchant tant on est emporté. le style de l'auteur est vraiment fluide et captivant et nous emporte du début à la fin.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Plus jeune, je voulais faire pirate quand je serais grand. J'ai appris auprès des meilleurs : LCP (la chaîne parlementaire), L'île au trésor de Stevenson, le corsaire de l'espace Albator, le jeu vidéo Sid Meier's Pirates!, le film Pirates avec Walter Matthau et Cris Campion, le dessin animé Takarajima, le jeu de rôle Capitaine Vaudou, des séries comme Deux ans de vacances, Jack Holborn et surtout Corsaires et Flibustiers.
Avec Les pilleurs d'âmes, j'en ai eu pour mon argent.
Histoire de pirates, récit d'aventure, espionnage, science-fiction, même un soupçon de thriller politique, c'est là que je suis bien content de ranger ma bibliothèque par auteurs plutôt que par genres.


Pour te situer, la Terre n'est pas la seule planète habitée de l'univers. Un empire galactique dont on ne sait pas grand-chose existe quelque part. Il s'y passe des trucs pas catholiques, des gens se font dézinguer, d'autres magouillent pour grappiller de l'oseille et du pouvoir. La situation est assez floue, présentée par touches hachées au lecteur qui devra extrapoler.
Le procédé pourra rebuter certains, il est à mon avis bien pensé. On n'a pas besoin de tout savoir et, sauf à avoir le cerveau d'une perruche, on devine l'essentiel. S'appesantir sur le détail ne ferait que ralentir le récit, plus orienté action qu'intrigues de palais.
La distance entre la planète bleue et les tribulations galactiques symbolise celle qui existe entre les colonies des Caraïbes et les métropoles européennes. La main droite ne sait pas ce que fait le pied gauche, ou alors avec un gros décalage dû aux communications longue distance, qui se mesurent en années-lumière ou en mois de navigation. En outre-gourde-flacon-bouteille (rayez les mentions inutiles), l'absence d'informations précises place le lecteur dans la même situation que le narrateur, en mission sur Terre, loin de ce qui se trame à l'autre bout de la galaxie. L'agent intergalactique en mission secrète, comme le navire en mer, se retrouve déconnecté de son port d'attache, obligé de se dépatouiller tout seul. Ce choix d'écriture colle aussi à l'ambiance pirate, un monde du hic et nunc, de l'immédiat, des fortunes claquées à la taverne sans s'occuper du lendemain.


Et ces pirates alors ? Une seule chose à dire : chapeau l'artiste !
Pour avoir potassé la question quand je pratiquais le jeu de rôle Capitaine Vaudou, qui se déroule dans les Caraïbes pendant la période 1650-1680, je connais le sujet sur le bout des doigts et du crochet.
Whale a réalisé un excellent travail de recherche. Aucune erreur sur les faits et personnages historiques (François l'Olonnais, Oexmelin, Bras-de-Fer…), pas d'aberration quand il a fallu combler les trous dans la chronologie ou les sources. Les termes techniques d'architecture navale sont les bons (et si tu ne les connais pas, il existe un outil formidable qui s'appelle le dictionnaire). L'auteur a su décrire la société des corsaires et flibustiers avec la précision de l'historien, mais pas seulement : il rend aussi leur état d'esprit, libertaire, épicurien, rien-à-perdriste, ultra-violent. Un mélange réussi entre la figure romantique du type qui vogue sans entraves et la réalité du maraudeur sanguinaire dont le quotidien n'est que pillages, viols et tueries.
Loin des chemises immaculées et des brushings impeccables d'Errol Flynn dans Captain Blood, l'ambiance des Pilleurs d'âmes se rapproche du western spaghetti. de la crasse, du sang, des mouches, des odeurs qui te napalment les sinus. Il y a quelque chose de très organique dans l'écriture de Laurent Whale, qui ne fait pas que peindre un tableau mais lui donne une dimension sensorielle complète et dynamique. Quand un gus se prend une praline, il ne s'effondre pas avec une tache rouge bien nette sur sa liquette. Tu vois la giclée, elle salit tout, ça coule, l'odeur du raisiné te titille les narines, tes doigts deviennent poisseux. Tu es dedans jusqu'au cou.


Excellente histoire de pirates, avec un cadre immersif et de l'action tonitruante, Les pilleurs d'âmes, c'est aussi de la SF. Mariage réussi, avec une bonne gestion des équipements futuristes qui ne virent pas aux deus ex machina. L'occasion de quelques pistes de réflexion sur la dépendance technologique. le Goff se retrouve à l'occasion privé de ses gadgets hi-tech, démuni… et admiratif devant les Terriens, ces péquenots qui en sont encore à la poudre noire mais compensent par la force brute, l'inventivité, l'astuce et la témérité. Il apprendra beaucoup à leur contact, mais pas que du bon.
D'où le titre. A côtoyer des bourrins assoiffés de sang, on risque de se faire siphonner l'âme et “basculer du Côté obscur de la Force”, comme dirait Gandalf (ou Spock, j'ai un doute). Je ne vais pas épiloguer là-dessus, sauf à spoiler le coeur thématique du roman. Je dirais que le cheminement de le Goff offre une perspective intéressante sur la confrontation de l'individu à la violence débridée, le choc, la fascination, la tentation d'y succomber, l'emportement dans le feu de l'action.


Pour une première incursion dans le(s) monde(s) de Laurent Whale, Les pilleurs d'âmes place la barre très haut. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir mis le nez dedans plus tôt.
Sur ce, je vous laisse, ma frégate est garée en double file.
Lien : https://unkapart.fr/les-pill..
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Ce n'est pas la première fois que je donne mon avis sur un livre. C'est en tout cas la première fois que cela m'apparaît aussi difficile !

Je n'ai pas apprécié cette lecture.

Il est certain que j'aurai pu amener les choses autrement mais comme je ne sais pas par quoi commencer, autant être directe. Je vais cependant essayer d'étayer mon avis et de vous expliquer ce qui provoque pareil ressenti.

Tout d'abord j'ai eu grand mal à entrer dans l'histoire (si tant est que j'y sois jamais rentrée). Je l'explique par un manque d'informations je pense. Je ne savais pas bien ce qu'il se passait, on passe d'une époque et d'un monde à l'autre et chaque fois on est plongé directement dans l'action.

C'est aussi l'écriture qui m'a fait cet effet-là. Elle est volontairement (je pense) hachée et accumule les phrases courtes, parfois nominales, donnant cette impression de confusion (même si je peux comprendre qu'elle soit également un bon moyen de rendre compte de l'état d'esprit du personnage principale qui parle à la première personne). Mais pour ma part, elle m'a perdue. Et puis introduire de la science-fiction dans une histoire de pirate du XVIIe siècle n'est pas chose aisée et mérite un tour de force, trop forcé je pense, en tout cas c'est mon sentiment. À cela s'ajoute un vocabulaire propre aux flibustiers, assez technique finalement (cela explique d'ailleurs la présence d'un lexique à la fin de l'ouvrage, que je n'ai pas utilisé je l'avoue, et cela pour ne pas perturber davantage ma lecture difficile), qui s'entremêle avec un vocabulaire spatial et futuriste. Les deux domaines m'étaient parfaitement étrangers, l'un parce que d'une autre époque, l'autre parce qu'imaginaire.

Toute l'originalité réside d'ailleurs dans l'entremêlement de ces deux mondes, mais qui, à mon sentiment, mériteraient d'être plus fouillés, plus explorés. On a très peu d'informations, et presque uniquement au travers de l'action ce qui n'est pas facile pour aider le lecteur à s'accrocher.

Et justement, c'est là mon plus gros reproche pour ce livre : de très bonnes idées en fin de compte, mais l'auteur n'a pas réussi à m'accrocher à l'histoire. Et c'est encore plus rageant qu'une histoire moins originale, plus attendue, mais qui aurait au moins cette qualité d'être facile à lire.

Il n'en tient peut-être qu'à moi. Je n'ai commencé à remettre le puzzle en place que vers la fin. Les histoires politiques à l'échelle de la galaxie (et même à une échelle supérieure, mais comme je le disais, je n'ai pas tout saisi) et les conséquences que cela a sur le personnage principal, plongé dans le XVIIe siècle des pirates de notre monde, n'ont commencé à émerger qu'à la fin, dans les 50 dernières pages. Avant cela, j'ai vaguement deviné que le héros était une sorte d'agent infiltré, qu'il venait d'un autre monde plus développé et qu'il traquait une autre personne de son monde également infiltrée au sein des flibustiers. Par contre, je n'ai pas vraiment compris l'enjeu, mise à part une histoire de cartel qui chercherait à manipuler une sorte d'empereur et donc chercherait à dominer la galaxie régit par cette autorité. Les militaires, au service également de cette autorité, sont ainsi mis à mal et leurs actions (celle du héros) n'ont plus de légitimité.

Quant aux personnages, ils n'ont pas réussi à gagner mon attachement non plus. On commence à peine à ressentir une familiarité à la fin, au moment où l'histoire s'éclaire un peu, au moment où l'auteur ouvre sur d'autres mondes possible dans l'univers, au moment où on va refermer le livre avec finalement de la déception : celle de n'avoir pas été de la fête, celle de n'avoir pas partagé toute la richesse de cette histoire.

Dommage !

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Très bon moment de lecture comme toujours avec Laurent Whale.
Un bon mix entre les bonnes vieilles attaques pirates et la SF pure et dure !
C'est totalement irréaliste, mais c'est pour ça que j'ai aimé...
En revanche, le monde des pirates est lui très réaliste, j'ai adoré les abordages...
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A l'abordaaaage !!! Bon je me calme, c'est juste que quand je lis un bon bouquin de pirates, j'ai toujours un peu cinq ans dans ma tête et une grosse tendance à vouloir prendre la mer juste après. Mais qu'on se le dise, ce bouquin n'est pas pour les gosses, loin de là.

J'ai d'ailleurs apprécié que l'auteur ne tombe pas dans le travers de faire une histoire de pirates « allégée ». Ici, les pirates sont désagréables, gouailleurs et absolument infréquentables (surtout quand on est une femme hum hum). Cela rend le récit du coup beaucoup plus réaliste et nous permet de nous mettre un peu à la place de Yoran le Goff qui débarque là-dedans et doit s'intégrer à ce monde qui lui est étranger. Car vous l'avez subrepticement vu au détour de la quatrième de couverture, ce livre n'est pas juste un récit de pirates, c'est aussi un récit de science-fiction.

Il en va du mélange des genres en littérature comme du mariage entre deux personnes très différentes : cela peut exploser en plein vol et ne pas être beau à voir, mais quand cela marche ça vaut le détour et donne de beaux enfants. Ici, nous sommes dans le deuxième cas, tout simplement parce que l'auteur maîtrise très bien les deux genres. Si l'on ne connaît pas ses livres précédents, on serait d'ailleurs bien en peine de dire quel est son genre de prédilection. Mais outre la maîtrise de ces deux genres, l'ouvrage se démarque positivement en ne perdant pas son lecteur en cours de route. Ici, nous comprenons très vite que galions et vaisseaux spatiaux vont se côtoyer, et l'on passe de l'un à l'autre sans difficulté.

La compréhension nous est d'ailleurs encore plus facilitée par la présence d'un lexique à la fin du livre qui mêle les mots créés par l'auteur aux mots historiques dont il est toujours utile de rappeler la définition (sauf si vous êtes vous-même un pirate bien entendu, mais je doute que des pirates lisent mon blog).

Ajoutez à cela un récit au style dynamique, qui ne se lâche pas facilement en cours de route (moi je n'ai pas réussi à le lâcher avant la fin) et vous comprendrez que je vous encourage à lire ce livre ou bien vous subirez le supplice de la grande cale.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Quel étonnant mélange !! Une fiction historique avec de la Science-Fiction ! On m'avait prévenu que Laurent Whale était audacieux dans ces choix d'écriture. Et bien moi, cela l'a fait ! J'ai vraiment aimé cette lecture même si oui effectivement pendant quelques pages je ne savais pas trop où j'allais ! J'ai adoré le personnage principal, son évolution dans le temps au fur et à mesure de l'histoire. Les autres protagonistes sont formidablement décrits, on a l'impression de faire un voyage dans le temps et dans l'espace. On y fait des rencontres improbables intéressantes. Le rythme et le suspens de l'histoire sont assez bien maintenus. J'avoue que j'ai adoré les descriptions des batailles navales : Je suis fan !
Je vais continuer à lire cet auteur qui sort de l'ordinaire. Il a déjà beaucoup de livres à son actif et il y a le choix !
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Excellente découverte ! le roman d'aventure et de flibuste se marie très bien au space-opéra (surtout sur la seconde partie).
La galerie de personnages est extrêmement riche ; les péripéties s'enchaînent à bon train, et on est même déçu d'arriver à la fin (qui est un peu brève).
Bref : excellent titre, au style maîtrisé, servant une histoire très prenante. On en redemande !
Lien : https://encresetcalames.word..
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Les pilleurs d'âmes est un roman plein de promesses. Mélange de flibuste et de space-opéra, nous suivons Karban avec sa vision augmentée (ce qui me fait penser à Front Mission) à la recherche d'un extra-terrestre qui comme lui s'est fondu dans la masse. Ce fut une lecture fort sympathique mais pas le super moment qu'on m'avait promis. Je ne suis jamais vraiment rentrée dedans, sauf vers la fin du roman, ce qui avouez le est dommage.
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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Deux fils d'intrigue se mêlent : celui qui se déroule sur Terre en 1666, à bord de bateaux de bois chargés de flibustiers, et celui qui se situe quelque part sur une autre planète où les avancées technologiques sont beaucoup plus poussées que ce que nous avons actuellement à notre disposition. Un espion et un contre-espion sont tous deux lancés sur Terre, avec chacun un objectif bien précis. Ils sont espions mais également recruteurs de gros bras sur divers mondes. Chacun va tenter de saborder l'autre.

On retrouve dans Les Pilleurs d'Âmes les personnages choyés par Laurent Whale : des héros sans chevalerie, parfois naïfs mais qui possèdent toujours une verve qui me rend admirative. le décor et l'époque font bien leur boulot. Nous sommes en pleine épopée pirate, mais avec des protagonistes armés de technologie futuriste qu'ils doivent camoufler aux yeux des autochtones de la Terre, sous peine de créer un choc trop important.

Il y a toutefois quelques détails qui affaiblissent le tout : les scènes dans l'espace sont courtes et peu nombreuses. Cela manque cruellement à la fin. Je pense aussi à ce besoin irrépressible de sauver la belle (presque) inconnue. le coup de foudre ? Mouai. Pas convaincue. Ca m'a semblé trop léger pour entreprendre de tels risques.

Malgré tout, ce fut (encore une fois) un bon moment de lecture.
Lien : http://lamagiedesmots.be/les..
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En 1666, dans les Caraïbes, pirates, flibustiers et boucaniers règnent en maîtres et mènent la vie dure aux Espagnols. le plus célèbre et sans doute le plus cruel d'entre eux, Jean-David Nau dit L'Olonnais, avec l'aide de Michel le Basque, autre grand flibustier de l'époque, s'empare de plusieurs places fortes espagnoles, à Cuba et Maracaïbo. Pour ce faire, il bénéficie de l'aide de son bras droit Vauquelin et de Bras de Fer, un colosse qui lui présente un certain Yoran le Goff, se prétendant marin breton alors qu'il s'appelle Karban, que c'est un agent intergalactique du service Contre-Imix et qu'il dispose de toutes sortes d'armes et technologies du futur. L'affaire se complique quand son service est dissous et sa mission interdite. Abandonné dans le monde hostile des pirates, Karban alias le Goff arrivera-t-il à s'en tirer ?
Un roman à la limite de l'historique et de la science-fiction sans relever de l'uchronie à proprement parler. En effet, Whale respecte totalement la réalité historique. Tous les personnages de l'époque ont réellement existé, les évènements sont fidèlement racontés jusqu'à la fin cruelle de Nau tué puis dévoré par des Indiens cannibales. Mais autant le volet historique est sérieux et fourmille de détails fort intéressants sur la vie quotidienne des pirates autant le volet SF est nébuleux, embrouillé et même obscur. Que vient faire cet espion ? Pourquoi l'a-t-on envoyé puis abandonné ? de quel monde vient-il ? le lecteur en est pour ses frais. L'intrigue se résume à une longue suite de combats navals, de prises de ville, de pillages, saccages et cruautés diverses qui s'achève sur une idylle à l'eau de rose banale. Dommage. Ce télescopage temporel était une bonne idée de départ. Son traitement laisse un peu à désirer.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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