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Si le sujet m'a laissée dubitative au début, la première impression guindée et futile s'efface dès les premières pages, où Newland commence déjà à remettre en question, avec tout le flegme et les jolis mots qu'on peut attendre d'un pareil jeune homme, aux subits éclairs de lucidité, le monde qui l'entoure.
Pétri de convenances dans une société qui change bien trop lentement pour ses envies, les réflexions intimes que se fait Newland Archer sur les grands choix de son existence comme les petites choses de la vie mondaine qui meublent l'intégralité de ses jours, sont édifiantes, et terrifiante en est la conclusion.
Tout n'est que façade blanchie à la chaux et décorée de moulures, qui ne fait que cacher des pièces immenses, riches, et vides...
Sa famille, ses amis, son cercles, sa promise...le pauvre Newland Archer ne saura pas s'affranchir du carcan social qui l'a vu naître pour céder à ses impulsions, mais les réflexions qui en découlent ne sont certainement pas innocentes, dans ce terrible roman que voilà.
Une lecture plaisante et très intéressante, pas du tout assommante ni romanesque, que l'on peut très facilement transposer quelques siècles plus tard, car si les moeurs changent, les "quand dira-t-on" ne font que muer.
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Je connaissais ce titre de roman par le biais de la série Gossip Girl (quelle référence !) dans laquelle les personnages jouent ce roman en pièce de théâtre. Je ne savais donc pas grand chose.
Et puis avec mon abonnement aux livres sur les personnages féminins forts de la collection Cranford, ce roman m'a été envoyé.
J'aime les romans qui décrivent la haute société de ma fin du XIX e siècle. Ici l'autrice nous décrit la société New Yorkaise avec ses travers, ses apparences et son hypocrisie.
La comtesse Oleska revient vivre dans sa famille après des déboires avec son mari resté sur le continent. Elle veut vivre une vie comme elle l'entend, ce qui est très féministe comme attitude pour ce siècle. le jeune Archer Newland y fait sa rencontre.
Ce roman vaut bien un Pulitzer !
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Un roman qui nous entraîne à la découverte de la société new-yorkaise de l'aube du 20e siècle, une société corsetée, régie par des codes très stricts dont il est difficile de déroger. La vision que l'auteur en apporte est acérée, ironique, et c'est ce que j'ai le plus apprécié, bien plus que les personnages. le personnage principal, Newland Archer, produit parfait de cette société dont il aimerait tant se détacher, semble incapable de prendre une décision et laisse la vie se dérouler devant lui. Un moment de lecture très intéressant.
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Iconoclaste, mystérieuse, discrète et en quête d'elle-même, la comtesse Olenska est un être singulier pour la bonne société de New York, dans un XIXe siècle qui s'achève. Ce personnage m'a beaucoup rappelé la Princesse de Clèves pour des raisons que je vais exposer : nous avons affaire à une héroïne constamment soumise au regard des autres dans un microcosme fermé (la comtesse Olenska, dans l'aristocratie de New York, Mme de Clèves, à la cour des Valois), soucieuse de ne pas compromettre ceux qui lui sont chers, et confrontée à un cruel dilemme sentimental. Quelle fresque stupéfiante et décadente de l'aristocratie ! C'est avec un désenchantement qu'Edith Wharton nous dépeint une société à l'agonie, qui savoure le crépuscule d'une gloire qui s'amenuise à vue d'oeil ! Newland Archer, jeune avocat récemment diplômé, issu d'une illustre famille, doit bientôt se marier avec May Welland, une femme comme il faut, le pur produit du milieu dont elle vient. C'est alors que le chemin d'Archer croise celui d'Ellen Olenska, revenue d'Europe, dont la rencontre vient bouleverser toutes ses convictions au sujet du mariage, de la vie conjugale, et de la vie. L'auteur fait fort avec cet ouvrage qui fut couronné de succès et obtint le prix pulitzer en 1923 ! Edith Wharton dépeint une société qu'elle a très bien connu et nous montre les dernières illusions dont se bercent les plus nobles familles de New York, soucieuses des rumeurs qui sont colportées, de la tenue qu'il faut arborer le jour d'un mariage ou à un simple dîner. Ce n'est pas un regard acerbe que porte l'auteur sur cette ère qui entame son chant du cygne ; c'est un constat pessimiste. J'ai particulièrement abhoré le personnage de May : superficielle, quelconque et dotée d'une langue de vipère, elle est le contraire de la comtesse Olenska qui rayonne par sa franchise primesautière. J'ai été particulièrement frappé par le chapitre où tout est calculé jusque dans les détails les plus anodins, rien que pour dire adieu à quelqu'un... lorsque je suis parvenu à la dernière page du roman, je suis tombé des nues, tant j'étais consterné, non seulement par le dénouement, mais surtout par l'ensemble des étapes du roman ! Ce monde que nous décrit Edith Wharton est un château de cartes menaçant de s'écrouler à tout instant.
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Il faut bien un peu de puritanisme pour écrire une si belle histoire d'amour. Dans la haute-société new-yorkaise de la fin du dix-neuvième, les fiançailles durent des mois dans d'interminables visites familiales, le divorce est légal mais pas du tout rentré dans les moeurs, une horreur absolue, inenvisageable. L'ambiance dans laquelle baigne ce roman est un moment de rupture ou d'évolution.
Les descriptions d'Edith Wharton qui montre une société aristocrate enfermée dans son vieux New-York, alors que la ville est en plein développement, les petites allusions aux nouvelles inventions pas encore répandues comme le stylo, le téléphone, ou la popularité naissante du tennis, sont encore là pour montrer que le monde change. Edith Wharton a écrit ce roman au vingtième siècle, il évoque ce qu'elle a vécu dans son enfance et il y a probablement un côté nostalgique qu'on ne perçoit plus.
Et nos deux amoureux se retrouvent dans ce monde avec une complexité de sentiments, vis-vis d'eux-mêmes et par rapport aux anciennes et nouvelles moeurs, passionnante à observer. Ellen est, dans ce qu'elle montre, plus libre que Newland Archer, mais si elle l'aime c'est pour la sécurité, la constance qu'il représente, son côté « vieux New-York ». Et inversement, Newland qui est désespéré par la monotonie de sa vie aspire à la liberté que représente à ses yeux Ellen, tout en fuyant l'isolement social que cette liberté impliquerait. Un amour impossible donc, fait d'attirances à peine avouées et d'oppositions dans les actes, mélange bizarre de curiosité et d'effarouchement, d'autant plus qu'ils se sont laissés enfermés par le destin dans une situation mensongère et inextricable.
Après, on peut toujours dire que c'est très vieux-jeu ces romans d'amour impossibles. Ils se démodent petit à petit, et en écrire un aujourd'hui passerait pour absolument ridicule. On est obligé de lire ceux-là si l'on veut retrouver le temps de l'innocence (qui ne l'était peut-être pas tant que ça, après tout, Wharton laisse un doute).
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L'histoire américaine fait défaut à ma culture, et le 19e étant la période de prédilection de mes ouvrages préférés, je me suis laissée tenté par le temps de l'innocence d'Edith Wharton. le titre sonnait comme une douce promesse. Celle, à minima de palier à mes lacunes. Et de découvrir la manière dont les secrets d'alcôves étaient gardés sur le nouveau continent. Belles réjouissances en perspective pour ma part.

Bel-Ami. En référence à l'ouvrage De Maupassant, mon titre est totalement mensonger, car Newland Archer est à mille lieux de ce gourgandin de Georges Duroy, avec des valeurs droites et un haut sens morale : « Héritier élégant et cultivé, Newland Archer est l'un des meilleurs partis de New York. Chacun attend de connaître la date de son union avec la prude et ravissante May Welland, issue du même monde. La seule difficulté, pour lui, consiste à annoncer ses fiançailles dans le respect des convenances et du « bon ton ». Tout est déjà réglé quand, un soir à l'opéra, le jeune homme reconnaît dans la loge des Welland la comtesse Ellen Olenska, de retour dans sa famille après l'échec de son mariage en Europe. Dans la haute société new- yorkaise, hantée par la peur du scandale, les moeurs et les idées d'Ellen suscitent une muette réprobation. Mais elles exercent sur Newland un attrait irrésistible… »

Au temps de l'innocence nous compte une société en mutation, où les vieilles manies se heurtent aux idées nouvelles. Où ce qui a été devrait survivre malgré tout, où toute nouveauté, bien malheureuse, est Européenne. Les clichés sur le vieux continents ont toujours la dent dure, et cela me fait sourire de constater qu'il ne date pas d'hier.

Au coeur de cette mutation, une histoire d'amour impossible, celle d'un jeune promis, puis mari et d'une femme mariée à un autre, liée par la promise, puis jeune mariée et surtout cousine, May. C'est elle, l'image de l'innocence, qui rend cet amour impossible. May, l'image d'une Diane virginale incarnée. Par son existence, et la loyauté que la comtesse Olenska lui porte. Par les convenances, et l'amour de leurs enfants qui les lient à jamais elle et Archer. Par sa famille, qui exploite sa candeur de façade pour préserver une image lisse et sans tâches. Par les oeillères qu'elle s'est exhortée à porter toute sa vie.

J'ai passé un agréable moment en compagnie de l'élite new-yorkaise, un brin chichiteuse, du siècle dernier. Edith Wharton a su dresser le portrait d'une société vieillissante, réfractaire à l'évolution et la modernité qui se profilent, bien malgré eux à leurs portes. Et ce, que ce soit en termes de moeurs, que d'infrastructures et technologie. S'ils pouvaient nous voir à présent, je n'ose imaginer quels seraient leur ressentis.

Belle lecture à vous !
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Un livre qui se déroule dans les années 1870 dans un univers de riches bourgeois, un univers très codifié (on se croirait dans l'aristocratie) où d'ailleurs on a l'impression que rien ne se passe d'important. D'ailleurs le héros travaille quasi à mi-temps comme juriste. Dans ce monde codifié le héros doit épouser une merveilleuse fille d'un milieu aussi distingué que le sien. Tout semble se dérouler comme prévu quand arrive, de retour d'Europe, la comtesse Oleska, une cousine de sa remise qui a osé (nous sommes en 1870) quitter son mari et veut retrouver sa liberté. le héros du livre va voir sa vie chambouler parce qu'il découvre qu'il peut y avoir une sortie à ce monde fermé. Il découvre ses sentiments pour cette femme qui l'aime en retour, mais comme il a été conduit comme juriste (et sous la pression de sa famille) de la convaincre de ne pas divorcer, l'amour est impossible. Nous vivons durant ce livre le états d'âme du héros. Quand il aura le courage et la force de commencer à dire à sa femme qu'il étouffe dans sa vie présente, l'annonce de la naissance de sas descendance va tout bouleverser et il restera. Dans le même temps, la comtesse partira à Paris.
Ce n'est que trente ans plus tard que leurs chemins auraient pu se croiser, mais il s'y refusera à la dernière minute. Un très beau roman sur la liberté et le choix de sa vie. Même si nous vivons dans une époque où les jeunes se sentent plus libres, le poids des conventions sociales jouent encore leur rôle. En bref, un livre « historique » mais qui a toute sa valeur de réflexion aujourd'hui.
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Le héros se situe dans les années 1870 et le héros, Newland Archer (tout comme Edith Wharton elle-même) appartient à la haute société new-yorkaise. Newland ne jure que par le « bon ton » et se plie sans discuter à toutes les traditions de son milieu extrêmement codé : les réceptions, les invités, les impairs à ne pas commettre, quand arriver à l'opéra et quand en repartir, où passer l'été et son voyage de noces, etc. (Gossip Girl avant l'heure !). Sa fiancée, la charmante et gracieuse May Welland, en est à tous égards un pur produit. Elle est parfaitement innocente, respectable, pleine de bonté. A la rigueur, Newland trouve juste que son entourage manque d'intérêt pour les milieux intellectuels.

Mais alors qu'ils s'apprêtent à officialiser leurs fiançailles, la cousine de May revient à New-York avec un parfum de léger scandale : la comtesse Ellen Olenska a quitté l'Europe et son mari volage. Encouragé à la protéger pour sauver l'honneur de sa future belle-famille, Newland se rapproche d'elle et découvre au contact de cette belle jeune femme, originale et curieuse, que la vie peut avoir une toute nouvelle saveur.

J'ai beaucoup aimé ce roman. D'abord, parce qu'il évoque un milieu que je connais extrêmement mal : tout ce que je connais des Etats-Unis dans la deuxième moitié du XIXème siècle est lié à la Guerre de Sécession, or ce roman ce situe plus tard et ne la mentionne jamais. C'est intéressant de découvrir cette société américaine qui s'efforce tant de reproduire les traditions de la vieille Europe, en y ajoutant une couche de puritanisme. Ça m'a aussi rappelé quelques souvenirs de Downton Abbey pour toutes ces règles inamovibles, comme ce qui concerne la façon de s'habiller pour dîner (même si dans Downton Abbey la grand-mère américaine est plus délurée que Lady Violet Crawley).

Le style m'a fait penser à une sorte de Jane Austen américain, avec son ironie mordante pour critiquer la bonne société – et comme j'aime beaucoup Jane Austen, ça n'était pas pour me déplaire.

Je serais curieuse de savoir comment le livre a été reçu à l'époque de sa publication.

Enfin, au-delà de l'ironie, j'ai trouvé que ce style recelait également de vrais petits bijoux et de jolies métaphores.
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J'avais depuis longtemps envie de lire ce titre emblématique d'Edith Wharton parce que j'étais intriguée par la façon dont elle avait pu parler de la bonne société américaine au point de décrocher le prix Pulitzer en 1921, un exploit pour une femme à l'époque. de plus, j'avais plutôt bien aimé l'adaptation du roman par Martin Scorsese  en 1993 avec Daniel Day-Lewis.
La plume d'Edith Wharton est très simple dans l'ensemble. Elle recherche peu la belle phrase qui fait mouche mais quand elle le fait, ça touche en plein coeur. Non, elle préfère s'attacher tout au long de ce roman à nous faire une description juste de la bonne société américaine dans laquelle elle vit. Nous avons donc d'assez longues pages la disséquant, ce qui peut parfois lasser un peu le lecteur non avertis. le rythme de ce fait n'est pas des plus entraînant. C'est plutôt un faux rythme qui parfois nous entraîne, parfois nous laisse sur le carreau. Seule la fin subit un vrai coup d'accélérateur grâce à la tension narrative créée et donne envie de tourner les pages à toute vitesse. Mais dans l'ensemble, ce n'est pas une écriture qui a mal vieilli.
Non, ce qui a mal vieilli malheureusement, c'est plutôt le cadre dont elle parle. Pour quelqu'un comme moi, qui s'intéresse aux sociétés européennes et américaines de l'Ancien régime et du début de l'époque contemporaine, on ne trouve aucune surprise ici. Ce qui est décrit et connu, et manque clairement de relief. Ça donne un récit un peu plat, qui certes doit être assez fidèle à la réalité, mais manque du piquant que les autrices contemporaines donnent à leurs romances écrites sur la même époque. du coup, pour être honnête, je me suis ennuyée pendant les deux tiers du roman...
Mais ce n'est pas pour autant une mauvaise lecture, loin de là. Ce qui m'a ennuyée et souvent agacée est aussi ce qui va faire la force de ce récit. A savoir, pour commencer, une bonne société américaine juste détestable dans sa grande majorité. En effet, on suit le retour d'une femme qui a quitté son mari, probablement pour de bonnes raisons, et qui voudrait divorcer, mais tout le monde autour d'elle semble s'y opposer sous prétexte du scandale qui pourrait les éclabousser... Révoltant pour un lecteur de notre époque et révoltant aussi, apparemment, pour Edith Wharton en son temps. Pour autant, elle creuse bien les mentalités de chacun afin de nous faire comprendre leurs points de vues et c'est tout à son honneur.
L'autre point qui m'a fortement agacée tient à la personnalité du trio de héros. Archer, le héros de l'histoire, est un homme que je n'apprécie pas, et c'est dur pour moi de lire un roman quand je n'aime pas un personne clé. Il est trop dans le moule de sa caste et ses tentatives pour en sortir sont maladroites pour ne pas dire méprisantes. Il ne tient pas bien compte des sentiments de ceux qui l'entourent. Sa vision des femmes m'a beaucoup dérangée, il y a la petite chose fragile à protéger, celle qui fera une bonne mère/compagne sans qu'on l'aime forcément, celle qui fera des sacrifices pour lui et ça il aime beaucoup, etc. de plus, il passe beaucoup de temps à se morfondre et je déteste ça. Je n'ai vraiment pas accroché. Vient ensuite, May, sa fiancée qui est le cliché de la fille à marier issue de la bonne société, lisse et sans saveur, ou en tout cas qui souhaite apparaitre ainsi et qui se bride du coup. Elle m'a fait beaucoup de peine, mais m'a aussi agacée par sa mesquinerie et son esprit étroit. Enfin, il y a la Comtesse Olanska, peut-être celle qui sort le plus son épingle du jeu. C'est le personnage tragique par excellence. Elle a des traits communs avec Anna Karenine, je trouve. Elle cherche à être indépendante mais en même temps manque cruellement de confiance en elle et a sans cesse besoin de soutien ou d'approbation, mais sa situation est tellement instable et difficile que je comprends. Pas facile de quitter son riche et influent mari au début du XXe siècle, du coup, je lui pardonne beaucoup de choses, même si l'adultère qu'elle induit par sa présence me dérange profondément.
Et c'est bien là le coeur de ce qui m'a dérangée dans cette histoire. Sous prétexte d'une romance contrariée tragique, entre une femme qui souhaite divorcée mais qu'on empêche de le faire, et un homme qui veut l'aider mais fini par un malheureux tour des événement par en épouser une autre, on nous présente l'adultère (certes plus en pensée qu'en acte) comme quelque chose de terriblement beau et romantique. Là, je dis NON ! Tromper quelqu'un, lui mentir, ce n'est pas BEAU ! Ce n'est pas ROMANTIQUE ! Je n'ai pas du tout aimé la romance et je ne pense pas changer d'avis un jour malgré les arguments que certains essaieront sûrement de me donner. de plus, je ne trouve pas qu'ici la romance ait été forcément bien écrite, bien développée. Elle repose avant tout sur l'attirance physique d'un homme pour une femme désoeuvrée qu'ensuite il veut aider parce qu'il la trouve fragile. Personnellement, je ne trouve pas cela très équilibré... Bref, cette romance n'était pas pour moi.
Il reste heureusement dans ce roman, un portrait que j'ai jugé très intéressant sur la bonne société américaine à l'aube du XXe siècle. On découvre en celle-ci un reflet de celle de France ou d'Angleterre, avec les mêmes a priori et mesquinerie. La façon dont est racontée la façon mesquine dont ils traitent cette femme qui cherche à fuir son mari est tragique. On a vraiment de la peine pour elle. Et l'autrice donne ici toute la mesure de son talent avec des flèches qui touchent en plein coeur. Elle écrit ainsi des phrases très justes qui m'ont marquée.
Ce roman ne restera malheureusement pas dans les annales pour moi, certains choix scénaristiques m'ayant trop dérangée. Cependant le portrait de cette société moralisatrice et hypocrite me fait dire qu'Edith Wharton est une autrice à qui j'ai envie de redonner une chance et de lire d'autres ouvrages.
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Je connaissais vaguement cet auteur et je ne me suis jamais hasardée à lire un de ces ouvrages jusqu'à aujourd'hui. D'emblée, il m'a attiré car il se déroule au XIXème siècle, une période qui me fascine énormément.
Le livre démarre très doucement, et il faut un certain moment pour que tout se mette en place.
L'auteur nous décrit la haute société new-yorkaise de cette époque-là, composée de quelques familles riches qui se fréquentent régulièrement. C'est une société étriquée, où le souci des convenances et de l'apparence, prime au dessus de tout. Elle nous décrit les codes, les normes implicites que le « clan » impose à lui-même, au point d'étouffer tout semblant d'originalité et d'indépendance.
En trame de fond, on retrouve une histoire d'amour : elle est trop plate, trop sérieuse et pas assez développé à mon goût. Je pense que ce n'est pas l'objectif principal de cet ouvrage. Pour moi, le livre nous montre surtout la pression et le pouvoir qu'exerce la société sur l'individu. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le narrateur, partagé entre deux mondes, divisé entre sa conscience, son devoir et ses désirs. On se sent impuissant face à tout ce qui lui arrive mais on ne peut malheureusement pas intervenir et changer le cours des choses. Les autres personnages sont bien travaillés et chacun porte un masque qu'on découvrira au fur et à mesure des pages.
Par contre, le style d'écriture ne m'a pas plu du tout. Je le trouve trop lourd, trop travaillé et la lecture m'a paru longue et harassante. Je n'ai pas aimé la façon comment elle enchaîne les évènements : elle traîne sur des petits détails insignifiants et passe très vite sur des éléments plus intéressants. Certains faits ne sont pas dits explicitement et on les devine plus ou moins aux allusions dans les dialogues mais une partie du livre m'a parue nébuleuse alors que je l'ai lu très lentement. L'abondance des personnages secondaires peut égarer également le lecteur.
Conclusion : on sort déprimée de cet ouvrage, avec une envie de liberté. Un livre correct mais sans plus.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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