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Citations sur Les beaux mariages (21)

"Un divorce sans amant ? Voyons, c'est aussi absurde que de s'enivrer avec de la limonade !"
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« Ce n'est pas le livre le plus connu d'Edith Wharton, mais, à le lire ou le relire, on s'aperçoit qu'il est au moins aussi complexe que les célèbres L'Âge de l'innocence ou Chez les heureux du monde. Quand elle commence à le rédiger, la romancière vient enfin, après de longs atermoiements, de divorcer d'un mari indigne. Elle vit en France et elle crée, avec il est vrai beaucoup de difficultés, ce personnage extraordinaire qu'est Undine Spragg. A-t-elle choisi exprès les initiales? Il semble en effet plus que probable qu'elle a décidé de régler son compte avec les États-Unis, et l'entreprise est on ne saurait plus ambigüe. [...] Il est sûr qu'on comprend mieux avec près de cent ans de recul que cette U.S., incarnation du pur désir, est l'un des personnages les plus problématiques de la littérature américaine et qu'E. Whartona frappé vraiment très fort en donnant naissance à un roman qui ne saurait avoir de dénouement, pas plus que le désir ne pourrait s'arrêter. »
BCLF
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Il était caractéristique de sa part de garder des ses échecs un souvenir aussi aigu que de ses triomphes, et un désir passionné de les "rattraper", qui comptait toujours parmi les motifs obscurs de sa conduite. Elle avait enfin ce qu'elle voulait - elle avait conscience de posséder "ce qu'il y avait de mieux" ; et parmi les autres sensations, plus diffuses, l'adoration de Ralph lui procurait le plaisir raffiné qu'aurait pu connaître une reine guerrière portée en triomphe par les princes vaincus, et lisant dans le yeux de l'un d'eux la passion qu'il n'eût pas osé exprimer.
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Les sources vitales, étouffées en Ralph, commençaient à resurgir ; il y avait des jours où il était content de de s'éveiller, de voir du soleil à sa fenêtre, où il commençait à faire le plan de son livre et à penser que ce plan l’intéressait vraiment. Il parvenait même à entretenir l'illusion pendant plusieurs jours - chaque fois un peu plus longtemps - avant qu'elle ne périsse à nouveau dans une douloureuse explosion de désenchantement. Le pire était qu'il ne puisse jamais prévoir quand allaient survenir ces bouffées d'angoisse. Elles s'emparaient de lui au moment où il se sentait le plus en sécurité, où il se disait : "Après tout, la vie vaut vraiment la peine...", et même alors qu'assis auprès de Clare Van Degen, écoutant sa voix, contemplant ses mains, il retournait dans son esprit les premiers chapitres de son livre.
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Cette fois, cependant, sa femme ne se joignit pas à la plaisanterie, et il se tut pendant que leur voiture grimpait la pente poussiéreuse qui menait à la porte de Fontebranda. Il avait vu son visage s'assombrir quand il avait suggéré la possibilité d'échapper aux foules en Suisses ; et l'idée lui vint, avec la brutalité d'un coup de couteau, que la foule était ce qu'elle désirait - qu'elle était malade d'ennui de leur tête-à-tête.
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Svelte comme une ombre dans ses longues fourrures, elle se pencha pour embrasser Mrs Fairford, puis elle se tourna vers Ralph :
- Oui, je comptais bien vous surprendre ici. Je savais que c'était l'anniversaire de votre fils, et je lui ai apporté un cadeau : un cadeau coûteux, vulgaire, à la Van Degen. Il ne me reste plus assez d'imagination pour trouver la chose juste, celle dont l'achat exige du cœur au lieu d'argent. Maintenant, quand je cherche un cadeau, je n'entre jamais dans une boutique en disant "je voudrais ceci ou cela", mais "donnez-moi quelque chose qui coûte tel prix" (Elle tira un paquet de son manchon.) Où est la victime de ma vulgarité, que je l'écrase sous le poids de mon or ?
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De la flamme d'amour qui avait éclairé sa passion pour sa femme, il ne restait que des cendres [p.160]
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Je ne parle pas de Ralph, mais de la race à laquelle il appartient: l’homo sapiens Americanus. Pourquoi n’avons-nous pas appris à nos femmes à s'intéresser à notre travail ? Simplement parce que nous ne nous intéressons pas assez à elles.
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« La force du roman d'Edith Wharton, est d'abord la vivacité que l'on connaît à la romancière américaine, sa psychologie à la fois subtile et pleine d'allant. Point de descriptions, de longueurs, de digressions vaines, on dévore ces Beaux mariages d'une seule traite. »
TGV MAGAZINE
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« Ondine avait toujours estimé les gens en fonction de leur pouvoir apparent d'obtenir ce qu'ils voulaient – pourvu que cela s'inscrivît dans la catégorie de ce qu'elle pouvait concevoir qu'on désirât. Elle trouvait à la réussite une beauté romanesque (…). »
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