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EAN : 9782874062018
Arbre a Paroles (24/02/2003)
4/5   1 notes
Résumé :
(pas de 4ème page de couverture)

Recueil de poésie bilingue (néerlandais/français) traduit par Evelyne Wilwerth.

Préface d'Eric Brogniet intitulée "Un peintre avec des mots".

Notice bio-bibliographique.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà un livre qui traînait dans ma pal depuis un peu plus de 6 ans... le voilà enfin lu. Mieux vaut tard que jamais.

Il s'agit d'un recueil de poésie bilingue (néerlandais/français) de Willem M. Roggeman.

Dans sa préface, Eric Brogniet, raconte l'auteur, ses influences et les trois thèmes importants du recueil : "l'impossibilité de connaître la réalité", "le Temps" et "l'Amour".

De jolis textes, dont un m'a fait penser à... Tau zéro de Poul Anderson. le poème s'intitule "Un cas d'amnésie", en voici le début (c'est un texte assez long) :

"Ce que fut qu'après des milliards et des milliards d'années
que Dieu, entre-temps devenu vieux et lent en besogne,
ne suivit plus si attentivement le cours des choses
et ne put plus tout maîtriser.
Les étoiles et les planètes qu'il avait jadis
mises en place selon un plan scrupuleusement établi,
suivaient encore docilement leur parcours prévu.
Mais de temps en temps il y en avait une
qui s'échappait et, attirée par un autre astre,
entrait en collision avec lui dans un énorme fracas."

Eric Brogniet le souligne, Roggeman "aime mélanger le lyrisme avec l'essai, avec des éléments de science-fiction, d'anciens mythes classiques, des fables, des légendes, des paraboles."

Cela donne vraiment envie de découvrir davantage l'oeuvre de cet auteur.


Challenge multi-défis 2017 (31)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'écris pour que ma mort devienne absurde.
Je me tais pour l'entendre parler doucement de moi,
pour t'entendre dire que dorénavant et
chaque jour je porterai un autre nom, que je
serai à chaque fois déguisé en un autre corps.
Parce que je crée sans cesse la réalité,
parce que je veux mordre à pleines dents dans ce moment
où je suis partout nommé, où je grandis démesurément
jusqu'à cette mystérieuse clé qui ouvre la nuit,
brûlant tout ce qui ne s'est pas passé
si ce n'est dans les mots.
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L'utilité de la poésie

Peu d'objets en ce monde
sont aussi inutiles qu'un poème.
Car toute chose importante en cette vie
n'a aucune valeur commerciale.
Il n'existe rien qui nécessite l'utilisation d'un poème.
Un courtier ne sait comment le recommander.
Un avocat ne sait qu'en faire.
Un politicien ne peut l'exploiter.
Un cambrioleur ne l'emportera pas.
Un militaire ne voudra même pas le détruire.

Chaque poème est une sorte d'éclipse lunaire,
mais il peut aussi être autre chose :
un vers qu'on oublie jamais,
une image qui vous obsède,
une combinaison de mots qui continue à vous intriguer.

(...)

Le poème est transparent comme la vitre
qui recouvre toutes les odeurs et les couleurs.
Les mots vont et viennent
entre le livre et les lunettes du lecteur.
Dans le poème la langue se colmate.
Mais, ô surprise, tous les vers s'ouvrent un à un
comme des huîtres qui luisent d'une lumière orientale.
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Blanc/noir

Emergeant de la page blanche
apparaît le poème,
tout comme tu écartes le rideau
et sors toute nue du bain.

C'est ainsi que j'ai à nouveau
rempli la réalité avec mes rêves,
avec des images pleines de la vérité toute nue
qui devient transparente comme l'eau

qui bouge encore dans la baignoire
d'où tu viens de sortir.
Rien n'est autre que dans le rêve,
Le jour gicle dans la nuit.
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Dans tous les miroirs
que j'aie jamais vus,
j'étais toujours présent.
Mais j'y résidais
à l'envers,
mon côté gauche
étant à droit
et vice-versa.
C'est pourquoi je ne me reconnaissais pas.
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L'impuissance de l'oeil.
On sait tout regarder
dans l'univers
sauf soi-même.
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