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Critique de hellrick


Ce recueil de cinq nouvelles constitue une version actualisée du précédent ROCK & ROLL ALTITUDE. Trois récits sont communs mais ALTERNATIVE ROCK en ajoute deux autres, signés Stephen Baxter et Ian R. McLeod. Ce qui rend le voyage plus cohérent thématiquement puisqu'il débute et se termine avec les Fab Four.
Stephen Baxter, avec le « 12ème album » quitte la hard science pour la spéculation uchronique : dans un univers parallèle les Beatles ne se sont pas séparés après « let it be » mais ont proposé un douzième album que deux fans de musique écoutent religieusement dans un gigantesque transatlantique qui, lui non plus, n'a pas connu un sort sinistre. Une vingtaine de pages érudites, amusantes et référentielles.
On poursuit avec « en tournée » du trio Jack M. Dann, Gardner Dozois et Michael Swanwick originellement parue dans Penthouse en 1981. On y découvre une étrange ville ayant organisé un concert dans lequel se succèdent Elvis, Buddy Holly et Janis Joplin. Un thème proche du futur « Un groupe d'enfer » de Stephen King.
« Elvis le rouge » constitue une autre uchronie signée Walter Jon Williams au sujet d'un célèbre chanteur qui refuse d'intégrer l'armée, fuit en Europe, se fait oublier, devient l'idole de la nouvelle génération (Beatles, Stones,…) et finit par adhérer au Parti avant de devenir militant gauchiste et de rencontrer Luther King à Memphis. Un texte très réussi jusqu'à sa conclusion un peu attendue mais cependant efficace.
Le célèbre « Un chanteur mort » de Michael Moorcock fut déjà maintes fois publié : dans Rock&Folk, dans le LIVRE D'OR consacré à l'écrivain, dans l'anthologie GALAXIES INTERIEURES et dans le recueil DEJEUNER D'AFFAIRE AVEC L'ANTECHRIST. le chanteur mort en question c'est le messianique Jimi Hendrix témoin de la mort de l'utopie flower power dans un récit intéressant mais que l'on eut aimé voir davantage développé.
Enfin, Ian R. McLeod propose « Snodgrass » au sujet d'un John Lennon quincagénaire et aigri ayant quitté les Beatles après un désaccord avec leur producteur qui refusent qu'ils enregistrent « Love me do ». Stuart Sutcliffe, pour sa part, n'a pas quitté le groupe (et n'est pas mort) et, trente ans après leurs premiers succès, les Beatles (groupe célèbre mais loin d'être incontournable « c'est pas les Stones ») continuent à attirer les foules avec leur « greatest hits tour ». L'occasion pour un John Lennon chômeur et sans avenir d'aller assister à leur concert. Un récit agréable, plutôt bien imaginé, avec forcément pas mal de références musicales, mais qui se termine un peu en queue de poisson.
Homogène en qualité (toutes les nouvelles sont bonnes même si aucune ne se révèlent exceptionnelles) et en longueurs (une trentaine de pages environ, excepté celle de Ian R. McLeod deux fois plus longue) et agrémentées de notes explicatives et instructives, voici cinq récits d'uchronie rock & roll savoureux à déguster sans modération.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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