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Citations sur La Fille des collines (18)

Ces six jours furent merveilleux.
Nous allions nager dans le ressac au petit matin, des fois avant le lever du soleil. Nous nous étendions ensuite sur le sable et discutions, et nous ne remontions qu’à neuf heures ou plus tard, mourant d’envie d’un petit déjeuner. Elle ne semblait jamais se lasser de se battre contre le ressac ni de s’émerveiller de son existence. C’était une source de surprise continuelle pour elle que le golfe ne soit jamais calme, et elle ne l’appelait jamais le golfe, mais toujours l’océan.
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Nous montâmes dans la chambre pour qu’elle puisse mettre ses nouveaux vêtements avant la cérémonie. Dès que nous fûmes entrés, elle jeta les paquets sur le lit et se mit à les déballer avec excitation.

Elle brandit un slip et l’admira en se tournant vers moi.
- Je n’en reviens pas, Bob ! Mais je ne comprendrai jamais pourquoi tu as fait ça.
- Je ne suis pas très finaud, répliquai-je. J’ai reçu trop de coups sur la tête en jouant au football.
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Et puis j’entendis arriver la voiture de Sam, et Angelina sortit de sa chambre avec un petit sac à main en imitation cuir. Elle portait une robe bon marché mal coupée, des bas en fil, et ses chaussures étaient éculées et mal réparées. Ses vêtements étaient dépenaillés mais ils n’arrivaient pas à cacher complètement sa beauté.
Elle ne dit même pas au revoir à sa mère et décocha un regard glacial à Sam quand nous passâmes la porte de devant. Sam me serra la main avec embarras et Mme Harley essaya de dire quelque chose, et puis son visage se décomposa, elle tourna les talons et s’enfuit dans la pièce. J’entendis sa masse imposante s’écrouler sur le lit et puis ses pleurs étouffés dans les couvertures.
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Nous étions en juin. Le défrichage était complètement terminé et Jake et moi passions les cultivateurs dans le champ de six hectares, tout en longueur, au fond du vallon. Le soleil était à mi-course à l’ouest et aussi chaud qu’à midi. Une légère brise soufflait, juste assez pour remuer la poussière que nous soulevions, et c’était agréable sur nos dos trempés de sueur quand passaient ces petites bouffées. Les sauterelles des temps secs bourdonnaient dans les arbres, sur le flanc de la colline, entre la maison et nous. Je fis demi-tour au bout d’un sillon et m’arrêtai au moment même où Jake arrivait au bout du dixième ou douzième sillon, un peu plus loin.
- Buvons un coup, Jake, proposai-je.
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Je le regardai. Il souriait, mais je n’aimais pas l’expression de ses yeux. Je crois qu’il ne plaisantait pas vraiment.
- Tu es dingue ? Il m’a semblé que tu étais marié. Corrige-moi si je fais erreur.
Il me tendit la bouteille.
- Reprends un gorgeon, Mémé, et laisse tomber ta leçon de morale. On n’a pas messe aujourd’hui.
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Rien de plus facile que de tendre la main, de lui retirer la gnôle et de la balancer par la porte. On ne m'appelait pas Berliet pour rien. Je pensai à le faire et me demandai pourquoi j'hésitais, mais tout au fond de moi, je savais pourquoi. C'était à la pensée d'affronter ses railleries quand il serait dégrisé et que je devrais lui expliquer les raisons de mon geste. Ca aurait l'air si bête à ce moment là ! C'est drôle, pensai-je, comme on peut avoir peur d'un tas de choses tout au long de sa vie, mais ce que l'on craint toujours le plus, c'est le ridicule.
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Elle était si près, bon sang. Je sentais le col boutonné jusqu'en haut de ma chemise de laine qui m'étranglait et je n'osais rien dire à cause du son qu'aurait eu ma voix. Quand elle se penchait sur le catalogue, des petites mèches folles de ses cheveux blonds frôlaient mon visage, et pour examiner les images qu'elle me montrait il fallait que mes yeux se portent au-delà de certains des endroits qu'elle cherchait à cacher avec sa robe.
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Elle portait une vieille robe de coton dans laquelle elle avait grandi de partout et débordé jusqu'à ce que la robe ait capitulé et se soit tendue sur ses hanches et sa poitrine dans une docile soumission ; il était évident qu'elle n'avait presque rien sous ce vêtement et qu'elle s'en fichait pas mal.
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Ça avait l’air idiot et très sentimental, un peu boy-scout même, de dire « Je veux que ma femme soit heureuse », mais quand on y réfléchissait, ce n’était qu’une façon de dire : je veux être heureux.
On ne peut pas vivre avec une femme heureuse sans être heureux soi-même.
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Nous remontâmes sur la plage, vers le feu qui n'était plus qu'un lit de braises rougeoyantes. [...]

Nous nous étendîmes sur la sortie de bain jaune et regardâmes le vent fouiller les braises et envoyer des étincelles voltiger dans les dunes vides.

La plage était noire sur des kilomètres et nous étions les seuls êtres vivants sur un continent sombre et sauvage. Elle avait ôté son bonnet de bain et la lueur du feu qui mourait jouait dans ses boucles et chauffait les doux contours de son corps.
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