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sur 119 notes
Swan est-elle un ange ? Il le faudrait, pour affronter les faits horribles qui se mettent en place lentement mais sûrement.


Swan est ce genre de petite fille que j'aime beaucoup : vive, espiègle, intelligente.
Autour d'elle s'articule une famille aimante, deux frères très différents l'un de l'autre, un père pasteur et une maman qui ne ment jamais.
Ils sont obligés de vivre quelques mois dans la ferme des parents de la maman car le pasteur a perdu son emploi. Et c'est là qu'ils font connaissance avec l'enfer d'un petit voisin.
Mais la famille est autour d'eux et se resserre, pour le meilleur et pour le pire.


Nous sommes en Arkansas, dans le Sud profond des années 50. La mentalité et la moralité le prouvent, ainsi que la description des lieux.
J'ai adoré.
Après un début où les choses se mettent en place et où je me suis demandé où l'auteur voulait en venir, j'ai tout doucement fait la connaissance de chaque personne et je m'y suis attachée. Enfin, attachée, pas à Ballanger, le voisin abominable, un être abject. Pas à Bernice non plus, une jeune tante superficielle et trop imbue de sa beauté.
J'ai adoré l'ambiance bon enfant de cette famille, le style vif et direct, l'énoncé tranquille du bonheur, des ennuis puis de l'horreur.
J'ai adoré les valeurs de cette famille : la solidarité, la franchise, la pudeur... l'amour, quoi.


« Les ailes de l'ange » sont une plongée dans la ruralité, la musique country, les assemblées autour du pasteur, les bars, les potins...la vie.
J'ai adoré. Mais je l'ai déjà dit, non ?
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*** Bienvenue chez les Moses***

Ça fait des années que ce roman était sur mon étagère. Je l'avais laissé de côté car le titre et surtout la première de couverture n'avaient rien d'engageant (j'ai la version des Editions Belfond).
Puis, on dit qu'il ne faut jamais se fier à cette première de couverture (qui est mon défaut dans le choix de mes lectures) car il s'avère que ce roman est une belle et terrible aventure au sein de cette famille rurale Américaine.

Nous sommes dans les années 50', en Arkansas dans la famille Moses. Chez les Moses, on ne fait jamais dans la demi mesure, on ne ment pas, mais on ne dit rien non plus. C'est Calla Moses qui gère cette famille. Entre l'épicerie ouverte toute la journée et un bar ouvert toute la nuit qui prend le relais dès la fermeture de l'épicerie, les Moses marchent à la confiance avec leurs clients.
Dans cette Amérique profonde, il ne faut jamais se fier aux apparences, le clan Moses en feront les frais.
Willadee, la fille des Moses, son époux Samuel, pasteur de vocation, et leurs trois enfants décident de venir à la ferme familiale pour une réunion de famille, ils sont loin de se douter qu'ils ne repartiront pas. C'est ce jour là, en compagnie de son frère Toy au passé trouble et avec Bernice son épouse, que Willadee assistera au suicide de son père : Papa John, et ce devant les trois enfants : Swan, véritable garçon manqué de onze ans et ses deux petits frères.
C'est aussi dans les champs et les trous d'eau alentour que Swan, rencontre Blade, un petit garçon au père d'une violence extrême…
Le jour où Ras Ballenger arrache un oeil à son fils, Blade, au fouet, Calla Moses décide d'accueillir le petit garçon sous son toit pour le plus grand plaisir de Swan.
C'est à ce moment-là que tout va se compliquer dans cette communauté jusque là tranquille ...

Les ailes de l'ange se veut un roman frappant et percutant qui prend par surprise le lecteur. L'auteure ne fait pas dans la demi mesure, entre la famille Moses, adorable, un vrai modèle de cohésion familiale et social et le couple Ballenger, qui sont leurs voisins, un homme cruel, violent, qui choque le lecteur par son acharnement à faire du mal. La souffrance du pauvre petit Blade qui trouve en Swan et sa famille un univers qu'il ne connait pas, un univers d'amour pour les enfants.

Avec son roman, l'auteure marque les esprits : c'est doux, dur et impensable...

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La 4ème de couverture m'a dans un 1er temps tenté.
Une histoire d'enfants, l'un malheureux qui trouve refuse auprès de l'autre, une histoire d'amitiés... Je pensais qu'une histoire légère me ferait du bien...
En fait, il s'agit surtout d'une histoire de famille, la famille Moses. Histoire qui se déroule sur quelques mois, avec ses tragédies et ses petits bonheurs, auquel vient se greffer le malheur d'un petit garçon.
Pour un livre léger, j'ai quand même mis du temps à le lire : plus d'une semaine.
Certaines scènes sont très dures, la violence est limite supportable.
Quant au reste, c'est une histoire familiale, avec des personnages aux caractères différents. L'auteur décrit parfois les protagonistes de cette histoire en détail, puis on les oublie dans l'histoire, on ne sait pas pourquoi !!! (la mère de Blade, les frères de Blade, les frères de Swan...)
Ai-je aimé ou pas ce livre ?
A chaud, j'avoue que je ne sais pas. Je trouve que certaines scènes sont très bien écrites, d'autres non abouties.
Je me suis attachée à certains personnages : Swan, Calla, Waladee, Toy.
D'autres, beaucoup moins : Bernice, Samuel et même Blade. Cet enfant est forcément attachant par son vécu, mais en même temps je trouve que l'auteur n'a pas développé suffisamment son personnage. du coup, il est presque en trop dans l'histoire.
Je pensais aussi que Swan et Blade seraient au centre de l'histoire, mais en fait, il n'y a pour moi pas de personnages principaux dans cette histoire, ils font partie d'un tout : le clan Moses.
Au final, on ne sait s'il s'agit d'une histoire sur la violence, sur l'amitié, ou s'il s'agit d'une saga familiale...
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Ne vous fiez pas aux apparences !

Car derrière un titre pas forcément des mieux choisis, se cache en réalité un très bon roman, bien loin des niaiseries que le titre laissait supposé. Les ailes de l'ange, c'est avant tout une immersion dans l'Amérique profonde, celle des années 50, du gospel et de la musique country. A la fois rafraîchissant et bouleversant, ce premier roman laisse présager du meilleur.

Ce n'est pas ce que vous croyez !

En Arkansas vivent les Moses, une famille nombreuse et chaleureuse, qui tient un bar et une épicerie, un clan pas comme les autres, qui possède quelques personnalités bien marquées : Calla la matrone au coeur sur la main, Toy le colosse au passé trouble, Bernice la séductrice…

Lorsque Willadee, la fille des Moses, son époux Samuel, pasteur de vocation, et leurs trois enfants décident de venir à la ferme familiale pour une réunion de famille, ils sont loin de se douter qu'ils ne repartiront pas. C'est donc dans les champs et les trous d'eau alentour que Swan, véritable garçon manqué de onze ans grandit, et rencontre Blade, un petit garçon au père d'une violence extrême…

Comme je vous le disais plus haut, il ne faut pas se fier aux apparences qui semblent décrire un de ses romans creux et dégoulinant de bons sentiments. Car Jenny Wingfield n'hésite pas à frapper fort pour marquer les esprits. Je ne m'attendais pas à rencontrer des scènes véritablement violentes dans ce livre : aussi, j'ai été encore plus saisie d'horreur en lisant ce que la quatrième de couverture décrit comme « le coup de trop ». En somme, Jenny Wingfield réussit un coup de maître en jouant avec nos attentes, et avec les codes du genre. Car, ne nous leurrons pas, il est assez rare qu'un livre nous surprenne vraiment. On se dit toujours « cela n'ira pas dans cette direction, c'est trop violent, c'est impensable, ça finira forcément ainsi, on menacera tel personnage, mais le méchant ne passera pas à l'action ».

L'ennui, c'est que le méchant, dans les ailes de l'ange, passe vraiment à l'action. Plus que surpris, on est choqué par ce déchaînement de violence dans un seul homme, véritable incarnation de toutes nos peurs d'enfant. Et là, je dis, bravo Madame Wingfield, vous m'avez vraiment surprise ! Et dès les premières lignes, par ce ton mordant, ironique, vif que je ne m'attendais pas à trouver là.

A côté du grand méchant, un homme violent et cruel qui aurait probablement pu être inventé par Faulkner, l'on a la famille Moses, une famille véritablement adorable, un vrai modèle de cohésion familiale. Certains des membres sont à peine esquissés, mais d'autres ont vraiment la place d'honneur : Calla, la matriarche, Willadee et Samuel, les parents de la petite Swan, Toy, l'oncle bourru au grand coeur. L'intrigue tourne beaucoup autour de la relation entre Samuel et Toy, l'intellectuel et le manuel, l'un tourné vers la spiritualité, et l'autre plus pragmatique. Entre eux, les enfants, qui se tournent tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre, les gamins, à la recherche d'un modèle, les deux hommes tâchant de définir ce qu'est la paternité.

Que dire, pour conclure ? Que c'est ce genre de livre dans lequel on est tellement absorbé que l'on loupe sa station de métro. Un livre qui révolte, qui fait sourire, et qui bouleverse.
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Ce livre c'est surtout du suspense... dès le début on attend de savoir pourquoi "John Moses n'aurait pu choisir plus mal son jour et sa façon de mourir"... et ensuite, on se doute qu'il va y avoir une catastrophe... mais de quelle direction va-t-elle arriver ? quels vont en être les protagonistes ?
Jenny Wingfield souffle le chaud et le froid ; de gentilles scénettes et d'affreux drames ... on lit vite pour savoir ce qui va advenir.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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La curiosité est le point de départ de cette belle découverte. Au premier abord, ce roman de Jenny Wingfield n'aurait pas dû m'attirer. La couverture est très simple, elle tend à nous offrir une romance bucolique ou un roman du terroir. le titre, lui est très peu explicite. Et en lisant le résumé on ne sait pas trop dans quoi on se lance.
Les premiers chapitres sont très déroutants. On entre dans la vie des Moses. Une famille honnête, soudée, où ses membres sont unis dans la joie et la détresse.
On découvre des gens touchants, un esprit de famille inébranlable, des personnalités fortes. Mais on est baigné un peu dans une bonté qui sonne légèrement faux. le père de Swan étant prédicateur ( sans oublier que nous sommes dans l'Amérique puritaine des années 50 ), on retrouve de nombreuses références bibliques, des sermons et des morales...qui laisse perplexe le lecteur, qui se demande où il va.
Mais rapidement, le roman prend une tout autre direction. Et là, on ne décroche plus. le Mal entre chez les Moses, le drame est à leur porte. Plus de prêchi-prêcha, la dureté des hommes les frappe de plein fouet.
Seule, l'amitié de Swan et Blade, seule la force de l'union vont apporter le salut chez le Moses. Mais le prix a payer est très lourd.
Cette petite Swan est tellement touchante. Cet enfant est un "ange". Mais à trop approcher des flammes de l'enfer, ne va-t-elle pas se brûler les ailes ? - D'où peut-être le choix du titre de ce roman - car le monde des adultes va mettre à mal l'innocence de l'enfance.
On est pris à témoin de ce drame et c'est avec beaucoup d'émotions que l'on suit le déroulement de cette lutte contre la cruauté de certains hommes.
Les ailes de l'ange, c est l'histoire d'une amitié indéfectible, c'est l'histoire de la victoire de l'Amour sur la haine. Mais c'est surtout l'histoire des Hommes.
L'écriture de Jenny Wingfield coule tel un long fleuve tranquille. Mais comme l'eau n'est jamais sans mouvement, elle nous emmène rapidement dans ses remous, dans ses tourbillons et nous entraine inévitablement au bord de ses chutes. On est donc baladé puis secoué, et l'on ressort tout retourné.

Bref, ce roman est un véritable coup de coeur. Intense et déroutant. On est confronté à la violence des hommes face à la pureté de l'enfance. C'est bouleversant !

Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Les ailes de l'ange, ce n'est pas vraiment le titre français le mieux choisi pour ce roman de Jenny Wingfield. Je ne sais pas ce que les éditeurs ont avec le mot ange, c'était déjà pareil avec Lovely Bones rebaptisé La nostalgie de l'ange, mais il va falloir arrêter.
Avec pareil titre, on pourrait s'attendre à quelque chose un peu fleur bleue et pourtant, dès la lecture du résumé, on comprend qu'il n'en est rien.

Nous sommes dans l'Arkansas des années cinquante. Swan Lake a 11 ans et vit avec sa famille chez sa grand-mère depuis que son père, qui officie en tant que prédicateur, a perdu sa congrégation. Chez Calla Moses, ce n'est pas la vie dont Swan et ses frères avaient l'habitude ; la maison est séparée en deux : une épicerie-station service devant, un bar ouvert jusqu'aux petites heures du matin derrière. Mais les enfants s'en accommodent très bien, on ne s'ennuie jamais chez les Moses et puis, cela crée de l'animation.

C'est l'été et l'insouciance règne chez les enfants Lake. Ils sont encore trop jeunes pour être vraiment touchés par les problèmes de leur père qui tourne vite en rond sans travail et passent leurs journées à jouer aux cow-boys et indiens dans les champs de la propriété. Swan est espiègle, aventurière, et chipe les blue jeans de ses frères dans le dos de son père car ils se révèlent bien plus adaptés que ses robes pour les jeux en extérieur.
C'est lors d'une de ses expéditions que Swan rencontre Blade Ballanger, fils du sadique et violent voisin. Swan se jure alors de protéger Blade de la cruauté de son père et c'est bientôt toute la famille qui tombe sous le charme de ce petit garçon blessé au grand coeur.

C'est au charme de Swan que j'ai succombé, moi. J'ai retrouvé chez elle tout ce que j'aime chez les jeunes héroïnes : un caractère espiègle, une langue bien pendue, un regard d'enfant qui a déjà un orteil dans le monde des adultes. Lors de ma lecture, il m'était impossible de ne pas penser à Scout, mon héroïne fétiche de la littérature, ou encore à Calpurnia, dont Swan pourrait être une lointaine cousine.
Les ailes de l'ange est une très belle histoire de famille et d'amitié. Certaines scènes marqueront les âmes sensibles et je leur conseillerais alors de passer quelques paragraphes - je l'ai moi-même fait lorsque je ne supportais plus les passages trop cruels à mon goût et je ne pense pas avoir perdu le plus important de l'histoire.
Un roman que je conseille vivement et que je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de découvrir grâce aux éditions 10/18.
Lien : http://ca-sera-comment-dis.b..
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Standing ovation pour cette découverte franchement formidable ! J'avoue avoir eu quelques appréhensions au vu du titre qui peut sembler mièvre (sans doute est-ce dû à la traduction…). Cependant, AUCUNE, mais alors, AUCUNE mièvrerie à déplorer dans cet ouvrage, qui frappe par sa justesse, et sa dureté.

Il faut reconnaître qu'il y avait dans ce roman beaucoup d'éléments pour me plaire : des paysages américains, une histoire familiale des années 50, des références bibliques, des chevaux, de l'émotion …

Ce livre, incroyablement bien écrit, m'a propulsée dans un univers à la fois doux et terrible : la cruauté immonde humaine qui se confronte à la tendresse d'enfants innocents, et à la solidarité d'une famille unie.

LA SUITE DE MA CHRONIQUE SUR MON BLOG POUR LES CURIEUX !!!
Lien : http://lapublivore.wordpress..
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« John Moses n'aurait pu choisir plus mal son jour et sa façon de mourir, même s'il les avait prévus depuis longtemps. » Et voilà comment en une phrase je me suis laissé entraîner dans la vie d'une famille dont l'histoire est bouleversante.

C'est avant tout l'histoire d'une amitié très forte, de celles qui peuvent lier deux petits enfants qui n'en sont encore qu'au début de leur découverte de la vie. Swan, à 11 ans, est déjà une sacrée gamine : elle ment comme une arracheuse de dents, désobéit, refuse de porter des jupes, mais personne ne lui résiste, car sous ses airs de petite guerrière, c'est une fillette pleine d'esprit, elle a un sens infaillible de l'amitié et de la justice et son coeur déborde de tendresse, mais elle n'a personne à qui l'offrir. de l'autre côté de la forêt vit Blade. Un petit garçon timide, malheureux, qui n'attend plus grand-chose de la vie face à un père tyrannique. Leur rencontre va être une vraie délivrance pour chacun d'eux.
« - Personne ne pourra plus jamais nous séparer, promit Swan. Je ne sais pas encore comment je vais les en empêcher, mais ça n'arrivera pas.
Blade posa une main sur le bras de Swan et bâilla de sommeil. Tout ce que Swan disait, il y croyait dur comme fer. »

On se retrouve plongé dans un univers de personnages hauts en couleur et très attachants. Tous sont uniques en leur genre et possèdent ce petit quelque chose qui donne vraiment vie au roman. le style particulier de l'auteure, un tantinet vieillot, ne m'a pas rebuté, au contraire. Elle rit sous cape de ses personnages et l'humour dont elle fait preuve dans certaines répliques est un vrai régal. Et pourtant, même dans les moments plus sombres, plus intenses du livre, elle excelle aussi. La vérité toute nue, sans confiture de sentiments, une justesse dans la description de l'horreur des grandes personnes et de ce qu'elles sont capables de faire à des enfants.
« C'est difficile à croire, mais il y a des gens sur cette planète qui sont assez abjects... (Il marqua un temps de pause, pour mieux appuyer ses paroles.)... assez immondes... (Nouveau temps de pause.) Des porcs qui ont un tas de boue à la place de l'âme... pour faire du mal à un enfant. »

Bref, un coup de coeur, une histoire poignante qui m'a tenue en haleine du début à la fin.
Lien : http://charabistouilles.word..
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Les ailes de l'ange… Ne vous fiez pas à ce titre sirupeux qui représente très mal l'esprit de ce roman qui, est, c'est important de le préciser, le premier de l'auteure.
Au moment où débute l'histoire, nous sommes en 1956 dans le Comté de Columbia, en Arkansas. Nous faisons connaissance avec une famille atypique : John Moses, le patriarche, a un penchant prononcé pour la boisson et tient un bar, le « Never Close », attenant à l'épicerie dont s'occupe Calla, sa femme. Ensemble, ils ont eu sept enfants. Leur fille chérie, Willadee, a épousé un pasteur, Samuel Lake, et les deux époux sont amenés à déménager fréquemment. Cette instabilité ne semble pas être un souci pour leurs enfants, Noble, Swan et Bienville, qui s'entendent à merveille et partagent d'interminables parties de jeux. Il faut dire que Swan, du haut de ses 12 ans, est un vrai garçon manqué et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Les grandes vacances sont l'occasion, pour la famille Lake, de rentrer au pays et de partager des moments précieux avec John et Calla, ainsi qu'avec le reste de la famille, oncles, tantes, cousins et cousines. Mais si bonheur et générosité sont les maîtres-mots au sein de cette grande famille, ce n'est pas le cas dans toutes. Swan fait la connaissance de Blade, un garçon du coin à peine plus jeune qu'elle. C'est un petit être abîmé qui ne demande qu'à être aidé et aimé. Confrontés à une violence insoupçonnable et inadmissible, tous les personnages vont très rapidement voir leur vie bouleversée.
Les ailes de l'ange est un très beau roman. Le sourire vient aisément aux lèvres tant cette famille est sympathique et ces enfants attachants. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Swan, son caractère bien trempé et sa bonté. Elle m'a fait penser à Scout du roman d'Harper Lee, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Le petit Blade attire bien évidemment la sympathie, de même que Willadee, la maman dévouée, pour des raisons différentes. Un autre personnage de ce roman restera longtemps dans ma mémoire, il s'agit de Toy, l'oncle des trois enfants. La vie ne l'a pas épargné, son mariage est un échec et il n'a jamais eu d'enfant. Il trouve auprès de ses neveux et nièces le refuge dont il a besoin et une raison d'exister, et l'arrivée de jeune Blade va changer sa vie. Beaucoup de détails nous sont donnés sur chaque personnage, c'est très appréciable car nous avons l'impression de les connaître parfaitement. Le lecteur peut ainsi observer les réactions de chacun au sujet du drame qui se noue. Jenny Wingfield a un vrai sens de l'humour et nombreuses sont les petites réflexions qui m'ont fait rire dans ce roman. Pour autant, il ne faut pas oublier que c'est également un roman très dur : les scènes de violence sont peu nombreuses mais très difficiles, ce qui fait qu'il n'est peut-être pas à mettre entre toutes les mains… Faire rire et pleurer le lecteur dans un même roman est, je trouve, quelque chose de très difficile. Mais c'est justement parce que la violence et la souffrance côtoient le bonheur et l'amour que ce roman fonctionne à merveille.

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