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3,76

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
*** Bienvenue chez les Moses***

Ça fait des années que ce roman était sur mon étagère. Je l'avais laissé de côté car le titre et surtout la première de couverture n'avaient rien d'engageant (j'ai la version des Editions Belfond).
Puis, on dit qu'il ne faut jamais se fier à cette première de couverture (qui est mon défaut dans le choix de mes lectures) car il s'avère que ce roman est une belle et terrible aventure au sein de cette famille rurale Américaine.

Nous sommes dans les années 50', en Arkansas dans la famille Moses. Chez les Moses, on ne fait jamais dans la demi mesure, on ne ment pas, mais on ne dit rien non plus. C'est Calla Moses qui gère cette famille. Entre l'épicerie ouverte toute la journée et un bar ouvert toute la nuit qui prend le relais dès la fermeture de l'épicerie, les Moses marchent à la confiance avec leurs clients.
Dans cette Amérique profonde, il ne faut jamais se fier aux apparences, le clan Moses en feront les frais.
Willadee, la fille des Moses, son époux Samuel, pasteur de vocation, et leurs trois enfants décident de venir à la ferme familiale pour une réunion de famille, ils sont loin de se douter qu'ils ne repartiront pas. C'est ce jour là, en compagnie de son frère Toy au passé trouble et avec Bernice son épouse, que Willadee assistera au suicide de son père : Papa John, et ce devant les trois enfants : Swan, véritable garçon manqué de onze ans et ses deux petits frères.
C'est aussi dans les champs et les trous d'eau alentour que Swan, rencontre Blade, un petit garçon au père d'une violence extrême…
Le jour où Ras Ballenger arrache un oeil à son fils, Blade, au fouet, Calla Moses décide d'accueillir le petit garçon sous son toit pour le plus grand plaisir de Swan.
C'est à ce moment-là que tout va se compliquer dans cette communauté jusque là tranquille ...

Les ailes de l'ange se veut un roman frappant et percutant qui prend par surprise le lecteur. L'auteure ne fait pas dans la demi mesure, entre la famille Moses, adorable, un vrai modèle de cohésion familiale et social et le couple Ballenger, qui sont leurs voisins, un homme cruel, violent, qui choque le lecteur par son acharnement à faire du mal. La souffrance du pauvre petit Blade qui trouve en Swan et sa famille un univers qu'il ne connait pas, un univers d'amour pour les enfants.

Avec son roman, l'auteure marque les esprits : c'est doux, dur et impensable...

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Ne vous fiez pas aux apparences !

Car derrière un titre pas forcément des mieux choisis, se cache en réalité un très bon roman, bien loin des niaiseries que le titre laissait supposé. Les ailes de l'ange, c'est avant tout une immersion dans l'Amérique profonde, celle des années 50, du gospel et de la musique country. A la fois rafraîchissant et bouleversant, ce premier roman laisse présager du meilleur.

Ce n'est pas ce que vous croyez !

En Arkansas vivent les Moses, une famille nombreuse et chaleureuse, qui tient un bar et une épicerie, un clan pas comme les autres, qui possède quelques personnalités bien marquées : Calla la matrone au coeur sur la main, Toy le colosse au passé trouble, Bernice la séductrice…

Lorsque Willadee, la fille des Moses, son époux Samuel, pasteur de vocation, et leurs trois enfants décident de venir à la ferme familiale pour une réunion de famille, ils sont loin de se douter qu'ils ne repartiront pas. C'est donc dans les champs et les trous d'eau alentour que Swan, véritable garçon manqué de onze ans grandit, et rencontre Blade, un petit garçon au père d'une violence extrême…

Comme je vous le disais plus haut, il ne faut pas se fier aux apparences qui semblent décrire un de ses romans creux et dégoulinant de bons sentiments. Car Jenny Wingfield n'hésite pas à frapper fort pour marquer les esprits. Je ne m'attendais pas à rencontrer des scènes véritablement violentes dans ce livre : aussi, j'ai été encore plus saisie d'horreur en lisant ce que la quatrième de couverture décrit comme « le coup de trop ». En somme, Jenny Wingfield réussit un coup de maître en jouant avec nos attentes, et avec les codes du genre. Car, ne nous leurrons pas, il est assez rare qu'un livre nous surprenne vraiment. On se dit toujours « cela n'ira pas dans cette direction, c'est trop violent, c'est impensable, ça finira forcément ainsi, on menacera tel personnage, mais le méchant ne passera pas à l'action ».

L'ennui, c'est que le méchant, dans les ailes de l'ange, passe vraiment à l'action. Plus que surpris, on est choqué par ce déchaînement de violence dans un seul homme, véritable incarnation de toutes nos peurs d'enfant. Et là, je dis, bravo Madame Wingfield, vous m'avez vraiment surprise ! Et dès les premières lignes, par ce ton mordant, ironique, vif que je ne m'attendais pas à trouver là.

A côté du grand méchant, un homme violent et cruel qui aurait probablement pu être inventé par Faulkner, l'on a la famille Moses, une famille véritablement adorable, un vrai modèle de cohésion familiale. Certains des membres sont à peine esquissés, mais d'autres ont vraiment la place d'honneur : Calla, la matriarche, Willadee et Samuel, les parents de la petite Swan, Toy, l'oncle bourru au grand coeur. L'intrigue tourne beaucoup autour de la relation entre Samuel et Toy, l'intellectuel et le manuel, l'un tourné vers la spiritualité, et l'autre plus pragmatique. Entre eux, les enfants, qui se tournent tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre, les gamins, à la recherche d'un modèle, les deux hommes tâchant de définir ce qu'est la paternité.

Que dire, pour conclure ? Que c'est ce genre de livre dans lequel on est tellement absorbé que l'on loupe sa station de métro. Un livre qui révolte, qui fait sourire, et qui bouleverse.
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Ce livre c'est surtout du suspense... dès le début on attend de savoir pourquoi "John Moses n'aurait pu choisir plus mal son jour et sa façon de mourir"... et ensuite, on se doute qu'il va y avoir une catastrophe... mais de quelle direction va-t-elle arriver ? quels vont en être les protagonistes ?
Jenny Wingfield souffle le chaud et le froid ; de gentilles scénettes et d'affreux drames ... on lit vite pour savoir ce qui va advenir.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Les ailes de l'ange, ce n'est pas vraiment le titre français le mieux choisi pour ce roman de Jenny Wingfield. Je ne sais pas ce que les éditeurs ont avec le mot ange, c'était déjà pareil avec Lovely Bones rebaptisé La nostalgie de l'ange, mais il va falloir arrêter.
Avec pareil titre, on pourrait s'attendre à quelque chose un peu fleur bleue et pourtant, dès la lecture du résumé, on comprend qu'il n'en est rien.

Nous sommes dans l'Arkansas des années cinquante. Swan Lake a 11 ans et vit avec sa famille chez sa grand-mère depuis que son père, qui officie en tant que prédicateur, a perdu sa congrégation. Chez Calla Moses, ce n'est pas la vie dont Swan et ses frères avaient l'habitude ; la maison est séparée en deux : une épicerie-station service devant, un bar ouvert jusqu'aux petites heures du matin derrière. Mais les enfants s'en accommodent très bien, on ne s'ennuie jamais chez les Moses et puis, cela crée de l'animation.

C'est l'été et l'insouciance règne chez les enfants Lake. Ils sont encore trop jeunes pour être vraiment touchés par les problèmes de leur père qui tourne vite en rond sans travail et passent leurs journées à jouer aux cow-boys et indiens dans les champs de la propriété. Swan est espiègle, aventurière, et chipe les blue jeans de ses frères dans le dos de son père car ils se révèlent bien plus adaptés que ses robes pour les jeux en extérieur.
C'est lors d'une de ses expéditions que Swan rencontre Blade Ballanger, fils du sadique et violent voisin. Swan se jure alors de protéger Blade de la cruauté de son père et c'est bientôt toute la famille qui tombe sous le charme de ce petit garçon blessé au grand coeur.

C'est au charme de Swan que j'ai succombé, moi. J'ai retrouvé chez elle tout ce que j'aime chez les jeunes héroïnes : un caractère espiègle, une langue bien pendue, un regard d'enfant qui a déjà un orteil dans le monde des adultes. Lors de ma lecture, il m'était impossible de ne pas penser à Scout, mon héroïne fétiche de la littérature, ou encore à Calpurnia, dont Swan pourrait être une lointaine cousine.
Les ailes de l'ange est une très belle histoire de famille et d'amitié. Certaines scènes marqueront les âmes sensibles et je leur conseillerais alors de passer quelques paragraphes - je l'ai moi-même fait lorsque je ne supportais plus les passages trop cruels à mon goût et je ne pense pas avoir perdu le plus important de l'histoire.
Un roman que je conseille vivement et que je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de découvrir grâce aux éditions 10/18.
Lien : http://ca-sera-comment-dis.b..
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Dans le comté de Columbia, dans l'Arkansas, en 1956, la famille Lake, composée de Samuel, pasteur de son état, Willadee son épouse, et leurs trois enfants, Noble, Bienville et Swan, vient passer quelques jours chez les Moses, la famille de Willadee. Mais ce week-end qui se veut être le moment de retrouvailles joyeuses est aussi le cadre d'un drame qui force les Lake à rester sur place pour plusieurs semaines. Swan, la seule fille Lake, a 11 ans et est ravie de ce changement car elle adore se balader dans la campagne environnante et jouer au garçon manqué. C'est à l'occasion d'une de ces promenades qu'elle rencontre le jeune Blade, 8 ans, qui s'est enfui de la ferme voisine, son père étant un homme violent et cruel …

Je n'avais pas d'idée précise sur ce que j'attendais de ce roman, ne connaissant pas du tout cette auteure, alors ce fut une agréable surprise de me retrouver plongée dans l'ambiance du Sud des Etats-Unis dans les années 50. Dès le départ, j'ai senti que j'allais me sentir bien dans cette grande famille. J'ai particulièrement aimé l'atmosphère qui se dégage des pages car les Moses et Lake sont loin d'être des familles banales. Chaque personnage a son propre caractère bien trempé et chacun est attachant à sa manière. Ils ont tous des qualités mais ne sont pas exempts de défauts non plus. Je dois dire que le début m'a vaguement fait penser au roman de Harper Lee « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » car Swan est un des personnages principaux et va passer du monde protégé de l'enfance à la réalité de la vie et qu'il me semblait y retrouver un peu la même ambiance languide du vieux Sud. Je craignais quand même un peu le côté « religieux » que laissaient présager le titre et la profession de Samuel Lake. En fait, si la notion de religion est présente, de même qu'un certain côté « magique » des évènements, il n'y a aucun aspect prêchi-prêcha ni de lourdeur dans la façon dont l'auteure aborde le sujet. Il me semble que certains pourraient râler devant les rebondissements, surtout vers la fin, mais cela ne m'a pas dérangée, ayant accepté dès le départ que l'auteure s'autorise une certaine latitude dans ses explications (je n'en dirai pas plus pour ne rien révéler). Il y a aussi un certain personnage bien détestable particulièrement bien décrit et qui m'a bien porté sur les nerfs, comme il se doit (si ce n'avait pas été le cas, le roman n'aurait pas été aussi prenant !). Ce n'est peut-être pas le roman de l'année car il y a un petit côté prévisible mais c'est une lecture que j'ai trouvée très agréable, qui mêle légèreté et drame et qui a tenu mon intérêt éveillé tout au long des pages.
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Livre excellent malgré un titre mièvre et plat.

Nous sommes dans le Deep South américain, l'Arkansas, au sein de la famille Moses avec plein de personnages hauts en couleurs que nous aurons beaucoup de mal à quitter.
Les faits relatés sont forts, parfois même insoutenables, mais en même temps il y a tant de drôlerie que nous rions ou sourions de bonne grâce, plus que souvent.

C'est un livre référence pour ceux qui veulent lire sur cette partie de l'Amérique du Nord où la religion est omniprésente, où le climat est violent, phénomène qui doit instiller une partie de la violence aux personnages.

Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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L'histoire se passe aux Etats-Unis dans l'Arkansas dans les années cinquante.
On découvre la famille Moses dont les membres de cette famille assez nombreuses sont attachants.
On part à la rencontre de Swan Moses, petite fille intelligente, plutôt genre garçon manqué, assez intrépide. Elle vit chez sa grand-mère Calla en compagnie des ses parents (Samuel et Willadee), de ses deux frères Noble et Bienville, de son oncle Toy et son épouse Bernice. Bernice est peu intéressante, ne pense qu'à elle et à mettre le grappin sur Samuel.
Swan va rencontrer un petit garçon Blade, le fils des voisins dont le père est violent que ce soit avec sa femme, son fils ainé. Il tue les chats et dresse violemment des chevaux, les mutile. Un être abject.
Swan va se lier d'amitié avec Blade et entreprendre de le sauver du joug de son père. Les Moses réussiront à héberger Blade mais cela ne sera pas sans conséquence pour la famille et notamment Swan.
Roman d'amitié, d'amour, d'entraide, de souffrance, de miracles, de prêches,(Samuel est pasteur),de ballades dans le sud américain.
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Un livre lu grâce à Belfond et News Book, merci à eux.

Si je peux me permettre une comparaison culinaire, « Les ailes de l'ange » c'est un peu comme la purée de ma mère. Quoi de plus banal qu'une purée de pomme de terre…. Oui mais voilà une purée avec des vraies pommes de terre, des bonnes, du lait, du beurre salé et des épices… et bien c'est du bonheur…

Donc nous voilà face à un livre qui ne va pas révolutionner la littérature mais n'empêche qu'il est drôlement prenant.

Cette histoire vous tient en haleine et vous n'avez pas envie de quitter les familles Moses et Lake. D'ailleurs je l'ai lâché seulement à 1h du matin hier après avoir lu le mot fin. Cela peut être un roman très agréable pour vos vacances. Mais attention bien que ce soit un roman plein de bons sentiments, ce n'est pas à l'eau de rose.

Je ne vous raconte pas l'histoire, le 4ème de couverture est explicite. Par contre je vous parlerais bien de ces personnages, à la fois caricaturaux mais en même temps si attachants et bien réussis par J…. Il y a les enfants Swan et Blade par qui tout va arriver mais surtout ces adultes qui se débattent entre foi, vie et les horreurs de la vie. J'ai beaucoup aimé Toy. Cet homme blessé pendant la guerre et qui malgré les déceptions, les blessures, les trahisons va faire face et petit à petit s'ouvrir aux autres.

Merci encore à Belfond et au blog News Book. http://newsbook.fr/
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En somme, j'ai passé un très bon moment avec cette histoire que je vous conseille si vous aimez les histoires touchantes, un peu dure mais belle, même si aux premiers abords, ce roman ne casse pas trois pattes à un canard, il vaut la peine d'être découvert.
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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Jenny Wingfield plante son décor au coeur de l'Amérique des années 50, dans une famille éprouvée par la mort d'un fils et la blessure d'un autre fils, Toy, à la dernière guerre.Enfants et petits-enfants autour des parents désunis pour une broutille : Calla tient l'épicerie le jour et John, le bar de nuit.
L'auteur ne détaille que quelques personnages principaux. le contexte s'inscrit autour des parents puis on apprend à connaître Willadee, la fille mariée à un pasteur et surtout Toy et sa femme Bernice. Les enfants tiennent aussi une place importante, surtout Swan, la fille de Willadee qui rencontre Blade, un jeune garçon battu par son père, le voisin ras Ballenger.
Certes, l'histoire de ces deux enfants et surtout la description de la brutalité de Ras sont des points clés du livre. Mais, ce qui m'a particulièrement intéressée dans ce roman, c'est l'évolution de Toy Moses.Blessé à la guerre, meurtri par le décès de son frère et par la légèreté de sa femme dont il a du venger l'honneur lors de son retour de l'armée, il va se laisser peu à peu attendrir par les enfants de sa soeur Willadee et par le jeune Blade.Face au moralisme du pasteur Samuel Lake, Toy va prendre en relais l'éducation des jeunes enfants. Il va leur apporter le soutien et le réconfort dont les prive leur père, obnubilé par sa religion.cet investissement redonne sens à sa vie. Ainsi, Toy est, selon moi, le personnage principal et en tout cas, le plus intéressant.La scène entre lui et Blade, à la fin du récit est très touchante.
J'ai trouvé le début du livre un peu long. L'histoire peine à se mettre en place, les récits s'entre mêlent et aucun ne semble prendre le dessus jusqu'à la maturité des sentiments de Toy.
Par contre, j'aime beaucoup le ton du livre qui, grâce à son humour parvient à traiter un sujet grave sans tomber dans le voyeurisme ou le pathétique.
C'est donc un premier roman intéressant qui parvient à traiter de la violence, tout en faisant une part importante à l'analyse des sentiments et avec une toile de fond prépondérante sur l'Arkansas des années 50.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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