Garder la flamme

Première découverte de cette auteure, et grâce à elle, je suis partie en voyage, bien au delà de l'Écosse.
Petite fille orpheline, Vif-Argent sera recueillie par Pew, un homme aveugle qui garde le phare de Cap Wrath. Pew lui racontera alors des histoires, toutes plus fantasques les unes que les autres: on part à la rencontre du Docteur Jekyll ou de Darwin. Une fois adulte, Vif-Argent racontera, elle aussi, d'autres histoires, un peu folles, pleines de mystère.
On se retrouve dans une ambiance imaginaire, marginale ou sensuelle. L'écriture de Jeanette Winterson est fluide, poétique et atypique, avec un brin d'humour parfois.
Un véritable conte émouvant, surprenant et touchant.
Un roman plein de fraicheur et d'amour et, bien sur, de très belles histoires envoutantes.
Une fable assez difficile à critiquer, à part tout simplement dire que les contes ne sont pas faits que pour les enfants.
A découvrir.

Une petite fille d'une dizaine d'années, Vif-Argent, est recueillie par Pew, vieux gardien de phare et conteur intarissable.
Depuis 1828, il y a toujours eu un Pew au Phare de Cap Warth, à Salines au nord de l'Ecosse. de père en fils, les Pew ont vieillé sur les bateaux et les âmes de marins. Au fil des générations, ils ont recueilli les histoires d'amour ou de naufrages.
Ils se sont aussi transmis un handicap, la cécité. le Pew d'aujourd'hui n'échappe pas à la règle. Mais justement, parce qu'il est aveugle, Pew voit au-delà du temps.
Le vieil homme choisit Vif-Argent pour prendre le relais, celui du phare mais aussi celui de sa mémoire. de sa nuit éternelle, au rythme du fracas des vagues qui balaient Cap Warth et son édifice témoin imperturbable, chaque soir Pew revisite l'histoire de Salines et de ses habitants.

Me croirez-vous si je vous dis que j'étais triste d'avoir terminé ce livre ?
Il fait partie de ceux dont on a envie qu'ils durent toujours, comme les histoires du vieux Pew, de ceux dont on veut tourner encore et encore les pages afin de se laisser bercer par les vagues d'imagination qui se succèdent et retenir l'empreinte de leur poésie bien longtemps après avoir lu le mot FIN.
Bref, une très belle histoire d'amour et d'amitié sous le sceau de la transmission.
Je vous le conseille vraiment.


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Ce magnifique roman est surprenant par sa construction qui, telle la spirale de l'escalier d'un phare, entremêle diverses histoires qui passent toutes par ce phare de Cap Warth, quelque part au nord de l'Ecosse. Un roman qui parle les gens et des histoires qu'on doit raconter pour "garder la flamme".

Un réel dépaysement avec cette lecture. C'est beau, bien écrit de la poésie, du miel.
Je vous en met un petit extrait :
"Certains disent que les meilleures histoires se passent de mots. Ils n'ont pas été élevés pour Garder la flamme. il est vrai que les mots disparaissent goutte à goutte, et que les choses importantes sont souvent passées sous silence. Les choses importantes s'apprennent dans les visages, dans les gestes, et non dans nos langues verrouillées.Les choses vraies sont trop vastes ou trop petites; en tout cas, elles n'ont jamais la taille du patron appelé langage.
Je sais tout cela. Mais je sais autre chose aussi, parce que l'on m'a élevée pour garder la flamme. Baissez le volume du bruit quotidien et ce qui surgit en premier, c'est le soulagement du silence. Et puis, d'une manière très douce, aussi douce que la lumière, le sens réapparaît. Les mots sont cette part de silence qui peut être prononcée."

lu en 2010.

Vif-Argent devient orpheline à 10 ans. Elle est recueillie par Pew, le gardien de phare, qui l'élève en lui racontant des histoires : celles d'un pasteur, Drake, mais aussi la sienne. Mais le phare doit être automatisé…

Vif-Argent est née, elle en est sûre, pour garder la flamme (belle traduction de Lightousekeeping) : celle du phare où elle grandit, mais aussi celle qui brûle en elle malgré les obstacles et la vie rude qu'elle mène. le roman propose une mise en abîme : c'est un conte qui contient d'autres contes narrés par Pew à Vif-Argent, par Vif-Argent à son lecteur… C'est une histoire universelle qui pourrait se dérouler à n'importe quelle époque mais pose, via les yeux de sa principale héroïne, un regard incisif sur notre monde et ses absurdités. Un très beau roman, servi par une superbe plume, pleine de poésie.

Acceptez de cheminer aux côtés de Vif-Argent. Vous ne le regretterez pas.

En Ecosse, une jeune orpheline est recueillie dans un phare par Pew, le gardien aveugle. Une belle amitié nait entre eux. Il lui raconte des histoires de la vie et elle apprend à raconter à son contact. Se mêle à cette relation d'autres histoires ce qui rend le récit un peu confus mais les personnages sont attachants.

Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman qui avait pourtant tout ce que j'aime trouver dans un livre : une belle écriture, des personnages forts , un cadre hors du commun, des histoires dans l'histoire, plusieurs époques… Moustafette m'avait donné en vie de le lire et je comprends qu'on puisse adorer, mais pour moi, il n'y a pas eu la rencontre attendue.
La narratrice nommée Vif-Argent est encore petite fille lorsqu'elle devient orpheline et est confiée à Pew, gardien de phare aveugle au nord de l'Ecosse, et intarissable conteur. Il rapporte des histoires à propos de nombreux personnages qui hantent le phare et ses environs, parmi lesquels on voit apparaître Darwin, R.L. Stevenson et celui qui l'a inspiré pour Dr Jekyll et Mr Hyde. L'auteur fait souvent le parrallèle entre la lumière (du phare) et la part d'ombre et de lumière de chacun : « Les histoires que je veux vous raconter illumineront une part de ma vie, et laisseront le reste dans l'ombre. »
« Certains disent que les meilleures histoires se passent de mots. Ils n'ont pas été élevés pour Garder la Flamme. Il est vrai que les mots disparaissent goutte à goutte, et que les choses importantes sont souvent passées sous silence. »
J'ai aimé les parties se passant au XIX ème siècle ou celles de l'enfance de la narratrice, j'aurais aimé paradoxalement les voir développées et donc que le roman soit plus long, j'ai moins accroché dans les parties plus contemporaines.
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J'ai surtout apprécié la partie plus contemporaine de l'histoire, celle qui est située dans la passé m'a moins emballée.

J'ai aimé le propos sur le temps, les narrations et l'amour, ainsi que les descriptions de paysage géographiques et émotionnels.

Des histoires de marins, des contes des mille et une nuits...

Ce sont de multiples histoires, sur un fond poétique, que nous conte J Winterson. Des histoires merveilleuses et simples parfois tristes mais jamais glauques.
A lire en un seul souffle, d'un seul éan.