Je viens de terminer ma lecture de "
Là où sont tes racines" le premier roman d'
Ellen Marie Wiseman publié par les éditions Faubourg-Marigny le 14 mars dernier.
Quel plaisir de retrouver la plume de l'autrice découverte il y a un an environ grâce à son second roman "
Ce qu'elle a laissé derrière elle".
Une chose est certaine,
Ellen Marie Wiseman sait raconter des histoires.
Elle sait projeter le lecteur dans une autre époque, un autre lieu, une autre dimension.
Nous sommes peu à réellement avoir envie de nous retrouver en Allemagne à l'aube de la seconde guerre mondiale... Déjà les temps sont dures.
L'Allemagne, initiatrice du conflit meurtrier, fut la première à entrer en guerre contre ses voisins...contre la différence aussi...Déjà bien avant 1939, la vie y était difficile.
Le choix de placer son héroïne, Christine, dans une famille allemande loin d'être convaincue par les promesses d'Hitler est très intéressant et donne à ce roman une approche originale.
Peu à peu, l'idéologie d'après-guerre de la responsabilité collective s'effrite. Les langues se délient...et la réalité allemande apparaît au grand jour.
Ce roman est intéressant car il rend le conflit global. Pendant une guerre, il n'y a pas de bons ou de méchants. La dualité d'un conflit met chaque personne devanr un instabilité intolérable.
Celle de devoir choisir entre sauver sa peau ou celle de l'autre. Dans ce cas, chacun choisit en son âme et conscience, avec les armes qu'il possède.
Chacun fait ce qu'il peut.
La famille de Christine n'est pas épargnée.
le père parti au combat, la mère forte qui se tue à la tâche pour nourrir sa famille, les bombardements, les petits gestes de résistance pour nourrir les prisonniers de guerre, les nuits sous les bombes dans une cave, les idéologies faisant frémir, les actes des soldats allemands, russes, français, américains...
Ce roman reprend de nombreux codes connus de la guerre 39-45. Comme Cameron pour le Titanic, l'autrice donne envie aux lecteurs de s'enfoncer dans la noirceur de l'Allemagne nazie à travers une histoire d'amour.
Isaac, fils du patron juif de Christine lui avoue ses sentiments. Sentiments partagés par la jeune fille. Sentiments profonds. Malheureusement, cet amour naissant aura les ailes brisées par la folie d'un dictateur. Pour Isaac, Christine sera prête à endurer tous les sacrifices.
Cette histoire d'amour est sans doute ce qui m'a empêchée d'avoir un coup de coeur. Un peu naïve, par moment un peu invraisemblable dans un tel contexte...un peu trop prétexte à vivre des choses. Trop de choses.
L'Histoire s'acharne sur cette jeune fille qui voulait juste être amoureuse...Pourtant, malgré cela, je me suis attachée à Christine et j'ai voulu croire en son histoire.
Une petite voix dans ma tête me disait parfois que c'était un peu trop cousu de fil blanc. L'intrigue est bien ficelée. Elle est bien rythmée. Elle se termine quand tout ce qu'il y a à dire sur la vie de la population allemande pendant cette période a été dit.
Je sais que mes collègues flamboyantes ont pour la plupart adoré!
J'ai beaucoup aimé malgré ce bémol. Je te le conseille. C'est un bon roman. Lis-le! Prépare-toi à frissonner, à vivre différents sentiments et surtout à comprendre qu'il n'y a jamais de gentils et de méchants...La guerre est bien plus que cette simple croyance.