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Typhaine Ducellier (Traducteur)
EAN : 9782266329699
496 pages
Pocket (02/03/2023)
4.29/5   435 notes
Résumé :
1995. Dix ans auparavant, la mère d'Izzy Stone a tué son mari d'un coup de fusil, alors qu'il dormait. Dévastée par la folie de sa mère, Izzy, qui a maintenant 17 ans, refuse de lui rendre visite en prison. Elle a depuis été accueillie par une famille d'accueil. Ses « parents » travaillent pour le musée local et décident d'inscrire la jeune fille dans leur groupe. Sa mission : les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. Et au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (156) Voir plus Ajouter une critique
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Torrent émotionnel pour ce roman. Gorge nouée, hauts le coeur, j'ai dévoré cette histoire d'une traite en apnée, abasourdie par cette réalité effrayante des années trente où l'on enfermait n'importe qui contre son gré.

Ce sera ce qui attendra Clara faute d'avoir tenu tête à ses parents, refusant un mariage arrangé, son père l'envoie dans un hôpital psychiatrique, pensant l'éloigner de l'homme qu'elle aime, un homme qu'il juge socialement inférieur. Suite à un crash boursier, il ne pourra plus subvenir aux frais d'hospitalisation, Clara partira pour Willard, un asile public pour aliénés. Une succession d'horreurs et de mauvais traitements s'abat sur la jeune femme.
Cette succession nauséabonde est presque insoutenable. le Dr Roach et le personnel soignant sont déshumanisés, de vraies crapules sans scrupules. La description de l'asile fait froid dans le dos. La puanteur qui imprègne l'endroit, d'excréments, d'urine, de javel, le traîne-misère des lieux avec ces femmes aux regards vides, yeux gonflés qui pleurent ou gémissent.

À côté de l'histoire de Clara, on suit celle d'Izzie aujourd'hui, une jeune fille de dix-sept ans placée en famille d'accueil. Son parcours est difficile, elle fait face à des drames et des difficultés qui la fragilisent. Avec sa famille d'accueil, elle va s'atteler à ouvrir les malles des pensionnaires de Willard afin de comprendre ce qui s'est passé des années en arrière. Dedans subsiste l'unique trace de la vie de ces malheureux avant leur internement.

Le roman est très bien construit, l'alternance des deux époques se complètent impeccablement. Chaque chapitre nous laisse sur notre faim qu'il en devient impossible de ne pas lire un chapitre de plus et puis un autre. Les deux histoires sont toutes deux très dures, sombres, pas toujours faciles à digérer tant certaines scènes sont intenables. On aspire à un peu de répit, un peu d'espoir pour Clara et Izzie mais non, le sort s'acharne inexorablement.

Roman historique à forte charge émotionnelle qui dépeint avec minutie la face obscure de ces années sombres au coeur d'un hôpital psychiatrique public. J'ai aimé le caractère des deux héroïnes, leur force, leur courage, leur déterminisme. Clara mènera une guerre intérieure sans relâche pour sauvegarder sa santé mentale en dépit de l'acharnement de l'équipe médicale à la considérer comme folle.

Un grand roman addictif et bouleversant. Mon tout petit bémol se situerait au niveau de la traduction qui n'est pas impeccable, un peu trop de coquilles malheureusement.
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1995
- Izzy, 18 ans, après une enfance plus que remuée par un drame familial , se retrouve placée dans plusieurs familles d'accueil jusqu'au jour où elle arrive chez Peg et son mari avec lesquels elle s'entend très bien.
Peg effectue des recherches comme bénévole dans l'ancien asile de Willard . Des jeunes du coin y sont associés ainsi qu'Izzy . Pour elle, c'est pénible car elle rencontre le passé de personnes torturées mentalement et elle a déjà vécu pas mal dans une ambiance à la limite du supportable.
Elle enquête quand même sur une jeune dame, Clara enfermée dans cet asile en 1929.

1929
Clara Cartwright , 18 ans vit sa vie à fond après la perte de son frère.
Elle sort beaucoup et rencontre son grand amour vite contrarié par ses parents.
Elle leur tient tête et se retrouve à l'asile.
Le roman nous conte sa longue torture, son impuissance à faire reconnaître qu'elle n'est pas folle.

1995
On comprend vraiment le rôle d'Izzy dans l'histoire, le parallèle entre leurs deux histoires très tachées de blessures.
J'ai failli abandonner tellement je m'étais attachée au sort horrible de Clara qui m'atteignait trop. Sa vie est vraiment noire de chez noire . Elle apparaît comme presque réelle.
Heureusement qu'une éclaircie arrive à la fin pour mon moral après lecture.
L'auteure nous livre ses sources quant aux mauvais traitements subis par les femmes dans les asiles à New York
Et dire que ces femmes contrariaient simplement leurs maris, leurs pères ou montraient une fantaisie de caractère comme dans "Le bal des folles " de Victoria Mas. Pas toutes, j'ose espérer et avec tout mon respect que certaines personnes avaient réellement besoin de soins. Les traitements devaient alors les perturber gravement. le plus choquant est la stérilisation des femmes dans certains cas.
Ce roman très intense inspire beaucoup de désespoir car le personnage de Clara apparaît comme presque réelle .
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Je me faisais une joie de lire ce roman recommandé par tant de babelpotes. Mais la joie fut de courte durée. J'ai trouvé ce roman larmoyant et empli de clichés. Et l'écriture reste peu convaincante et manque de subtilité. Seuls la construction du roman (mise en parallèle de deux époques, 1929 et 1995), et le thème (enfermement en hôpital psychiatrique, folie) sauvent la mise.

Vouloir dénoncer c'est bien, mais quand les thèmes proposés sont trop abondants, on s'y noie. Et pour preuves, en voici quelques-uns : folie, enfermement abusif, meurtre, alcoolisme, inceste, famille d'accueil, maltraitance, scarification, jalousie d'adolescents (qui se comportent plutôt comme des gamins aux réactions épidermiques)…
Tous les malheurs du monde s'écrasent sur les pieds de nos deux personnages centraux…
Je regrette infiniment le traitement si mélodramatique de ce roman qui aurait pu être intéressant sans cette propension à en rajouter dans la vie déjà bien compliquée des deux héroïnes : un mauvais dosage, qui au lieu d'emporter mon empathie, a laissé filer mon agacement.
Concernant le thème de la folie et de l'enfermement abusif, j'ai de loin préféré le roman, beaucoup plus subtil, d'Anna Hope « La salle de bal ».

Bon, le pitch vous le connaissez :
1929 : Clara, dix-huit ans, est enfermé contre son gré en hôpital psychiatrique, ses parents ne supportant pas de la voir « gâcher » sa vie avec un émigré italien dont elle est tombée amoureuse.
1995 : Izzy entame des recherches, avec l'aide de sa mère biologique, sur l'ancien hôpital psychiatrique de Willard et déniche le journal intime d'une certaine Clara.
« Ce que l'une a laissé derrière elle sera l'occasion pour l'autre, d'avancer enfin dans sa vie. »

Maintenant à vous de lire !
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Ce qu'elle a laissé derrière elle de Ellen Marie Wiseman.
Un roman magnifique plein de douleurs, d'incompréhension, de maltraitances.
Je peux vous dire que malgré tout ça je n'avais qu'une hâte c'est d'arriver au bout pour connaitre enfin le dénouement.
Deux destins qui se croisent, Clara qui est envoyé dans un asile car elle ne voulait pas épouser l'homme qu'on lui avait choisi, elle en aimait un autre mais il ne convenait pas à ses parents.
Ces derniers étaient sans coeur, imperméables au chagrin et au désir de leur fille. Leur fils s'était déjà suicidé face à l'autorité et à la dureté du père, il y en avait qu'un qui avait raison c'était lui, sa femme obéissait à toutes les décisions et on avait l'impression que les enfants l'ennuyait, elle ne pensait qu'à organiser des thés ou autre.
Ceux qui ont lu "le bal des folles" de Victoria Mas que j'ai beaucoup aimé verront que le début de cette histoire y ressemble étrangement mais c'est tout, ensuite elles sont complètement différentes.
Puis vient Izzy, très mal dans sa peau, malheureuse, ne faisant confiance à personne. Sa mère a tué son père pourquoi ? cette dernière a été enfermé dans une prison comme folle.
Izzy a été ballotté de foyer en foyer et enfin placée dans une famille d'accueil qui lui donne de l'amour et un petit boulot dans leur musée. Ils ont eu le droit de recenser Tous les effets personnels de personnes internés dans un asile à moitié détruit depuis.
C'est là qu'Izzy découvre la malle de Clara, des papiers, des photos et surtout son journal intime et grâce à ça elle va essayer de retracer sa vie.
C'est bouleversant de voir qu'à cette époque on pouvait être interné pour une peccadille, je ne vous parle même pas des traitements qu'on leur faisait subir, de l'hygiène, de la méchanceté des médecins, du personnel.
C'était une façon de faire taire les femmes surtout et quoi que vous puissiez dire vous aviez toujours tort, vous étiez malades, un point c'est tout, c'était pour votre bien.
Très émouvant et addictif. Je vous le conseille fortement.
Bonne lecture à tous.
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Ce qu'elle a laissé derrière elle est un véritable accrolivre, autrement dit un excellent page-turner, sorti en mars 2022.

L'auteure nous présente deux histoires de jeunes femmes américaines.
En 1929, Clara est une riche héritière d'une famille New-yorkaise évoluant avec insouciance dans ces années folles et qui a l'affront de tenir tête à ses parents, ce qu'elle paiera cher.
Puis, la destinée d'Izzie, jeune fille en 1995 ballottée d'une famille d'accueil à une autre après l'assassinat de son père par sa mère.

Deux époques, deux vies abîmées. Un lieu commun : le centre psychiatrique de Willard. Clara y sera enfermée pour des raisons, disons, subjectives. Izzie cherchera à découvrir qui était Clara et à réparer ses propres blessures.

Cet asile public a réellement existé, l'auteure en parle en toute fin de son livre et de nombreux articles et photos sont disponibles en ligne.
De nombreuses valises ont été retrouvées dans les recoins de Willard et les contenus (des lettres, des bibelots, des photos..) ont été photographiés et exposés. Ce sont des vies entières à imaginer. A la lecture de ce livre, certains penseront, avec raison au « bal des folles » ou à "vol au-dessus d'un nid de de coucou". Pour ma part, je songe plutôt au triste et tragique destin de Rosemary Kennedy (voir Rosemary, l'enfant que l'on cachait).

De savoir a posteriori ce fond historique, lire ce roman prend une toute nouvelle dimension. Ce fut un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Remettaient-ils parfois en question leur décision de s’être débarrassés de leur fille, comme si elle n’était qu’un vulgaire détritus ? Ou étaient-ils sans cœur au point de l’avoir rayée de leur mémoire ?
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C’était déjà horrible d’être enfermée, mais Clara n’imaginait pas la torture que cela devait être d’être incapable de communiquer.
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- Parce que nous avons trouvé le journal intime de Clara dans sa malle. Elle y parle de sa vie avant son admission à Willard. J'aimerais retrouver la fille de Clara afin de lui donner. Si elle est toujours en vie, je veux qu'elle connaisse la vérité sur ce qui est réellement arrivé à sa mère.
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Quand chaque carreau était obstrué par la neige et que la seule chose que Clara distinguait étaient les nuages gris dans le ciel bas, elle avait le sentiment d’être prisonnière d’une forteresse de glace géante. Elle s’imaginait alors qu’elle et les autres patientes étaient des statues sculptées dans un mélange de glace, de boue et de sang, prêtes à voler en éclats d’une seconde à l’autre.
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Mon père n'a pas l'habitude que je m'affirme. Il pense que les femmes sont faites pour être vues, et non pas entendues.
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Video de Ellen Marie Wiseman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ellen Marie Wiseman
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous propose une sélection de romans de littérature générale parus récemment et qui ont tous la particularité d'être très émouvants. Sortez vos mouchoirs, vous allez pleurer !
- Pachinko, Min Jin Lee, éditions Charleston, 23,90€ - Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea, éditions l'Iconoclaste, 19€ - La vie qu'on m'a choisie, Ellen Marie Wiseman, Faubourg Marigny, 21€
Musique du générique d'intro par Anna Sentina.
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