Un hiver en enfer

Il avait vu la jalousie, la possession et son égoïsme. Elle ne voulait pas qu'il soit heureux, qu'il ait des copains, des amours, des éclats de rire. Florence avait raison, la seule chose qu'elle souhaitait était de le garder pour elle. L'étouffer dans ses bras. Il avait quinze ans et elle l'aimait comme un nourrisson dans une relation fusionnelle, loin des autres et du reste du monde.
Il fallait qu'il se libère.
p.191

-Une enquête serrée aura lieu, poursuivit Gabriel, car il y aurait eu violence physique, humiliation et diffamation dans ce club très privé que vos enfants ont nommé les "border line de Saint Nicolas". Un club dont j'imagine qu'aucun des adultes ici présents n'a entendu parler?
p.149

-Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Laissa échapper le père Jare qui, après une seconde d’hésitation fonça sur les deux jeunes adolescents à terre pour leur porter secours. Aucune réponse. Plus personne dans cette pièce n’était en état de parler ni de réagir. Henry-Pierre se mit à éclater en sanglots, agité de spasmes violents qui le précipitèrent dans les bras du directeur.
-Qui est responsable ? insista le père Palmer avant que les secours n’arrivent.
-Eux, répondit HP, pointant son regard vers les deux corps à terre. C’est eux qui ont commencé… depuis la sixième.
A cet instant, le religieux sentit toutes ses certitudes s’effondrer. Sa foi vacillait et il s’en voulut immédiatement, implorant le seigneur Jésus de lui pardonner. Mais il avait devant lui une réalité qui lui avait complétement échappé et jamais il n’aurait pu imaginer être un jour confronté à une telle violence juvénile.
-Qu’est-ce qui a commencé depuis la sixième, Henry-Pierre ? questionna-t-il encore, le plus calmement possible, afin de ne pas effrayer davantage l’adolescent traumatisé.
-L’enfer mon père, l’enfer… murmura HP.

« Elle savait élever la voix. Elle savait trancher, ordonner, orienter. Il y avait quelques jours, quelques mois, ces nouvelles capacités l’auraient sans doute rassuré. Il se serait attaché à cette maman libérée de ses fantômes et enfin sortie d’un coma de quinze ans. Mais les contes de fées n’existaient pas et la Belle au bois dormant qui s’éveillait dans son monde en lambeaux lui donner envie de la tuer. De l’éliminer. Ca bouillonnait en lui, il avait peur. Peur de cet amour qu’elle lui exhibait sous le nez et qu’il ne pouvait pas supporter parce que cet amour aurait pu lui donner envie de vivre et d’espérer, de s’attacher et peut-être d’oublier le visage de son père ». (citation choisie par Eddy)

Emil

Un hiver en enfer est un roman policier contemporain que j'ai beaucoup apprécié car il est assez prenant et réaliste. Ce roman raconte la triste vie de Edward Barzac, fils de Paul-Thomas Barzac qui est un architecte multimillionnaire. Edward va voir sa vie basculer dans le cauchemar lorsque son père va perdre la vie dans un accident de voiture.Par contre, sa mère qui ne l'avait jamais aimé échappe à la mort et revient pleine d'amour pour lui. Edward trouve cela suspect et pense que sa mère est une dangereuse femme qui veut sa mort pour gagner la fortune de son père ou est-il juste paranoïaque comme on lui fait penser ? Une seule vérité sera possible.

Anaïs: Le livre "Un hiver en Enfer" m'a beaucoup plu. J'aime beaucoup comment l'auteur a mis le suspense dans l'histoire avec une atmosphère assez froide et assez glauque comme une vengeance au fusil, un héros qui frappe sa mère, un accident de voiture qui n'est peut être pas un accident.J'aime aussi la façon dont le romancier a mis en scène ses personnages avec un appel qui changera la vie d'Edward. Ce livre est très intéressant, on a envie de continuer la lecture.

La chair humaine se remettait plus vite que les sentiments.
Lui aussi se sentait mort, détaché du monde réel, à mi-chemin entre le présent et le futur, entre la vie et l'enfer.

Ce livre m'a plu car il est mouvementé, tragique, triste, étrange et surtout plein de suspense car on imagine toujours la suite mais ce n'est jamais comme on le pensait. C'est seulement sur les vingt dernières lignes que l'on a moins de suspense. C'est donc un livre à ne pas rater.

Un regard qui hurlait : "Oui, Edward Barzac, tu perds la tête et il faut te faire soigner, car tu es dangereux pour toi et les autres."

- Ils sont morts ? C'est ça ? ils sont morts ? [...]
La jeune femme finit par répondre, froide, distante, le regard morne.
- C'est grave, c'est tout ce que je sais, dit-elle simplement. Il faut qu'on aille à l'hôpital.
Helena soutint son regard. Mort de peur, pensa-t-il. L'expression prit violemment tout son sens au cœur de cette blafarde réalité. Lui aussi se sentait mort, détaché du monde réel, à mi-chemin entre le présent et le futur, entre la vie et l'enfer.