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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Relativement déçue par ce roman. J'aime beaucoup la ligne éditoriale des éditions Christian Bourgois, qui publient Lobo Antunes, Peter Stamm, Brautigan et tant d'autres.

Je ne connaissais par cet auteur. Certes, elle écrit bien, correctement, l'on va dire, mais cette histoire de maison qui, parce qu'un premier propriétaire, dépassé par le coût des travaux d'aménagement finit par se suicider, serait hantée, m'a laissée de marbre. C'est évidemment un truc d'écriture permettant à l'auteur de juxtaposer une foultitudes d'histoires différentes concernant les gens aussi divers que variés qui vont se succéder comme habitants de cette maison. Ah mais voilà peut-être un motif pour mon manque d'enthousiasme : je n'aime pas le genre de la nouvelle et ce "roman", s'apparente justement davantage à un recueil de nouvelles même s'il y a le fil conducteur de la maison.

Bref. Ceci ne doit pas vous décourager, ni surtout le côté "hanté" qui ne fait absolument pas peur. L'auteur s'est bien gardé de mettre le moindre élément d'épouvante. Aucun stress à avoir.

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Gabrielle Wittkop née Gabrielle Ménardeau (1920-2002), est une femme de lettres française et traductrice. Elle est l'auteure d'une littérature dérangeante, macabre, bien souvent au-delà de toute morale. Son style, ainsi que ses centres d'intérêt (thanatos, sexe, identité de genre, étrangeté) apparentent son oeuvre à celles du Marquis de Sade, de Villiers de L'Isle Adam, De Lautréamont ou d'Edgar Allan Poe. Elle rencontre dans le Paris sous occupation nazie un déserteur allemand homosexuel du nom de Justus Wittkop, âgé de vingt ans de plus qu'elle. Ils se marient à la fin de la guerre, union qu'elle qualifiera d'« alliance intellectuelle », elle-même affichant à diverses reprises son homosexualité. le couple s'installe en Allemagne où Gabrielle Wittkop vivra jusqu'à sa mort d'un probable suicide ( ?) atteinte d'un cancer au poumon. Les Héritages, roman inédit, vient de paraître.
En 1895, Célestin Mercier fait construire une villa – Séléné - en bord de Marne et finit par s'y pendre ! La maison désormais hantée, connaitra plusieurs propriétaires et de multiples locataires durant un siècle, jusqu'en 1995, date à laquelle elle sera détruite, devenue insalubre, mais laissant place à un vaste terrain riche en profit immobilier.
Le roman est assez mince, pourtant Gabrielle Wittkop réussit à en faire une sorte de mini « comédie humaine » en y casant une ribambelle de personnages – dont beaucoup vont mourir - de toutes les catégories sociales qui traverseront le siècle et ses remous. Pour ne citer que quelques figures par ordre d'entrée en scène, vous y trouverez un amateur de roulette russe, une artiste qui peint ses visions, un inspecteur de police accordéoniste frustré, un couple homosexuel avec un corbeau, un pharmacien exhibitionniste, un égyptologue britannique, le rat Astérix etc.
Pour les époques et donc l'Histoire, la Grande guerre, la Seconde avec l'Occupation et une famille Juive cachée dans le sous-sol, les années Sida. L'écrivaine n'oublie pas les amours homosexuelles, le féminisme et un chouya de fantastique mineur avec le « petit sac de moleskine noire » qui apparaît et disparaît tout du long du roman, vestige du pendu d'origine.
Tout ceci vous semble disparate ou hétéroclite, sachez pourtant que l'intérêt principal de ce bouquin réside dans son écriture. Un style extrêmement personnel, qui marie quelque chose du style XIXème avec des phrases alambiquées mais ciselées, un vocabulaire recherché, mêlé à un ton très moderne qui n'exclut pas l'humour (« Joachim Soupé ferma définitivement ses yeux de cygne, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, se disant peut-être qu'il partait pour le ciel, puisque là les potes iront. »)
J'ai trouvé ce livre particulièrement intrigant. Si pour vous la lecture va au-delà de la simple histoire/intrigue d'un roman, goûtez cette écrivaine à la saveur originale ; quant à moi, je me promets d'en reprendre une lampée avec un ouvrage plus corsé puisque aux dires de sa biographie elle a écrit des romans plus musclés ( ?).
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