Mon père ne va pas très bien. Il est dépressif. Mes recherches m'ont appris que ce n'était pas sa faute. C'est le cerveau qui fonctionne comme ça. Quoi qu'il arrive, il reste mon père. Quoi qu'il arrive, je suis sa fille.
Je dois faire tout ce que je peux pour l'aider à aller mieux : c'est ça, former une famille. Ça veut dire soutenir quelqu'un, le défendre, faire de son mieux pour lui.
Un poème et du chocolat une fois par an, ce n'est pas de l'amour.
L'amour, c'est un sacrifice. J'ai l'intention de beaucoup sacrifier.
C’était une chose d’être distraite comme la dernière fois, mais me tromper ? Ça ne me ressemblait pas. Tout le monde s’est tourné vers moi. Il y a eu des murmures, des rires. Fitz a relevé la tête. Il n’avait plus du tout l’air endormi. Il semblait surpris. J’ai croisé son regard avant de détourner les yeux.
. Il déteste la flagornerie, mais il a un faible pour les gens qui connaissent leurs limites et veulent les dépasser. Alors vous pouvez lui demander de vous donner des cours particuliers.
J’accumulais aussi les livres dans une énorme bibliothèque ; les préférés de mon enfance à côté de mes nouveaux coups de cœur. Comme un écureuil qui fait ses réserves pour l’hiver, je collectionnais des figurines, des tee-shirts de groupes, la toute dernière parution de fantasy… Tout ce qui concernait mes obsessions. Mais surtout des livres.
Maman a toujours dit qu’avec mes cheveux brun aux reflets gris, comme un renard argenté, c’était surtout à lui que je ressemblais. Nous avions les mêmes yeux bleu pâle, un peu trop grands pour notre visage carré. Les siens étaient souvent rouges et humides.
Quand j’avais déposé ma candidature, je savais que c’était un lycée de riches, mais je n’avais pas conscience à quel point. J’avais été aveuglée par le niveau de l’enseignement et le pourcentage d’élèves reçus dans de très grandes universités. Contrairement à la plupart de mes camarades, je savais exactement ce que j’attendais du lycée : l’accès à la meilleure fac. Je ne voulais pas m’inscrire à des clubs ou aller à des soirées. Je voulais de bonnes notes et me tirer aussi vite que possible.
Ce qui intimidait le plus les gens, c’était que rien ne semblait pouvoir le faire vaciller, pas même une tornade. Il y avait quelque chose d’immuable et d’effrayant dans son port de tête, ses larges épaules.