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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Peins ce que tu crois… »

Les tourments des artistes à travers l'histoire d'Elspeth, jeune femme peintre passionnée, sensible et transportée d'émotions, portée à la dérive par son art.

L'étrangeté est de rigueur dès le début de l'histoire, et m'a intriguée… Il m'a fallu surnager dans les méandres capricieux du récit.

Portmantle et ses artistes en résidence particulière. Knell raconte ce refuge d'artistes en mal d'inspiration, en saturation créative, plusieurs d'entre eux se retrouvent sur l'île de Heyleliada près d'Istanbul en 1972 afin de s'y ressourcer.
« Tout le monde à Portmantle s'était bâti une réputation dans son domaine, c'est pourquoi des mesures drastiques étaient prises pour ne pas révéler son emplacement. le fait est que nous étions trop loin du monde pour saisir l'étendue de sa renommée ».
Un nouveau venu à la personnalité singulière apporte quelques chamboulements au quotidien réglé de la petite communauté…

L'histoire de ce roman tente d'explorer les mystères de la profondeur du vide créatif, d'une complexité à la lisière de la réalité et de l'imaginaire. L'esprit perturbé des artistes reste un sujet riche à exploiter et l'auteur s'engouffre dans ces sombres failles insondables.
La création, l'inspiration, en conscience, ou pas, traduire un sentiment grâce une oeuvre.
S'exprimer à travers son art requiert du talent et du travail, et la douleur de certains blocages peut s'avérer intense.
Le processus créatif, toujours, interroge. Et le génie, peut-on l'expliquer ? le talent peut-il disparaître ?
Autant de questions en suspens dans un milieu où subjectivité et opacité s'invitent souvent.

Du brin de folie à l'âme torturée, de l'évasion à l'enfermement repli sur soi, mince liseré en pointillé.

J'ai trouvé ce roman déroutant, dans la lignée du précédent (Le complexe d'Eden Bellwether) ; Benjamin Wood, un auteur qualifié « d'illusionniste hors pair ».
Les longueurs m'ont toutefois pesée courant ma lecture et quelquefois égarée, me pressant de connaître enfin le dénouement.
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Un écrivain a tous les droits vis-à-vis de ses lecteurs et en particulier celui de tendre des pièges et de lui faire prendre des vessies pour des lanternes (ou l'inverse). C'est ce que ce petit malin de Benjamin Wood s'ingénie à faire dans son deuxième roman, L'écliptique, qui comme son précédent montre un certain savoir faire mais aussi une propension à utiliser des "trucs" narratifs certes de bonne guerre mais un peu tordus quand même. La première partie, au sein d'une communauté d'artistes en panne d'inspiration reléguée sur une petite île turque est on ne peut plus classique et tend à rappeler les univers d'autres écrivains (Thomas Mann). Sans transition, la deuxième partie du livre nous raconte l'itinéraire d'une jeune apprentie peintre dans l'Angleterre des années 60. Là, Benjamin Wood montre un talent honnête même si le thème n'est pas spécialement nouveau. Et puis arrive le troisième pan du livre et c'est le drame. Comme si c'était absolument nécessaire, un twist vient remettre en question (et même davantage mais inutile d'en dire plus) tout ce que le lecteur a appris auparavant. Pour certains, cela a peut-être le mérite de relancer l'intérêt mais l'effet contraire est également admissible (c'est mon cas) dans le sens où il y a la détestable impression de s'être fait abuser dans les grandes largeurs, sentiment qui peut parfois être délicieux ou vertigineux mais pas quand on n'est déjà pas totalement en admiration devant le style et le tempo narratif de l'auteur. D'une certaine façon, L'écliptique, à l'instar de certains films récents, pourrait sembler avoir été écrit uniquement pour ce gimmick un brin sournois. Ce serait balayer un peu trop facilement les bons passages du livre mais, après tout, c'est le procédé utilisé par Wood qui nous incite à le faire.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Le roman se décompose en 3 parties. Pour la première partie nous sommes dans le cottage de Portmantle, lieu isolé du reste du monde ou les artistes, compositeurs, peintres, essayent de retrouver l'inspiration, un paradis pour les auteurs en mal d'inspiration. Knell est une jeune artiste peintre qui après avoir connu un certain succès à Londres a sombré dans la dépression, cette retraite longue durée lui permet de se retrouver et de travailler sur de nouveaux projets artistiques. Elle et d'autres (un architecte, un dramaturge…), McKinney, Pettifer ou encore Quickman, sont les plus anciens locataires du cottage, ils voient semaines après semaines les nouveaux arrivants retrouver l'inspiration et retourner dans le monde réel. Jusqu'au jour où un jeune artiste Fullerton arrive sur l'île. C'est un jeune homme très perturbé, qui va menacer la tranquillité de nos habitants, Knell va s'attacher à lui et tenter de percer le personnage.
Cette première partie m'a beaucoup intéressé et intriguer, j'aime cet aspect de l'île isolée de l'influence et des critiques du monde, les habitant sont dans un havre de paix, idyllique où rien n'est attendu d'eux, où ils peuvent simplement attendre l'inspiration et passer des jours paisibles.

Pour la seconde partie du roman nous revenons en arrière, aux prémices du talent de Knell (de son vrai nom Elspeth) et à la montée de sa carrière en tant que peintre reconnue puis sa déchéance. On apprend à connaitre plus particulièrement ce personnage torturé par les épreuves de la vie, les critiques, les attentes et espoirs que fondent les autres sur son talent. Et c'est à ce moment du roman que ma lecture déjà lente et devenue vraiment pénible. Les chapitres interminables n'ont eu parfois d'autres intérêts que de nous détailler les projets artistes tous plus que vagues les uns que les autres de Knell, je n'arrivais jamais à me faire une idée, à me représenter son travail malgré les longs développements qui composent le récit.

J'avoue avoir dû lire des spoilers pour comprendre toute l'étendue du roman et sa face cachée, ce qui a rendu ma lecture beaucoup un peu plus agréable et a réveillé ma curiosité et mon intérêt. Sur la seconde partie du roman j'étais un peu déçue de quitter l'ile de Portmantle et de ne pas comprendre la direction que prenait le roman.

Difficile de résumer un tel livre, de par sa complexité, sa lenteur et surtout le détail fournit dans les descriptions des peintures et autres travaux de Knell.

Si le roman a su me séduire pendant la première partie de vie sur l'île, il m'a déçue pendant le 2nd et m'a complétement perdue lors de la 3ème. le concept est novateur, l'idée originale, recherché, intéressante, très approfondit mais l'auteur va vraiment trop dans le détail. Il passe des paragraphes à nous décrire toutes les techniques de Knell pour préparer sa peinture, récolter des champignons phosphorescents, les découper selon telle ou telle méthode, les faire sécher de telle ou telle façon etc., et même si c'est un contexte intéressant il en devient soporifique assez rapidement.

Alors j'ai aimé ma lecture, elle m'a intrigué, mais ce n'est pas un roman que je garderai longtemps en mémoire et j'ai finalement dû sauter de nombreux passages pour arriver finalement à finir ma lecture et avoir le fin mot de l'histoire qui pour le coup m'a surprise.

Ce livre me fait penser un peu aux romans de Donna Tartt, une intrigue qui promet mais un livre tellement lent qu'il me perd à chaque fois en cours de route !
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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J'avais adoré et dévoré le Complexe d'Eden Bellwether. Ce qui explique que j'étais impatiente de lire le nouveau roman de Benjamin Wood et que j'avais des attentes assez fortes.
J'aurai aimé que la première partie du roman qui se situe près d'Istanbul, dans une sorte de résidence pour artistes divers, nous apporte plus de réponses, elle pouvait mener à une sorte d'enquête sur son origine et ce qui s'y passe. Je pensais de plus, que l'art d'Elspeth, l'héroïne allait nous mener à la production d'une oeuvre majeure en rapport avec le titre du roman et que cela allait nous renseigner sur la psychologie de l'héroïne etc. La fin de ce roman est une déception, j'aurais aimé plus d'explication et ne pas rester dans ce flou artistique.
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Je termine le livre avec un sentiment mitigé. de prime abord, trop de lenteurs, parfois trop de détails. Bien failli renoncer à aller jusqu'au bout de l'ouvrage et puis finalement, pas autant déçue que cela.
Les descriptions géographiques sont plutôt sympas.
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L'écliptique nous plonge en 1972 dans un endroit assez mystérieux. Un lieu de repos qui accueille des artistes fatigués par leur vie artistique en tout anonymat. Ils sont ainsi libres de se concentrer sur leur oeuvre personnelle : peinture, écriture, sculpture, dessin, architecture..
Le quotidien des pensionnaires est bouleversé par l'arrivée d'un jeune homme, Fullerton, dont la fragilité et la sensibilité sont palpables. Lorsqu'il est retrouvé mort noyé, Knell, une peintre écossaise va mener l'enquête sur les traces de son Écosse originelle.

J'ai beaucoup aimé l'écriture envoûtante de Benjamin Wood dont les mots justes décrivent avec précision des personnages aussi attachants que complexes.
Leurs vies sont autant uniques que liées entre elles et le lecteur ne peut que s'interroger sur ce qui tient du rêve et de la réalité. L'illusion d'optique est très présente, le livre s'articule sur un fil à la manière d'un funambule ce qui à certains moments peut être déroutant car l'on passe d'un sujet à un autre.

En effet, j'ai été très intriguée par la première partie sur l'île Portmantle mais la suite m'a un peu perdue par la multitude de détails. La toute fin a tout de même sauvé ma lecture car l'auteur sait nous surprendre et nous amené là où il le voulait il me semble depuis le début.
J'ai du lire des avis anglais de ce livre afin de bien en comprendre tous les aspects, ce n'est pas une lecture facile mais elle est enrichissante et originale.
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