La lecture de ce livre m'a tenté parce que c'est l'histoire d'une jeune femme Mary Mackenzie qui a vingt ans, quitte sa maman et son Ecosse natale pour se marier avec un militaire britannique résidant en Chine. Elle est naïve, ne connait personne dans le pays et ne parle pas la langue. Très vite le mari Richard la quitte pour le front. Il a eu le temps de lui faire un enfant, Jane. Mary habite une grande maison avec des domestiques, qui s'occupe également de l'enfant. En l'absence de Richard, Mary connait un moment d'égarement, elle couche avec Kentano un nippon, comte et colonel et celui-ci la quitte pour assumer ses fonctions militaires, alors que le Japon occupe la Corée. Mary, ayant trompé Richard, est mis au ban des infréquentables, elle perd même le contact avec sa mère qui désapprouve sa façon d'agir.
Armand et Marie sont des amis français de Mary. Cette dernière n'a pas de chance car ce couple ami devra la quitter, lui étant nommé Ambassadeur à Washington. Ils resteront en correspondance ce qui permettra à Mary d'avoir un soutient dans ces grosses épreuves répétitives. Mais nouvelle malchance pour Mary, elle apprend que son amie Marie est décédée.
La fille de Mary lui est enlevée. Elle va s'en allé au Japon sous la protection de son amant nippon, Kentaro, de qui elle attend un enfant. Elle va s'occuper de son garçon Tomo. Elle ne sait faire que ça ne connaissant ni la langue ni personne de son pays d'adoption. Kentano absent de sa vie fait une courte apparition chez Mary, joue avec l'enfant et prend à l'insu de la mère toutes les dispositions avec le personnel de maison pour que l'enfant soit enlevé. Il veut en faire, avec le temps, un haut gradé dans l'armée nipponne. En attendant, l'enfant est confié à une mère d'adoptive. Nouvelle grosse épreuve pour Mary qui ne dispose d'aucun moyen pour retrouver son fils Tomo.
Heureusement Mary se fait une nouvelle amie, la baronne Aiko, une nippone qui s'habille à l'occidentale. C'est une personne qui a beaucoup de relations et est très influente. Sans mari, sans enfants au japon, ou Mary rentre en Ecosse, mais elle ne peut payer l'entièreté du voyage donc il tombe sous le sens qu'elle doit apprendre le japonais et gagner sa vie. Elle est engagée avec l'appui de son amie Aiko dans une entreprise de vêtements où avec le temps elle gravite les échelons pour en arriver à investir son capital et créer sa propre entreprise. le courage de cette femme est exemplaire.
Mary s'était jurée de ne pas quitter le japon et pourtant …
L'auteur,
Oswald Wynd nait au Japon où il vit environ vingt ans, Son père est écossais. C'est dire qu'il connait bien à la fois le Japon et l'Ecosse.
L'histoire se déroule de 1903 jusqu'aux années de seconde guerre mondiale peu après l'attaque de Pearl Harbour. Elle nous est contée par le journal personnel de Mary et ses nombreuses correspondances.
L'auteur a beau être un homme, j'ai trouvé l'écriture très féminine. J'ai cherché à comprendre pourquoi le livre portait le titre
une odeur de gingembre, mais pour moi, il n'y a pas de réponse claire. Mary avait dans son jardin un arbre aux feuilles pointues qui rougissent à l'automne et qui froissée entre les mains dégagent
une odeur de gingembre. Cet arbre est étranger, elle y tenait beaucoup et suite à un cataclysme cette arbre avait disparu et repris vigueur au départ d'une petite pousse.
Je referme la boucle de cette chronique en disant que « l'héroïne » a pu à force de volonté prendre le dessus sur ses épreuves et c'est le genre d'histoire que j'aime lire.
Un bémol, trop long, trop de détails qui m'a donné à deux reprises l'envie d'abandonné la lecture, ce que je n'ai pas fait et qui m'a permis de tomber sur certains rebondissements qui ont apporté un nouvel intérêt sur l'ensemble.