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Magnifique histoire d'une jeune femme écossaise hors du commun , racontée à travers son journal et les lettres à sa mère et à son amie, traversant la fin du XIX et le debut du XX siécles et l'océan pacifique pour aller rejoindre en Chine un futur mari qu'elle connait à peine .
Son caractére indépendant, son refus de se plier aux conventions strictes de l'époque lui feront perdre outre son honneur et son mari mais surtout ses enfants, blessure qu'elle gardera toujours ouverte.
A force de volonté et d'obstination ainsi qu'un sens affuté des affaires, elle réussit à se créer un havre de quietude dans un Japon pétri de traditions ancestrales .
J'ai été enthousiasmé par ce livre, l'héroine est attachante, petit bout de femme qui fait front aux archaïsmes de son monde occidental et aux traditions ancestrales du Japon, les personnages féminins qui l'entourent sont également bien décrits, originaux.
Un excellent moment de lecture !

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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Je ne résumerai pas ce livre qui donne à percevoir les transformations qui s'opèrent dans la vie, la sensibilité, les points de vue de "l'héroïne" au fur et à mesure de son existence asiatique. le livre, tout en légèreté, évite les pièges de la psychologie (ou du moralisme) pour nous laisser percevoir ce qui est dit et tu ou non-mentionné. Magnifiquement construit tenu et écrit. Un chef-d'oeuvre !
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La lecture de ce livre m'a tenté parce que c'est l'histoire d'une jeune femme Mary Mackenzie qui a vingt ans, quitte sa maman et son Ecosse natale pour se marier avec un militaire britannique résidant en Chine. Elle est naïve, ne connait personne dans le pays et ne parle pas la langue. Très vite le mari Richard la quitte pour le front. Il a eu le temps de lui faire un enfant, Jane. Mary habite une grande maison avec des domestiques, qui s'occupe également de l'enfant. En l'absence de Richard, Mary connait un moment d'égarement, elle couche avec Kentano un nippon, comte et colonel et celui-ci la quitte pour assumer ses fonctions militaires, alors que le Japon occupe la Corée. Mary, ayant trompé Richard, est mis au ban des infréquentables, elle perd même le contact avec sa mère qui désapprouve sa façon d'agir.

Armand et Marie sont des amis français de Mary. Cette dernière n'a pas de chance car ce couple ami devra la quitter, lui étant nommé Ambassadeur à Washington. Ils resteront en correspondance ce qui permettra à Mary d'avoir un soutient dans ces grosses épreuves répétitives. Mais nouvelle malchance pour Mary, elle apprend que son amie Marie est décédée.

La fille de Mary lui est enlevée. Elle va s'en allé au Japon sous la protection de son amant nippon, Kentaro, de qui elle attend un enfant. Elle va s'occuper de son garçon Tomo. Elle ne sait faire que ça ne connaissant ni la langue ni personne de son pays d'adoption. Kentano absent de sa vie fait une courte apparition chez Mary, joue avec l'enfant et prend à l'insu de la mère toutes les dispositions avec le personnel de maison pour que l'enfant soit enlevé. Il veut en faire, avec le temps, un haut gradé dans l'armée nipponne. En attendant, l'enfant est confié à une mère d'adoptive. Nouvelle grosse épreuve pour Mary qui ne dispose d'aucun moyen pour retrouver son fils Tomo.

Heureusement Mary se fait une nouvelle amie, la baronne Aiko, une nippone qui s'habille à l'occidentale. C'est une personne qui a beaucoup de relations et est très influente. Sans mari, sans enfants au japon, ou Mary rentre en Ecosse, mais elle ne peut payer l'entièreté du voyage donc il tombe sous le sens qu'elle doit apprendre le japonais et gagner sa vie. Elle est engagée avec l'appui de son amie Aiko dans une entreprise de vêtements où avec le temps elle gravite les échelons pour en arriver à investir son capital et créer sa propre entreprise. le courage de cette femme est exemplaire.

Mary s'était jurée de ne pas quitter le japon et pourtant …

L'auteur, Oswald Wynd nait au Japon où il vit environ vingt ans, Son père est écossais. C'est dire qu'il connait bien à la fois le Japon et l'Ecosse.

L'histoire se déroule de 1903 jusqu'aux années de seconde guerre mondiale peu après l'attaque de Pearl Harbour. Elle nous est contée par le journal personnel de Mary et ses nombreuses correspondances.

L'auteur a beau être un homme, j'ai trouvé l'écriture très féminine. J'ai cherché à comprendre pourquoi le livre portait le titre une odeur de gingembre, mais pour moi, il n'y a pas de réponse claire. Mary avait dans son jardin un arbre aux feuilles pointues qui rougissent à l'automne et qui froissée entre les mains dégagent une odeur de gingembre. Cet arbre est étranger, elle y tenait beaucoup et suite à un cataclysme cette arbre avait disparu et repris vigueur au départ d'une petite pousse.

Je referme la boucle de cette chronique en disant que « l'héroïne » a pu à force de volonté prendre le dessus sur ses épreuves et c'est le genre d'histoire que j'aime lire.

Un bémol, trop long, trop de détails qui m'a donné à deux reprises l'envie d'abandonné la lecture, ce que je n'ai pas fait et qui m'a permis de tomber sur certains rebondissements qui ont apporté un nouvel intérêt sur l'ensemble.

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Ce roman raconte la vie de Mary Mackenzie, une jeune écossaise, qui part en Chine rejoindre son futur mari, dans les années 1900. Déçue par la vie conjugale, son histoire va prendre un tournant difficile à vivre à cette époque. Elle relate sa vie dans ses journaux intimes, d'abord en Chine puis au Japon. C'est réellement enrichissant et on sent qu'Oswald Wynd a vécu une partie de sa vie en Asie, tant l'atmosphère respire la réalité.
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En anglais le nom est "tree", soit "arbre", d'où le titre original du livre : The Ginger Tree. le titre français n'est pas éloigné en reprenant la thématique végétale et la symbolique de la plante dont l'odeur est si caractéristique. 
Le gingembre survit malgré les mauvaises intentions de Sato et malgré le cataclysme qui ravage la maison et le jardin.
L'arbre est robuste, tenace et résistant. Mary Mackenzy le considère comme un "présage" et le place de manière à ce qu'il domine "la colline artificielle" (p 346) et ce, bien qu'elle ait conscience que "[s]on arbre à l'odeur de gingembre (...) reste un étranger obstiné" (p 361).
Il est à son image.
Ce titre fait partie de ma liste "Titres d'ordre végétal".
voir plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2020/11/17/oswald-wynd-une-odeur-de-gingembre/
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Une certaine odeur d'exotisme a flattée mes narines de lecteur, à la vue de la première de couverture. Or donc, en 1903, peu de temps après la révolte des Boxers, une jeune écossaise, Mary Mackenzie, part en Chine épouser un jeune officier de sa Majesté, attaché à la légation anglaise de Pékin.

Peu de temps après son mariage avec Richard Collingsworth, Mary n'admet pas d'être confinée, réduite à servir de potiche, ainsi qu'à subir les assauts des convenances et du carcan étouffant de ses compatriotes ! Frustrée de sa relation avec son mari, elle commet l'irréparable qui va influer sur sa destinée. Une relation adultère avec un comte japonais : Kentaro Kurihama dont elle aura un fils : Tomo. Inutile de dire, qu'elle fût bannie de la Chine, rejetée par son mari, et déshonorée à jamais en tant qu'épouse et qu'en conséquence elle ne reverra jamais leur fille : Jane

Ainsi débute une fuite en avant, son arrivée dans une société japonaise du XXe siècle, conservatrice, où la femme n'a pas son mot à dire. Elle va connaître la pauvreté, la difficulté de s'intégrer, et livre, malgré tout un combat pour vivre, voire survivre ! D'autant que kentaro - n'est-elle pas après tout qu'une concubine- fait enlever leur fils !

Les années passent : un monde s'écroule, seule face à l'adversité du monde !

Ce livre écrit par Oswald Wynd, auteur né au Japon, nous montre les disparités existantes entre le monde de l'Est et de l'Ouest. Une situation dégradante où la femme ne possède aucune liberté face à l'hégémonie des hommes. Avec en outre l'ostracisme des japonais envers une étrangère ; qui s'aggravera avec l'intervention des américains suite au bombardement de Pearl Harbor…

Un style épistolaire en deux temps entremêlés : les lettres adressées à sa famille qui sont expurgées de sa situation réelle et son journal intime, qui relate les affres de son existence. N'a-t-elle pas mérité cette situation ? – perdue parce qu'elle a sombré dans le pêché -.

Un combat d'une femme dans un monde impitoyable, par des lois ancestrales et coutumières de part et d'autre des continents, régi par le bon vouloir de la gent masculine…Il me manque, cependant, l'aspect psychologique de l'amour maternel dans : « une odeur de gingembre ». En effet, elle incline la tête face à l'adversité ; comment admettre qu'une femme ne fasse rien pour retrouver ses enfants ?

Un parcours semé d'embûches qui entrave une recherche d'indépendance, avec une Liberté subie, qui me laisse surpris devant l'inanité de cette femme à maîtriser son destin.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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J'ai tout simplement adoré ce roman d'Oswald Wynd plein de sensibilité, qui nous décrit la vie d'une jeune écossaise débarquant un Chine pour y épouser un officier britannique.
La jeune fille s'ennuie sérieusement au sein de cette société coloniale et tente de se rapprocher de la population locale. Elle dégringole les échelons de la société et finit par devenir la maîtresse d'un officier japonais (elle touche le fond socialement parlant...) qu'elle suivra jusqu'au Japon. J'ai beaucoup aimé la forme du roman entre journal intime et récit épistolaire et la description des sociétés orientales en ce tout début de XXème siècle. Au fur et à mesure que notre héroïne dégringole cette échelle sociale, elle s'émancipe et trouve plus de liberté. C'est aussi un magnifique roman initiatique au cours duquel une jeune femme devient une femme aussi solide qu'un roc. Très belle écriture.
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On garde longtemps, une fois le livre refermé, le souvenir de Mary McKenzie. L'histoire, qui se révèle à travers un journal intime et quelques lettres, commence sur un bateau et s'achève sur un autre qui emporte une héroïne au parcours singulier.
Entre la toute jeune femme qui quitte son Ecosse natale en 1903 pour aller retrouver son fiancé en poste à Pékin, et la femme contrainte de quitter le Japon, à l'instar de nombreux étrangers, au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, il y a presque 40 ans d'une vie qui, un jour, a dévié du chemin prévu et a été forcée de se réinventer dans un pays, une culture, des traditions et parmi des gens inconnus.
Au-delà de sa jeunesse et de son inexpérience, on la devine bien, dès le départ, un peu différente des autres, cette jeune épouse esseulée à Pékin au sein du microcosme européen, montrant un caractère et des aptitudes – curiosité et sensibilité envers le pays qui l'accueille – pas si répandues parmi ses semblables.
Sans dévoiler les circonstances qui conduisent Mary de la Chine au Japon ni les évènements qui jalonnent son itinéraire, je dirais que j'ai été séduite par la force et la lucidité du personnage, mais aussi sa part de mystère, et émue par le parcours peu ordinaire de cette jeune femme devenue une paria, payant un prix fort la découverte de l'amour-passion, laminée par des moments de grande souffrance et solitude, et qui parvient au fil du temps à reconquérir sa vie et son indépendance. A apprendre aussi à aimer un pays dont elle observe - et c'est un autre intérêt du livre - l'évolution rapide dans cette première moitié du 20ème siècle, avec le développement économique, la voie vers l'occidentalisation puis le reflux vers un nationalisme exacerbé.
Une histoire forte et âpre que, très vite, on ne lâche plus jusqu'à un final qui permet encore à l'imagination de vagabonder.
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Je ne crois pas avoir jusque là déjà lu de roman sur le mode épistolaire en alternance avec un journal intime.
Voilà une fiction assez originale, de par sa forme, mais aussi son thème : une écossaise partie très jeune de sa terre natale, à l'autre bout de la planète, pour se marier en Chine avec un prétendant qu'elle a à peine connu.
Du haut de son jeune âge, elle va devoir affronter une société dont elle ne connait ni les codes, ni la langue.
Elle va vivre des événements personnels difficiles, le rejet de son mari, la perte de sa fille, une histoire avec un soldat japonais, la perte de son fils...
Au fil des années, sur plusieurs décennies, le lecteur suit une destinée hors du commun. Celle d'une femme qui réussit malgré les nombreuses difficultés à se faire une place dans le monde et à refaire sa vie au Japon où elle finit par s'intégrer, sans pour autant y être adoptée, jusqu'aux événements historiques tragiques sur lesquels l'histoire se termine.
J'ai apprécié cette lecture, même si j'y ai trouvé quelques longueurs. J'ai parfois été un peu perdue par les ellipses. Il y a parfois de grandes périodes passées sous silence, qui rendent le récit parfois compliqué à suivre, si l'on ne lit pas attentivement, les dates au début de chaque petit chapitre.
L'écriture est belle, de qualité. Cette plongée dans une époque révolue, dans des pays inconnus pour l'époque, dans la tête d'une héroïne reste intéressante. Je m'attendais à avoir plus de détails sur certains passages passés sous silence, comme la naissance des deux enfants, la douleur de la séparation... L'auteur a une façon finalement assez factuelle de relater les faits, sans entrer dans le ressenti intime de l'héroïne.
Un roman somme toute assez atypique et dépaysant, à découvrir.
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Mary, jeune écossaise à l'avenir prometteur embarque en 1903 pour la Chine afin d'y retrouver son futur époux qui y est attaché militaire. Sa vie s'en retrouve bouleversée et elle ressent beaucoup de difficultés à s'habituer à son nouveau statut. Par la suite, elle aura une liaison et un enfant avec un officer japonais. Répudiée par son mari, elle devra trouver exil au Japon pour y construire sa nouvelle vie.

L'auteur propose un superbe roman sur une jeune britannique qui part vers l'Asie et y découvre une nouvelle vie au début du XX siècle. D'une part elle doit s'adapter à son nouveau rang social car ayant épousé un attaché militaire, elle doit maintenant se comporter en « Lady ». D'autre part, elle découvre la culture asiatique, intrigante.

Publié en 1977, ce roman épistolaire à conservé tout son éclat.
En plus de bénéficier de la très belle plume de l'auteur, on en profite pour élargir sa culture puisque le récit est truffé d'évènements historiques.
On y apprend un tas de chose sur la colonisation anglaise ainsi que sur la culture et l'histoire du Japon. Un roman dont on ressort diverti et grandi. Que demander de plus ?
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