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l'histoire d'une femme courageuse qui , en 1903 débarque en Chine où elle doit se marier. L'histoire de sa lutte pour vivre sa vie de femme sans tenir compte, des pressions de la société anglaise de cette époque durant laquelle il y avait "la bonne société" et les autres...
Dans son journal ou par le biais des lettres qu'elle écrit à sa mère avant que celle ci ne la renie, car elle devient une fille perdue, Marie Mackenzie, nous livre ses pensées, son adaptation à une culture qui n'était pas la sienne mais qui va pratiquement le devenir, ses inquiétudes, et sa vision des événements (guerres mondiales notamment). Très drôles pour un lecteur de notre époque, les allusions aux inventions qui vont être à l'origine de plus de confort, objets du quotidien aujourd'hui, progrès des transports...Très bon roman.
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En 1903, la jeune Mary McKenzie, vingt ans, s'embarque pour la Chine pour y retrouver son fiancé, un attaché militaire anglais, qu'elle connaît à peine...Après un court séjour dans l'Empire du milieu, le couple s'installe au Japon, fréquentant le microcosme expatrié mais sa relation matrimoniale se délite lorsqu'elle qu'elle tombe enceinte à la suite d'une relation extra-conjugale. Vont se succéder alors de nombreuses épreuves qu'elle devra surmonter - mise au ban par les expatriés, difficultés financières, apprentissage des codes et de la langue japonaise - lui assurant au final une émancipation chèrement payée mais libératrice.
Une odeur de gingembre est le roman de la vie d'une jeune européenne, curieuse et ouverte que l'on suit lors de ses nombreuses expériences et revers de vie. Au travers de son regard c'est une découverte de l'Asie du début du vingtième siècle qu'Oswald Wynd nous offre : une Chine au sortir de la révolte des Boxers, la société des expatriés, échaudée par cette révolte, qui n'a pas de curiosité sur la vie en Chine, puis, la difficile société japonaise, pétrie de codes difficiles à décrypter qu'elle finira par comprendre. Un roman d'apprentissage qui permet à Mary de se révéler et devenir indépendante tant matériellement qu'affectivement.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, tant sur la forme - épistolaire et journal intime - que sur le fond, qui permet de balayer l'histoire de la Chine et du Japon sur une cinquantaine d'années.
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Mary, jeune écossaise de la bonne société, part en 1903 pour la Chine où elle doit épouser un militaire anglais. A priori ce n'est pas du tout le genre de roman qui me tente, je n'aime pas beaucoup les romances, et l'Asie m'attire modérément. Par contre le titre m'intriguait et le côté roman épistolaire et journal aussi. Je n'ai pas été déçue : la forme, quelques lettres à sa mère et à une amie, et un journal, tenu de plus en plus épisodiquement, convient à merveille à cette histoire qui nous conte la vie de Mary de 1903 à 1942, sur fond de tous les événements historiques qui ont émaillé cette époque. Et l'auteur a beau être un homme j'ai toujours eu la sensation d'une plume féminine. Sans compter que c'est tout le contraire d'une romance car Mary va, sans vraiment l'avoir choisi, rompre avec son milieu d'origine, avec les siens. Elle va subir le sort d'une femme dont la vie et les aspirations contreviennent aux conventions, d'abord occidentales, puis japonaises. Et c'est un des grands intérêts de ce roman : il nous montre, à travers le point de vue d'une britannique sur la société japonaise, les parallèles entre les rigidités culturelles de part et d'autres et aussi ceux entre le colonialisme occidental et l'expansionnisme japonais. Comme roman historique, c'est passionnant d'un bout à l'autre. Mary est une personne d'un naturel effacé mais d'une capacité de résilience sans faille, obligée de devenir une battante pour survivre en environnement hostile. C'est aussi et surtout un très beau livre sur la résilience car le titre vient de l'arbuste aux feuilles à odeur de gingembre que Mary retrouve après le séisme du Kanto. A lire absolument !
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Lorsque le récit débute, Marie Mackenzie, jeune écossaise de bonne famille se rend en chine afin d'épouser un britannique attaché militaire qu'elle connait à peine.
Sous forme de journal intime et de courriers, l'auteur nous fait rentrer dans l'intimité de son héroïne, suivre son évolution et son cheminement, assister à la transformation de la prude et sage jeune fille en une femme qui va se libérer peu à peu des carcans que lui imposent sa condition et son sexe. Elle en paiera le prix mais en assumera les conséquences.
Réfugiée au Japon après sa « disgrâce », c'est une nouvelle civilisation qu'elle découvre avec curiosité et intelligence, reprenant peu à peu les rênes de son existence.

Roman plus sociologique que sentimental, « Une odeur de gingembre » se lit comme on dégusterait une série historique bien faite et riche en rebondissements qui nous entrainerait de la chine impériale jusqu'au Japon en pleine expansion du siècle dernier.
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Quand Mary Mackenzie embarque sur le S.S. Mooldera en 1903 elle sait qu'elle part en Chine rejoindre son fiancé Richard Collingsworth, attaché militaire britannique . Elle ne sait encore rien de la vie en Chine, rien de la vie à Pékin et encore moins de la vie d'une épouse et du carcan tyrannique d'un microcosme diplomatique .
La vie va lui apprendre que l'amour hors mariage est chose taboue, qu'une liaison avec un officier japonais et la naissance d'un enfant est à coup sûr une cause d'infamie et d'exclusion immédiate. Mary se retrouve donc exilée au Japon , enceinte, sous la seule protection de Kentaro Kurihama son amant .
Oswald Wynd nous offre ici le seul et unique roman publié sous son véritable nom . Né à Tokyo d'un couple de missionnaires écossais il quittera le Japon à l'âge de vingt ans . Mary Mackenzie dans son journal et dans les quelques lettres écrites à son amie proche ,Marie de Chamonpierre , se révèle certainement être l'interprète rêvée d'un amoureux de l'Asie. Dire que ce roman m' a plu serait minimiser mon ressenti . J'ai suivi pas à pas -carte souvent à portée de main- les voyages de Mary. J'ai souffert avec elle, aimé avec elle, tremblé , au sens propre et figuré, avec elle et ne l'ai quitté qu'avec beaucoup de regrets .
Un roman qui se dévore , un regard sur un monde à la fois loin et près, un contexte historique finement analysé, une approche de la Chine et du Japon qui donnent envie à une néophyte comme moi . Coup de coeur , coup de coeur !!!
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1903. Une jeune écossaise, Mary Mackenzie, âgée de 18 ans, part en Chine pour épouser Richard Collinsgworth.

Elle ne connaît pas grand chose sur cet homme qu'elle a choisi d'épouser pour échapper à la vie étriquée qu'elle avait auprès de sa mère.

D'ailleurs, ils n'auront pas beaucoup d'atome crochu. Militaire, il est souvent en déplacement. Il ne lui donne aucune explication. de plus, c'est lui qui dirige le train de vie de la maison.

Parti en vacances avec un couple d'ami, elle rencontrera un comte japonais dont elle aura un enfant.

Sous forme de journal et de lettres envoyées à sa mère et à ses amies, on connaîtra les pensées de Mary, sa vie, son courage et sa détermination pour rester et vivre au Japon malgré ses déboires.
A travers elle, on découvrira ce pays, ses habitants, cette période très difficile. Elle sait qu'elle ne sera jamais acceptée dans ce pays qu'elle ne voudra pourtant jamais quitter. Elle saura s'intégrer et elle aimera ce pays jusqu'au bout. Un livre à découvrir.

Une écriture fluide, très pudique, tout comme les japonais, assez dense, mais pas lassant. Grâce à ce livre, je comprends mieux la discrétion des japonais venus aux Etats-Unis décrit dans « Certaines n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka et leur départ dans l'indifférence totale.
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1903. Mary Mackenzie, jeune écossaise de 19 ans, part en Chine rejoindre son fiancé Richard, attaché militaire britannique. Mariage qui s'avère fort peu épanouissant. Elle tombe alors amoureuse d'un officier japonais. « Mise au ban de la société » car enceinte de son amant, reniée par son mari, elle se réfugie au Japon pour tenter un nouveau départ.

« Une odeur de gingembre », voici un livre qui gagne à être connu, pour moi c'est un coup de coeur, un destin de femme passionnant, une plume remarquable pour un portrait tout en finesse. Mary est une femme attachante, courageuse, intelligente mais délicieusement imparfaite. le contexte historique est décrit très subtilement car juste à travers ses yeux. En effet, le récit se compose uniquement de ses lettres et d'extraits de son journal... Elle dépeint ce qui est autour d'elle bien sûr mais il n'y a jamais ni description, ni mise en contexte de l'auteur.

J'ai trouvé bouleversant le destin de cette femme qui quitte le giron de sa mère, ignare du monde, mais qui, par son intelligence, son courage, sa remarquable ouverture d'esprit se construit une place dans une société où elle n'était pas censée en avoir une. Curieuse, moderne, débrouillarde mais étouffée par la vie corsetée qu'on lui destinait, Mary trace sa route, tombe, se relève et poursuit encore son chemin. Seule, elle essaie de s'affranchir de sa subordination aux hommes.

Le contexte historique m'a captivée (attention, seul le point de vue de Mary est développé) : l'histoire se déroule de la fin de l'ère Meiji à la Seconde Guerre mondiale, Mary est confrontée à la fois à l'impérialisme nippon et au colonialisme européen...

En résumé, un contexte dépaysant, une héroïne attachante, un destin riche en enseignements, un portait juste et sensible d'une femme qu'on n'a pas envie de quitter une fois le livre fermé. Je recommande, ce roman est un petit bijou !
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Quittant candidement en 1903 à 20 ans son Ecosse pour épouser Richard, attaché militaire à Pekin, Mary Mackenzie évoluera au gré de ses rencontres nous faisant découvrir, discrètement ponctué de faits historiques, autant la haute société anglaise de Pékin que la débrouillardise à Tokyo.

Elle le raconte dans son journal avec une incommensurable pudeur qui pourrait faire sourire et nous rend d'autant plus attachante cette courageuse héroïne privée de ses enfants.
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Marie part pour la Chine pour se marier mais son union est loin de correspondre à ce qu'elle imaginait. Son mari n'est jamais là ou autoritaire, les femmes de la concession anglaise dans laquelle vit Marie ont un intolérable penchant pour les médisances et les ragots. Et puis un jour, Marie est attirée par un soldat japonais et commet l'irréparable : elle tombe enceinte de lui et c'est alors une longue déchéance sociale qui commence. Elle est rejetée par son mari et doit s'installer au Japon. Les intarissables commères s'adonnent ce qu'elles savent faire de mieux et saccagent sa réputation. Même la mère de Marie, pourtant restée en Ecosse, ne lui écrit plus.

L'évolution du personnage de Marie est très intéressante. Les premières pages du livre s'ouvrent sur une Marie naïve, discrète et timide. Elle rencontre des gens dont l'attitude la choque et d'autres qu'elle prend comme exemple et qu'elle envie. Puis au fur et à mesure que le livre avance et que Marie se construit en tant que femme mariée, puis en tant que femme chassée, sa naïveté s'efface et elle prend sa vie en main comme jamais elle n'aurait imaginé le faire. Loin de sa mère, loin de son mari, elle apprend à se débrouiller toute seule et se lie d'amitié avec d'autres exclus de cette société de colons britanniques hypocrites.

Ce roman initiatique nous surprend, nous horrifie quelquefois, mais nous rend par-dessus tout admiratif de cette jeune femme qui apprend à survivre dans un pays étranger qui ne veut pas d'elle. C'est à la fois le récit d'une chute sociale, d'une prise d'autonomie et d'une maturité progressive.

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Lien : http://raisonlectureetsentim..
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Qu'a-t-il bien pu passer par la tête d'Oswald Wynd, auteur de romans essentiellement policiers, pour imaginer le journal intime d'une jeune Ecossaise puritaine partie se marier à Pékin ?
Quarante années d'une vie racontées avec une authenticité surprenante et une écriture délicate.

De 1903 à 1942, Mary traverse les évènements avec une grande liberté d'esprit mêlée de retenue qui lui vaudra bien des chagrins silencieux.
Séduite par la culture asiatique, elle ne sera pourtant jamais totalement acceptée dans une société étroitement codifiée et une époque hostile à l'étranger européen.

L'auteur dresse le portrait d'une femme volontaire, intelligente, qui porte un regard très lucide sur les situations et les gens qu'elle côtoie.
On pourrait s'étonner de la voir aussi fataliste lorsqu'on la prive de ses enfants, allant jusqu'à assumer cette douloureuse conséquence de ses erreurs amoureuses.
Mary garde pourtant la mainmise sur sa destinée jusqu'au bout.

Un récit à la fois doux et piquant, délicieusement parfumé et dépaysant telle mon épice/racine préférée.
Vous avez bien fait, monsieur Wynd, de laisser votre plume courir sur ce papier.
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