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Agée d'à peine 20 ans, Mary est envoyée en Chine pour y épouser un officier britannique. Là bas, elle fera la connaissance d'un japonais haut gradé dont elle aura un enfant. Rejetée par son mari et sa famille, Mary est obligée de fuir au Japon et de s'adapter dans cette nouvelle société.

Encore un livre qui me laisse sur un sentiment mitigé. Si j'ai adoré toute la partie se déroulant au Japon, j'ai trouvé le récit de l'arrivée de Mary en Chine très long. L'auteur nous noie sous des détails concernant les gens et le mode de vie, détails que j'ai trouvé intéressant au début avant qu'ils ne me lassent. le seul intérêt est de nous donner un point de vue européen sur la culture asiatique. J'ai trouvé la seconde partie du roman beaucoup plus intéressante. Mary est obligée de se débrouiller seule pour arriver à survivre et fait des rencontres surprenantes. La fin m'a aussi un peu déçue. Je la trouve très abrupte et on ne sait pas ce que devient Mary après les évènements des dernières pages.
Un bon roman mais qui manque parfois d'interêt.
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Attention pépite ! Et pas un petit gravillon doré, non non, une bonne grosse pépite 24 carats !

Quand j'ai ouvert ce livre, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. Impossible de me souvenir comment il a atterri dans ma PAL et comme je ne lis jamais les quat' de couv', je n'avais aucun a priori en me plongeant dans le journal de bord de cette jeune écossaise prête à découvrir le monde. Il m'aura suffi de quelques pages pour savoir que j'aimerais ce bouquin, et de quelques pages de plus pour en tomber amoureuse. J'ai beau chercher, je ne lui trouve aucun défaut. La plume délicate – si surprenante de la part d'un homme (eh oui, moi aussi j'ai de vilains préjugés !), le rythme posé mais pas trainant, le style alliant journal intime et correspondance à sens unique, tout est parfait.

Ecrit en 1977, « Une odeur de gingembre » offre une réflexion résolument moderne sur la Femme et sa condition au début des années 1900, mais également une description vivante et très réaliste de l'Extrême-Orient apportant un éclairage oriental à la grande Histoire du XXe siècle. Tout cela donnant vie au tableau impressionniste d'une vie hors du commun.

Quelle femme cette Mary Mackenzie ! Quelle force de caractère ! Repartir de zéro, reconstruire sa vie pierre par pierre, elle nous prouve que c'est possible... même plusieurs fois... et parfois pour le meilleur ! J'ai l'impression qu'à sa place j'aurais sombré dès les premiers coups, mais elle a eu la force de se relever, à chaque fois. Elle a su suivre son cœur et sa raison, pour devenir une Femme avec un grand F. Et là où ce roman est particulièrement réussi, c'est que malgré toutes les batailles qu'elle aura dû mener, tous les drames qu'elle aura traversés, on ressent au fil des pages un sentiment très nippon d'apaisement, de sérénité. Comme le ruisseau qui creuse inexorablement sa vallée quels que soient les obstacles qu'il rencontre, Mary façonne sa vie obstinément, et tout en douceur.

Un roman profond, d'une grande délicatesse. A lire absolument.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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Quand Mary Mackenzie quitte l'Ecosse pour la Chine où se trouve son futur mari, elle n'a aucune idée de ce que la vie lui réserve. Jeune fille bien élevée, à savoir qu'elle ne connait rien de la vie, à peine son mari mais qu'elle est très respectueuse des préceptes religieux et des conventions sociales, Mary va s'éveiller peu à peu. La traversée est la première étape de ce changement, parce qu'elle est seule maître à bord en quelque sorte, parce qu'elle va rencontrer des gens différents et revoir ses préjugés et parce qu'elle ouvre ses yeux sur le pays qui va devenir le sien.

La vie de femme d'un officier, pingre et sans chaleur, a peu de chances de combler une femme aussi éveillée que Mary et c'est, comble de l'horreur dans une société raciste et étriquée, avec un militaire japonais qu'elle va succomber au désir et aux plaisirs de la chair.... et tomber enceinte !

La vie de Mary à partir de là va prendre une direction sans retour possible qui la privera de ses enfants mais lui permettra de se réaliser comme cela n'aurait jamais été possible dans sa vie lisse de femme"bien".

Voilà un roman dont j'ai beaucoup entendu parler et je suis contente de l'avoir lu car il offre un très beau personnage de femme et un regard sur le Japon du début du XXe siècle.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Une jeune fille, un peu oie blanche, est lancée dans le vaste monde par un mariage presque arrangé. La vie se charge de faire que ladite jeune fille se révéle courageuse, entreprenante et sachant surmonter les chagrins les plus atroces comme la séparation d'avec ses enfants.
On voyage en Chine et au japon dans la première moitié du 20ème siècle, et c'est merveilleusement suranné !
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A travers ce récit, nous suivons la vie d'une toute jeune fille qui quitte son foyer écossais pour la lointaine Chine ou l'attend son fiancé. L'histoire se suit à travers les lettres que la jeune Mary envoie à sa mère ou à ses amies.
Ces écrits m'ont un peu fait penser à ceux de Pearl Buck lorsqu'elle raconte les pérégrinations de ses parents missionnaires en Chine ; il n'empêche que c'est un destin exceptionnel qui est retracé et on mesure l'étendue de la condition féminine à cette époque là ! je dois dire que ça me fait toujours bouillir mais bon... un bel ouvrage à lire
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Quel voyage! et quelle vie! Ce roman épistolaire est l'histoire d'une résiliente, aux traumatismes multiples, qui nous enseigne qu'un "déraciné" peut développer tout de même ses propres racines, que nous pouvons assumer nos différences et vivre au milieu des regards stigmatisants sans honte en faisant sa place envers et contre tout.
Dans l'émission "la grande librairie" du 24 février 2021, Chantal Thomas a déclaré qu'elle ne croyait pas aux phénomènes de causes à effet, qu'elle ne partageait pas le point de vue de Lionel Duroy qui déclarait qu'on devient la conséquence de ce qu'on a vécu. Elle pense que nous vivons dans un chaos permanent et que nos choix se limitent à s'adapter aux événements "en direct". Peut-être qu'il y a un lien entre l'histoire de ce livre et ces deux points de vue.
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Recueil de lettres envoyées par une Écossaise à son entourage combinées avec des pages de son journal intime, Une Odeur de gingembre esquisse les contours politiques, sociétaux et culturels de trois puissances dans la première moitié du XXème siècle : l'empire britannique orchestré par le roi Edouard VII, la Chine dirigée par l'impératrice douairière Cixi, et le Japon aux mains de l'empereur Meiji.

Cette fresque historique se déroule à travers le regard de Mary Mackenzie qui, à l'aube de ses vingt ans, en 1903, embarque à bord du Mooldera, quittant Édimbourg pour partir épouser un riche militaire anglais en poste à Pékin. La jeune femme emporte dans ses bagages une vision naïve du monde, qu'elle décortique au fur et à mesure des kilomètres parcourus et des jours passés loin de son Écosse natale.

Dissimulant au fond de son coeur une graine d'émancipation et de féminisme qui ne demande qu'à éclore, Mary passe ses premières années asiatiques en Chine, et relate tant la solitude qui l'étreint dans sa "maison du mur au dragon" que sa fascination pour les fastes de la cour. Son récit d'un thé offert par l'impératrice douairière dans son palais d'été constitue d'ailleurs l'un des nombreux épisodes succulents de ses pérégrinations. Malheureuse dans son mariage, et enfermée dans le carcan protocolaire des colons européens, la jeune Écossaise - de la même trempe que la célèbre Rose interprétée par Kate Winslet dans Titanic - voit ses obligations d'obéissance et de bienséance mises à rude épreuve lorsqu'elle fait la connaissance du comte Kenturo Kurihama, militaire et aristocrate japonais. Un événement vient alors bousculer sa vie à tout jamais, et l'emmène à Tokyo, où ses sentiments seront confrontés au sens de l'honneur et du devoir japonais.

Le choix d'un format épistolaire est remarquable en ce qu'il laisse au lecteur un rôle actif. Quel plaisir de décrypter les non-dits, de lire entre les lignes, de deviner les faits qui se cachent derrière la pudeur dont se parent les mots de la narratrice ! Si sa candeur de départ prête à sourire, on est bien vite surpris par sa lucidité, sa soif d'indépendance et son besoin de rencontrer "l'autre". Aiguisant au fil des pages ses critiques envers les systèmes politiques et religieux, elle évolue tout autant que Tokyo, dont les descriptions transportent le lecteur au coeur d'une capitale fourmillant de pousse-pousse, puis traversée par le tramway, ainsi que par les premiers signes d'industrialisation et d'autarcie.

Une immersion mémorable dans l'Asie du début du XXème siècle, un voyage inoubliable dans non pas 24 heures mais 40 années de la vie d'une femme, exceptionnelle de surcroît.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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J'ai ressenti un lien quasi charnel avec ce livre : finesse et qualité du papier, une touche de rouge dans les pages avec de jolis dessins japonisants, discrets et élégants. Merci aux éditions de la Table ronde pou ce joli objet.
Mary, une jeune écossaise, rejoint en bateau la Chine où l'attend son futur mari. Elle écrit son journal intime. Ayant reçu une éducation stricte du début du XXè siècle, elle a un discours très naïf dans les premières pages. Nous la suivons de 1903 à 1942, en Chine puis au Japon. Cette jeune femme apprend vite à grandir et nous épate par ses ressources, son courage et sa compréhension des peuples.
Je n'avais pas beaucoup de temps pour lire. J'en lisais quelques pages chaque soir. J'ai pu m'imprégner de l'atmosphère de ce roman. Mon seul regret a été de devoir le quitter. A ne pas manquer! Une grande subtilité psychologique et une grande délicatesse!
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Une lecture dépaysante et très agréable, tout en découvrant la Chine et le Japon de cette époque pas si lointaine. J'admire le courage de cette femme, capable de surmonter autant d'épreuves.
Une écriture très fluide, un roman sous forme de journal intime et roman épistolaire. Belle découverte.
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- J'ai écrit une assez longue lettre à maman, mais aucune réponse bien évidemment,
- je ne me souviens de la vie à Edimbourg qu'à travers la brume de mes souvenirs,
- ne pas devenir trop émotive, cela ne plairait pas à Kentaro.

C'est en buvant un thé au jasmin que je vous cite quelques phrases de mary qui reflètent bien l'esprit du livre. Mary Mackenzie quitte son écosse natale en 1903 pour aller rejoindre son futur époux en chine. Sa première escale fut Ceylan, c'est là qu'elle enverra sa première lettre à sa mère et c'est aussi à travers son journal intime que l'on découvre son histoire. Son récit est à la fois très vivant et très moderne.
Tout d'abord Mary nous emmène sur le pont inférieur du bateau normalement destiné aux passagers chinois de 3ème classe, elle nous y emmène pour voir les dauphins sauter de part et d'autre de la proue puis le navire entre dans l'estuaire du plus grand fleuve chinois et Shanghai n'est pas très loin.
C'est assez hideux dira t-elle , il y a des tas de pauvres gens qui vivent dans des bateaux le long des berges, je la sens très sensible au sort des populations locales.
Après son mariage elle habite une maison qui s'appelle "la maison du mur au dragon". Sa vie d'épouse est un échec et j'ai partagé son ennui!!
Quelques démons rodent-ils autour de ces murs de pierre ?
Elle va rejoindre un comte japonais qui se prénomme Kentaro et elle l'aimera passionnément. Elle dira elle-même qu'elle n'avait aucune excuse !
Quelle sera la réaction de son mari ?
Quelle sera aussi la réaction de sa mère lorsqu'elle apprendra que son second petit enfant est à moitié japonais et né en dehors du mariage ?
La légation japonaise a tout arrangé pour que Mary puisse quitter la chine pour le japon.
Bien calée dans un lit sur un matelas importé, Mary va commencer une autre vie, une vie d'errance semée d'embûches qu'elle saura affronter et elle surmontera de grandes douleurs que je n'aurais pu supporter en tant que maman !!

Je n'ai pas assez d'imojis pour traduire toutes les émotions que j'ai pu avoir en parcourant ce récit.
Merveilleux livre qui se passe à une époque bien différente de la nôtre.
Merveilleuse jeune femme qui somme toute est très moderne.
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