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Citations sur Chinoises (146)

Bien sûr, la vie est plus importante qu’un livre. Mais à plus d’un titre, mon
livre était ma vie. Il contenait toutes les vies de ces Chinoises dont je
voulais témoigner, des années de mon travail de journaliste. Je savais que je
m’étais comportée de façon stupide : si j’avais perdu le manuscrit, j’aurais
pu essayer de le reconstituer. Toutefois, je n’étais pas sûre que j’aurais pu
trouver la force de traverser une seconde fois les sentiments intenses que
l’écriture de ce livre avait soulevés en moi. Revivre les histoires de ces
femmes que j’avais rencontrées avait été douloureux ; mettre en ordre mes
souvenirs, trouver les mots justes pour les exprimer, avait été plus difficile
encore. En défendant mon sac, je défendais mes sentiments et ceux des
Chinoises. Ce livre était la somme de tant de choses que je n’aurais pu, une
fois perdues, les retrouver. Quand vous interrogez votre mémoire, vous
ouvrez une porte sur le passé ; la voie qui mène aux souvenirs a de
nombreux embranchements, et le chemin est à chaque fois différent.
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On a fini par m'apporter ma clef et mon courrier. Dans l'épaisse pile de lettres, l'une d'elles a attiré tout de suite mon attention : l'enveloppe avait été fabriquée avec la couverture d'un livre et une plume de poulet était collée dessus. Selon la tradition chinoise, une plume de poulet est un signal de détresse.
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Je me suis souvenue de ce que le Vieux Chen m'avait dit : "Xinran, vous devriez écrire tout cela. Ecrire permet de se décharger de ce qu'on porte et cela peut aider à créer un espace pour accueillir de nouvelles façons de penser et de sentir. Si vous n'écrivez pas ces histoires, leur trop-plein va vous briser le coeur."
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A cette époque, les femmes obéissaient aux « trois soumissions et quatre vertus » : soumission au père, puis au mari et, après sa mort au fils ; vertus de fidélités, de charme physique, de décence en paroles et en actes, et d’attention aux soins domestiques. Pendant des milliers d’années on avait enseigné aux femmes à respecter leurs aînés, à se montrer pleine d’égard envers leurs maris, à surveiller le four et à faire des travaux d’aiguille, tout cela sans mettre un pied hors de la maison. Qu’une femme étudie, lise et écrive, discute des affaires de l’Etat comme un homme, et même donnent des conseils aux l’hommes, c’était une hérésie pour la plupart des Chinois de cette époque.
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Mon grand-père, au début de la Révolution culturelle, a été désigné à la vindicte publique parce qu’il s’était attiré les éloges de deux des amis mortel de Mao Zedong. Le premier était Chiang Kai-shek, qui avait mentionné mon grand-père en termes élogieux parce qu’il avait travaillé à développer l’industrie nationale face à l’agression japonaise. Le second était un ancien camarade de Mao, Liu Shaoqi, qui avait félicité mon grand-père pour avoir donné une grande partie de ses bien au pays. Chiang Kai-shek avait dû fuir la Chine et se réfugier à Taiwan., et Liu avait été incarcéré après être tombé en défaveur. Mon grand-père avait plus de soixante-dix quand il a été emprisonné. Il a survécu à cette épreuve avec une force de caractère surprenante.
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Je me suis souvenue de ce que le Vieux Chen m’avait dit : « Xinran, vous devriez écrire tout cela. Ecrire permet de se décharger de ce que l’on porte et cela peut aider à créer un espace pour accueillir de nouvelles façons de penser et de sentir. Si vous n’écrivez pas des histoires, leur trop-plein va vous briser le cœur. A l’époque, en Chine, écrire un livre tel que celui-ci m’aurait peut-être valu la prison. Je ne pouvais prendre le risque d’abandonné mon fils, ou ces femmes qui comptaient sur l’aide et les encouragements que leur apportait mon émission de radio. En Angleterre, le livre est devenu possible.
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P. 332 : Il y a d’innombrables degrés de richesse et de pauvreté, qui se manifestent de différentes façons.
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P.275 : on envoyait les intellectuels dans les zones rurales éloignées pour travailler aux champs. Le soir, ils devaient « confesser leurs crimes » à des gardes rouges ou écouter les leçons de paysans qui n’avaient jamais vu de voiture de leur vie ni entendu parler de l’électricité.
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P.275 : Pendant la Révolution culturelle, il suffisait d’appartenir à une famille riche, d’avoir reçu une éducation supérieure, d’être un expert ou un savant, d’ entretenir des liens avec l’étranger ou d’avoir travaillé pour le gouvernement de 1949 pour être taxé de contre-révolutionnaire.
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264 : […] les gens ne peuvent se passer de livres. Sans livres, nous ne pourrions pas comprendre le monde ; sans livres, nous ne pourrions pas évoluer ; sans livres, la nature ne pourrait pas servir l’humanité ;
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