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Merci Masse Critique, merci Kazé qui ici nous propose un seinen qui justifie pleinement ses avertissements à un public qui justement se doit d'être bien averti ! (mais encore faudrait-il que les mentions légales ne soient pas déportées en 4e de couverture à côté du code-barre avec une police d'écriture microscopique)
Nous sommes dans un diptyque dessiné par le talentueux Ryoichi Ikegami ("Heat", "Sanctuary", "Crying Freeman") qui ici se met au service d'Hideo Yamamoto bien connu pour "Ichi the Killer" : c'est la rencontre des yakuzas phallocrates et du freak show grand-guignolesque !
Dans un club privé, un cercle secret de yakuzas passe du bon temps en commençant par l'alcool et les femmes aux services spéciaux tarifés avant de passer aux choses sérieuses avec le châtiment des langues trop pendues (forcément féminines). Sauf que déboule un couple de tueurs bien décidés à leur faire la peau, et que si les tueurs sont invisibles les yakuzas représentent eux chacun un sens. Nous sommes donc un huis-clos macabre à la Edgar Allan Poe, et s'initie un jeu du chat et la souris entre les tueurs et Smell, le yakuza barré à l'odorat surdéveloppé...
Le pitch est simple mais original, et je ne suis pas du tout hostile au gore et au fantastique, néanmoins le fait qu'entre sexe et violence on chosifie à l'extrême la gens féminine a mis une distance entre moi et le manga... (et c'est d'autant plus dommage que nous sommes dans une série courte et rythmée, et que cela fait du bien sur la Planète Manga où les séries ont de plus en plus souvent le don d'inutilement s'éterniser)
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S'il y a bien un manga dont je n'avais pas entendu parler, c'est bien celui-ci. Alors que les deux tomes qui le composent sortent aujourd'hui aux éditions Kazé, voici mon avis sur cette étrange et originale lecture.

Le pitch de base était plutôt alléchant, avec sept chefs de clan yakuzas qui se regroupent dans un club pour préparer quelque chose de secret. Mais très vite, deux invités surprises viennent perturber la fête en attaquant un par un les sept membres réunis pour la soirée.

Jusque-là tout aurait été normal, mais il faut savoir que les deux assaillants, sont totalement invisibles. Déjà, on sent qu'on ne va pas avoir à faire à une simple histoire de mafia japonaise mais à quelque chose de plus complexe. Et c'est d'ailleurs cela qui m'a fait choisir ce manga, parce que deux êtres invisibles, cela soulève quand même pas mal de questions. Extra-terrestres, robots, évolution humaine, super-pouvoirs, j'ai tout de suite pensé à diverses possibilités. J'avais donc hâte de savoir quels allaient être les tenants et les aboutissants de ce manga.

Et effectivement, dans le dernier quart du deuxième tome, nous avons les explications qui sont plutôt bien trouvés et partiellement expliqués. Et c'est ce détail qui me chagrine un peu dans ce manga, c'est que l'on a pas vraiment toutes les explications. Alors certes, dans les grandes lignes le travail est fait, mais quand même, j'aurais aimé un peu plus de détail, afin de comprendre vraiment toute la finalité du manga.

Des explications, nous aurions pu en avoir si le duo de mangaka n'avait pas passé un tome trois quart à enchainer les combats dans des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. On a quand même sept yakuzas ainsi que leur faire-valoir féminin (il ne fit pas bon être une femme dans ce manga…) qui sont réunis dans une pièce pour discuter, et qui lorsqu'il se font attaquer, ne pensent pas à fuir, mais tentent plutôt de combattre deux ennemis invisibles, les uns après les autres. Lorsque le premier yakuza meurt, le ton du manga est donné et l'on se dit que les autres vont réagir. Mais non, pensez vous ! Chaque yakuza va affronter le couple invisible à sa manière, avec ses caractéristiques propres, et se faire tuer l'un après l'autre.

Car oui, chaque yakuza possède un sens exacerbé, que se soit l'ouïe, le toucher, le gout, la vue ou l'odorat. Là aussi, on aurait pu avoir quelque chose d'intelligent, avec des combats bien exploités, mais non, on tombe dans de l'absurde total. Je ne sais pas ce qui est le plus navrant entre l'un qui boit ses verres d'alcools par le nez, l'autre qui tartine du sang sur du pain pour le manger, ou celui qui fait des attouchements sur les femmes se trouvant là pour localiser le couple invisible. En plus, il y a quelque chose de mal maitrisé, car il y a cinq sens pour sept yakuzas. Deux d'entre eux n'ayant donc aucune raison de se trouver là ou d'intéresser nos amis invisibles. Non, vraiment ce manga est totalement WTF, trop trash, trop gore, et surtout mal maitrisé.

Par contre il se lit très rapidement, car l'on tourne les pages à la vitesse de l'éclair, puisque l'on enchaine les scènes de boucheries les unes après les autres. C'est bien simple, j'ai mis 50 minutes pour lire les deux tomes ! À ce niveau-là, c'est presque un record.

Heureusement, les dessins sauvent le truc. Là-dessus il n'y a rien à redire, le chara-design est vraiment bien maitrisé, les cases sont claires, vives, dynamiques et on perd pas une miette de toutes les morts qui s'enchainent.

L'édition de Kazé, est comme toujours impeccable, il n'y a rien à redire là-dessus. Je salue d'ailleurs le choix assez osé d'intégrer ce titre dans leur catalogue. Habituellement on voit cela chez Delcourt-Tonkam avec des titres comme Dead Tube et Perfect Crime. Pour la traduction on retrouve Yohan Leclerc que l'on a déjà pu voir sur des titres comme Bestiarius, La petite fille aux Allumettes ou plus récemment sur Tetsumin.

Bref, vous l'aurez compris, ce n'est clairement pas le manga auquel je m'attendais, et je ressort assez déçu de cette lecture. L'idée de base aurait vraiment mérité d'être mieux exploitée, en creusant l'aspect philosophique du titre, plutôt que de ne faire que des combats avec surenchère de gore et de violence. Pour ma part, il a été vite lu et sera hélas vite oublié :/

Lien : https://chezxander.wordpress..
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Au milieu de la médiocrité des mangas actuels, il peut se révéler un joyau qui surpasse nettement la qualité des autres. Cette série en fait incontestablement partie. Certes, le titre fait une référence quasi biblique au premier couple de l'humanité mais il ne sera pas du tout question de cet aspect du moins au début. On joue plutôt dans la cour du parrain au milieu de ces yakuzas avec une grosse dose d'homme invisible prêt à en découdre assez violement.

Le premier tome commence comme un huis clos assez passionnant où chaque action va être décortiquée pour notre plus grand plaisir. Là aussi, on peut se gausser sur l'invraisemblance des situations mais cela passe grâce à un incontestable talent dans la façon de raconter ce scénario. Bref, la lecture est réellement prenante. Par ailleurs, le dessin assez clair et précis ajoute encore une touche de qualité pour ne pas dire de beauté au milieu de ce carnage.

A la fin de ce premier tome, on n'a qu'une seule hâte à savoir connaitre absolument la suite d'autant qu'il n'y a que 2 tomes qui paraissent d'ailleurs en même temps. Voilà que cela tranche avec tout ce que j'ai pu lire dernièrement. Il faut en lire 10 mauvais pour dénicher le bon.
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Manga très violent où deux êtres fantastiques et invisibles s'attaquent à de redoutables yakusas dotés de sens surdéveloppés. L'histoire est prenante et les dessins bien maîtrisés.
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Très bon manga.
On y retrouve des yakuzas, personnages emblématiques du Japon que l'on aime bien retrouvé dans les manga.
Ici la petite différence c'est que les yakuzas en question on des sens surdéveloppés et se regroupent entre eux pour garantir une certaine paix au sein des yakuzas. Cet aspect superpouvoir est plutôt bien amenée et bien présentée.
Et tout bascule avec l'arrivée de deux personnages invisibles qui se mettent à les tuer un par un.
J'ai trouvé l'histoire intéressante car j'ai trouvé originale d'aborder l'invisibilité et les sens surdéveloppés de cette manière là. Il y a une confrontation des sens qui au delà de la grande violence est intéressante et j'attends la suite pour en apprendre plus sur ces deux personnages qui se veulent justicier mais dont on ne connait pas les raisons
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Image de la violence invisible qui irrigue la société souterraine japonaise, Adam et Eve raconte comment sept yakusas se retrouvent pris au piège d'un danger plus grand. Un huis-clos macabre d'une extrême violence visuelle et d'une impressionnante mise en scène, entièrement tournée autour de la notion de mouvement dans l'espace.
Les dessins sont particulièrement réussis, puisqu'ils parviennent à rendre visible ce qui ne l'est pas, tout en créant une atmosphère de crainte intense et réaliste.
Une oeuvre rythmée qui dérange, dans la violence qu'elle véhicule autant que dans l'image qu'elle renvoie parfois de la femme, souvent limitée ici à un rôle de provocatrice du désir.
Un premier tome qui installe progressivement l'histoire, entre provocation et violence. A réserver à un public averti.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Après avoir lu et adoré Ichi the Killer et Homonculus, je ne pouvais pas passer à côté d'un nouveau manga de Hideo Yamamoto, et ne connaissant le mangaka qu'en solo, j'étais curieuse de voir comment un dessinateur pourrait s'adapter à ses excentricités. J'étais donc ravie d'avoir été sélectionnée pour en recevoir un exemplaire lors de la dernière Masse Critique, un grand merci à Babelio et Kazé.

Le tandem Yamamoto-Ikegami est efficace, c'est flagrant dès les premières pages. Visuellement, il n'y a rien à redire. le trait réaliste de Ryoichi Ikegami est d'une précision diabolique. L'artiste décortique à la perfection les actions violentes, au point que certaines paraissent se dérouler au ralenti. Les angles de vues, parfois insolites, sont particulièrement soignés. le plus intéressant peut-être ici sont les solutions graphiques trouvées pour transcrire les sens sur-développés des yakuzas et la présence de leurs assaillants invisibles.

Pour ce qui est du traitement de la violence, comme de l'érotisme, l'imagination ne manque pas, c'est certain, mais on est loin de l'impact que peut avoir Ichi the Killer. Je m'attendais à quelque chose de plus extrême et de bien plus intense.

En fait, ce qui me gêne dans ce manga est qu'il comprend trop de texte, et finit par se perdre en explications. J'aurais apprécié qu'il se cantonne purement à sa mécanique de huis-clos horrifique, qui est efficace et se suffit largement à elle-même. Qui sont ces gens, que veulent-ils, pourquoi sont-ils tués et qui sont leurs assaillants, des questions auxquelles le manga répond, bien qu'avec parcimonie, dans le second tome, sont des informations qui me paraissent superflues. J'ai quand même apprécié cette lecture, mais je dois avouer que j'en attendais un peu plus.
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La maison d'édition de manga Kaze n'a pas de catégorie WTF (What the fuck ou c'est quoi ce bordel) et c'est bien dommage ! En tout cas, il rentre très bien dans le genre manga Seinen (pour adulte) pour son côté gore et sexuel. Il est bien précisé que c'est un manga pour les 16 ans et plus.

Le pitch est classique : sept Yakuzas bien bad ass se retrouvent pour discuter de comment éliminer la pègre tokyoite. Des femmes sexy et en tenue légère sont bien sûr là pour les divertir. Elles ont les yeux bandés pour ne pas connaître l'identité des mafieux, qui ont tous un surnom. Et c'est déjà là que ça part en sucette. Chaque yakuza a un sens hyper développé. Par exemple, Smell a un odorat hyper développé et boit ses boissons par le nez pour mieux les sentir. C'est d'ailleurs lui qui va être alerté le premier de l'intrusion d'Adam et Eve, deux tueurs invisibles (pour de vrai). Ils sont en chaussures, c'est tout ce qu'on voit d'eux et elles nous donnent des scènes bien sanglantes ! Chaque yakuza va user de son pouvoir pour essayer d'éliminer le couple tueur. Et ça pisse le sang dans tous les sens !

Je ne m'attendais pas à aussi barré mais une fois la surprise passée et le 36e degré atteint, le manga est passé tout seul. Avec moult « beurk » pendant ma lecture. La fin aussi est un peu WTF mais ça colle à l'oeuvre dans son ensemble.
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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