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Critique de Unhomosapiens


Banana Yoshimoto fait partie de ces écrivains japonais qui nous décalent un peu de la réalité. On retrouve cette ambiance dans Kitchen. Ainsi que dans bon nombre de romans contemporains japonais. Je viens de lire "L'appel du pied" de Risa Wataya et « Des os de corail, des yeux de perle » de Natsuki Ikezawa. On retrouve ce même décalage concernant le quotidien. C'est difficile à décrire. Mais j'ai l'impression que le quotidien est comme suspendu, éthéré. L'instant présent, dans la tâche la plus anodine ou la plus triviale, est allongé, investi d'une importance particulière, et aboutit souvent à un questionnement existentiel. La mort est omniprésente dans ce livre comme dans le recueil d'Ikezawa. La vie et la mort sont les deux facettes de l'existence. Puisque dans les deux livres, il y a vie après la mort. La question du suicide, trame centrale dans le roman de Yoshimoto est presque naturelle et se présente comme une alternative quand on perd le contrôle de sa vie. C'est ce qui m'intéresse dans ce genre de récit. Au-delà de l'intrigue, qui, d'ailleurs ici se tient très bien, c'est ce questionnement que l'on trouve de manière plus ou moins apparent ou en filigrane dans la plupart des romans japonais. Peut-être l'influence du Shinto ? Les esprits sont omniprésents. Les éléments naturels, la mer, la forêt… sont comme habités. Les morts sont parmi les vivants. La scène finale où Kazami et Otohiko font un feu de camp sur la plage est éloquente. Tout se rejoint.
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