AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 77 notes
5
6 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Il y a des livres qui nous offre un véritable bonheur de lecture et je peux dire que ce roman en fait partie.

J'ai aimé l'extrême justesse avec laquelle l'auteur a aborder ce thème : la réinsertion sociale des criminels. Comment raconter, expliquer, voir justifier un geste aussi fatal que celui de tuer. Akira Yoshimura nous emmène tout doucement, dans les méandres d'un esprit torturé par la jalousie et la vengeance, qui ne pourra jamais pardonner, ni s'excuser.
Kikutani le héros de cette histoire va sortir en liberté conditionnelle, après 15 ans de prison alors qu'il est condamné à perpétuité. Il est pris en charge à sa sortie par un tuteur qui va l'aider à se réinsérer dans la société.
Kikutani a beaucoup de mal à retrouver une existence normale. Son passé le poursuit, le hante. Il sait qu'il ne pourra pas redevenir "l'homme d'avant". le professeur de japonais dans un lycée de jeunes filles, un homme reconnu et respecté. En 15 ans, le japon est devenu un pays extrêmement moderne. Il le savait par la télévision qu'il regardait dans sa cellule. Mais la réalité est beaucoup plus violente. Il va lui falloir beaucoup de temps et l'aide de ses tuteurs pour reprendre une existence indépendante.
Le livre est entièrement construit autour de la réinsertion sociale de Kikutani. Ce qui est très intéressant dans ce roman c'est que nous savons ce qui se passe dans sa tête, ses angoisses, ses peurs, ses inquiétudes et surtout le souvenir de ses crimes. Ce passage à l'acte monstrueux qui a fait du petit professeur sans histoire, un criminel. On sait aussi que malgré les années de prison, il n'a pas pardonné à ceux qu'il a tués. Froid, déterminé, il ne regrette pas son geste. Alors même si Titukani comme pendant ses années de prison est un homme calme, discipliné qui semble avoir une vie exemplaire, le lecteur sait que ce n'est pas le cas. Il est toujours hanté par l'affront qu'il a subi. Kikutani a une personnalité attachante, ses tuteurs sont trop confiants, ils se rassurent même en trouvant des circonstances atténuantes à son crime et décident malgré lui d'accélérer sa réinsertion en lui proposant de se remarier........
Ce roman nous offre un regard réaliste presque glaçant de l'âme humaine, tout en nous proposant une promenade enrichissante à travers la société japonaise : le travail, les transports en commun, les repas, la condition féminine......
Un roman que l'on n'oublie pas, car ils nous concernent tous.
Lien : http://de-page-en-page.over-..
Commenter  J’apprécie          40
Livre magnifique, mon préféré de cet auteur avec le convoi de l'eau. L'écriture est fluide, la narration est parfaire, efficace et très imagée avec une présence permanente de la nature en filigrane.

Voyage dans la société nippone des années 80, avec ses traditions, ses rites sociaux, l'importance de la hiérarchie, le respect des ainés et surtout l'attention constante de ne pas déranger les autres.

Description de l'univers carcéral et surtout post-carcéral qui n'a rien d'une sinécure pour le personnage principal.
Après 18 ans d'incarcération, Kikutani doit réapprendre à vivre dans la société, les temps ont changés, il devra faire face à ce monde nouveau pour lui qui est resté bloqué dans le passé. Paradoxalement sa liberté va plus lui peser que l'inverse. Ce roman va donc nous faire réfléchir sur la notion de liberté retrouvée, liberté conditionnelle cependant sans oublier le passif de cet homme. Une fois payée la dette à la société, est-il possible de refaire sa vie comme si de rien n'était, sans mentir sur son passé?
Il doit faire confiance à ses tuteurs et en sa capacité à rebondir pour revivre au monde.
Livre sur la résilience, le pardon et la capacité à se réhabiliter.

La place de le femme dans les romans de Yoshimura est particulière, ce roman ne déroge pas à la règle, elles sont soumises ou intrigantes, elles seront cependant les personnages clefs par qui tout arrivera.
Commenter  J’apprécie          30
« - Et jusqu'à quand vas-tu dépendre de ce règlement ?
- Jusqu'à ma mort… répondit-il faiblement. »
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, Kikutani bénéficie d'une mesure de liberté conditionnelle pour bonne conduite, après quinze ans d'emprisonnement.
Il doit se réhabituer à presque tout, à l'obscurité complète de la nuit, à porter de vraies chaussures, à regarder autour de lui et plus seulement devant ; il doit perdre l'habitude de balancer les bras et de lever haut les genoux pour marcher, se réinsérer, tenter de passer le reste de sa vie comme membre à part entière de la société. Être autonome.

Mais la société a bien changé en quinze années, les prix ont augmenté, une vague de béton s'est abattue sur la région. Kikutani a bien du mal à s'y retrouver dans tout cet espace, effrayé comme une taupe qui sort de terre et se retrouve au soleil. Il était bien, blotti dans sa petite cellule, à l'abri des responsabilités. Il n'avait qu'à suivre, à faire ce que les gardiens demandaient.
Le voilà libre, mais toujours surveillé. Un travail, un appartement, une certaine autonomie qu'il redoutait, mais qu'il commence à apprécier, au fil des mois. Sérieux, ponctuel, toujours présent, son employeur est très satisfait. Il ne fait pas parler de lui, reste discret. Kikutani se contente de vivre petitement, au jour le jour, dans la crainte que son passé ne soit révélé. Il n'y a presque pas de différence entre lui et un animal sauvage qui se terre dans son trou. Il se met même à l'élevage de medaka, et boit du saké régulièrement, comme tout bon citoyen qui se respecte.
La nostalgie se fait sentir, quand il retourne au sanctuaire pour se recueillir. L'air de la nuit a l'odeur de son pays natal, un mélange de terre, d'écorces, d'herbes et d'eau de rivière.. Nostalgie, mêlée de colère… Mais il n'éprouve aucun des remords qu'on attend de lui. Les longs mois passés en prison avaient effacé la conscience de sa faute, et exacerbé ce qui l'avait poussé à commettre l'irréparable.
Ce qui le rassurait, au début, commence à l'irriter. Son tuteur s'immisce un peu trop dans sa vie privée. À quoi bon être libéré si c'est pour toujours être entravé dans ses actions, ses décisions. Ce ne sont pas les hautes tours de verre et de béton, le rythme effréné de la vie urbaine qui l'étouffent, mais le filet de l'institution qui se resserre implacablement autour de lui. On lui impose d'être, de vivre comme tout bon citoyen, ce qu'il fait. Il aimerait juste pouvoir décider de ce qui est fondamental pour lui, avant de voir rouge..

Lien : http://www.listesratures.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Un condamné à perpétuité est libéré au bout de quinze années de prison, ou plutôt que libéré, il bénéficie d'une liberté conditionnelle, et cela à vie. Cette liberté conditionnelle a des sacrée limitations, il ne peut faire de voyage sans accord de son tuteur, il doit venir raconter sa vie très régulièrement, le tuteur se permet vraiment de décider de la vie du prisonnier libéré. Et même si dans un premier temps, cela semble rassurant à Kikutani, le personnage principal, à la longue il trouve cela pesant. Et encore plus après son remariage, et sa nouvelle épouse découvre la chose avec accablement. En fait, Kikutani est sensé rester à vie un condamné à perpétuité, même s'il n'est plus en prison.

Il y a bien sûr les difficultés d'adaptation de Kikutani, les changements dans le monde quotidien qu'il découvre et auxquelles il doit s'adapter, mais je trouve qu'en fin de compte, s'il ne peut pas vraiment se réinsérer c'est dû en grande partie à cette continuation de la prison qu'est en fin de compte la liberté conditionnelle. Et aussi il y a le côté très conventionnel, très soucieux des apparences de la société japonaise; Kikutani tremble que les gens apprennent son passé de condamné, il serait marqué et inévitablement rejeté, il doit vivre dans la dissimulation et le mensonge, et le terrible c'est que lui-même et tout le monde trouve cela naturel. L'apparence avant tout, surtout l'apparence de la respectabilité.

Et cela pose aussi la question du comportement exemplaire qui permet à Kikutani d'être libéré, par rapport au travail qu'il n'a pas fait à partir de son acte. Il ne regrette pas vraiment le double meurtre, il ne se pose même pas la question du pourquoi, de sa part de responsabilité dans l'échec de sa vie. Et donc rien n'empêche qu'il ne recommence. En fait, il est complètement écrasé par une société qui exige une apparence irréprochable, des comportements stéréotypés, parfois à l'extrême opposé du ressenti des personnes, et Kikutani lorsque les choses deviennent inacceptables n'a que la violence, par laquelle il exprime ses frustrations.
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce roman tout est lent, il se lit lentement, l' intrigue avance lentement...etc Ce n'est pas pour autant qu' on s'y ennuie mais à aucun moment je n'ai été plus loin qu' un simple intérêt, une politesse teinté de curiosité pour ce personnage. Il faut attendre les toutes dernières pages pour l' histoire s' accélère et encore.
Pour moi, c'est bien loin d' être le meilleur roman d' Akira Yoshimura.
Commenter  J’apprécie          10
Shiro Kikutani purge une peine de prison depuis une quinzaine d'années. Il a été condamné à la perpétuité. On lui accorde une libération conditionnelle sous l'autorité et la surveillance d'un tuteur et il est hébergé dans une résidence en liberté surveillée. Il obtient un emploi dans une entreprise moderne d'élevage de poulets et réapprend peu à peu à se débrouiller seul, malgré les difficultés qui lui paraissent souvent insurmontables. Les souvenirs douloureux qu'il avait refoulés remontent à la surface et le tourmentent. Il revit son crime et n'en conçoit aucun remord ou regret. Son acte lui semblait dicté par une force extérieure. Malgré l'apparente insertion auprès de l'administration pénitentiaire qui aimerait l'entendre regretter son acte, il sait qu'il a agit froidement et qu'il réitérerait ses meurtres de la même façon aujourd'hui.
Difficulté d'insertion après des années passées en prison, mais également dans un Japon qui se transforme à une vitesse vertigineuse.
Commenter  J’apprécie          10
Après voir passé quinze ans en prison, Kikutani est libéré pour bonne conduite. Alors qu'il tente de retrouver une vie normale – d'avant incarcération – ses instincts et pulsions reprennent le dessus…

Avis :
Des instincts primaires, une société intolérante et un coupable impénitent.
D'une écriture acérée et précise, Akira Yoshimura dépeint la société nippone des années 1980 avec ses rigidités, ses rites et sa hiérarchie.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
Commenter  J’apprécie          00
Akira Yoshimura pose un regard noir sur l'humanité dans ce roman comme dans les autres.Ici, c'est de rédemption qu'il s'agit. Un homme condamné à perpétuité sort sous liberté conditionnel. Aidé de son tuteur il devra faire face à la dureté de la réinsertion.
Une réflexion sur la rédemption, le pardon. Une écriture précise mais minimaliste qui en quelques mots pose le décore.
On pourrait couper le roman en deux parties la première nous fait découvrir le personnage de l'ex détenu, ses difficultés et sa sincérité dans son désir de rédemption. On est en empathie avec lui. Dans un second temps le personnage devient plus sombre, plus complexe et le lecteur est placé dans une position de juge sans que l'auteur ne nous aiguille dans un sens ou dans l'autre. Les livres de Akira Yoshimura on une certaine longueur en bouche, on en apprécie le contenu souvent à froid, en repensant à se que l'on vient de lire et les réflexions que cet auteur à su éveiller en nous.
Commenter  J’apprécie          00
Shiro Kikutani purge une peine de prison depuis une quinzaine d'années. Il a été condamné à la perpétuité. On lui accorde une libération conditionnelle sous l'autorité et la surveillance d'un tuteur et est hébergé dans une résidence en liberté surveillée. Il obtient un emploi dans une entreprise moderne d'élevage de poulets et réapprend peu à peu à se débrouiller seul, malgré les difficultés qui lui paraissent souvent insurmontables. Les souvenirs douloureux qu'il avait refoulés remontent à la surface et le tourmentent. Il revit son crime et n'en conçoit aucun remord ou regret. Son acte lui semblait dicté par une force extérieure. Malgré l'apparente insertion auprès de l'administration pénitentiaire qui aimerait l'entendre regretter son acte, il sait qu'il a agit froidement et qu'il réitérerait ses meurtres de la même façon aujourd'hui.
Difficulté d'insertion après des années passées en prison, mais également dans un Japon qui se transforme à une vitesse vertigineuse.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (170) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
895 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}