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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Nord est un point cardinal

Nathalie Yot nous offre une quête étonnante pour ses débuts de romancière. Sa narratrice décide fuir l'homme qui la harcèle, sûre de trouver la paix en marchant vers le Nord. Une quête qui la conduira en Norvège et au bout d'elle-même.

Un rythme, une urgence, un besoin : dès les premières lignes de son court premier roman Nathalie Yot parvient à capter l'attention du lecteur. Avec des phrases courtes comme un halètement, on sent la narratrice cherchant à fuir cet «homme chien» qui la harcèle. Comme une sorte de besoin vital. Sans trop en savoir sur les véritables raisons qui la pousse à prendre la route, on va la suivre sur la route. Et dans sa conviction que la sécurité, la nouvelle vie est au Nord.
Commence alors une étrange quête parsemée de rencontres qui sont autant de points de repère dans l'initiation de cette femme. Monsieur Pierre lui fera faire un bout de chemin jusqu'à Lille et partagera quelques temps sa couche. Mais elle sent bien qu'elle n'est pas au bout du chemin. Laissant un petit mot d'adieu, elle poursuit vers la Belgique et les Pays-Bas.
Aux abords de Meerle, il lui faudra toutefois s'arrêter car l'état de ses pieds est inquiétant. Madame Flaisch viendra à son secours, l'hébergera dans sa ferme et la soignera. Elle va alors pouvoir reprendre son Odyssée, car elle entend «simplement s'installer dans la fuite». Elle arrive à Amsterdam où sa route va croiser celle de trois Polonais, Elan, Vince et Piotr avec lesquels elle se sent bien. Les semaines passent et le traumatisme s'éloigne grâce à ces trois partenaires: « Juste le sexe. La simplicité de la mécanique. Quand l'acte est terminé, on fait ralentir le coeur. On respire les effluves. On scrute notre peau, l'oeil collé à l'épiderme, comme avec la Flaisch endormie. On écoute le plaisir qui se dissipe doucement, au rythme de l'avachissement. L'accalmie nous berce. On pourrait découper les secondes, on les sentirait quand même passer. Tous les jours, les mains. Tous les jours, les rires. On ne peut plus s'en passer. J'ai sauvage maintenant. J'ai sauvage. Dans cet échange sans promesse et sans certitude, la peur se retire dans mes flancs. Tout disparait dans le fatras charnel. » Tout irait pour le mieux si un enfant ne venait pas croiser sa route. Elle écrit alors très sobrement: «le 6 juin 1999 je vole un enfant». Désormais, c'est à d'eux qu'ils poursuivent leur rêve et partent en direction de la Norvège.
«Isaac connait ma détermination. Il dit que je cherche un secret. Tant que je n'aurai pas touché le mur du fond du Nord du monde, nous ne serons pas tranquilles.»
Je n'en dirai pas plus, ni sur les étapes qui suivent, ni sur leurs rencontres, ni surtout sur l'épilogue, car il faut bien ménager le suspense. Sachez toutefois que Nathalie Yot, artiste pluridisciplinaire, aime jouer avec les mots, avec les phrases et que la musicalité de son texte vous apparaîtra si vous prenez le temps de lire quelques pages à haute voix. Une musique envoûtante.


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Une femme, la narratrice, dont on ne saura presque rien, fuit l'homme qu'elle aime et qui ne l'aime plus.
Elle s'enfuit vers le Nord, le plus loin possible, en marchant, en trottant, en utilisant les transports communs.
Ses phrases sont courtes pour dire son mouvement. Pour laisser le mystère.
Pas d'introspection, peu de souvenirs qui affleurent.
Elle s'adapte au hasard des rencontres, répond aux demandes, prête son corps. Sans émotion.
La lectrice que je suis est restée indifférence. Pas de place à l'empathie.
J'ai trouvé l'écriture artificiellement travaillée.
Dans la dernière partie toutefois, je me suis réconciliée avec la jeune femme.
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Elle fuit un homme, l'homme-chien. Elle s'appelle R., elle est partie du jour au lendemain en trottant comme un poulain et elle cherche à atteindre le Nord. Voilà ce qu'on sait, tout le reste est indéfini, suggéré mais jamais dit, au lecteur d'inventer ce qu'il a envie.

L'écriture est atypique, assez lyrique, une sorte de litanie de la vie avec ses répétitions et ses ellipses. Ce récit est poétique, réflexif souvent aussi, autour des thèmes de l'attachement, de l'amour, de la dépendance. Il y a un fond intéressant, une idée derrière qui m'a semblé au premier abord pouvoir susciter ma curiosité, une forme singulière digne d'intérêt… et pourtant, tout ce qu'il y a au milieu du fond sous-jacent et de la forme pure m'a totalement échappé, laissée indifférente, voire légèrement irritée.

Quelle est cette histoire d'une femme poulain trottant pour échapper à un homme-chien, se donnant sans relâche aux hommes sur son chemin, jusqu'à rencontrer un enfant de dix ans sur lequel elle commettra l'indicible ? Quel est le message finalement ? Une femme ne peut échapper à l'emprise d'un homme qu'à travers un semblant de maternité ? On ne sait pas tellement ce qu'essaie de montrer l'auteur – y a-t-il seulement un message dans ce texte, au-delà de l'errance de ce personnage qui monte pour redescendre ? Je n'ai pas été convaincue par ce livre de suggestions, de non-dits et de transgressions. le personnage n'est ni sensé, ni attendrissant, juste totalement incompréhensible, à côté de la plaque, déphasé. Difficile de s'identifier, de s'approprier un tel personnage. La chute dérange, on l'avait pressenti sans parvenir véritablement à l'expliquer, c'est gratuit – est-ce que c'est ça finalement le but principal de ce livre ? de quoi s'agit-il finalement, d'une fuite ou d'une transgression ? Si les deux sont liées, alors c'est foncièrement malsain, et ça donne de la femme une image contestable.

Non, vraiment, je n'ai pas du tout compris ce livre.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Un livre de 144 pages où tout est dit dans le résumé
je l'ai lu pour un challenge mais j'ai trouvé trop rapide l'histoire de cette dame qui s'enfuie suite à une rupture amoureuse.Solution facile ou pas la fuite arrivera t elle à échapper à l'amour ?
Le thème est traité trop rapidement je n'ai pas eu le temps de m'attacher à la tristesse de cette femme.
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Elle fuit. Elle fuit l'homme chien. Elle trotte comme un poulain pour qu'il ne la rattrape pas, aussi pour fabriquer la peinture des fresques du dedans. Elle voudrait la folie mais elle ne vient pas. Toucher le mur du fond, le Nord du Monde, se cramer dans la lumière, le jour, la nuit, effacer, crier et ne plus se reconnaître. Sur la route, il y a Monsieur Pierre, il y a la Flaish, il y a les habitants des parcs, il y a Andrée, il y a les Polonais, Elan, Vince et Piort, et aussi Rommetweit, les Allemands, les Denant. Il y a Isaac, neuf ans environ. Et il y a les limites naturelles, sociétales et légales....
Un livre brutal renforcé par des phrases courtes qui vont à l'essentiel. Aucune place n'est laissée aux fioritures.
Ce livre retrace une fuite vers l'avant où les ruptures sont multiples. L'héroine chercher à fuir encore et toujours afin d'oublier, de laisser derrière elle ses malheurs, ses errements. L'amour décrit est surprenant au début, puis dérangeant, choquant et interdit car aux conttraires ausx moeurs. le style de vie est anormal mais la fin se révèle être autre que je ne le pensais...
Un livre quelque peu déroutant....
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Le Nord du Monde de Nathalie Yot est une course, la fuite en avant d'une femme, un galop irrépressible et endiablé, une quête improbable d'apaisement et de refuge.
Tout court, tout se rue et se précipite, le rythme, les mots, les corps, comme les rencontres, les langues et les frontières.
Est-ce à trop vouloir trouver les limites de son écriture et de son histoire que l'auteure les fait dépasser à son personnage? Est-ce à trop chercher le Nord que celui-ci finit par le perdre ? J'avais fini par adopter le pas de cette femme en fuite, par en accepter les bizarreries et les mystères, j'avais fini par trouver ma place dans cette histoire rugueuse et éreintante comme une marche sans fin sur des chemins inconfortables, j'avais fini par m'émouvoir devant cette femme qui découvrirait la puissance d'un amour plus fort qu'elle. Et puis…lorsqu'elle a fait le pas de trop, franchi la limite ultime, je n'ai plus pu la suivre. Tout en moi s'est enrayé, bloqué, braqué. de l'intérêt à la tolérance, de la curiosité intellectuelle au plaisir de la lecture, tout a brusquement été recouvert du voile noir de l'impossibilité majeure, de l'indicible, ou, plutôt, de « l'inlisible ».
Je conserve néanmoins à Nathalie Yot l'intérêt que la belle qualité d'écriture et la grande originalité de ce premier roman aura su éveiller.
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La narratrice fuit et veut partir vers le Nord du monde. Avec une écriture poétique, nous voila embarqué avec elle, sur les routes, dans les forêts. Elle fuit l'homme chien, va faire des rencontres sur ces routes, dans les rues, dans les campings. L'auteure nous parle, avec poésie, délicatesse, des laissés pour compte, les sdfs, des familles de coeur, d'êtres rencontrés le long des chemins.. Elle nous parle aussi et surtout, avec une langue délicate, décalée, poétique de violence, physique, psychique.; Cette fuite vers le Nord du monde va peut être permettre à la narratrice de trouver de la sérénité. Des pages terribles mais aussi de jolis moments d'échange, d'introspection. Un texte terrible mais porté par une belle langue.
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ne femme s'est enfuie. Elle erre et marche. Sur la route, à travers champs. Elle marche et fuit l'homme qui a fait qu'elle en est là aujourd'hui. Elle veut aller vers le nord, car personne ne veut aller vers le froid. Elle veut aller là où on ne la cherchera pas.

Sur sa route elle croisera un homme à Lille. Puis une bande d'immigrés aux Pays-Bas. Elle poursuivra sa route accompagnée. Et elle vivra une sorte d'amour qu'elle n'avait jamais expérimentée auparavant. Un amour qui va la bouleverser et changer sa vie.

Alors certes, ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable. Mais il a fait son office. Je me suis attachée à cette héroïne et elle m'a fait ressentir des émotions. J'ai compris son désarroi et sa quête. J'ai compris ses doutes et son besoin de se laisser aller à la vie, sans se soucier du lendemain ni du qu'en dira-t-on. J'ai compris son nouvel amour puissant et un peu moins la forme qu'il prenait. Mais au moins l'auteure m'a vraiment raconté quelque chose.

Et comme j'ai ressenti des émotions variées et vécu une histoire, je suis reconnaissante à Nathalie Yot d'y avoir mis les formes, avec un stylé épuré et précis qui collait bien au récit. Un style travaillé oui, mais au service d'une histoire qui m'a interpellée.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Une femme fuit vers le grand nord. Cette femme fuit un homme, qu'elle décrit comme un homme chien et qu'elle a pourtant aimé.
Au cours de son périple, elle court, elle marche. Elle traverse la Belgique, les Pays Bas et pour se poser en Norvège. A travers ce périple, elle fera des rencontres qui vont changer sa façon d'appréhender la vie.Cette nouvelle approche de la vie va être le début d'un comportement chaotique à la limite de la perte de tout repère qui va l'enfermer dans une relation "hors norme".
Bien que ce roman dégage beaucoup de puissance et de poésie, je n'ai pas pu entrer dans cette histoire qui reste trop en non dits, en sous entendus comme s'il fallait quelque part trouver que l'on pourrait qualifier de déviant.

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