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Cinquième et dernier tome pour atteindre le sommet des dieux en compagnie de Habu et de Fukamachi, en dix épisodes, du 37ème au 46ème, avec, en plus, un dernier épisode qui revient sur l'ascension mystérieuse de Mallory et Irvine, en 1924. Ont-ils atteint le sommet? Probablement pas, mais le mythe est là.

En tout cas, ce cinquième tome est essentiellement consacré à deux ascensions, celle de Habu, hivernale face nord-ouest, avec Fukamachi qui le quitte pour le laisser accomplir seul son exploit, lui-même n'étant pas de taille pour cette face, et donc également celle que Fukamachi réalisera plus tard par la voie normale.

Les dessins de Jiro Taniguchi consacrent le mythe Habu et le suiveur narrateur, Fukamachi. Ces deux hommes ont des objectifs proches, pour le premier, réaliser ce qui n'a jamais été réussi, pour le deuxième vaincre ses propres doutes et parvenir enfin au sommet convoité.

C'est donc une belle finale que ce dernier tome avec des personnages auxquels le lecteur a fini par s'attacher tant leurs idéaux respectifs restent grandioses pour le commun des mortels.
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La montagne vous happe, vous envahi et quelques fois vous garde... Ceux qui vivent à leurs pieds disent qu'elles prélèvent leur part, pour ceux qu'elles laissent revenir...
Fukamachi, à son corps défendant, fini par céder à cette attraction. La découverte du probable appareil photo de George Mallory, premier alpiniste à avoir peut-être foulé le sommet de l'Everest (il n'en est pas revenu) l'intrigue et il cherche à en savoir plus. Puis sa rencontre avec une ancienne gloire de l'alpinisme japonais que tout me monde pensait disparue... le virus est là, la montagne pousse en lui...
Je suis admirative de ces hommes et femmes , des précurseurs et des suivants, ceux qui ne font pas ça juste pour dire "Ça y est, j'ai fait l'Everest ! Ça te tente l'Amazonie ?", pour les sacrifices que cela suppose, pour la force physique mais surtout mentale que cela induit. Ce manga restitue admirablement bien cet état d'esprit, le sens que peut avoir une ascension dans une vie. de l'exigence de la préparation, du la connaissance du risque : ils partent en sachant qu'ils peuvent rester éternellement là-haut. Taniguchi et Yumemakura ont su rendre sensible le combat de l'homme en l'homme, qui affronte une nature magnifique, sauvage et impitoyable mais aussi lui-même, la seule chose sur laquelle il a le contrôle. Il est renvoyé ça sa condition d'insecte qui veut s'entretenir avec les dieux ; elle nous renvoie à notre insignifiance mais nous force à nous dépasser et à devenir plus fort. Survivre à 8000 mètres, c'est survivre à presque tout le reste.
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C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. "Le Sommet des dieux", série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman "Kamigami no itadaki" de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuses aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !


Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…
Dans ce tome 5, Fukamachi et Habu Jôjii se lancent à la conquête des 1000 derniers mètres qui les séparent de l'Everest, mais un seul d'entre d'eux en reviendra vivant… pour repartir à l'assaut de l'infini et percer les mystères de l'appareil photo de George Mallory… Je n'en dis pas plus pour préserver le suspens et le plaisir de la découverte ! blink

Dessins splendides, qui nous offrent des visions vertigineuses du sommet des dieux et un panoramique en trois dimensions du toit du monde, mais aussi une belle histoire extrêmement soignée dans sa narration, qui raconte moins le combat des hommes contre la montagne que le combat des hommes contre eux-mêmes, les morts aidant ici les vivants avant que ces derniers ne leur rendent hommage. Un joli passage de témoin entre les différentes générations d'alpinistes et un beau moment d'humanisme… Ceux qui osent encore écrire que les mangas avec du fond sont rares ne savent pas chercher ou sont victimes de leurs préjugés !
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La saga est terminée, cinq tome après son commencement, voilà que l'histoire de Fukamashi et Habu trouve une conclusion magistrale !
Nous avions laissé ces derniers dans la souffrance de l'Everest, sa face Sud Ouest, le départ d'Habu vers le sommet, domaine des dieux !
Je ne veux rien dévoiler, mais de toute façon l'histoire n'est pas très surprenante et ce à quoi on s'attend plus ou moins, arrive.
Les dessins sont toujours très beaux, les paysages sont de véritables gravures de qualité photographique, très réels. On se régale au coeur des géants de la Terre dans cette aventure immense qui va du gigantesque et du dantesque à l'intime le plus profond et qui fait naitre de ce grand écart un vertige puissant, source de questionnement et beauté de cette oeuvre emblématique de la littérature de montagne et du manga !
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beau manga d'alpinisme mais pas que…

A priori, nous sommes loin de la douceur et de l'onirisme habituel de Jiro Taniguchi. Bien au contraire, voici un manga technique au trait un peu dur, tout à fait adapté à l'univers de la haute montagne.
L'auteur sait admirablement dessiner la dureté de la montagne, nous faire ressentir combien l'homme est minuscule et si fragile lorsqu'il ose l'affronter.
L'épisode de la chute d'Habu Jôji dans les grandes Jorasses est véritablement terrifiant. La peur, les doutes des alpinistes sont tout à fait communicatifs.

J'ai moi-même couru la haute montagne, et j'avoue que cette lecture m'a véritablement fait l'effet d'une douche glacée.

Mais l'univers du rêve et du mystère s'infiltre tout de même.
Des passages évanescents, délicats, épais s'insinuent comme celui dans lequel apparaît le fantôme de son ancien équipier venant chercher le héros sur le point de mourir, puis celui qui voit le second héros de cette épopée hanté par ses propres tourments.
Le final de la saga va faire renouer l'auteur avec la dimension spirituelle qu'il adoptera notamment dans les « gardiens du Louvre », autre magnifique ouvrage.

Une longue saga en cinq volumes conséquents sur le monde de la haute montagne et un témoignage sur l'admiration que des hommes peuvent éprouver pour leurs modèles. Des personnalités fortes et mystérieuses, en quête d'elles-mêmes ou de leur idéal.
Jiro Taniguchi nous montre combien il est un maître du manga capable d'aborder des styles « narratifs » fort différents révélant ainsi l'étendue de son talent.

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Ce cinquième tome clôt en beauté cette magnifique série à la gloire de l'alpinisme et de tous les hommes au courage hors norme qui défient les plus hauts sommets du monde.
La montagne est encore omniprésente dans ces pages, et elle nous est montrée sous un jour différent. Elle est forte, tout simplement. Les dernières illusions du lecteur (s'il en avait encore !) sont balayées : la nature a toujours eu, a toujours, et aura toujours le dessus. Il me semble que c'est ce que l'on retient avant tout de cette lecture.
Le vent, le froid, la roche, la glace : tous ces éléments naturels ont une vie propre, c'est ce que l'on ressent avec force à travers les dessins. Face à eux, les hommes sont tout petits, si valeureux soient-ils. Les différentes générations d'alpinistes se succèdent, certains connaîtront l'échec, d'autres le succès : qu'importe. La montagne, elle, sera toujours là, "Bouleversante. Inaltérée. Accablante." Par cette permanence, elle assure sa supériorité.
"Continue d'avancer avec ton coeur. Avec tout ton coeur." se répètent en boucle Habu et Fukamachi lors de leurs ascensions pour s'encourager : à travers le récit, on comprend que même si la préparation physique est capitale à qui veut s'attaquer aux plus hauts sommets, elle n'est pas l'élément le plus important de la réussite, ni même de la simple survie. le plus important est le mental. Cette série le sommet des dieux est justement un merveilleux hommage aux hommes d'exception que sont les grands alpinistes.
Pour conclure sur l'ensemble des cinq titres, j'ai été complètement bluffée par les émotions que peuvent faire naître quelques dessins (mais quels dessins !), et par la richesse de ce que l'on peut transmettre en si peu de mots. Chapeau !
Enfin, pour ceux que l'alpinisme intéresse, et que le questionnement sur la motivation des pratiquants concerne, je recommande vivement le livre (cette fois, ce n'est pas un manga) "Là-haut. Une femme sur le toit du monde" de Lene Gammelgaard. L'auteur, psychologue de formation, a elle-même atteint le sommet de l'Everest, et elle livre un récit dans lequel elle s'interroge sur les motivations des uns et des autres. C'est passionnant.
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Magistral
Habu, le Serpent venimeux, a sauvé la vie du reporter Fukamachi. Celui-ci peut redescendre, laissant Habu poursuivre seul l'ascension de la plus vertigineuse face de l'Everest, en plein hiver et sans oxygène. La migraine ne lâche pas le reporter, les doutes non plus. Il aperçoit Habu, si petit déjà, accroché à la paroi quasi verticale, hésite à prendre des clichés...
Ce dernier volume est magistral. D'abord, le scénario est parfaitement équilibré entre les chapitres épiques ( ascensions d'Habu, de Fukamachi, de Mallory/Irvine) et les chapitres psychologiques ( doutes, culpabilité, appel de la montagne, solidarités, amour, fraternité ...). Ensuite, le personnage du reporter Fukamachi a définitivement pris de l'épaisseur et du dynamisme. Enfin les dessins sont extraordinaires. Les panoramiques sur les montagnes vertigineuses avec les tout petits alpinistes perdus, les plans sur les corps congelés des légendes du passé, les gros plans sur les visages déterminés ou hallucinés...
Une série vraiment formidable qui envoûtera n'importe quel public de 7 à 177 ans.
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Un tome final qui ravit mes attentes. Il est centré sur la fin de l'ascension d'Habu, sa volonté de fer, son charisme.
Fukamachi entame sa propre réflexion suite à ces événements et se remet en question. Il se rend compte qu'il est, lui aussi obsédé par la montagne et l'Everest. Il se lance alors son propre défi.
Un manga que Je vous invite à découvrir pour la qualité des ses dessins et de son histoire. Pour une novice dans ce genre telle que moi, cette série de 5 tomes m'a procuré un très agréable moment de lecture.
Un vrai petit coup de coeur.
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La disparition en 1924 des britanniques George Mallory et Andrew Irvine dans l'Himalaya demeure l'un des plus célèbres mystères de l'alpinisme. Avaient-ils réussi à atteindre le toit du monde ?
Le cinquième et dernier tome de la formidable saga de Jirô Taniguchi et Baku Yumemakura autour de l'alpinisme japonais et de la quête de l'appareil photo de Mallory ne répond pas directement à cette question, ce n'est d'ailleurs qu'un prétexte, car le plus important n'est pas là.
C'est d'abord une histoire d'hommes et de femmes exceptionnels dont les destins vont se croiser au Japon et dans l'Himalaya suscitant notre plus grande émotion.
L'auteur, Baku Yumemakura, a d'ailleurs été récompensé pour le Sommet des dieux en 1997 par le prix Rentarô Shibata. Il est devenu l'un des écrivains les plus sollicités par les éditeurs de mangas et tient lui-même à choisir les dessinateurs qui adapteront ses romans. C'est donc sans surprise qu'il a fait confiance à Jirô Taniguchi dont l'oeuvre est prestigieuse ; on reconnaitra le doigté du maître à travers la précision clinique de ses dessins, l'imbrication des phases temporelles, la tendresse et la minéralité avec laquelle la nature et montagne sont imagées, représentées tantôt comme une terre nourricière à la beauté farouche, tantôt comme une déesse en colère qui écraserait volontiers ces moustiques qui tentent de pénétrer son domaine.
Le rendu des marches d'approche ou des situations en montagne, des bivouacs, des pas d'escalade ou des longueurs en alpinisme dans le rocher ou sur cascades de glace est exceptionnel. On se retrouve totalement immergé dans les différentes progressions et ascensions et l'on vit intensément les moments de doute ou d'euphorie en compagnie de ces héros.
Les impressions de profondeurs et de vertige sont fortes, pour ne pas dire d'exception.

A la fin du tome 4, Habu expliquait à Fukamachi comment il comptait sortir de la barre rocheuse sous la pointe sommitale de l'Everest en passant par le goulet neigeux, empruntant le col sud, puis le sommet sud, ensuite le ressaut Hillary et enfin le sommet, ce qui lui assurait de plus grandes chances de survie.
Fukamachi lui faisait alors remarquer qu'il allait atteindre le sommet par la voie Normale ce qui n'était pas ses intentions au départ…
Qu'en sera-t-il ?

Le tome 5 revient sur le sens que l'on donne à sa vie, les hommes, les femmes que l'on croise, que l'on rencontre de façon plus intime, des passions que l'on nourrit et qui parfois nous dévorent. L'histoire que raconte le Sommet des dieux est spectrale, glaçante mais digne.
Il existe une infinité de façon de vivre sa vie, mais au final, on aura choisi qu'une seule route.

C'est une oeuvre spectaculaire, philosophique, humaniste devrait plaire à tous les amoureux du dessin, du genre humain et de la montagne.
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Dernier tome des exploits alpins de Fukamachi et de Habu. On retrouve les deux alpinistes en pleine ascension de l'Everest. Cependant, Fukamachi souffrant de fortes migraines et d'hallucinations est contrait de redescendre. Il laisse donc Habu continuer seul son ascension.
Taniguchi et Yumemakura nous offre un final magnifique avec une narration maitrisée et des dessins de montagne sublimes. Dans ce tome, on voit les alpinistes se battre pour leur survie, chercher des réponses à leur existence et rendre hommage à leurs amis décédés en montagne.
Une magnifique série sur l'alpinisme, la nature et le dépassement de soi.
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