Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres étaient tout noirs
Chère pour peu que tu te bouges
Renaissent tous mes désespoirs
Le ciel était trop bleu, trop tendre
La mer trop verte et l'air trop doux
Je crains toujours- ce qu'est d'attendre!
Quelque fuite atroce de vous.
Paul Verlaine. Spleen
Sommaire
Aux sources du lyrisme et de la littérature amoureuse ........... 7
Pyrame & Thisbé ................................................................... 9
Orphée & Eurydice ................................................................ 13
Tristan & Iseut ....................................................................... 17
amour et poéSie ........................................................................... 21
« Une allée du Luxembourg », Gérard de Nerval .............. 23
« À une passante », Charles Baudelaire ............................. 25
« Ode à Cassandre », Pierre de Ronsard ............................. 27
« Vieille chanson du jeune temps », Victor Hugo ............. 29
« Si tu t’imagines », Raymond Queneau ............................ 31
« Chanson de Fortunio », Alfred de Musset ...................... 33
« Parfum exotique », Charles Baudelaire .......................... 35
« Un hémisphère dans une chevelure »,
Charles Baudelaire ................................................................. 37
« La courbe de tes yeux », Paul Éluard ............................... 39
« Les Roses de Saadi »,
Marceline Desbordes-Valmore .............................................. 41
« Roman », Arthur Rimbaud ............................................... 43
« Rêvé pour l’hiver », Arthur Rimbaud .............................. 45
« Je vis, je meurs », Louise Labé ......................................... 47
« Chanson d’automne », Paul Verlaine .............................. 49
« Spleen », Paul Verlaine ...................................................... 51
« Il pleure dans mon cœur », Paul Verlaine ...................... 53
« Demain, dès l’aube », Victor Hugo ................................... 55
« Ma chambre », Marceline Desbordes-Valmore ............... 57
« Vous êtes mort un soir », Anna de Noailles .................... 59
dire l’amour autrement : lettreS, eSSaiS,
théâtre et romanS ....................................................................... 61
Essais, Michel de Montaigne ................................................. 63
Roméo et Juliette, William Shakespeare ............................... 65
Le Cid, Pierre Corneille .......................................................... 69
« Je me suis mise à vous écrire… »,
Mme de Sévigné ..................................................................... 73
L’Éducation sentimentale, Gustave Flaubert ........................ 75
Une vie, Guy de Maupassant ................................................. 77
Thérèse Raquin, Émile Zola .................................................... 79
Supplément Librio + ................................................................ 81
Ma demeure est haute,
Donnant sur les cieux ;
La lune en est l'hôte,
Pâle et sérieux :
En bas que l'on sonne,
Qu'importe aujourd'hui
Ce n'est plus personne,
Quand ce n'est plus lui !
Aux autres cachée,
Je brode mes fleurs ;
Sans être fâchée,
Mon âme est en pleurs ;
Le ciel bleu sans voiles ,
Je le vois d'ici ;
Je vois les étoiles
Mais l'orage aussi !
Vis-à-vis la mienne
Une chaise attend :
Elle fut la sienne,
La nôtre un instant ;
D'un ruban signée,
Cette chaise est là,
Toute résignée,
Comme me voilà !
Marceline Desbordes-Valmore