Après une première lecture n'ayant laissé que très peu de traces dans ma mémoire, j'ai du relire une deuxième fois pour être capable d'aviser cette BD. Une histoire traitant de l'engagement politique, sur fond de surréalisme et d'histoire d'amour, ça ne pouvait que me parler !
Eh bien non. Trop gentil, trop simpliste, trop convenu, le récit ne m'a pas du tout porté. Et pourtant, je suis conscient de ses qualités. C'est simplement trop simpliste à mes yeux, niveau engagement politique, trop convenu dans le déroulé (notamment la fin), et trop gentil dans le message et le propos.
On peut voir là le reflet de mes attentes et mes projections quant à l'engagement politique, mais c'est trop rapidement passé dans l'oeuvre pour que je le ressente vraiment. D'autre part, l'idée de la Quincaillerie et de son rassemblement passe assez vite au second plan, ce qui est dommage. L'engagement collectif a toujours plus de valeur que l'individuel, à mes yeux, et je suis déçu que le récit explore l'intime dans ce genre de situation. Il y aurait eu beaucoup à dire, pour une telle idée.
Le dessin est très joli et a une atmosphère quelque peu mélancolique qui m'attire bien. J'ai bien envie de lire d'autres oeuvres du dessinateur, dont j'ai déjà découvert l'excellent Les Larmes du Seigneur Afghan. C'est surtout ce dessin que j'ai retenu dans mes souvenirs d'ailleurs.
Bref, une légère déconvenue pour ma part. le récit ne m'a pas emballé et j'ai trouvé le tout flirtant bien trop avec le roman intimiste par rapport au propos politique derrière, qui m'aurait intéressé comme plus développé et mis en avant. Pas mon genre, en somme.
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