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3,72

sur 153 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Bon autant vous le dire tout de suite et désolée pour toutes les personnes qui ont aimé ce roman mais la présente chronique va être lapidaire. Jamais un roman ne m'avait autant mis en colère ! À tel point que j'ai préféré attendre un bon moment avant d'en faire la chronique, histoire que ma colère retombe. Mais même à tête reposée, impossible de ne pas m'énerver quand je repense à cette histoire. J'ai même hésité pendant un temps à ne pas en faire de chronique du tout car ce n'est pas, à mon sens, le genre de roman qui gagne à être lu ou même tout simplement connu. Bien au contraire, il devrait être oublié, jeter dans les abîmes de l'oubli. Moins on en parle, mieux c'est.
Mais voilà, quand une copine me dit qu'on lui a conseillé de lire le premier tome de L'Enlèvement parce que « c'est trop trop bien, l'histoire d'amour est trop belle » et me demande si je l'ai lu, ce que j'en ai pensé, bah là, de nouveau je m'énerve et me dis qu'une petite chronique finalement est nécessaire. Attention, encore une fois, toutes les chroniques postées ici ne sont que des avis et en tant que tels, ont leur part de subjectivité propre à leur auteur. Cette chronique n'est donc que mon avis et n'engage que moi. En aucun cas il ne s'agit de juger qui que ce soit.

Sur cette petite introduction, vous êtes prêt ?

A l'occasion d'une petite virée en boîte, Nora rencontre un homme qui ne cesse de la fixer. À la fois flattée et décontenancée par les regards insistants de l'inconnu, elle ne s'inquiète finalement pas plus de cette situation et rentre chez elle en toute quiétude. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle recroise l'individu quelque temps plus tard à sa remise de diplôme. Et puis soudain, le noir. Nora reprend ses esprits dans une grande villa, sur une île perdue au milieu de nulle part avec pour seuls compagnons son ravisseur, qui n'est autre que l'individu rencontré lors de sa précédente sortie nocturne, et son assistante. Obnubilé – ou plutôt obsédé – par Nora, l'inconnu n'a pas pu résister. Cette fille lui plaisait. Il la lui fallait. Alors il l'a enlevée. Mais bon, il ne l'a pas enlevée pour jouer aux cartes non plus. Et vu qu'il ne lui a pas demandé son avis pour l'emmener sur son île, il ne compte pas le faire non plus pour l'emmener dans son lit. Mais bon, on lui pardonne, parce qu'« il est trop beau ». Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Nora. Séquestrée, violée, humiliée et violentée, la jeune femme n'en tombe pas moins éperdument amoureuse de son ravisseur. Syndrome de Stockholm ? Certainement. Mais pas que. le fait d'être « trop beau » ne donne en aucun cas à un homme tous les droits sur une femme. Rien d'ailleurs ne le peut. Ah moins que je ne me trompe mais qui sait ?

Nora a l'air d'apprécier son asservissement. Au bout de quelques jours, elle se dit que finalement sa situation n'est pas si mal. Elle ferait même des envieux :

Séquestrée sur une île paradisiaque avec tout le confort moderne,
Libre de se promener comme elle le souhaite sur toute l'île : « c'est trop beau ! » (bon en même temps, ce n'est pas comme si elle pouvait aller très loin, autant profiter de la vue),
Un mec canon dans son lit (certes il est un peu violent et il ne lui demande pas son avis mais ça lui donne son côté sombre et torturé),
Une copine sur l'île pour pouvoir parler de problèmes de filles (même si ça a mal démarré, c'est sûr qu'avec un peu d'efforts elles vont finir par devenir les meilleures amies).

En fait faut que j'arrête là, il vaut mieux. Rien que cette liste me rend ce roman encore plus absurde qu'il ne l'est et éveille davantage ma colère !

Lorsque je discutais de ce livre avec des personnes qui ont aimé, toutes me disaient que l'histoire d'amour était très belle et que certes le côté violent de la relation des deux protagonistes pouvait choquer au début mais qu'il fallait passer ça. Bravo aux personnes qui ont réussi à passer outre. Personnellement, je n'y arrive pas et je ne veux pas. Pour moi, ce roman cautionne des actes bien trop graves et sérieux pour que l'on puisse faire l'impasse. La justification du viol et de l'asservissement d'une personne, voilà toute la portée de L'Enlèvement. du moment qu'on est beau et riche, alors on peut se permettre de séquestrer, violer, humilier, asservir et violenter des femmes. Mais où va le monde ?
Et si l'auteur, à la plume déplorable au passage, a trouvé un bon moyen de gagner sa vie en couchant sur papier des fantasmes tordus, pourquoi mais ô pourquoi les personnes qui ont aimé ce roman justifient leur appréciation par « l'histoire est belle » ? Désolée, mais ça c'est un argument que je ne peux entendre. Non l'histoire n'est pas belle. Elle est même moche. Très moche, sale et perverse ! Une jeune fille niaise et pas très futée finit par aimer éperdument son tortionnaire sous prétexte qu'il est beau et mystérieux. Ça s'appelle de la folie doublée du syndrome de Stockholm.
Vous avez parfaitement le droit d'aimer, les goûts et les couleurs varient. Mais s'il vous plaît, ne justifiez pas ça par le fait qu'il s'agit d'une belle histoire. Certains aiment les romans gores, bourrés d'hémoglobine et de violence. D'autres leur préfèrent des romans où règne la perversion sexuelle. Pourquoi pas ! Mais pour autant, assumez car vous, vous savez sûrement à quoi vous attendre avec ce genre de roman. Mais que dire de ces personnes à qui on a dit « l'histoire est belle, vas-y lis-le » ? Y avez-vous pensé ? Ne risquent-elles pas d'être choquées ?

Certaines personnes comparent L'Enlèvement à 50 Nuances de Grey. Non, là encore je ne suis pas d'accord car il y a une différence fondamentale entre ces deux ouvrages : le consentement ! Et ça, on ne peut pas l'ignorer. Anastasia n'a été ni séquestrée ni violée. Contrairement à Nora. Anastasia prend la voie du sadomasochisme parce qu'elle le veut bien. Pas Nora. le seul point commun entre ces deux romans c'est leur genre, l'érotisme, rien d'autre. Donc encore une fois, faites attention lorsque vous comparez deux romans aussi différents.

Bref, vous l'aurez compris, je n'ai absolument pas adhéré à L'Enlèvement. Choquée et écoeurée par un tel ouvrage, je ne risque pas de renouveler l'expérience avec la suite. Peut-être que l'histoire qui suit est très belle. Mais ses fondements sont pourris et je ne peux faire l'impasse.

Je sais que mes mots peuvent paraître forts mais ils sont le reflet de ma pensée et de mon incompréhension. Et même si je peux comprendre que certaines personnes apprécient ce genre de récit, j'avoue que celui-ci m'a complètement laissée bouche bée. Et lorsque j'ai fait part de mes impressions, j'ai trouvé d'autant plus choquant que l'on me reproche ne pas avoir vu la belle histoire d'amour qui s'y cachait…


L'Enlèvement est une dark romance des plus trash. Je ne sais si l'auteur souhaitait seulement choquer son public mais en tout cas, c'est réussi pour moi. Choquée mais également outrée par cette apologie du viol, je peine à comprendre son retentissement. Faire cette chronique revient à parler du roman et je pense que c'est tout ce que l'auteur attendait. Même si cela me navre, j'avais également besoin de laisser ma colère s'exprimer.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Euh... ( ATTENTION SPOILERS)

Voilà un livre qui m'a beaucoup dérangé.

Surtout qu'a priori il est destiné à un public jeune.

Une jeune fille de 18 ans est enlevé par un homme de 29 ans, emmenée sur île déserte, paradisiaque ( en même temps si il l'avait emmené aux Kerguellens l'histoire ne serait pas vraiment la même).

Sur cette île, dès le premier jour de sa captivité, cette jeune fille est violée, alors que son ravisseur sait qu'elle est encore vierge, puis elle sera à plusieurs reprises sodomisée, violée par des gadgets, frappée, fouettée à coups de fouets et de ceinture par son ravisseur qui prêtant ainsi faire son éducation ... On est loin de jeux érotiques entre partenaires adultes consentants.

Lorsque son ravisseur la viole la première fois, ce n'est pas parce qu'il l'embrasse sur le front avant de la déflorer, ni parce qu'il la réconforte ensuite qu'il ne s'agit pas d'une agression.
Si elle reste immobile près de lui tandis qu'il prépare les instruments qu'il veut utiliser sur elle et qu' elle obéit à ses ordres, sa soumission est liée au fait qu'elle a compris que si elle résiste elle aura beaucoup plus mal que si elle ne résiste pas. Elle le laisse disposer de son corps pour éviter une plus grande souffrance pas pour une recherche de plaisir, en tout cas pas la recherche de son plaisir à elle.
Lorsqu'il lui impose une fellation et qu'il la frappe parce qu'il réalise qu'elle a déjà fait à un autre homme avant de le rencontrer, elle est ramenée au rang d'objet.
Au delà de la violence physique et sexuelle, il lui fait subir une énorme violence psychologique, d'une manière particulièrement perverse. Il lui fait porter la responsabilité de leur rencontre car elle l'a croisé et trouvé beau, comme si une femme qui trouve un homme beau était automatiquement consentante pour avoir des rapports sexuels avec lui.

Certes elle ressent du plaisir, mais le corps humain est naturellement fait pour en éprouver, cela ne change rien à sa condition de victime. D'autant que dans les évènements traumatique tomber amoureux.se de son bourreau est avant tout un reflexe de survie.

On pourrait être sur une description du syndrome de Stockholm.
Sans doute sauf que ce n'est pas le parti que prennent les auteurs qui présentent mes choses d'une manière particulièrement perverse et malsaine.
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Écriture et psychologie des personnages dignes d'une gamine de 15 ans un peu limitée. Situations grotesques, dialogues à la limite du risible.
Fantasmes de jeune fille pas nette, glorification du viol et de l'asservissement ( mais il peut parce qu'il est kro beau le monsieur avec son sourire d'ange déchu et ses beaux pectoraux, LOL)
Un ensemble donc malsain à souhait mais surtout écrit avec les pieds!
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C'est un livre vide mais alors inutile. le livre romantise le viol, l'écart d'âge important… Elle se fait enlever elle est triste 2 jours et hop elle aime le mec, c'est cucul cliché quoi, Beth est la pour faire genre que Julian est gentil et tout ça alors que tous les soirs il viol la fille, il lui donne des surnoms on dirait un pédophile à l'infantiliser nan mais c'est ridicule. Nora vouvoie Julian en plus, il est l'homme cliché du dur à cuir riche, pis le mec
est tout le temps en chaleur c'est vraiment une dinguerie mdr. L'écrivaine n'a pas réussi son coup franchement, je suis fan de dark romance mais la c'est ringard.

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