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Citations sur Feu pour feu (15)

Or le monde, cette nuit, te retient, te mâche, te digère, et que recrachera-t-il ? Que restera-t-il de toi ? Je t’imagine enfermée, ma valeureuse, mon enfant poussée au crime par quoi ? L’ennui ? Ta nature combative ? L’imbécile vœu d’être encordée à tes amies quels que soient la cause et le danger, quelles que soient l’ineptie de l’enjeu et la profondeur du gouffre sous vos pieds ?
Je vous ai vues si souvent aboyer comme une seule, jeune animal aux trois gueules déployées pour la défense ou l’attaque avec toujours cette témérité théâtrale, parfois chargée de hargne, qui, je l’avoue, me rassurait. Je ne l’avais pas anticipée, cette hargne, avant qu’elle ne s’exprime, ni vraiment comprise, mais je pensais : Adama n’a pas peur, Adama saura mordre avant d’être mordue, Adama a de l’appétit et pense que la vie, une autre vie, ailleurs que dans la cité, plus généreuse, lui est due. Elle ira la chercher. Elle réussira. J’ignorais quoi mais je répétais cela la nuit, elle réussira.
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Tel est le mystère des hommes qui parfois s'aident et se comprennent et parfois se déchirent.
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Tu vois, mon Adama, chaque fois, sur le chemin, quand je vacille, quand je suis perdu, c'est toi qui me tiens debout. J'aurais dû chaque jour te le répéter au lieu de te regarder t'éloigner sans réagir, en me persuadant même que c'était la preuve que toi, tu appartenais à ce pays, que j'avais réussi cela, mon arbrisseau, te replanter.
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Tant que tu es ce petit corps vaillant, sans besoins que vitaux, sans mouvements ni projets qui ne soient liés aux miens, je peux te protéger. Même quand la mer, sombre puissance (c'est la nuit), dresse des murs autour de nous, ajoute la menace du naufrage à nos tourments.
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"Je n'ai jamais oublié que nous sommes ici non pour y être heureux mais parce que là-bas nous n'aurions tout simplement pas vécu."
"J'aurais dû te parler d'elle, de ses yeux doux, de son corps inspiré, dont j'ai imité tous les gestes pour que dans ce que je suis avec toi je sois un peu d'elle et que tu restes en vie."
"C'est que je tiens à ces fins sillons où s'est inscrit, de caresses en étreintes, le souvenir de ta mère assassinée. Qui sait ce qu'Ezokia te raconte, ma fille si petite alors, quand mes mains empreintes d'elle se posent sur ta peau ?"
"Ne nous battons-nous pas jour après jour, mois, année, dès notre arrivée dans ce pays ? Ne sommes-nous pas des greffons exemplaires, absorbant ce qu'il y a à absorber de notre hôte, mots, institutions, usages, afin de ne pas être rejetés ? [...] Je nous fonds. J'ai su passer pour mort au milieu des morts, je peux bien mimer tout ce qu'il y a à mimer pour avoir le droit de vivre ici."
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