"Si à 50 ans t'as pas encore percé dans le rock, alors, t'as raté ta vie !" Cette citation s'appliquerait à merveille à Francis, plus connu sous le nom de Mr Frankie, à l'époque où il était guitariste.
Enfin, niveau heure de gloire, à part avoir fait un concert avec Johnny Thunders à l'époque où il avait tout d'une loque imbibée d'alcool et de drogue et tenait à peine sur ses quilles.
Johnny Thunders ?? C'est bien beau tout ça, mais c'est qui, lui ? Wiki m'apprend qu'il a fait partie du groupe The New York Dolls, qu'il quitta en 1975 en compagnie du batteur Jerry Nolan, pour fonder le groupe The Heartbreakers. Heu…
Heureusement que You Tube m'a rafraîchit la mémoire avec "Born to lose" que je connaissais, effectivement.
Frankie est un looser de première classe ! "Born to lose" pourrait s'appliquer parfaitement à lui. Il a 50 balais, est de retour chez son père, petit pensionné qui ne s'en sort déjà pas et traine un passé peu glorieux.
Frankie est un ancien junkie, un alcoolo, un type qu'a pas fait grand-chose de sa vie, même avec sa guitare, qui est divorcé avec deux fils qu'il n'a même pas vu grandir et une pension alimentaire qu'il est incapable de payer.
La Barcelone décrite dans ses pages n'a rien pour faire rêver ! Ses quartiers populaires sont hantés par des types louches, des dealers, des voleurs, des gangs, ou par des gens qui sont obligé de faire les poubelles des supermarchés pour bouffer.
Avec un roman noir qui a reçu le prix
Dashiell Hammet entre les mains, où tous les ingrédients d'un petit noir corsé étaient réunis (bandits, voleurs, quartiers malfamés, bars louches, boites de nuit encore plus louches, magouilles et compagnies, nenettes super bien roulées, came, individus peu fréquentables, sexe, cocus, amants, drogues, pédophilie, musique et riff d'enfer, pauvreté, misère,…) assurément, la lecture ne pouvait qu'être bonne.
Elle le fut, assurément, au début, et puis, vers le milieu, j'ai décroché sévère, passant des lignes, des paragraphes, des pages., les personnages pourtant bien typés me laissant indifférente à leurs aventures merdiques, à leurs combines et même l'égoïsme crasse de Francis m'a laissée de marbre à ce moment là.
Sur la fin, là j'ai repris du poil de la bête et tout est repartit comme sur un bon rock endiablé.
Malgré tout, vu ce long passage qui m'a endormi pire qu'un reportage sur la vie sexuelle des escargots de Bourgogne, ma lecture qui s'annonçait palpitante et corsée me laisse un goût amer en bouche.
Je m'attendais à mieux comme roman noir social, ou alors, lui et moi on n'était pas fait pour se rencontrer et jouer ce morceau ensemble…
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