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Aucune lueur d'espoir dans ce roman très noir,chacun des personnages ayant à affronter ses démons.On y croise schizophrènes,toxicomanes,prostituées,nymphomane, sur fond de grande misère sociale.Parfois surgit une brève trace "d'humanité" sous forme d'amour fraternel,d'amitié.Mais chacun est aspiré dans une spirale infernale à laquelle aucun ne semble pouvoir résister.
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Dans un quartier populaire de Barcelone, à l'aube, Epi Dalmau fracasse à coups de marteau le crâne de son ami Tanveer. Alors qu'Epi s'enfuit, son frère, Álex, essaie de lui forger un alibi en faisant porter le chapeau à un hypothétique pakistanais, mais aussi de le retrouver alors qu'il est parti rejoindre Tiffany Brisette, son ex-petite amie pour les beaux yeux rehaussés de tatouages de laquelle il a commis ce crime.

Soudain trop tard est le récit de cette folle journée et de la nuit précédent le meurtre de Tanveer. Les allers-retours entre présent et passé, les sauts d'un personnage à l'autre, donnent au récit de Zanón le caractère de l'urgence et plongent le lecteur dans cette suite ininterrompue d'espoirs déçus, de désespoirs comblés et de rendez-vous manqués. Vivant tous les deux dans le souvenir étouffant d'une mère tyrannique, Epi et Álex se montrent incapables de faire attention à eux-mêmes. Alors, lorsqu'Álex, schizophrène sujet à d'intempestives hallucinations mettant en scène un Donald Duck envahissant, cherche à aider son frère qui vient de commettre un acte fou dans l'espoir de retrouver l'amour d'un Tiffany tout aussi déséquilibrée, il y a fort à parier que l'histoire risque de déraper.

« La réalité a dépassé la fiction. Ensuite, c'est la fiction qui a dépassé la réalité et, à partir de là, tout n'est devenu qu'une copie d'une copie dont on a oublié l'original », philosophe Pep, le mosso – le policier catalan – qui patrouille dans le quartier.
De fait, la trajectoire du trio formé par Tanveer, Epi et Tiffany n'apparaît que comme une légère variation, un peu plus violente, de ce que semble vivre au quotidien ou presque le quartier dans lequel se déroule l'action. Et, d'ailleurs, les conversations entre les femmes du quartier où la manière dont Allaoui, le coiffeur, vient prendre part à la course d'Álex après son frère, montrent bien que cette histoire passionnelle et personnelle a eu tôt fait d'échapper à ses protagonistes pour devenir celle du quartier en même temps qu'enflent les rumeurs. C'est l'occasion pour Carlos Zanón de dépeindre, derrière l'histoire, un ghetto d'une ville dont on a sans doute trop tendance à croire qu'elle est un eldorado au sein de l'Espagne ; miroir aux alouettes qui commence à sérieusement se fêler depuis que la crise a touché la péninsule ibérique, mettant à mal la légende dorée du miracle économique catalan. On voit donc en filigrane la misère qui gagne, l'égoïsme, mais aussi parfois la solidarité au quotidien d'un coin de Barcelone où andalous, marocains, africains noirs ou latino-américains battent le pavé, loin des ramblas, du Parc Güell ou du Barri Gotic des cartes postales.

Zanón, par ailleurs, a une belle plume, un style fait de phrases simples mais particulièrement évocatrices et secoué par de véritables fulgurances qui entrainent le lecteur dans le tourbillon de l'histoire qui lui est racontée. Cela fait de Soudain trop tard une tragi-comédie de haute volée, belle, violente, ou tout va à la fois trop vite et trop lentement. Comme la vie.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Carlos Zanónest né à Barcelone. Poète reconnu dans son pays, il est aussi parolier, critique littéraire et scénariste. Soudain trop tard est sa première incursion dans le domaine du roman noir, et sa première traduction en français.

Nous avons été deux lecteurs pour ce titre. Deux lecteurs ayant chacun son propre parcourt, sa propre expérience et ses propres ressentis.

Une vieille briscarde et un jeune loup.

Et bien sur nous avons eu 2 avis différents. OH peut-être pas sur le fonds mais plutôt sur la forme.
Ge :- C'est vrai que l'écriture de Carlos Zanon est déroutante, de plus le récit n'étant pas linéaire, le lecteur peut parfois si perdre. Mais le rythme de la narration et le style simple et fluide font que l'on s'accroche à ces personnages cabossés ,qu'on a envie de les protéger.
C'est fracassant voir halluciné mais ça prend aux tripes. En fait c'est désespéré.
Et puis c'est Barcelone, tous le monde aime Barcelone. Surtout ceux qui vont aller au salon du livre.
PIERRIC : - Eh bien peut être que je suis trop sévère, c’est vrai que l’impression de s’immerger dans l’ambiance Barcelonaise au fur et à mesure de la narration d’Epi est très forte. Et pourtant j’ai trouvé que parfois c’était un peu confus, mais c’est sans doute dû au fait que le narrateur est psychotique. Du coup en considérant que l’auteur à sans doute délibérément voulu produire un récit décousu, voire halluciné, c’est réussi.
Il faut que j’apprenne à avoir un regard plus objectif et à ne pas avoir la dent trop dure envers les livres qui ne collent pas forcément avec mes goûts personnels !
Ça viendra avec l’expérience 
Sur ce nous nous somme mis d'accord avec un seul avis commun :
Soudain Trop tard est un roman psychotique, comme son narrateur et personnage principal, Alex Dalmau qui tente de retrouver la trace de son frère Epi, porté disparu depuis qu’il a tué son acolyte Tanveer à coups de marteau dans un bar, au petit matin. Écrit par  Carlos Zanon, poète barcelonais qui s’essaie ici pour la première fois au polar, ce roman nerveux, alterne les points de vue de chaque personnage à un rythme effréné – au risque d’être parfois confus mais avec pour résultat un portrait de Barcelone empreint de subjectivité et bluffant de réalisme. On erre dans les quartiers populaires, de bars en supermarchés, dans la peau d’Alex (qui s’y sent mal) et sur les traces d’Epi (qui ne réalise pas la portée de ses actes). L’écriture de Zanon nous donne l’impression de saisir des instantanés de réalité, chaque chapitre nous proposant une tranche de vie barcelonaise :   on croisera ainsi un medium africain flamboyant, une prostituée entre deux âges mère de famille, un couple de tenanciers de bar désabusés, une vieille fille complexée se rendant à son premier entretien d’embauche, des flics plus ou moins lourdauds et quelques autres. Au-delà de l’intrigue liée à la disparition violente de Tanveer, c’est pour ces instantanés du petit peuple catalan que Soudain Trop tard vaut le détour.
Lien : https://collectifpolar.com
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J'ai eu du mal à me plonger vraiment dans le livre alors j'ai fait une pose, lu un autre bouquin et j'y suis revenue pour pouvoir le finir d'une traite. livre qui se laisse lire ou pas sans plus
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Comment qualifier ce roman, un polar ? une étude sur les petites frappes de Barcelone ? une thèse sociale sur l'immigration, l'intégration, la toxicomanie, la prostitution ? Un peu de tout ça, mais sans vraiment qu'on sache où l'auteur veut qu'on pose notre regard et notre attention.
On est plus proche du polar, mais l'intrigue est difficile à suivre, et on ne peut pas vraiment parler de suspense. L'auteur enchaîne les flash back, pour nous faire découvrir les personnages qui auraient vu une même scène sous un angle différent ? ou pour nous mettre dans la peau d'un des personnages schizophrène ? Si ça veut ressembler au film « Sex Crimes », c'est raté.
Il parsème aussi le récit çà et là de quelques scènes un peu érotico-X, qui tombent mal et ne collent pas avec le style plutôt soigné. L'auteur a aussi ajouté quelques scènes de violences diverses, pour faire plus trash ?
C'est bien beau tout ça, mais n'est pas Tarantino ou Almodovar, qui veut. Ne vous laissez pas abuser par le nom de l'auteur, Carlos Zanon n'est pas Carlos Ruiz Zafon non plus (même à quelques lettres près)
Tous ces retours en arrières, ces digressions, ce style décousu rendent la lecture pénible, à tel point qu'on ne sait pas toujours qui parle, ou qui raconte. On doit souvent revenir quelques pages en arrière pour reprendre le fil de l'histoire. Et pour finir, voire pour en finir, on est presque tenté de sauter quelques pages...
A lire si vous n'avez vraiment rien d'autre sous la main.
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Ambiance pesante d'un Barcelone en temps de crise décrite à travers le parcours chaotique de deux frères : au petit matin l'un des deux commet un crime atroce dans un bar penadnt que l'autre essaie de l'en sortir tant bien que mal.
Le style à la fois simple (phrases courtes accentuant l'aspect choc de certains passages) et poétique de Zanon fait de "Soudain" Trop tard un polar captivant qu'on lira facilement. A recommander.
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Merci aux éditions le livre de poche pour l'envoie de ce livre.
Je le dis tout de suite, j'ai abandonné cette lecture. Pour plusieurs raisons, déjà j'avais du mal à comprendre. L'histoire passe du présent au passé sans prévenir. J'ai détesté l'écriture et le style, par moment je ne savais même pas ce que l'auteur racontait, ni où il voulait en venir. Les personnages sont mous, ils tournent en rond, ne cessent de se rater, j'avais l'impression qu'il ne se passait rien du tout, qu'on n'avançait pas. Epi vient de tuer un homme, et puis tout le monde tourne en rond, et il ne se passe que dalle. Youpi. En plus ils me paraissaient soit complètement fous, soit stupides, soit chiants. J'ai détesté Tiffany immédiatement, pour moi c'est juste une fille stupide et égoïste. Bref, y avait vraiment rien pour que je continue.

D'autant plus que l'histoire n'était pas terrible, comme je l'ai dis, on faisait du surplace. J'ai décidé donc de mettre fin à mon calvaire et je suis allée me spoiler ce qu'il se passait ensuite, c'est-à-dire pas grand-chose. Je suis sûre que si j'étais allée jusqu'au bout je me serais dit « okay tout ça pour ça fantastique », du coup je suis bien contente de m'être arrêtée. A mon avis j'ai rien perdu.
Une lecture assez ardue donc même si le livre est court. Je n'ai pas du tout aimé.

En plus : j'avoue que les policiers avec une véritable enquête commencent à me manquer, à trop vouloir faire originale on plonge dans des histoires qui ont peu de sens et d'intérêt à mon goût.
Lien : http://jetulis.wordpress.com..
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Des histoires de petites frappes, de drogues et de putes dans un quartier mal famé de Barcelone :D

Epi assassine son compagnon de beuverie Tanveer Hussein en lui défonçant le crâne à coup de marteau, par jalousie parce qu'il se tapait son ex, Tiffany. Et aussi parce qu'il en avait marre que Tanveer viole et tabasse des prostituées à l'arrière de sa fourgonnette, et dont il était le conducteur (donc complice) pendant que l'autre commettait ses actes de violence . Alex, le frère d'Epi, schizophrène toxicomane, essaie tant bien que mal de protéger son frère de l'accusation du meurtre.
Violence, peur, humiliation, douleur, débâcle sans fond : c'est bien écrit, notamment pour nous entraîner dans les détours du comportement et des pensées de deux frères. C'est une lecture sordide et déprimante, c'est cru, c'est glauque... J'aime :D

Le style est particulier quand même. C'est volontairement très cru, c'est concentré sur les pensées des deux frères, ainsi que sur celle de Tiffany, et ce ne sont pas des enfants de choeur ni des modèles d'équilibre mental. Par contre il y a beaucoup de flashbacks, un peu comme dans le film Irréversible pour ceux qui connaissent (et qui est sûrement le film le plus glauque et traumatisant que j'ai pu voir à ce jour), et des fois où peut s'y perdre. le bouquin est assez court mais il faut quand même un petit temps d'adaptation au style. Mais quand on prend le pli, ça a un côté assez jouissif !
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Epi assassine son compagnon de beuverie Tanveer Hussein en lui défonçant le crâne à coup de marteau, par jalousie car celui-ci a séduit la femme qu'il aimait, et car il a été témoin de la violence de Tanveer violant et tabassant des putains à l'arrière de sa fourgonnette. Alex, le frère d'Epi, schizophrène toxicomane, essaie tant bien que mal de protéger son frère de l'accusation du meurtre.

Violence, peur, humiliation, douleur, débâcle sans fond : quoique bien écrit, notamment pour nous entraîner dans les détours du comportement et des pensées de deux frères, c'est une lecture sordide et déprimante, et, au fil des pages, je me suis souvent demandée pourquoi poursuivre.

«Non seulement la lecture ne l'intéresse pas, ça la met aussi de mauvais poil. Elle a la sensation qu'on se moque d'elle, qu'on se moque de son incapacité à suivre l'intrigue, qu'elle se perd parmi des colonnes de fourmis noires qui gigotent sous ses yeux sans rime ni raison.»

Plus sérieusement, voici un extrait qui reflète mieux la teneur du livre :

«Epi aimerait tout envoyer en l'air. Tout arrêter, dire à Tanveer que tout cela n'était qu'une blague, pouvoir rembobiner la pellicule sur des mois, des années, des vies. Se réveiller avec une exhortation à sa mère morte, se briser les doigts après avoir traversé murs et toitures et de nouveau être gosse, innocent, avec une vie facile en perspective. Mais c'est impossible.»

Un noir trop glauque pour moi.
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Malgré un résumé à l'intrigue originale et tentante, je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteur. le texte est comme "éparpillé". Il y a des flash-backs pas vraiment spécifié, on ne sais plus où on est, avec qui. Puisque dès le départ, on nous parle d'une multitude de personnages, sans vraiment nous expliquer qui est qui. Je me suis donc un peu emmêler les pinceaux avec les noms, les liens de parenté entre eux. Les personnages m'ont paru vide, sans vraiment de ligne de conduite. Quant au style d'écriture, les phrases sont tournées bizarrement, parfois courtes, parfois longues, à la syntaxe désorientée. Côté sentiments, à part le sexe, l'alcool et la drogue, rien de bien fantastique. Mise à part ça, la couverture reste assez banale, l'écriture est plutôt petite, et le livre est court et heureusement, car vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout accroché à ce roman.
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