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3,91

sur 523 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'attente et l'espoir, durant quelques jours, d'une femme dont le conjoint a fait un AVC. Récit trop intime et personnel pour moi. Nul n'est à l'abri de partager ces confidences face à la peur de la mort d'un être cher. On écoute et on tente de soutenir l'ami(e) ou la parente ou l'avons-nous vécu nous-mêmes ? Je l'ai lu jusqu'au bout parce qu'il est court et bien côté. Je n'aime pas ce genre de témoignage-thérapeutique qui soulage celui qui l'écrit mais qui perturbe celui qui le lit parce que trop réel. C'est le contraire de ce que je recherche dans la lecture : l'évasion.
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Dans ce récit, Hyam Zaytoun nous retrace le drame qu'elle a vécu il y a cinq années. Réveillée au milieu de la nuit par le bruit étrange de la respiration de son mari Antoine, après avoir cru à une mauvaise blague de sa part, elle comprend très vite qu'il s'agit d'un malaise cardiaque. En attente des secours qui trainent à venir, elle effectue un massage cardiaque pour tenter de le sauver.
Dès sa prise en charge aux urgences de Créteil, plongé dans un coma artificiel, sa femme qui ne le quitte pas nous brosse ce qu'elle traverse et les questions qui la minent. Va t-il survivre et si tel est le cas, quelles seront les séquelles dues au laps de temps dont son cerveau n'a pu être irrigué ?
Dans l'attente de connaître le verdict de son mari Antoine, par sa présence, elle va devenir son garde du corps, son Vigile.

Avec une grande pudeur Hyam Zaytoun nous livre un récit bouleversant, fluide sur sa vie de couple, de ses aspirations passées, présentes et futures si tant est qu'il puisse encore y en avoir.
Tout est analysé avec une justesse et les mots ne manquent pas pour nous livrer le combat qu'elle va mener tambour battant pour sauver l'homme qu'elle aime.
Poignant, certes, mais au delà de ce récit, Hyam Zaytoun nous ramène à la nécessité de connaître les gestes de premiers secours qui peuvent sauver une vie.
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Comment vous dire...je suis passée à côté de ce texte qui n'a eu, sur moi, aucun effet. Il a glissé sur ma peau et m'est tombé des mains. Je n'ai eu aucun frisson, aucune émotion. J'ai juste, à un moment donné, senti un certain agacement. L'événement est triste bien sûre, il est émouvant mais il ne peut suffire à faire de la littérature. Il faut autre chose qu'une triste histoire à raconter pour faire un bon roman. L'auteure essaye de traduire ses émotions sur papier mais je n'ai pas ressenti de sincérité dans son écriture. J'ai ressenti sa volonté de faire d'un tragique événement une histoire à raconter, un livre comme par opportunisme. C'est donc, pour moi, complètement raté car tout sonne faux à mes oreilles et la douceur de la plume n'a pas suffit à atténuer mon ressenti.
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Hyam Zaytoun nous embarque dans un récit autobiographique sur l'infarctus de son mari. Juste avant, ils se sont disputés pour des soucis financiers. « Ca ne va pas. On ne peut pas continuer comme ça. » lui dit-elle en le regrettant aussitôt. Elle monte se coucher toute seule, avec un rhume dont le comprimé qu'elle prend pour le soigner l'assomme. Il lui a dit un peu avant qu'il avait mal à la poitrine, mais il en ri. Elle est plus sensible à ce genre de douleur car son père sort justement d'un infarctus. Malheureusement, elle avait raison : dans la nuit, son compagnon fait un infarctus pendant qu'elle croit qu'il « fait le malin (…) ». « C'est une blague, ce vrombissement de la bouche. Ce jeu étrange que tu fais au milieu de la nuit. Serait-ce que je ronfle et tu te moques ? ». Antoine est en train de « partir », de la quitter d'une autre façon qu'elle ne l'aurait imaginée. Elle se rend enfin compte qu'Antoine ne se moque pas, elle appelle les secours, les médecins prennent le relais. Hospitalisation en urgence, massages cardiaques, coma artificiel pour éviter qu'il ne souffre trop. Et puis les mots fatidiques : « Il ne s'est pas réveillé. Il aurait dû (…). Ce que nous avons fait n'a pas suffit à le sauver ». le silence. L'effondrement. On lui annonce que « son coeur va bien, ses organes ont récupéré, mais son cerveau est détruit. C'est fini » . Elle informe le médecin qu'elle ne veut pas qu'on le débranche. Et puis la colère contre les médecins... (je n'en dévoile pas plus, exprès !)

Ces 125 pages sont la déclaration d'amour de l'auteure à son mari. C'est l'angoisse vécue, la course folle contre le temps. Un événement traumatique qui la renvoie à un autre, celui de l'infarctus de son père. Mais aussi à son histoire d'amour avec Antoine.

J'avoue que si je peux comprendre tout à fait le besoin d'Hymam Zaytoun d'écrire, je suis néanmoins restée à l'extérieure de cette histoire parce qu'il y a une touche très (et trop) personnelle dans ce récit. de plus, l'utilisation du « je » et du « tu » contribue à laisser le lecteur dehors et il se demande ce qu'il fait là, dans cette affaire très intime.

Ce livre peut peut-être aider les personnes à qui il sera arrivé la même chose à garder espoir ou bien tout à fait le contraire (je ne dis pas pourquoi pour ne pas spoiler complètement).

L'intérêt de ce récit est pour moi très restreint.
Par ailleurs, j'ai fini par être agacée par le pathos qui en émane et le ton un peu geignard, tendance "gnan-gnan" qui s'en dégage : « Ils vont venir mon amour, ils sont en route pour te serrer dans leurs bras (…), « Calcutta, mon amour... » « Et je ne sais pas encore que grandit dans mon ventre notre premier enfant conçu à Calcutta. Avec la mousson. Dans la plus grande perte de mes repères. Notre petite, notre toute petite Margot, déjà », « Et tes lèvres prendront bien le relais mon amour », « Est-ce un rêve, mon amour, que je fais cette nuit pour toujours, à ne vouloir pas de lendemain ?»
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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La Feuille Volante n° 1415– Décembre 2019.
VIGILE - Hyam Zaytoun - le tripode.

L'histoire et simple et simplement mais dramatiquement racontée, celle d'une femme qui va voir mourir son compagnon victime d'un infarctus. Son éventuel retour à la vie ne se fera pas sans remises en question. Certes cela rapproche les membres d'une parentèle, les amis proches mais n'efface pas la douleur, l'incompréhension, le sentiment d'injustice, la ridicule culpabilité judéo-chrétienne d'être en vie face à la mort probable de l'autre, cette volonté impossible d'échanger sa vie contre la sienne, de vouloir souffrir à sa place. On s'accroche à n'importe quoi pour se rassurer, on s'imagine que la mort fera une exception parce qu'il ne peut en être autrement, on refait le chemin à l'envers en se demandant ce qu'on a fait de mal ou pire en regrettant ce qu'on a fait de parfaite bonne foi pour en arriver là, on envisage un futur veuvage, les enfants orphelins et la difficulté de les élever dignement. Cela illustre une nouvelle fois la fragilité des choses humaines, l'injustice des malheurs qui nous frappent. Cela nous rappelle que nous ne sommes que les modestes usufruitiers de notre vie.

J'ai, bien entendu, été bouleversé par ce récit, comment peut-on ne pas l'être? Évoquer la douleur est toujours un exercice délicat. Je ne sais pas s'il s'agit d'un récit véridique ou si nous sommes dans une pure fiction, mais en tout cas j'ai eu beaucoup de mal à y croire. Que cette femme choisisse de soutenir son compagnon dans cette épreuve, qu'elle soit sa "vigile" est plausible. Je veux bien que les miracles existent mais malgré moi j'ai toujours des doutes dans ce genre de situation où la Camarde rappelle brutalement sa présence et l'imminence de son action. En occident, nous faisons semblant de vivre comme si nous n'étions pas mortels, or nous le sommes tous et nous avons un rendez-vous auquel nous ne pourrons pas nous dérober. Je ne sais si c'est par une sorte de réaction mais, en outre, celui qui va mourir est idéalisé, est paré par ceux qui l'entourent de toutes les qualités qu'on lui contestait souvent de son vivant et chacun y va de cette sorte d'oraison funèbre censée retracer son parcours sur terre comme un somme de belles actions dont lui seul était capable!

Je veux bien que l'amour entre les êtres existe celle qui nous est décrite entre cet homme et cette femme me paraît un peu trop idyllique. Notre époque, peut-être plus que les autres, est révélatrice d'une autre réalité, les divorces sont de plus en plus nombreux et les mariages et l'hypocrisie qui va avec éclatent maintenant même à l'heure de la retraite, quand on s'est sacrifié, qu'on a eu la patience d'attendre que les enfants soient grands et soient partis d'un foyer rendu invivable par l'intempérance d'un des époux, laquelle ne correspond pas forcément à l'image d'Épinal du père inconstant. Je veux bien que la mémoire ait des défaillance et qu'on ne privilégie que l'instant présent où la mort est en embuscade, mais c'est oublier les réalité du couple, des inévitables frictions, des mensonges, des trahisons et peut-être pire, tout cela en contradiction avec les voeux et les promesses du départ.

Ce court roman qui se lit d'une traite est certes bien et sobrement écrit, l'auteur a su transmettre une intensité dramatique certaine, mais je n'y ai pas cru. Et tant pis si mon commentaire va a l'encontre de louanges générales.


©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com.
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Mouchoirs dans la main gauche, livre dans la droite, j'étais parée. Ces quelques pages, je le sentais, allaient me chavirer. Et puis... et puis, rien. Calme plat. Je l'ai tellement voulue pourtant, la submersion, tellement cherchée, mais rien n'y a fait. Pourquoi donc ? Que s'est-il passé pour que mon coeur ne se noie pas ? Il me fallait chercher.

J'ai donc remonté le fil, reniflé la piste, et retrouvé où et pourquoi ce livre et moi on s'étaient séparés. Ça n'a pas été long finalement, et l'un des cailloux sur ma chaussée a justement été ce temps, trop court. L'épaisseur d'un bouquin, on le sait, ne se mesure pourtant pas au nombre de pages, pourvu que l'intensité et la puissance du récit les transcendent. Mais là, pour moi en tout cas, il en manquait, des pages, des mots. Tout était trop court, pas assez fouillé, développé. Je pensais être soulevée par l'émotion, débordée, mais non. Pas une larme, pas un pincement, rien. Et pourtant, vous le savez, je ne les retiens jamais, ni mes yeux ni mon coeur. Ils ont carte blanche et ne craignent pas l'humidité (à l'inverse de mes cheveux. Mais on se perd là, reprenons.), mais ils n'ont pas eu le temps de prendre l'eau. J'étais prête à voir mes émotions affluer mais, à peine m'avaient-elles effleurer, que déjà elles repartaient. Inattendu et brutal ressac de mon empathie. Et pourtant, parfois, il n'en faut pas tant que ça, il suffit d'un mot, d'une phrase décochée comme une flèche, d'une fulgurance, mais rien de tout ça n'est arrivé. Je n'ai pas été transpercée.

Et puis, pour tout vous dire, il m'a aussi manqué de la tension, de l'ampleur. Hayam Zeytoun ne pouvait pas inventer, je le sais. Elle ne pouvait pas, pour plaire, ajouter, modifier, adapter. Il ne pouvait y avoir ici que ce qui s'est passé, et c'est parfait comme ça, mais j'aurai voulu plus de force, de puissance, dans le traitement des événements et des ressentis. Alors attention, je ne dis absolument que c'est mal écrit, mais je n'ai pas été conquise comme j'ai pu l'être par d'autres auteurs.rices. le sujet est périlleux, si délicat qu'il demande l'excellence pour ne pas tomber dans la mièvrerie et le pathos tout en suscitant l'émotion, et là, même si l'autrice n'est pas tombée dans ces écueils, je n'y ai pas trouvé d'émotion non plus.

Je n'aime pas ne pas aimer et encore moins le dire, parce que, là aussi, l'exercice est difficile. Je ne veux surtout pas, au prétexte que je n'y ai pas trouvé mon compte, risquer d'éloigner les lecteurs d'un texte qui mérite sûrement d'être lu. C'est donc plus facile ici, puisque Vigile a déjà reçu quantités d'avis merveilleux. Alors allez les lire et, au pire, prenez le mien pour nuancer. Vos attentes seront peut-être moins grandes et il y a fort à parier que vous serez touchés. Cette fois-ci, et avec tout le respect que je dois à l'autrice, ça n'a pas marché pour moi.
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« Vigile » de Hyam Zaytoum « Histoire de pulsation » est un témoignage bouleversant. L'auteure va vivre en une nuit le passage d'une sérénité à un cauchemar sans fin. Son compagnon est victime d'une crise cardiaque. Plongé dans le comas ce dernier flanche. La puissance des mots puise son intensité dans la douleur, dans l'irrévocable. L'encre est de doute, d'attente et de crainte. le lecteur malgré la compassion pour l'auteure a du mal à se frayer un chemin dans cette turbulence. Ce récit est de courage et de peur. le basculement entre l'avant et l'après est un gouffre abyssal. Ce récit très intime, sombre est touchant. Cependant, il ne reste rien après le point final. Il n'est pas nourricier. Il faut le lire dans cette contemporanéité évènementielle. En sachant que « Vigile » peut tout de même apporter un baume, un espoir, une expérience similaire pour le lecteur potentiel et concerné, mais rien de plus. le direct de « Vigile » est trop fort, le pathos trop criant. Publié par Les Editions le Tripode . Lu dans le cadre des 68 premières fois. A lire quand tout va bien.
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Ayant lu un nombre incalculable de retours positifs au sujet de ce livre, de ce témoignage, de ce cri d'amour d'une femme pour son mari entre la mort et la vie à la suite d'un infarctus, je me suis laissée tenter. Malheureusement je suis mi figue mi raisin après cette lecture.

Évidemment l'émotion est forte à l'évocation de ce drame et de l'expérience des proches d'Antoine. le texte vient du fond du coeur de sa femme et rien que pour cela je n'ai pas envie d'en faire une critique négative... mais j'ai trouvé le style d'écriture un peu trop "plat", sans intérêt réel. Et pour moi, quel que soit le thème abordé, le style compte. Alors on peut imaginer que cette simplicité permet à l'auteure une mise à distance des émotions et des affects... mais en tant que lectrice j'ai eu du mal à vraiment entrer dans l'histoire à cause de cela. Cela ne m'a pas empêchée de ressentir de l'empathie, mais comme j'en aurais ressenti à l'ecoute d'une amie, d'une inconnue... par contre l'intérêt littéraire du texte m'a beaucoup manqué. (Et j'ai également relevé quelques fautes d'orthographe et une de syntaxe ce qui "m'agace" toujours dans ma lecture).

Je souhaite néanmoins à l'auteure des retours plus positifs que le mien. Et beaucoup de joies en famille, cela va sans dire!
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Un livre qui se lit littéralement d'une traite, un sujet très délicat, personnel, intime. Notre rapport à la vie, à la mort, à l'accident. de plus, difficile d'en parler aujourd'hui alors que les médias nous parlent en continue et en boucles de ce que l'on nomme l"l'affaire Lambert". Vigile est un texte sur l'amour, sur l'espoir, l'espérance. Des pages difficiles sur le fait d'être affronté à la fin de vie, au milieu médical, à leur langage, à leur certitude, à leurs et nos doutes, espoirs. Il fallait oser écrire un tel texte car il affronte frontalement certaines pensées que l'on peut avoir face à la maladie, à la vie, à la fin de vie. Un livre qui donne aussi de l'espoir et c'est peut être un peu le bémol que j'aurai face à ce texte.
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Dans ce court roman, l'auteur raconte l'impensable, un infarctus qui emporte son mari et qui le plonge dans un coma. Elle raconte l'aberration, l'attente vertigineuse qui ressemble à un gouffre au-dessus duquel elle se tient.
Si ce roman n'a pas réussi à m'atteindre, je suis persuadée qu'il touchera plus d'un lecteur. Je n'ai pas réussi à m'immiscer aux côtés de cette femme en proie au désespoir, peut-être à cause de l'emploi de la deuxième personne du singulier...ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, ça me sort instantanément du récit. Dommage.
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