Comme beaucoup de gens, j'ai beaucoup aimé
L'art de perdre..et j'aime bien l'écrivain
Alice Zeniter, sa personnalité, son écriture, la diversité de son travail.
J'étais donc impatiente de lire son dernier ouvrage et suis d'autant plus désolée de devoir dire combien je me suis ennuyée en le lisant !
Le thème était pourtant intéressant : comment, en 2019, peut-on faire « bouger les lignes », s'engager pour une autre vision de la société ? Par un engagement politique traditionnel, comme le fait Antoine, assistant parlementaire d'un député socialiste ou clandestinement dans le monde du « dedans » et les profondeurs du web comme L, la hackeuse ?
Le livre s'ouvre donc sur deux portraits : un Nicolas un peu falot, mal dans sa condition de plume d'un député (qui , comme beaucoup de ses collègues à cette date, ne sait plus trop où sont ses convictions...) et qui se rêve écrivain. Une hackeuse, plutôt paumée dans le monde réel mais qui s'épanouit dans le monde des Anonymous et des WikiLeaks, des Ops (charges des opérations) et des Props (charges de la propagande).
Pas emballée par cette présentation, on se dit qu'elle plante le décor et que les choses vont vraiment décoller après. Mais ce n'est pas tellement le cas et on enchaine les chapitres en espérant que...jusqu'à ce qu'on soit finalement assez soulagée d'en avoir fini avec cette histoire.
Certes , c'est très documenté et il y a de longues pages sur le monde des hackeurs, mais il ne nous est pas totalement inconnu depuis notamment l'excellent Millenium, et ici c'est quand même assez lourd.
Certes, il y a de belles phrases et l'écriture est plaisante.
Mais à aucun moment je ne me suis attachée à ces personnages, pas plus à l'insipide Nicolas qu'à la hackeuse paranoïaque et leur rencontre ne mène pas à grand chose...
Bref, un rendez-vous vous manqué pour moi. J'attends le prochain !