Citations sur Demain, et demain, et demain (49)
Fais lui comprendre que tu es là. Et si tu peux, apporte-lui un petit gâteau, un livre, un film à mater. L'amitié, repris Marx, c'est un peu comme avoir un Tamagotchi.
Les fantômes n'existent pas, mais ça - elle pointa sa tempe du doigt - c'est une maison hantée.
On dit que le succés détruit les couples, mais l'absence de succés les brisent aussi.
Grace à l'aide notable du moteur Ulysse fourni par Dov, Sadie et Sam avaient programmé leur jeu sans s'arrêter, au point d'en avoir les doigts en sang. (...)
Leurs blessures ne se limitèrent pas à ça. A Halloween, Sadie était restée rivée si longtemps sur l'écran de son ordinateur qu'un vaisseau de son oeil droit éclata.
Le monde d'aujourd'hui n'est qu'une improbable poubelle en feu. Et je ne peux absolument pas en améliorer le code.
Si seulement j'avais réussi à le sauver. Je revis la scène sans arrêt. Si je n'étais pas descendu, si je ne l'avais pas laissé aller dans le hall, si...
Ce dernier mettait un point d'honneur à répondre à tous les messages qui lui étaient envoyés, même aux mails les plus ignobles. Une fois, Sadie le trouva assis à son bureau, en train de répondre à une lettre qui commençait par : " Cher Chintok Juif fan de pédés".
- Ça me plaît que le type emploie le mot " cher" , dit-elle.
Avant de s’inventer Mazer, Mazer s’appelait Samson Mazer et avant ça, Samson Masur — un changement de deux lettres qui le fit passer de gentil petit juif à Bâtisseur de Mondes. Mais pendant une grande partie de sa jeunesse, ce fut seulement Sam, ou S.A.M. comme dans la liste des meilleurs joueurs de Donkey Kong sur la machine de son grand-père.
Qu’est-ce qu’un jeu ? C’est un demain, puis un autre, et encore un autre. Demain, et demain, et demain. La possibilité sans cesse renouvelée d’une renaissance, d’une infinie rédemption. L’idée qu’en continuant à jouer, on peut remporter la partie éternelle, parce que rien ne l’est jamais.
Nous vivons tous, au mieux, la moitié d’une vie, pensa-t-elle. Il y avait la vie qu’on menait et qui résultait des choix qu’on faisait. Et puis il y avait l’autre, celle des options qu’on avait rejetées.