Je viens à présent de terminer le tome 2 du cycle 2, et l'histoire est toujours aussi prenante. On ouvre sur la suite direct du tome précédent : Wajdi vient de s'enfuir et les
Guitry parlent avec la police.
L'auteur et l'illustrateur forment un excellent duo pour faire passer les émotions aux lecteurs. Même dans les cases sans texte,
Arno Monin arrive à nous faire comprendre les choses dans le visage, les yeux et les expressions de cette maman-adoptante dépassée par la situation, mais qui se ressaisit avec brio.
Wajdi de son côté devient un solitaire de plus en plus éloigné de tout contact humain. Heureusement, un homme va essayer d'aider comme il peut se petit bonhomme et va s'intéresser à lui, ce qui va permettre à Wajdi de sortir de cette situation.
Bien qu'étant très contente de cette fin et de cette conclusion, j'avoue avoir un peu de mal (d'où mes étoiles) avec la mise en place de la résolution. J'ai trouvé le changement d'avis de la mère pas assez développé, il me manquait une ou deux cases, un petit échange de plus avec la grand-mère, pour que cela m'apparaisse évident.
Idem pour le moment où Wajdi décide de sortir de sa cachette. La scène est très jolie, avec la maman qui l'attend patiemment, mais j'aurais eu besoin d'un petit quelque chose en plus pour que le message de sa vraie famille "vas-y, tu peux y aller mon grand", me semble plus clair et me touche plus. J'ai trouvé que ce moment clef de l'histoire, et c'est vraiment mon goût personnel, aurait pu être encore plus fort.
Cela mis à part, c'est une excellente lecture qui permet d'ouvrir les yeux sur les échecs de l'adoption. le scénario en 2 tomes est bien maîtrisé, on ne reste pas sur sa faim, et les illustrations réalistes accompagnent parfaitement le côté sombre de l'histoire, et les côtés plus légers aussi !
Je suis vraiment contente d'avoir découvert ce cycle 2, car je dois l'avouer, je n'en avais pas du tout entendu parler. C'est une lecture pas facile, qui parfois vous serre la gorge, mais on en sort en ayant l'impression d'avoir ouvert un peu plus les yeux sur notre monde.