L'Adoption - Cycle 2, tome 2 : Les repentirs

J'entame enfin le dernier tome de ce diptyque haut en couleurs. Nous y retrouvons Gaëlle et Romain qui, après avoir annoncé qu'ils renonçaient à l'adoption de Wajdi, changent finalement une nouvelle fois d'avis après que ce dernier ait fugué. Toute la famille y mettra du sien pour le retrouver, en supplément des gendarmes : avis de recherche placardés partout dans la ville, réseaux sociaux sollicités, mobilisation des proches. L'attente se fait longue, les sentiments de culpabilité et de remords montent crescendo. le petit Wajdi lui, habitué à survivre seul dans les rues, trouve refuge dans un parc, dans lequel il n'hésite pas à faire les poubelles ou à voler les croquettes des chats errants pour se nourrir.

Si le renoncement et les désillusions primaient dans le premier tome, on y voit ici davantage de solidarité, d'espoir et d'empathie, rendant l'histoire bien plus touchante qu'elle ne l'était déjà. Les personnages de Gaëlle et Romain ont réussi à m'émouvoir, chose qui n'était pas arrivée dans le tome 1. Moins maniérés, plus humains, capables de se remettre en question, j'ai perçu une autre facette de ces parents, emplis d'inquiétude pour Wajdi et de remords quant à leurs réactions face aux difficultés d'adaptation et aux attitudes violentes de ce dernier. Wajdi, quant à lui, est fidèle à lui-même : distant, traumatisé, subissant son passé et ses souvenirs douloureux.

L'histoire touche au coeur, parce que ses personnages ne nous laissent pas indifférents. Les thématiques de l'adoption, des difficultés qu'elle peut engendrer aussi bien du côté des adoptants que de l'adopté, des relations familiales, donnent souvent un côté dramatique à l'histoire, sans pour autant tomber dans le larmoyant. J'y ai d'ailleurs retrouvé le ton humoristique du premier cycle, qui m'avait tant plu. C'est donc tout à la fois émouvant, drôle, tendre, percutant.

Côté dessins, je n'ai rien à ajouter sur ce que j'ai dit dans mes précédents retours. Ils sont très beaux, réalistes, fins, expressifs. Un travail très joliment soigné.

Et quel plaisir que de revoir les Gégés, pour un court passage d'accord mais pas moins réjouissant. Un sympathique clin d'oeil au cycle premier.

Petit plus également pour le petit livret glissé à l'intérieur de l'album, dans lequel on nous parle des chiffres de l'adoption et de ses échecs en France, dans lequel également on est invité à lire une petite interview d'Arno Monin.

Je renouvelle mes remerciements à Déborah de Babelio et aux éditions Bamboo pour m'avoir permis de découvrir ce diptyque grâce à une opération masse critique privilégiée. Je lirai sans aucun doute le cycle 3, prévu pour 2024 et qui m'a l'air fort alléchant.

J'avais pesté à la lecture du tome 3, ne comprenant pas pourquoi l'album se terminait en eau de boudin. Maintenant, je ris de ma méprise. Forcément, il y avait une suite !

Wajdi, 10 ans, avait compris que ses parents adoptifs ne le voulaient plus et s'étaient enfuis. On le retrouve à ce moment-là de cet épisode. Gaëlle et Romain Guitry, qui avait adopté ce petit yéménite ayant subi de plein fouet la guerre, s'en veulent et partent à sa recherche.

Il y a quelques belles leçons de vie dans cet album. Un enfant adopté n'est pas un jouet que l'on donne ou que l'on jette parce qu'on n'en veut plus (et cela est valable pour tout être vivant). D'un autre côté, on voit également à quel point la situation peut se détériorer lorsque l'enfant n'y met pas du sien… Il est difficile de juger…

Un autre album est en préparation. Je l'attends avec impatience.
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Wajdi a disparu. Il s'est sauvé. Mais qu'a-t-il compris exactement des propos tenus par ses parents adoptifs ?
Ce qui parait évident c'est qu'il a compris que devant ses difficultés d'adaptation, plus personne ne voulait de lui dans la famille, puisque Gaëlle et Romain ont pris la décision de ne pas signer les documents officiels et de le "rendre" en quelque sorte comme s'il était un objet défectueux. Il est à nouveau seul et abandonné, lui qui a déjà perdu ses parents et sa petite soeur durant la guerre et tant besoin de trouver un foyer rassurant et aimant.
Mais maintenant qu'il a disparu, ses parents adoptifs qui ne voulaient plus de lui, sont sincèrement inquiets et capables de se remettre en question. Ils n'attendent qu'une seule chose qu'on le retrouve et qu'il rentre à la maison. Les voilà prêts à remuer ciel et terre et à revenir sur leur décision.
Pendant ce temps, le petit Wajdi passe la nuit dans un parc où il a trouvé refuge dans une aire de jeux...il ne connait rien de son nouveau pays, et ne parle pas notre langue, comment va-t-il se débrouiller tout seul ?

Ce second opus faisant partie du cycle II sur l'adoption, remet les choses en place. La situation dramatique fait réagir les parents, les oblige à sortir de leur zone de confort et à se regarder en face avec sincérité, loin des apparences et du rôle qu'ils sont obligés de tenir habituellement dans la société qui les entoure. Ils se rendent compte qu'ils n'ont pas aidé le jeune garçon à s'intégrer, ont baissé les bras trop vite, n'ont pas assez cherché à le comprendre et à comprendre son passé et ce qu'il a vécu de traumatisant.
Bien entendu, le lecteur se détend enfin, les retrouvailles sont magnifiques et ce happy end qui n'avait pas été le cas dans le cycle précédent nous réconforte. L'auteur a su nous surprendre et le lecteur ne boude pas son plaisir. On peut même dire que ça fonctionne très bien et que ce diptyque sonne juste, enfin tout du moins, que le lecteur après cette lecture peut à nouveau croire en l'humain, croire que les hommes sont capables d'apprendre de leurs erreurs et que tout n'est pas noir ou blanc. L'espoir est donc à nouveau possible !
Le graphisme plein de tendresse et de douceur nous permet de laisser libre cours à nos émotions, les planches silencieuses sans bulles, étant incroyablement parlantes pour le lecteur.
Il faut savoir que les chiffres de l'adoption sont édifiants à ce sujet : 5 à 7% des enfants adoptés sont rejetés par leur famille et rendus aux services sociaux. Ce cycle retrace donc une réalité, celle de la confrontation des attentes de chacun et de la difficulté à s'adapter lors de la rencontre. Est posé également le vrai problème de la préparation des familles, surtout lorsque celles-ci adoptent un enfant plus âgé, venant de loin et d'un pays que les parents ne connaissent pas en profondeur.
L'adoption n'est jamais un long fleuve tranquille (certains d'entre vous le savent) même lorsqu'elle est bien préparée par les services sociaux et les familles...cette série nous le démontre et permet de lever le tabou encore existant sur les échecs d'adoption et de leurs causes multiples.

Merci à l'éditeur, à Babelio et à sa Masse Critique exceptionnelle de m'avoir permis de découvrir ce nouveau cycle.
Lien : https://www.bulledemanou.com..

Suite et fin du cas de l'adoption de Wajdi par la famille Guitry que nous avions quittés dans le tome 1 alors que Wajdi, se sentant de trop, pas aimé, avait fugué et les parents adoptifs renonçant à l'adopter....

Être parent ne s'improvise pas, on n'a pas toujours les clés que l'on soit parent biologique ou adoptif.

La perte, la peur, la culpabilité et le temps de la réflexion sont les ingrédients du dénouement de ce dossier d'adoption avec comme toujours une pointe d'humour pour alléger le propos.
Rien n'est gagné d'avance dans la vie et encore moins dans une adoption et là est le propos. Rien de tout blanc, rien de tout rose et comme le dit si bien Joseph page 46

"Merder, c'est donné à tout le monde. Ramasser sa merde sans en mettre partout, par contre.... "

Tout en nuances, avec ce qu'il faut de figures de passage (La chatte laine et ses chats politiques par exemple mais aussi le crêpier), de situations, j'ai trouvé que comme pour le premier cycle le deuxième tome de "Les repentirs" offrait chez le lecteur une réflexion juste sur le rôle de parents et la place et sentiment de chacun dans la famille grâce aux différentes réactions de ceux qui croiseront la route du couple mais également de Wajdi.

On ne ressort pas sans émotion grâce à la plume au ton toujours direct, sensible mettant en scène des personnages avec leurs familles et aux dessins révélant ambiance, caractères et sentiments.

Merci à Babelio et Grand angle pour cette jolie offre privilégiée et j'ai hâte de découvrir le troisième cycle à paraître en 2024.....

"S'il y a bien une chose que ce pauvre nino n'a jamais fait depuis qu'il a dû fuir la guerre... c'est bien revenir sur ses pas."
Wajdi est de nouveau en exil, seul, abandonné par ses adoptants.

Il est temps d'ailleurs pour ces derniers d'assumer leur décision de "rendre" Wajdi. Mais s'agit-il bien là d'un geste envisageable, justifiable, compréhensible ?

Ce second tome s'axe davantage sur ces questionnements, sur le rapport à l'autre également, qu'il soit étranger ou plus âgé.

D'ailleurs, une fois de plus, le scénario laisse la part belle à ceux qui se voient vieillir, dans l'humour et la tendresse (le clin d'oeil au premier cycle est un régal...).

J'ai retrouvé dans ce second diptyque l'humanité qui m'avait tant marquée dans le premier, à la fois dans le scénario et les dessins.

Cette série est de celles qu'on n'oublie pas, que l'on soit concerné ou non par le sujet de l'adoption. Car au-delà de ça, c'est bien notre rapport à l'autre qui est traité.

Je remercie une fois encore les éditions Grand Angle et Babelio pour cette pépite de tendresse.
Lien : https://litteralfr.webnode.f..

J'enchaîne le tome 2 après avoir lu le tome 1 grâce à Babelio et GRAND ANGLE que je remercie pour cet envoi.
J'ai tellement hâte de retrouver Wajdi. Mais l'histoire commencera par une vision des sentiments des proches adoptants où sortent les préjugés de notre société vis-à-vis des réfugiés.... Une triste réalité...
Zidrou développe son histoire en mettant en avant les réactions de chacun. Ceux qui recherchent Wajdi et en particulier ses parents adoptifs qui vont prendre conscience de leur rôle et de leur échec de l'accueil de cet enfant. Cette réflexion va occuper leur esprit au point de revoir leur décision d'abandonner cet enfant - comme le titre de l'album l'indique :"Les repentirs". Et puis il y a ceux qui rencontrent l'enfant sans rien savoir de lui et qui sauront lui tendre la main (Tiens j'ai pas déjà vu ces p'tits vieux moi...?) ou au contraire le faire fuir.
Monin nous offre toujours des dessins réalistes, expressifs qui nous plongent dans la ville à la recherche de Wajdi. le choix des vignettes, de la taille, de leurs couleurs s'adaptent parfaitement à l'histoire. J'aime vraiment ce graphisme qui soutien l'émotion provoqué par ce récit.
Une BD où l'amour maternel sera en quelque sorte au centre de ce récit.
Si l'on met en parallèle le tome 1 et cette suite, l'évolution des personnages montrent bien que les relations entre une mère et son enfant quelque qu'il soit, sont très compliquées à expliquer ou à comprendre, tant la vie elle même est un mystère... Alors quand il s'agit d'adoption c'est encore bien plus complexe, et Zidrou a réussi grâce à cette histoire à aborder cette réalité de l'échec d'une adoption.
J'aime beaucoup cette belle série de BDs sur ce thème avec ses focus sur les relations humaines. Et Zidrou nous promet encore d'autres récits à découvrir....

J'appréhendais ce second volume car dans le 1er cycle j'avais trouvé que l'équilibre entre 1er et 2nd volume n'était pas à mon goût. J'avais été décçue de ne pas retrouver ce que j'avais apprécié dans le 1er volume.
Finalement, pour ce 2nd cycle je suis ravie.

En effet, tout se tiens et surtout, se suit.
Si le récit va un peu vite à mon goût, j'ai apprécié de connaître l'évolution des relations entre la famille Guitry et Wajdi.

Visuellement c'est toujours autant accrocheur pour moi. Très expressif et avec une jolie colorisation.

Un second très bon volume que je suis ravie d'avoir eu l'occasion de lire grace à babelio et l'édition Grand angle !

Quelle claque ce deuxième tome...Le ton est donné avec cette question "Peut-on rendre un enfant adopté ?"

Le premier tome m'avais beaucoup émue, j'avais été révolté par l'absence d'empathie de la famille de Wajdi, par la manière qu'ils avaient de s'exprimer avec lui, d'attendre de lui un comportement impossible venant d'un enfant traumatisé.

La fin du premier tome m'avais vraiment laissée sur ma faim, j'étais ravie d'avoir la suite sous la main ! La fugue de Wajdi a des répercussions multiples, on assiste enfin à un réveil de sa famille, qui peu à peu fait un pas vers lui, pour le comprendre. Si le premier tome m'avait révolté (dans le bon sens) celui-ci m'a tellement émue. On voit des vrais liens se former, au sein même de la famille.

C'était beau, touchant et très instructif sur l'adoption. Ca m'a énormément donné envie de lire le premier cycle, et j'attend avec impatience le suivant...

Le sujet : Gaelle et Romain ont adopté Wajdi, petit enfant du Yémen qui a connu la guerre. Cependant les premiers jours se passent très mal, l'enfant et le couple n'arrivant pas à communiquer, et les adultes ne comprenant pas les difficultés de Wajdi à s'adapter à leur vie. le couple pense à annuler sa demande d'adoption...

Le style : Bande dessinée au trait fin, aux belles couleurs, et aux nombreux détails. On retrouve (avec grand plaisir pour ma part) le dessin de Zidrou pour les personnages, particulièrement expressifs. Les deux albums sont très agréables à lire.

Et la couverture alors ? Une seconde couverture plus sombre, grise, qui encore une fois est très liée à l'histoire. On retrouve les mêmes personnages que sur la première couverture (excepté Wajdi), la position de chacun disant beaucoup sur ce qui s'est joué à la fin du premier volume.

L'histoire alors ? Wajdi a quitté la maison, où il s'est rapidement senti de trop. Les adultes ne l'ont pas compris, et la fille de la famille avec ses copines, n'ont pas non plus aidé à son intégration. Il vit dans la rue, mange dans les poubelles, se débrouille à nouveau comme il l'a fait pendant les nombreuses semaines où il a fui la guerre. de leur côté, même s'ils ont douté de leur volonté à l'adopter, Romain et Gaelle mettent tout en oeuvre pour retrouver l'enfant.
Nous reprenons l'histoire au départ de Wajdi de la maison. le questionnement du couple fait son chemin, et ils se heurtent forcément aux reproches de l'assistante sociale à l'adoption, qui leur rappelle qu'une adoption ne peut se faire sur un caprice. Tout cela fera son cheminement, vers un dénouement beaucoup plus positif.

En conclusion ? Ce tome laisse une grande part à la recherche, l'attente, et la réflexion des deux adultes concernant leur désir d'adoption et leur positionnement. Certains aspects font beaucoup réfléchir, et on attend le dénouement avec un mélange d'émotion et d'impatience. L'histoire est vraiment bien menée sur ces deux tomes et elle se révèle très touchante, très humaine.
Un petit dossier presse accompagnait ce deuxième tome, très complet et vraiment intéressant sur les idées des auteurs, leur cheminement et leur envie de continuer à explorer le domaine de l'adoption. Un nouveau cycle commencera d'ailleurs en 2024, j'ai déjà hâte !

Pourquoi ce livre ? Proposé par Babelio et Bamboo Edition, j'ai eu le grand plaisir de recevoir les deux tomes du cycle avant même la sortie du second. Un très grand merci donc à l'équipe Babelio et aux éditions Bamboo, collection grand angle, pour leur confiance. Cela a été un grand bonheur de lire ces deux magnifiques albums.

Après avoir lu le premier tome (une histoire absolument révoltante qui nous fait vraiment détester les Guitry), j'avais vraiment hâte de lire le second, et de savoir si, enfin, Wadji allait avoir droit à la vie qu'il mérite. On s'attache énormément à ce jeune garçon de dix ans, originaire du Yémen, dans la première bande dessinée. Alors forcément, quand les Guitry décident de renoncer à son adoption, la colère et l'incompréhension prennent le dessus.

Et puis... la vie. Il n'est jamais facile de s'adapter à de tels changements, et, humains que nous sommes, nous faisons tous des erreurs. Comprendre la vie des autres, comprendre une vie que nous n'avons pas menée, ce n'est pas évident.

Heureusement que, dans cette histoire, certains personnages osent dire les choses ! Petit à petit, les Guitry vont réaliser leur erreur, et tout faire pour la réparer. Si, dans la bande dessinée précédente, la colère et l'incompréhension prenaient le dessus, dans ce second tome, des sentiments totalement contraires apparaissent et nous submergent.

Encore une fois, cette histoire est magnifiquement illustrée, avec des détails incroyables, des couleurs percutantes, envoûtantes. C'est un vrai plaisir pour les yeux ! Et, heureusement pour nous, Zidrou et Arno Monin nous annoncent déjà une suite de la collection !

J'ai vraiment adoré découvrir cette histoire en deux tomes, révoltante, touchante, émouvante, qui se termine de la plus douce des façons. Espérons qu'il en soit vraiment ainsi dans la vraie vie !