Shi, tome 4 : Victoria

J'ai aimé ta mère et cet amour personne, jamais, ne me l'enlèvera. Car au final, nous ne sommes que cela... Les braises de ces grands amours qui nous ont consommées.

.... le deuil d'un être cher est une cicatrice à notre mémoire...la mort d'un enfant, par contre, reste à jamais une plaie purulente où s'invitent à loisir les mouches de notre culpabilité.

La guerre ? Une maîtresse que l'on rejoint en chantant... et que l'on quitte en pleurant.

Le poète a écrit qu'en donnant la vie, la femme donne la mort aussi.

La lune par contre, sait tout de nos larmes. Du sang qui nous vient. Du temps qui s'en va.

Si, comme tu ne l'apprendras que trop vite, le deuil d'un être cher est une cicatrice à notre mémoire... la mort d'un enfant, par contre, reste à jamais une plaie purulente où s'invitent à loisir les mouches de notre culpabilité.

"Le poète a écrit qu’en donnant la vie, la femme donne la mort aussi. Il ne pouvait mieux dire car pour chaque vie que tua mère et moi avons donnée, combien de vies n’avons-nous pas reprises ? Le lait de nos seins avait ranci mais nous l’ignorions encore. La colère… cette colère qui coulait dans nos veines, qui coulait d’entre nos jambes … cette colère désormais coulait également sur nos mains. Nous avions engendré un monstre… un monstre appelé « Haine ».
Cette haine, dès lors ne cessa de grandir en nous, de nous rendre plus fortes pour le combat.
Le combat de deux mères pour tous ces enfants privés d’amour, privés de tout. Ces enfants exploités par milliers, par millions, maltraités, bannis de leur propre enfance.
Un combat qui pour nous avait le visage de cette pauvre Pickles ou le visage de mon petit bébé » (Kita p. 52-54)

La guerre ? Une maîtresse que l’on rejoint en chantant… Et que l’on quitte en pleurant.

Connais-tu ce signe ?
Non ? Tant mieux pour toi, car c'est le signe de la mort !
Le signe de... SHI !

Le soleil, dit-on, ne se couche jamais deux fois sur le même chagrin. Le soleil ?! Qu’est-ce qu’il y a connaît à nos chagrins, le soleil ? Ebloui par sa propre lumière, il écrase tout de son mépris. Aurait-il oublié cet idiot qu’après tout, il n’est qu’une étoile ? Une étoile ridicule qui a conquis le ciel par la force ? La lune, par contre, sait tout de nos larmes. Du sang qui nous vient. Du temps qui s’en va. Une comptine de mon enfance avertit les petites filles… Lune qui pleure. Soleil qui rit. Soleil qui pleure. Lune qui pleure aussi.