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3,99

sur 3011 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'intrigue de ce premier volume se déroule dans la commune fictive de Plassans, inspirée de la ville d'Aix en Provence où a grandi Emile Zola.
J'ai beaucoup apprécié les traits de plume caustiques avec lesquels l'auteur caricature les portraits des personnages principaux du roman. Il croque ainsi, avec beaucoup de talent, la cupidité, la duplicité et la rouerie de Pierre et de Félicité Rougon, ce couple d'arrivistes, prêts à toutes les infamies pour parvenir à asseoir leur notoriété et leur richesse dans leur commune.
Par opposition, il narre avec douceur et tendresse, la rencontre de deux enfants, Silvère et Miette, réunis par l'amour, la naïveté et la joie de vivre mais dont le funeste destin plongera le lecteur dans la tristesse à la fin du roman. Des personnalités variées, aux caractères bien trempés, plantent le décor de cette épopée familiale suscitant l'envie de connaître la suite de leurs aventures.
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« Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d'êtres, se comporte dans une société, en s'épanouissant pour donner naissance à dix, vingt individus qui paraissent, au premier coup d'oeil, profondément dissemblables, mais que l'analyse montre intimement liés les un aux autres. L'hérédité à ses lois comme la pesanteur. »

Voici comment Émile Zola expose son projet de narrer le destin d'une famille sur plusieurs générations. « La fortune des Rougon » - premier tome de la saga littéraire des « Rougon-Macquart » - pose les bases d'un arbre généalogique. Deux lignées aux nombreuses ramifications et dont l'ancêtre commun : Adélaïde ou « Tante Dide » va transmettre à ses descendants de nombreux atavismes (tares physiques ou psychologiques).

La branche Rougon, la moins abâtardie profitera du coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) pour faire fructifier sa fortune à grand coup de mensonges et trahisons en faisant preuve d'un esprit retors.
Là où la branche Macquart, la plus abâtardie et liée à l'idéal républicain dans une simple logique de ressentiment à l'égard des Rougon.

Lorsque Zola publie ce premier tome, le second Empire a laissé place à la IIIème république. Au delà de l'aspect naturaliste, consistant à décrire avec les connaissances scientifiques de l'époque, les tares héréditaires. C'est aussi le tome du témoignage historique. Notamment la répression contre les tentatives d'insurrections de la part des républicains qui s'opposaient à l'instauration du régime bonapartiste. Pour cela, Zola n'hésite pas à faire preuve de lyrisme pour décrire cette république que l'on assassine. Elle est personnifiée dans le couple Miette/Silvère dans ce qu'elle a de plus pure et fragile.

Un premier tome qui pose donc les bases, sans pour autant perdre de son intérêt. A la vue de l'immensité de l'oeuvre (20 tomes), il est clair que le meilleur reste à venir.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui au départ m'a demandé de la concentration et de la persévérance, mais qui, au fur et à mesure de la lecture m'a convaincue.
L'écriture de Zola est assez accessible malgré ces descriptions un peu à rallonge.
Il dépeint des personnes haut en couleur, où la noirceur, la bassesse et les fourberies sont présentes. Certains personnages sont détestables au possible mais apportent un sens à l'histoire dans L Histoire.
Un premier tome de la série des Rougon Macquart qui m'a donné envie de poursuivre cette saga.
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J'ai connu cette famille des Rougon-Maquart à l'école. Trop jeune pour en apprécier le style ou l'intrigue, j'ai rapidement oublié de quoi il s'agît.
Et le temps passant, j'ai eu, bien plus tard, envie de me replonger dans cette chronique de la deuxième moitié du 19ème. J'ai donc entamé ce voyage avec la fortune des Rougons que j'ai dévoré.
Alors oui, ce n'est pas farci d'hémoglobine et les chapitres sont immenses (100 pages pour le VI) mais le style est si beau et l'intrigue si bien ficelée nous présentant des personnages à la morale bien différente, que j'ai adoré.
Je ne poursuivrai cette épopée que par à coups, cer je n'ai pas envie de me lasser, mais au contraire de développer mon impatience d'en connaître sur ce monument de la littérature française pour mieux en apprécier la lecture.
Bon voyage dans le temps pour ceux, heureux comme je le suis, découvriront ou découvriront à nouveau Zola.
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On démarre bien l'année! Cela fait très longtemps que j'ai envie de me plonger dans la saga des Rougon Macquart, en prenant les tomes dans l'ordre (même si j'en ai lu quelques uns déjà)… Voilà qui est fait avec ce premier tome lu!
Mon ressenti? Zola ne se dévore pas, Zola se déguste… Un bijou!
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Comme beaucoup d'entre nous j'ai lu plusieurs oeuvres de la saga lorsque j'étais au lycée et notamment : L'assommoir, Germinal, Nana, Au bonheur des dames... des oeuvres que j'ai adorées, qui m'ont marquée et qui ont contribué à ma passion pour la lecture.

J'ai donc décidé de lire l'intégralité de la saga des Rougon Macquart dans l'ordre. Cela me prendra du temps pour lire les 20 tomes de cette histoire. Je me fixe entre 4 et 6 tomes par an (et oui, il y a tellement d'autres oeuvres à lire..)

Avec ce tome 1, j'ai très vite retrouvé l'ambiance, le ton, les personnages aux aspérités fortes que j'ai tant aimés dans les récits que j'ai découvert il y a de nombreuses années.

Roman des origines, celui où tout commence pour cette saga familiale avec l'envie de sortir de la misère, de paraître, de réussir quitte à se compromettre.

Une famille désunie dans laquelle 2 demi-frères se toisent, puis se détestent avec tous deux pour point commun un arrivisme combiné à un manque de courage et une paresse associée à une éthique douteuse.

Zola décrit une vie de campagne, une vie de petite ville de Province à la fin du 19ème siècle où les « petites gens » sont regardées avec dédain par la noblesse locale et les petits bourgeois. Ce premier opus se déroule à Plassans commune qui a de fortes ressemblances avec Aix en Provence.
Analyse des classes sociales, ambitions dépravées, luttes intestines, place de la femme dans le société patriarcale, tous ces thèmes sont habilement décortiqués et mis en scène dans ce récit.

La recherche à tout prix par Pierre Rougon de sortir de son statut de petit commerçant poussé par sa femme Félicité qui en a fait son objectif de vie. le calcul permanent préside à tous leurs choix : de l'éducation des enfants à leurs fréquentations. Pierre Rougon qui n'hésitera pas à spolier sa mère et son demi-frère.

Antoine Marcquart son demi-frère donc, fainéant et jaloux, qui cherche à profiter inlassablement de sa mère qui sombre progressivement dans la folie et de Rougon son demi-frère.

Le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte de 1851 (lui permettant de restaurer l'empire) sert de décor à ce premier opus. Dans cette atmosphère de lutte, et d'instabilité, Pierre Rougon et sa femme Félicité vont trouver là l'opportunité de tirer leur épingle du jeu pour enfin recueillir la notoriété, le respect de leurs concitoyens et grimper dans l'échelle sociale.
Le pari est risqué mais leur avidité et leur cupidité ne s'encombrent d'aucun scrupule.

Autour de cette famille dépravée, Zola a intégré deux personnages touchants et sincères au destin tragique : Silvère et Miette.

Magnifique récit mêlant la grande et la petite histoire, permettant de dénoncer le système politique et économique de l'époque dans une plume où les sentiments humains, les manigances des protagonistes sont parfaitement mis en lumière.
De nombreux personnages sont détestables et pourtant l'ensemble est grandiose.

Bref je suis ravie d'avoir démarré cette saga et j'ai hâte de poursuivre.

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45 à 50 ans plus tard, il n'est pas facile de parler d'une saga lue il y a si longtemps. J'ai lu les 20 livres de cette série écrite par Emile Zola entre mes 15 et 18 ans environ. J'ai commencé sans doute au lycée en seconde A (littéraire à l'époque) et cet auteur ainsi que la description du 19ème siècle m'a tellement emballée que je suis allée jusqu'au bout.
Zola dépeint son époque avec une précision très juste. A travers ces deux lignées, dont le point commun est l'aïeule, il passe en revue tous les milieux sociaux allant des plus élevés (la finance via la famille Rougon) aux plus pauvres (les mineurs via la famille Macquart).
Je vais essayer de faire ressurgir mon ressenti de l'époque et mon analyse d'alors pour écrire cette critique.
Adelaïde Fouque (dite aussi Tante Dide) l'aïeule est une riche héritière, malheureusement atteinte de folie, ce qui provoque chez elle, des crises régulières. Elle a eu deux compagnons, son jardinier Rougon qu'elle épouse et qui meurt avant la naissance de leur fils Pierre. La descendance de Pierre reste dans la lignée de la réussite, de l'argent, de la morale, de la vertu. Ensuite elle prend pour amant Macquart, le contrebandier, avec qui elle a deux enfants Antoine et Ursule, et la descendance de ces deux enfants Macquart représente pratiquement tous les vices de l'époque. Ils vivent dans la pauvreté pour la plupart des personnages, une pauvreté qui les conduit à l'alcoolisme, à la prostitution, sans parler des "tares" physiques et psychologiques.
Il me faudrait relire tous les livres pour cibler chaque personnage mais quelques noms me reviennent en tête, dont les Lantier, Gervaise Macquart, boiteuse, d'abord amante de Auguste Lantier (L'Assommoir) puis épouse de Coupeau, Jacques Lantier (la bête humaine) Etienne Lantier (Germinal) Anna Coupeau dite Nana (Nana), qui sont tous descendants de la mauvaise branche Macquart. Pour les Rougon, j'ai souvenir de Pascal Rougon fils de Pierre (Le Docteur Pascal) des Mouret dont Octave (Au bonheur des Dames) Serge (la faute de l'abbé Mouret) mais il y a plein d'autres personnages qui ne me viennent pas à l'esprit dans l'immédiat.
Quoiqu'il en soit, si vous n'avez jamais lu cette saga familiale, je vous la conseille vivement car outre, une histoire qui tient la route sur plusieurs générations, c'est aussi un regard sans concession sur la société du 19ème siècle, cette société qui entrait dans l'ère de l'industrialisation, où la religion était au centre de la vie sociale (la séparation de l'église et de l'état date de 1905), une société où les droits des femmes n'existaient pas, pas plus que ceux des enfants, condamnés à suivre la trace de leurs parents, et malheureusement pour les enfants pauvres, de travailler dès la plus tendre enfance, dans des conditions particulièrement pénibles, voire sordides.
Cette saga avait marqué mon adolescence et maintenant que je suis retraitée, je conserve toujours cette impression d'authenticité et cette oeuvre intégrale est pour moi une référence littéraire.
Pour résumer, une oeuvre magistrale !
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La Fortune des Rougon / Émile Zola
La Fortune des Rougon, premier livre de la série des Rougon-Macquart fut publié en 1871.
L'action se déroule dans la petite ville fictive de Plassans (les connaisseurs reconnaîtront Aix en Provence), alors que le coup d'État de Louis-Napoléon est en cours en décembre 1851. Il faut se rappeler que Louis-Napoléon a été élu président de la IIe République en 1848 à la suite de la Révolution de la même date, qui a mis fin à la monarchie. La France est divisée, l'aristocratie soutenant la monarchie, la bourgeoisie soutenant l'Empire et les ouvriers la République.
Silvère, beau garçon âgé de dix-sept ans, armé d'un fusil, s'installe aux abords de l'ancien cimetière de Plassans. C'est là que le rejoint Miette, une toute jeune fille de treize ans, déjà nubile, son amoureuse. Ils n'échangent pas de baisers, rien qu'une petite étreinte où l'amour a encore l'innocence attendrie d'une tendresse fraternelle. Ils sont tristes, car cette dernière étreinte ressemble à un adieu. Ils ont peur d'être vus des gens de la ville et se cachent sous une large pelisse qui est chaque fois le nid naturel de leurs amours. Silvère veut rejoindre les républicains dont le groupe doit arriver d'un moment à l'autre. L'émotion est grande chez Silvère lorsque la petite armée d'insurgés arrive en chantant la Marseillaise et Miette qui ne veut pas être en reste brandit alors la bannière tricolore.
Nous sommes revenus 30 ans en arrière. On fait connaissance des familles Fouque, Macquart et Rougon, des familles tout ce qu'il y a de plus obscure. Adélaïde Fouque, issue d'une famille de maraîchers a épousé un Rougon, un jardinier. Elle a dix-huit ans. Leur fils Pierre nait peu avant la mort du père. Adélaïde se met alors en ménage avec un certain Macquart, un ivrogne notoire. Ils ont deux enfants, Ursule et Antoine.
le jeune Pierre, dix-sept ans, est ambitieux et sans scrupules. C'est déjà un garçon vicieux, fainéant et avide de jouissances, mais peu à peu il va se transformer en un homme économe et égoïste. Il ne supporte plus les frasques de sa famille et va l'éliminer à sa façon peu à peu, sa mère et les deux bâtards, chercher une femme lui apportant l'opportunité de réaliser de bonnes affaires. Félicité Puech sera son épouse à partir de 1808 et donne naissance à trois fils et deux filles, une grande famille dont l'éducation voulue par Félicité, femme intelligente, leur coûte cher.
Trente années vont passer. La Révolution de 1848 va offrir aux Rougon, famille de bandits aux aguets, la possibilité de s'enrichir par tous les moyens. Et en 1848, il faut choisir son camp, celui des royalistes ou celui des républicains. Ils vont s'allier aux bonapartistes et s'enrichir sur les ruines de la liberté. Félicité a alors cinquante ans et Pierre soixante et un ans. Pierre est rongé par l'ambition et se sert de son fils Eugène, bien placé dans la capitale dans les milieux bonapartistes pour avancer ses pions. En vérité, c'est la frétillante Félicité qui va tirer les ficelles avec intelligence au sein d'une famille déchirée. Tout se décide chez elle dans le cadre du Salon Jaune qui devient le centre réactionnaire où se réunissent les opportunistes bourgeois de Plassans. Pour Félicité, femme de tête, l'idée de réussir, de voir toute sa famille arriver à la fortune est devenue une monomanie, une obsession.
Dans ce roman socio-politico-historique, Zola décrit très bien le contexte de la fin de la Deuxième République et le début du Second Empire, cadre où au début du roman évoluent Miette et Silvère, fils d'Ursule, deux grands enfants avides d'amour et de liberté :
« Ce fut par cette noire et froide nuit de décembre, aux lamentations aigres du tocsin, que Miette et Silvère échangèrent un de ces baisers qui appellent à la bouche tout le sang du coeur…Leur idylle traversa les pluies glaciales de décembre et les brûlantes sollicitations de juillet, sans glisser à la honte des amours communes ; elle garda son charme exquis de conte grec, son ardente pureté, tous ses balbutiements naïfs de la chair qui désire et qui ignore.»
Un cadre également qui sert une meute d'appétits lâchés et assouvis, dans un flamboiement d'or et de sang, ceux des Rougon-Macquart qui vont mordre aux plaisirs des riches, aiguisés par trente ans de désirs contenus, montrer des dents féroces :
« Ces grands inassouvis, ces fauves maigres, à peine lâchés de la veille dans les jouissances, acclament l'Empire naissant, le règne de la curée ardente. »
Malgré toutes ses qualités notamment de style, ce roman fondateur de la saga des Rougon-Macquart est beaucoup moins connu que Germinal ou l'Assommoir, constituant la clef pour entrer dans l'univers de Zola, où l'ambition, la soif de pouvoir et de jouissance, la critique de l'Empire, l'essor du capitalisme, le rôle de la presse, l'alcoolisme, la condition ouvrière et les luttes politiques, sont omniprésents. L'opposition entre les deux forces politiques et bien mise en évidence, d'un côté, des républicains à l'idéalisme courageux mais naïf, incarnés par Silvère et Miette, de l'autre les bourgeois peureux mais opportunistes, les Rougon.
En raison du nombre très important de personnages, qu'ils soient de la famille des Rougon-Macquart ou non, il convient de noter sur une fiche dès le commencement de la lecture la filiation de chacun où leur fonction. Pour faciliter les choses, on peut se référer à l'arbre généalogique simplifié avec le lien : http://michel.balmont.free.fr/pedago/zola_bete_humaine/rougon-macquart.pdf
En conclusion, ce n'est pas le plus passionnant des romans de Zola que j'ai lus, certes, mais il est important car beaucoup de personnages apparaissent que l'on retrouvera plus tard dans les autres volumes de la saga.



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Ce roman fonctionne sous deux aspects : introduction au cycle des Rougon-Macquart et oeuvre autonome.
Au commencement donc était Adélaïde Fouque, épouse d'un paysan mal dégrossi, Rougon, puis maîtresse du braconnier et contrebandier Macquart, dont elle a deux enfants, Antoine et Ursule. Après avoir capté l'héritage de l'aïeule à son seul profit, le fils légitime, Pierre Rougon voit naître de son mariage avec la rusée Félicité Puech, Eugène, futur politicien (son excellence Eugène Rougon), Aristide, arriviste et spéculateur (La Curée, l'argent), Pascal (le docteur Pascal), Sidonie (La curée) et Marthe (la conquête de Plassans). le demi-frère spolié, Antoine Macquart a de son côté trois enfants : Lisa (Le ventre de Paris), Gervaise (l'assommoir) et Jean (la Terre, la débâcle). La dernière de la fratrie, Ursule, se marie à Marseille à un Mouret qui lui donnera Hélène (une page d'amour), François (La conquête de Plassans) et le malheureux Silvère. Tout est en place pour opposer ces Rougon, ivres de pouvoir et de reconnaissance et ces Macquart, éternels perdants de par la faible nature de leur aïeule.
Ce roman mélange passé (présentation de la famille) et présent (coup d'Etat du 2/12/1851). Pierre Rougon et sa femme Félicité, tous deux avides de richesse et de reconnaissance vont profiter de ce coup d'Etat pour se placer en faisant croire au courage (inexistant) de Pierre par tromperie. Ils écarteront Antoine Macquart autant que nécessaire. Silvère Mouret et Miette sont amoureux depuis toujours. Ils rejoignent le soulèvement du peuple. Miette, portant le drapeau, est tuée d'une balle. Silvère blesse accidentellement un gendarme. Ce dernier exécutera Silvère sans que Pierre Rougon intervienne (alors qu'il en avait le pouvoir)
Admirable étude politique par l'intermédiaire des petits comploteurs du salon jaune des Rougon, dominée par la volonté ds bourgeois de confisquer le pouvoir pour conserver ou accroître les rentes quitte à fossoyer la République.
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Voici le 1er tome d'une aventure qui va durer pendant 20 livres ... Petit à petit l'arbre généalogique s'écrit et les personnages sont en place ! Dans cet opus, nous suivons Silvère (petit fils d'Adélaïde) du côté des Macquart. Il perd sa maman très jeune, son père se donnera la mort ensuite par amour pour son épouse disparue. Silvère sera élevé par sa grand-mère maternelle. Il tombe amoureux de sa jeune voisine, Miette. Leur histoire d'amour est très belle jusqu'au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. Nous sommes en 1852 dans une petite ville provençale fictive que Zola appelle Plassans. Miette et silvère seront du côté des républicains et se mêleront aux insurgés. Magnifique portrait de Miette appelée la Vierge Liberté par l'auteur ... Jeune fille tenant haut le drapeau français et dirigeant le peuple droit devant ! Tout de suite, on voit le célèbre tableau "La liberté guidant le peuple" de Delacroix ! En parallèle, nous suivons Pierre (fils d'Adélaïde) du côté des Rougon. Réactionnaire, il compte bien profiter de cette révolution pour conquérir le pouvoir et ainsi faire fortune.
J'ai adooooré ce livre qui m'a longtemps fait très peur ! Je suis prête à découvrir enfin cette fresque familial ... La plume de Zola est sublime !! Je la qualifie de "gothique" même si je fais hurler les grands connaisseurs qui me disent ce n'est pas gothique c'est romantique, réaliste !! Ok oui ... disons pour mettre d'accord tout le monde : romantique noir ! ça va comme ça ? Bref, c'est magnifique !!! Quand arrive ce qu'il devait arriver, je me suis mise à pleurer ... Non, pire ! à chialer comme une gamine !! Je place cette lecture en première position de mes plus belles lectures de l'année ! 2023 = L'année où j'ai découvert Zola !
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