AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Rougon-Macquart, tome 20 : Le Docteur Pascal (266)

- Enfin, tu ne peux coucher dehors… Réponds-moi au moins. Qu’est-ce que tu fais là ?
- Je regarde.
Et, de ses grands yeux immobiles, élargis et fixes, ses regards semblaient monter plus haut, parmi les étoiles. Elle était toute dans l’infini pur de ce ciel d’été, au milieu des astres.
- Ah ! maître, reprit-elle, d’une voix lente et égale, ininterrompue, comme cela est étroit et borné, tout ce que tu sais, à côté de ce qu’il y a sûrement là-haut…
Commenter  J’apprécie          110
On peut être un assassin et servir Dieu.
Commenter  J’apprécie          110
— C'est vrai, dit-il à demi-voix, comme à lui-même, l'égalité n'existe pas. Une société qu'on baserait sur elle, ne pourrait vivre. Pendant des siècles, on a cru remédier au mal par la charité. Mais le monde a craqué; et, aujourd'hui, on propose la justice.... La nature est-elle juste? Je la crois plutôt logique. La logique est peut-être une justice naturelle et supérieure, allant droit à la somme du travail commun, au grand labeur final.
Commenter  J’apprécie          100
Lui, suffoqué par l’émotion, l’avait suivie dans sa chambre ; et, comme elle n’était plus qu’en jupon, les bras nus, les épaules nues, il affecta de remarquer quelque chose à son cou.
- Tiens ! qu’est-ce que tu as donc là ? Fais voir.
Il cachait le collier dans sa main, il parvint à le lui mettre, en feignant de promener ses doigts, pour s’assurer qu’elle n’avait rien. Mais elle se débattait, gaiement.
- Finis donc ! Je sais bien qu’il n’y a rien… Voyons, qu’est-ce que tu trafiques, qu’est-ce que tu as qui me chatouiller ?
D’une étreinte, il la saisit, il la mena devant la grande psyché, où elle se vit toute. À son cou, la mince chaîne n’était qu’un fil d’or, et elle aperçut les sept perles comme des étoiles laiteuses, nées là et doucement luisantes sur la soie de sa peau. C’était enfantin et délicieux. Tout de suite, elle eut un rire charmé, un roucoulement de colombe coquette qui se rengorge.
Commenter  J’apprécie          100
À l’âge de dix-sept ans, il y avait quinze ans déjà, Maxime avait eu, d’une servante séduite, un enfant, sotte aventure de gamin précoce, dont Saccard, son père, et sa belle-mère Renée, celle-ci simplement vexée du choix indigne, s’étaient contentés de rire. La servante, Justine Mégot, était justement d’un village des environs, une fillette blonde de dix-sept ans aussi, docile et douce ; et on l’avait renvoyée à Plassans, avec une rente de douze cents francs, pour élever le petit Charles. Trois ans plus tard, elle y avait épousé un bourrelier du faubourg, Anselme Thomas, bon travailleur, garçon raisonnable que la rente tentait.
Commenter  J’apprécie          100
« S’il venait à mourir et qu’on trouvât les affreuses choses qu’il y a là-dedans, nous serions tous déshonorés ! » (p. 28)
Commenter  J’apprécie          100
- Ah ! reprit-il, en montrant encore d’un geste les dossiers, c’est un monde, une société et une civilisation, et la vie entière est là, avec ses manifestations bonnes et mauvaises, dans le feu et le travail de forge qui emporte tout… Oui, notre famille pourrait, aujourd’hui, suffire d’exemple à la science, dont l’espoir est de fixer un jour, mathématiquement, les lois des accidents nerveux et sanguins qui se déclarent dans une race, à la suite d’une première lésion organique, et qui déterminent, selon les milieux, chez chacun des individus de cette race, les sentiments, les désirs, les passions, toutes les manifestations humaines, naturelles et instinctives, dont les produits prennent les noms de vertus et de vices. Et elle est aussi un document d’histoire, elle raconte le second empire, du coup d’État à Sedan, car les nôtres sont partis du peuple, se sont répandus parmi toute la société contemporaine, ont envahi toutes les situations, emportés par le débordement des appétits, par cette impulsion essentiellement moderne, ce coup de fouet qui jette aux jouissances les basses classes, en marche à travers le corps social… Les origines, je te les ai dites : elles sont parties de Plassans ; et nous voici à Plassans encore, au point d’arrivée.
Commenter  J’apprécie          90
Quand j’étais petite et que je t’entendais parler de la science, il me semblait que tu parlais du bon Dieu, tellement tu brûlais d’espérance et de foi. Rien ne te paraissait plus impossible. Avec la science, on allait pénétrer le secret du monde et réaliser le parfait bonheur de l’humanité... Selon toi, c’était à pas de géant qu’on marchait. Chaque jour amenait sa découverte, sa certitude. Encore dix ans, encore cinquante ans, encore cent ans peut-être, et le ciel serait ouvert, nous verrions face à face la vérité... Eh bien ! les années marchent, et rien ne s’ouvre, et la vérité recule.
Commenter  J’apprécie          90
Ah ! ma chérie, et toi, ma pauvre fille, vous faites ça pour mon bonheur, n’est-ce pas ? Mais, hélas ! que nous allons être malheureux !
Commenter  J’apprécie          90
Ah! ces sciences commençantes, ces sciences où l'hypothèse balbutie et où l'imagination reste maîtresse, elles sont le domaine des poètes autant que des savants!
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (2641) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les personnages des Rougon Macquart

    Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

    Elle est alcoolique
    Elle boîte
    Elle est myope
    Elle est dépensière

    7 questions
    592 lecteurs ont répondu
    Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}