Les Rougon-Macquart, tome 20 : Le Docteur Pascal

Le temps ne fit rien à l'affaire: troisième lecture, troisième échec. La première lecture, à la recherche de la fameuse scène de la combustion spontanée, m'avait laissée écoeurée par le personnage du "bon" docteur Pascal, mais c'était une lecture orientée par la nécessité, dans le cadre d'une préparation de thèse (et qui n'avait rien, mais rien à voir avec Zola, ni même la littérature, quelque sens qu'on donne à ce terme). La deuxième lecture m'avait ennuyée, je n'avais retenu que le personnage de Félicité la mal nommée, celle qu'on aime détester. Troisième lecture: décidément, rien ne passe. J'ai peu de goût pour ce résumé des Rougon-Macquart, pour ce complaisant étalage de pseudo-hérédités, pitoyables tentatives d'apprenti-sorcier menées par un médecin passionné et isolé, triste égoïsme d'un homme qui élève sa nièce hors du monde et s'accommode fort bien d'une relation incestueuse.
Tout m'a semblé pesant, répétitif, bourré de clichés (Clotilde, la pureté personnifiée, belle bien sûr, modeste, amante passionnée, Pascal en roi David, excusez du peu, Martine en servante dévouée au coeur pur.) .
À lire pourtant, comme un aperçu de l'oeuvre d'une vie.