AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 647 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et me voilà fermant le dernier tome des Rougon-Macquart, qui clôt magistralement la série. Durant ces vingt tomes, Zola a su dépeindre son "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire" avec brio, minutie, précision et réalisme. D'ailleurs, dans ce dernier volet, c'est un peu s'il résume toute son oeuvre, nous la rappelle en tout cas. Et c'est par le biais de Pascal Rougon, dit le docteur Pascal, que Zola nous met une dernière fois face à celle-ci.

Car effectivement, Pascal, en plus d'être médecin, se passionne également pour la science, la vie, l'avenir, et notamment l'hérédité. Durant de longues années, il a pris sa famille comme objet d'études. Un à un, il a ajouté chacun des membres sur l'Arbre généalogique qu'il a établi, en y ajoutant toutes sortes de renseignements susceptibles d'y voir plus clair un jour (chacun d'entre eux a d'ailleurs un dossier à son nom). Sur cet Arbre : un tronc (origine de la défaillance), trois grosses branches et tout un tas de ramifications. Certains vivent, (beaucoup) d'autres ne sont plus. Et si beaucoup d'entre eux ont hérité de la "tare" de la famille, cette dernière s'est manifestée de bien des façons (ambitions et avidités, alcoolisme, névroses diverses, etc). Mais un petit nombre y a tout de même échappé. C'est d'ailleurs le cas de Pascal et de sa nièce Clotilde.

Clotilde qui, comme Jacques Lantier, a certainement été ajoutée sur l'Arbre sur le tard (en tout cas, j'ignorais son existence avant d'ouvrir ce roman), est en fait la fille de Saccard. Vous vous rappelez de Saccard ? Cet être ignominieux et sans-scrupule qui a poussé sa femme au suicide et tout son entourage à la ruine dans le seul but de devenir le plus riche ? Bref, Clotilde est la fille de Saccard donc, renvoyée avec son frère Maxime à Plassans au décès de leur mère. Placée à La Souleiade chez son oncle Pascal (Pascal est le frère de Saccard), elle est élevée et éduquée par ce dernier. Aujourd'hui, Clotilde est une jeune fille en âge de se marier, saine de corps et d'esprit. Et pourtant génétiquement parlant, c'était pas gagné... le milieu sain dans lequel elle a grandi a été un avantage pour elle, elle en prend d'ailleurs conscience au fil des pages : Saccard, en se débarrassant d'elle, a finalement fait une bonne action (il n'y a qu'à comparer avec Maxime, qu'il a repris avec lui quelques années après). Mais Clotilde, elle, est donc une jeune femme épanouie, qui aide Pascal dans ses travaux, en faisant office à la fois d'assistante et de secrétaire. Elle a pour cet oncle une véritable vénération. Et pourtant, au déplaisir de Félicité (mère de Pascal, grand-mère de Clotilde) et de Martine (servante un chouïa amoureuse de Pascal depuis trente ans), ce dernier a définitivement banni la religion de sa vie et salit quelque peu son nom de famille. Alors quand la relation de Pascal et Clotilde commence à changer de direction, quand en plus ils ne s'en cachent pas, Félicité n'a plus qu'une obsession : mettre un terme à cette relation et, par la même occasion, faire main basse sur les travaux de son fils qui pourraient compromettre le nom des Rougon s'ils étaient découverts...

On suit donc parallèlement, si on peut dire, deux intrigues : les travaux (susnommés) de Pascal d'un côté et la relation qu'il entretient avec Clotilde de l'autre. Alors oui je sais : il avoisine les 60 ans et elle n'a pas 25 ans, mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas d'âge pour l'amour ? Il nous faudra juste faire abstraction du fait qu'il est son oncle et elle évidemment sa nièce. Mais on y arrive, car ils s'aiment, vraiment, sincèrement, et respectueusement. C'en est même touchant, tellement ils sont mignons.

Et par le biais de l'Arbre généalogique, on assiste en direct à la conclusion de Zola sur sa grande fresque familiale. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les clins d'oeil, les petits récapitulatifs et rappels des tomes précédents. J'ai également grandement apprécié avoir eu des nouvelles de chacun des membres et savoir ce qu'ils sont devenus (pour ceux qui s'en étaient sortis vivants, cela s'entend).

"Le docteur Pascal" a donc à la fois un côté dramatique et romantique, un autre un peu plus scientifique, se mélangeant au fil des pages. J'ai adoré cet ultime roman : alors qu'il m'a été impossible de m'attacher à la plupart des Rougon-Macquart, je suis heureuse d'avoir terminé la série avec des personnages attachants, touchants, aussi bien désintéressés que sains d'esprit. Malgré la tournure des événements, présageant une fin dramatique comme l'auteur sait si bien les faire, je suis ravie de cette conclusion.

Tantôt odieusement détestables, tantôt touchants à souhait, dépeints dans des contextes et des cadres toujours très différents, réalistes, précis et/ou envoûtants, ils vont terriblement me manquer, ces Rougon-Macquart !
Commenter  J’apprécie          7621

Cette histoire d'une famille sous le Second Empire se clôt en deux temps, un volume pour la fin de la période historique, La débâcle et un autre pour finir l'étude de la transmission génétique dans la famille, le docteur Pascal.
Pascal Rougon est un des enfants du couple Pierre Rougon-Félicité Puech. Mais loin de vouloir réussir à tout prix comme ses frères Eugène et Aristide, son goût le pousse à l'étude. Il a choisi de rester dans une petite ville de Provence où il peut vivre assez retiré. Tout en soignant quelques malades, il étudie l'hérédité et envoie des mémoires dans les milieux scientifiques où il est reconnu. Sa famille est un parfait sujet de recherches, il a accumulé des notes. C'est dire s'il y a une certaine identité entre ce personnage et son auteur. Ces travaux font le désespoir de Félicité qui ne veut aucune tache sur l'image familiale qu'elle a réussi à créer.
Par ailleurs le docteur Pascal a recueilli pour lui tenir compagnie et la soustraire à sa famille à fin d'étude sur l'influence du milieu, la fille de son frère Aristide, Clotilde. Celle-ci le révère, l'appelle « maitre », et bientôt arrive le presque inévitable, l'amour entre le vieil oncle et sa nièce. Chacun a noté que quelques années avant la publication de ce tome, Zola avait lui-même succombé à l'amour pour une femme beaucoup plus jeune. Si Zola s'était mis en scène en écrivain discret dans Pot-Bouille, ici il habite son personnage. Et lorsque je lis ce passage évoquant un rêve récurrent de Pascal, je m'interroge sur la façon dont Zola se voyait et vivait cet amour avec Jeanne Rozerot : « Lui était le vieux roi, et elle l'adorait, elle faisait ce miracle, avec ses vingt ans, de lui donner de sa jeunesse. Il sortait triomphant de ses bras, il avait retrouvé la foi, le courage en la vie. Dans une Bible du XVème siècle qu'il possédait, ornée de naïves gravures sur bois, une image surtout l'intéressait, le vieux roi David rentrant dans sa chambre, la main posée sur l'épaule nue d'Abisaïg, la jeune Sunamite. » D'autant que ce terme de vieux roi revient à plusieurs reprises dans le texte. Zola a, me semble-t-il, une conception du rôle de la femme conforme à celle de l'époque. Elle peut être le sel de la vie, mais elle existe pour soutenir, aimer l'homme et non pour elle-même.

Lorsque j'avais une première fois vers vingt ans, lu l'ensemble des Rougon-Macquart, j'avais par la suite retenu l'image de la combustion spontanée sans me souvenir d'ailleurs qui brûlait et dans quel tome. Si l'on trouve encore aujourd'hui des témoignages en faveur de ce phénomène, la description de Zola, avec une combustion totale, presque sans déchets, les dents elles-mêmes disparues, me paraît étonnamment naïve. Mais je trouve que cela fait partie du charme de cet auteur, ces contradictions, cette foi en la science.

Si Dieu me prête vie encore quelques décennies, il est tout à fait possible que je fasse une troisième lecture de cette étude d'une famille. Alors respect, Monsieur Zola, pour l'auteur et pour l'homme, imparfait bien sûr mais si touchant, si humain.

Challenge pavés 2014-2015
Commenter  J’apprécie          340
En 1893, Zola publie ce dernier volume des Rougon-Macquart. Le docteur Pascal, c'est un peu son double. D'ailleurs, réfugié à Londres après l'affaire Dreyfus, il signait sa fiche d'hôtel de ce nom.

Dans l'histoire familiale, ce personnage a une place à part , en effet. Il est le dépositaire fictif de ce que l'auteur a voulu démontrer dans cette oeuvre de longue haleine: les lois de l'hérédité de génération en génération. Car c'est la passion à laquelle le docteur consacre sa vie. Il veut prouver, à travers l'examen de sa propre famille, les conséquences qu'a eues une tare initiale: la folie de l'aïeule, Adélaïde Foulque.

J'ai de la tendresse pour ce personnage, dont l'évocation clôt logiquement l'oeuvre puisqu'il est l'incarnation du projet de l'auteur. Il y a en lui une solitude, une tristesse qui émeuvent . Il vit à l'écart, même s'il est un médecin dévoué, et se sent souvent incompris. J'aime aussi sa générosité, ses élans, son enthousiasme.

Et surtout, ce qui donne un aspect touchant à son personnage, c'est sa deuxième passion, tourmentée et en proie à l'intolérance des autres: celle pour Clotilde, sa nièce, tendre et fervente, qui l'assiste dans ses recherches et deviendra une belle jeune femme troublante. Leur relation ne m'a jamais paru malsaine , ils ont une telle pureté, une telle innocence .

Le mot de la fin, le mot de l'auteur évoque l'enfant qui naitra de leur union:" Et après tant de Rougon terribles, tant de Macquart abominables, il en naissait encore un. La vie ne craignait pas d'en créer un de plus, dans le défi brave de son éternité. " Un destin à imaginer, au-delà de l'écriture...
Commenter  J’apprécie          336
C'est assez émouvant de parvenir (presque, il m'en reste un que j'ai sauté) au bout de la saga des Rougon-Macquart, tant il est difficile d'admettre que l'arbre générationnel de cette terrible famille ne donnera plus de feuilles à lire après celles du Docteur Pascal, symboliquement stérilisées par le feu.

C'est également déroutant de découvrir cette fin-là, deuxième après la Débâcle, plus factuelle, tandis que "Le Docteur Pascal" apporte une conclusion à la fois plus éthérée sur son volet scientifique et plus "organique" à travers les pulsions de vie et de mort du bon docteur Pascal, campé dans le roman dans la position terrible de l'observateur engagé.

Si le vent de progrès des sciences a passé sur les considérations scientifiques surannées du roman qui peuvent, malgré quelques fulgurances, prêter à sourire aujourd'hui, il n'en est pas moins touchant d'entendre entre les lignes les convictions profondes de l'auteur même; à travers le prisme de l'hérédité et magistralement synthétisée dans le troisième chapitre, la saga prend tout son sens.
Plus touchant encore est d'y apercevoir le profil d'un Zola vieillissant se superposant à celui de Pascal, dévoré par son amour interdit.

On insiste souvent sur la page d'espoir ouverte avec l'arrivée de l'enfant, porteur de tous les possibles et lavé de la malédiction; pour ma part, je referme cette oeuvre monumentale sur son volet le plus sombre, avec sur la rétine le personnage sépulcral et angoissant qui m'avait frappée dans l'opus inaugural de la série, celui de la folle tante Dide, Adelaïde Fouque, racine tordue de la famille, et celui de l'abominable Félicité Rougon, dont la noirceur absorbe la lumière de tous les autres.
Ce qui ne m'empêche pas de quitter l'oeuvre enrichie de tout ce qu'elle apporte en compréhension des sociétés humaines, connaissance du Second Empire, vécu émotionnel, richesse psychologique... ce sont des lieux communs que tous les lecteurs des Rougon-Macquart ont déjà partagés.

A quand le nouveau Zola?

Commenter  J’apprécie          243
Ce volume termine le cycle des Rougon-Macquart à Plassans là  il avait commencé 25 ans plus tôt.

Pascal, le troisième fils de Félicité, le seul qui ne soit pas monté à Paris faire fortune comme Eugène, le ministre de Napoléon III ou Aristide - Saccard, l'homme d'affaires.  Médecin des pauvres mais dans le livre, il a presque cessé d'exercer et se consacre à la recherche médicale. Il cherche à fabriquer avec des cervelles de mouton, une sorte de panacée qu'il injecte à ses patients pour leur donner des forces. Son remède est-il au point? La visite du médecin et ses injections semble avoir des effets miraculeux. Effet placebo? Il s'avère qu'il injecte de l'eau pure.



Son second axe de recherche s'oriente sur l'hérédité et comme Zola il dresse un arbre généalogique de la famille élargie des Rougon-Macquart assorti de fiches décrivant les caractères de chacun et la transmission possible des tares de la famille : alcoolisme, folie, ou débilité. Les Rougon-Macquart semblent assez nombreux pour fournir un bon échantillonnage. 

Le docteur Pascal a recueilli Clotilde , sa nièce, la fille d'Aristide Saccard qui l'appelle "Maître" et qui l'adore. Evidemment, ils vont tomber amoureux. Mais comme cette liaison presque incestueuse pourrait choquer, Pascal attendra que Clotilde ait 25 ans. Il est rempli de scrupules et renoncera à elle quand il sera ruiné pour qu'elle mène une vie plus confortable auprès de son frère Maxime dont on a fait connaissance dans La Curée. Les histoires d'amour chastes et pures ne sont pas ce que j'ai préféré dans la Série des Rougon-Macquart. Il me semble que Zola excelle dans la méchanceté et le vice et qu'il s'affadit dans la vertu. 

Nous retrouvons de nombreux protagonistes de la saga : l'ancêtre, Adelaïde, centenaire vit toujours dans l'asile des Tulettes. Mutique et desséchée, la folie l'a quittée. Antoine, l'alcoolique s'est aussi assagi, il a sa ferme des Tulettes et coule une vieillesse sereine. Félicité,  toujours aussi manipulatrice,  détient le pouvoir sur la famille. Elle craint que les recherches généalogiques de Pascal ne s'ébruitent et qu'elles ne jettent l'opprobre sur la famille. Pascal, le scientifique libre-penseur est en contradiction avec les convictions catholiques qu'elle professe.

"
Cependant le personnage de savant positiviste, libre-penseur, apparait un peu faible. Dans Germinal, La Terre, la Bête Humaine, L'Argent, et d'autres... Zola livre une analyse fouillée du milieu dans lequel évoluent les personnages, tandis que Pascal dans son laboratoire est plutôt désincarné. Zola avait il eu connaissances des recherches de Mendel à Brno? Des recherches de Pasteur? La première vaccination contre la rage a eu lieu en 1885, le Docteur Pascal a été publié en 1893

D'autres personnages sont évoqués comme l'abbé Mouret et le Paradou. Maxime avec sa jeunesse dissolue est presque un vieillard alors qu'il n'a pas la quarantaine. Son fils illégitime,  Charles beau comme un ange, est complètement dégénéré. On le confie à la garde d'Antoine et même d'Adelaïde....

Quatre générations de Rougon-Macquart peuplent ce dernier livre, consignés dans l'arbre généalogique qui est la pièce-maîtresse de l'intrigue. Si l'analyse politique et sociale du Second Empire s'achève avec la Débâcle qui aurait pu être la conclusion de l'histoire. le docteur Pascal en est plutôt un épilogue ou un post-scriptum. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          161
Le docteur Pascal (1893) est un roman d'Émile Zola, vingtième et dernier tome de la saga des Rougon-Macquart. Dans sa paisible propriété de la Souleiade, Pascal Rougon, à l'approche de la soixantaine, continue l'étude de sa famille. Il est aidé par sa servante Mathilde et sa nièce Clotilde. Émile Zola évoque tous les protagonistes de sa saga à travers l'étude du fameux arbre généalogique. Un beau roman sur la science, la famille et l'amour.
Commenter  J’apprécie          140
Le docteur Pascal, situé après la proclamation de la République en 1870, clot la série des Rougeon-Macquart( saga familiale sur fond de satire politique et sociale).
Pascal Rougon (déjà croisé dans La faute de l'abbé Mouret), qui préfère taire son nom de famille vu la "félure héréditaire" qu'il sous-entend, est connu de tous en tant que Docteur Pascal altruiste et gai, positiviste, homme de science qui travaille sur l'hérédité afin de "régénérer l'humanité" et étudie l'influence du milieu. Sa mère Félicité, richissime, n'aura de cesse de détruire les dossiers compromettant la famille en dénonçant ses tares(alcoolisme,débilité,hystérie,démence...) pour ne garder que les "beaux documents".
Il a recueilli à la "Souleiade" sa nièce Clotilde admirative face à ce "maître" tout puissant. Une passion fébrile (qualifiée d' incestueuse, scandaleuse pour les critiques de l'époque) nait entre eux. Tout le talent d'Emile Zola (insatiable travailleur tel le docteur Pascal) dont ce roman est une autofiction inspirée par sa propre liaison avec la jeune Jeanne (rayon de soleil de ses vieux jours dont il aura deux enfants) est de nous présenter Clotilde à l' "exquis et sérieux profil", "aux frisures folles" comme une Vierge Marie, saine, pieuse, innocente, féminine et courageuse qui reste pure malgré sa relation charnelle et l'enfant quasi-miraculeux engendré.
L'amour triomphera-t-il?
Des instants fugitifs et des descriptions de paysages impressionistes fixés par un oeil de peintre, l'un de ces peintres (Monet,Manet,Courbet,Sisley..) dont Zola était l'ami.
De beaux portraits psychologiques et une belle preuve d'amour d'un Zola vieillissant à sa jeune maîtresse. Par contre on peut juste s'interroger sur les curieuses méthodes du Docteur Pascal, plus alchimiste que véritable scientifique dans ses expériences farfelues à base de cervelles de moutons. Mais tout progrés n'implique-t-il pas des essais?
Commenter  J’apprécie          130
Voici le roman qui m'a réconciliée avec Emile Zola. Je l'ai lu dans le cadre des cours de sciences humaines, en 1ère année de médecine, et je ne remercierai jamais assez le professeur qui a choisi cet ouvrage.
Le docteur Pascal et sa nièce Clotilde semble seuls avoir été épargnés par les terribles lois de l'hérédité qui causent la perte de la famille Rougon-Maquart. Ce tome-ci, le dernier, est vraiment très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai bien aimé ce dernier volume de la série des Rougon-Macquart. On peut regretter qu'à certains moments du livre, on ait l'impression d'avoir un résumé des volumes précédents, mais cela nous permet d'apprendre des éléments nouveaux et de savoir ce que les personnages croisés dans les volumes précédents sont devenus. C'est en toute hypothèse un roman très technique, parfois même philosophique.
Commenter  J’apprécie          110
Le docteur Pascal est le dernier tome de la longue saga des Rougon-Macquart. Dans celui-ci, on se plonge à la rencontre du personnage de Pascal, personnage pour la première fois croisé dans le premier tome de la série et qui achèvera cette longue fresque familiale. Dès La fortune des Rougon, j'ai su que le personnage de Pascal serait un de ceux qui me plairaient le plus et je ne m'étais pas trompée.

Zola termine sa saga en revenant aux origines, près de Plassans, là où toute l'histoire a commencé. On y retrouve Pascal et sa nièce Clotilde qui semblent avoir échappés à toute règle d'hérédité. Loin des ravages de l'alcool, de la misère et des soucis d'argent, eux vivent heureux et loin de tout.

Ce tome-ci complète à merveille cette magnifique et grande histoire qu'est celle des Rougon-Macquart. A travers le personnage de Pascal, Zola nous expose toute son expérience sociale, toute cette famille et ses vices qui n'ont de cesse de se répercuter encore et encore sur chaque membre, cette hérédité à laquelle il reste impossible d'échapper. Ce livre est une belle conclusion qui rend hommage à toute son oeuvre, à la fois explicative et subversive. Les personnages nous apparaissent plus que jamais humains, vrais, aux sentiments forts et honnêtes et l'auteur ne manque pas, une fois encore, de bousculer les moeurs en abordant des thèmes polémiques et compliqués. Une apothéose, un véritable accomplissement qui met fin à une des plus grandes fresques romanesques de la littérature française en apposant ici son point final.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (2653) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}