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3,71

sur 1696 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lu lycéenne.
Dans la veine de certains romans naturalistes, Zola m'avait moins conquise par sa plume, certainement à cause de 'exubérance et la naïveté de ses personnages. Eternel combat entre la nature humaine et la foi (ici fortement teintée de mysticisme), la passion et la raison, le corps et l'esprit, l'amour et la morale.
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Quel symbolisme! Les thésards seraient ravis. Un Paradou à la fois synonyme et antonyme du Paradis, un arbre de la connaissance témoin d'une pomme croquée et d'une rencontre charnelle. Un éclésiastique qui fait penser à Claude Frollo. Un exercice de style qui s'entend, un huis-clos dans la nature, des longueurs mimant la langueur de l'été aixois.
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Et voilà, cela devait arriver mais c'est toujours un drôle d'effet que d'être déçu par l'un de ses écrivains préférés. Car oui si le début et la fin de ce 5eme volume sont de haute volée, je dois bien avouer que le coeur du livre avec cette exploration sans fin de cet Éden sensuel m'a profondément ennuyé. Alors que je ne me lasse habituellement pas des descriptions du maître (bien au contraire !), lire des pages et des pages de botanique sauvage et humanisée ne m'a pas convaincu. En réalité , ce qui m'a surtout gêné dans ce roman, c'est que Zola transforme brutalement son personnage sans que nous en soyons impliqués émotionnellement, provoquant ainsi un détachement. D'habitude nous avons droit à une lente et implacable transformation sociale, physique ou psychologique du personnage principal qui nous entraîne dans une série de péripéties souvent terribles mais rien de tout ça ici. Dommage car l'idée initiale était jubilatoire mais donne l'impression que Zola s'est un peu perdu dans son récit à la fois abrupt et lénifiant. Bah, ce n'est que mon modeste avis, et j'ai tout de même hâte de replonger dans l'univers de cet écrivain de génie !
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Petite déception je dois l'avouer pour ce cinquième tome des Rougon-Macquart.
Après avoir laissé la maison en feu des parents Mouret le mois dernier dans le quatrième volet de cette saga, nous retrouvons à présent l'aîné des fils, l'abbé Mouret, devenu prêtre.

Ce jeune prêtre de 26 ans voue un culte total et dévoué à la vierge Marie. Chaste et très pieux, il vit dans une totale dévotion à Dieu ; au sein d'une petite commune de campagne où tout le monde se connaît et où les commérages vont bon train.

Entouré de sa soeur Désirée ayant quelques déficiences mentales et de sa bonne à tout faire, "la Teuse", rien ne laisse penser que l'abbé Mouret va connaître des tourments au sein de cette petite vie paisible, et pourtant...

Lorsqu'il fait la connaissance d'Albine, une belle blonde sauvage de dix ans de moins que lui, tout est remis en cause. Grâce à son oncle médecin, un Rougeon que l'on recroise ici, il se retrouve en convalescence dans une maison entourée d'un merveilleux jardin mais également avec, à son chevet, cette fameuse Albine.

Bien que l'histoire en tant que telle aurait pu m'intéresser sur le fait de céder ou non à la tentation pour un prêtre, j'ai trouvé ce roman très long dans ses descriptions. Je dois avouer que j'ai parfois lu certains passages sans vraiment y prêter attention...
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Et oui, déjà le 5eme tome !!! mais alors un tome tout à fait différent des précédents ! Dans celui-ci, on retrouve Serge Mouret ( abbé Mouret ) dans son église ! son quotidien de jeune prêtre, sa servante "la Teuse"et son confrère le frère archangias. Personnages haut en couleur ! Autant la Teuse est drôle, autant le frère archangias est détestable ! A la fin du livre premier, serge tombe malade. Son oncle, le docteur Pascal décide de l'envoyer, se reposer, à l'écart de toute Foi ... Là-bas, il est "soigné" par Albine... Commence le livre deuxième ! Alors là, comment expliquer cet épisode ?? Perso, j'ai cru qu'il rêvait ... Rien n'a de sens ... Un petit air d'Alice aux pays des merveilles sauf que lui les merveilles c'est le Paradou ! C'est long, c'est onirique, c'est stupide, c'est soporifique !!! Zola a voulu réecrire la genèse mais pfiouuuu que je me suis ennuyée !!! Ce paradou, pour moi, correspondait plus à l'enferou !!! lolll Un jardin qui ne finit pas ... Des prairies de fleurs, des arbres, des descriptions à n'en plus finir .... Jusqu'à ce que serge et Albine commette LA faute ! dois je vraiment préciser quelle est cette faute ? tout le monde la devinera ! de suite après, serge, par une brèche dans le mur, voit le village au loin et comme par magie, il se souvient de tout et réalise alors ce qu'il a fait ! commence le livre troisième ... la partie que j'ai préférée ! mais pour en arriver là, BON COURAGE !!! Je n'expliquerai pas cette troisième partie car comme vous l'aurez compris, il s'agit de la fin du livre et donc du dénouement final ... Je suis très contente de l'avoir lu mais je suis encore plus contente qu'il soit terminé !!! C'est le livre (pour l'instant) que j'ai le moins aimé de la saga des Rougon Macquart ! Voici mon classement des 5 premiers tomes : le top, le ventre de Paris. En 2, la fortune des Rougon. En 3, la conquête de Plassans. En 4, la curée. Et finalement en 5, la faute de l'abbé Mouret ! Vais je continuer ? Oui mais j'ai besoin d'une pause là !!! Celui-ci m'a donné beaucoup de mal !
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J'ai retrouvé avec plaisir Serge, le fils de Marthe et de François Mouret - les protagonistes de la Conquête de Plassans. A la sortie du séminaire, l'Abbé Mouret a choisi une paroisse de campagne, il est accompagné de sa soeur, Désirée qui est entourée de toute une basse-cour. Sur le presbytère règnent une terrible bonne, la Teuse, et  le Frère Archangias imprime une discipline brutale et un catholicisme rigoriste et primitif ; ce dernier  ne tient pas en haute considération des paroissiens:

"y a quinze ans que je suis ici, et je n'ai pas encore pu faire un chrétien. Dès qu'ils sortent de mes mains,
bonsoir ! Ils sont tout à la terre, à leurs vignes, à leurs oliviers. Pas un qui mette le pied à l'église. Des brutes qui se battent avec leurs champs de cailloux"

[...]
Voyez-vous, ces Artaud, c'est comme ces ronces qui mangent les rocs, ici. Il a suffi d'une souche pour que le
pays fût empoisonné. Ça se cramponne, ça se multiplie, ça vit quand même. Il faudra le feu du ciel, comme à
Gomorrhe, pour nettoyer ça."

L'Abbé Mouret se consacre à la Vierge dont la figure maternelle est une consolation. J'ai lu en diagonale les pages consacrée à cette adoration, pas vraiment ma tasse de thé, en espérant que la Saga des Rougon-Macquart m'offrirait les rebondissements des opus précédents. 

Au cours de sa tournée de médecin, son oncle le Docteur Pascal - rencontré dans La Fortune des Rougon lui fait rencontrer le Philosophe un octogénaire nourri De Voltaire et de Rousseau, anticlérical, solitaire dans sa campagne qui a recueilli Albine, 16 ans, une jeune fille sauvage et ravissante. Dès cette rencontre, il n'est pas difficile de deviner quelle sera "la Faute de l'abbé Mouret" le jeune abbé va tomber amoureux! Aucun doute là-dessus. D'ailleurs,  il cache sa visite à la terrible Teuse et au Frère Archangias qui la devine

"toute sa haine de la femme parut. Il ébranla la table d'un coup de poing, il cria ses injures accoutumées : – Elles ont le diable dans le corps. Elles puent le diable ; elles le puent aux jambes, aux bras, au ventre, partout... C'est ce qui ensorcelle les imbéciles."

Nous retrouvons ici la faiblesse des Rougon-Macquart, la folie héréditaire qui a conduit Adelaïde et François aux Tulettes et Marthe à ses hallucinations mystiques  Troublé par  la vision de la jeune fille il implore la Vierge de l'aider à rester chaste

Marie, Vierge adorable, que n'ai-je cinq ans, que ne suis-je resté l'enfant qui collait ses lèvres sur vos images !

Oui, je nie la vie, je dis que la mort de l'espèce est préférable à l'abomination continue qui la propage.

Le délire et la fièvre le gagnent.

Le Docteur Pascal le  le confie à Albine capable de lui redonner la raison. Il l'emmène au Paradou château abandonné niché dans un parc luxuriant enfermé de hauts murs. 

La deuxième partie du livre se déroule au Paradou. Albine offre à Serge une véritable renaissance. Il a oublié tout souvenir, se retrouve comme un enfant aux mains de la jeune fille. Il va réapprendre la vie dans une totale innocence. Sa convalescence est racontée dans les moindres détails et c'est la nature, les arbres, les fleurs les bêtes sauvages qui accompagneront les deux jeunes en parfaite innocence. Paradou/Paradis, les deux Adam et Eve, nus, ignorants du sexe et du monde extérieur vont vivre dans le parc enchanté...Albine cherche un arbre magique, on a vaguement conscience que cet arbre provoquera la Chute, on attend la tentation, et le dénouement.

Les énumérations botaniques m'ont fait penser aux descriptions des légumes et victuailles du Ventre de Paris que j'avais beaucoup appréciées. Mais ce Paradou est trop mièvre, trop invraisemblable pour être convaincant. Je commence à imaginer les fleurs, puis je me lasse. D'ailleurs, comment trouver des jacinthes et des roses fleuries en même temps? je vous épargne les variétés horticoles....Zola écrit très bien la truculence, moins bien l'idylle et l'innocence. Exercice périlleux et vaguement ennuyeux! 

Le Frère Archangias mettra fin à leur idylle. 

On imagine la troisième partie du livre....remords et dévotion, retour du délire...

la déception ne m'empêche pas de télécharger la suite!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Il m'est difficile de dire pourquoi j'ai moins apprécié ce tome des Rougon- Macquart. Je me dis que c'est peut-être le thème de la religion mais pourtant il m'est déjà arrivé de lire d'autres livres sur le même sujet, que j'ai bien appréciés.
Quoiqu'il en soit, il me tardait de le terminer, l'histoire et les personnages me lassaient. C'est aussi un livre de l'excès, pour la religion mais également pour d'autres thèmes, tel que la nature, les fleurs avec des floraisons qui ne devraient pas correspondre à celles d'autres fleurs !
On ne peut pas trouver de l'intérêt pour tout même si c'est brillamment écrit !
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Tome 5 de la saga des Rougon Maquart. Dans "La conquête de Plassans", ça ne palpitait pas des masses sous la soutane de l'abbé Faujas; ici, ça palpite un peu trop sous celle de l'abbé Mouret, jeune homme tombé dans la religion avant d'avoir connu la vie, la vraie, celle avec de charmantes jeunes filles. Zola, toujours bien remonté envers le clergé, nous offre ici un curé qui s'agite comme un beau diable contre le péché de chair, avec un magnifique parallèle entre hommes et bêtes qui finalement ne sont pas si éloignés. Mon ressenti: bon ben bof, si la première partie augurait du bien, les longueurs de la seconde m'ont fait l'effet d'une douche froide, malgré les thématiques intéressantes (paradis/paradis sur terre, Renaissance de l'homme au monde, revisite d'Adam et Eve). La troisième partie a redressé le cap, mais pas au point de me faire dire que ce roman est un chef d'oeuvre. Pas grave Émile, je te pardonne, rendez-vous au tome suivant.


Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Dans ce 5e tome, Zola choisit pour thématique principale la sexualité et la religion.
Malgré un début très prometteur, j'ai très vite été lassée par les descriptions à rallonge de l'auteur, les métaphores très peu recherchées et très insistantes.
J'ai eu l'impression que Zola tentait le romantisme mais le résultat n'était que grossier et lourd à lire.
La fin rehausse un peu le niveau malgré des longueurs et des répétitions.

C'est pour l'instant le tome que j'ai le moins aimé 😕 le prochain est apparemment très politique, ce qui n'est pas non plus ma tasse de thé, espérons que j'accroche plus.
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Le cinquième tome des Rougon-Macquart nous transporte aux Artaud, un petit village pauvre du midi. On y retrouve Serge Mouret, prêtre dévoué, aimant par-dessus tout la solitude et la Vierge Marie, ainsi que sa soeur, Désirée, l'amie des animaux et l'innocence incarnée. Ils vivent dans une toute petite église aux murs décrépis d'une drôle de manière.

Suite à une étrange maladie, Serge est victime d'amnésie et tombe amoureux d'un jardin puis d'une femme. le jardin devient ici un véritable protagoniste de l'histoire. Les longues descriptions à ce sujet m'ont ennuyée une bonne partie du roman mais j'ai apprécié la sublime description du fameux jardin originel idyllique une fois découvert.

L'amour d'Albine et Serge grandit peu à peu dans cette nature sauvage : d'abord maladroits et joueurs, ils deviennent de grands enfants qui s'éveillent à l'amour. Cette parenthèse enchantée et le dur retour à la réalité constituent une réécriture originale de la Genèse. Serge se retrouve tiraillé entre son amour pour Dieu et le désir de retrouver Albine. Ce choix le fait terriblement souffrir puisqu'il est face à une sorte d'amour impossible et que son éducation de séminaire le poursuit.

Encore une fois, la folie héréditaire qui guette les Rougon n'est jamais bien loin. La vie et la mort s'opposent tout au long du roman en miroir avec l'ignorance et la connaissance, à l'origine de nombreux maux. Zola critique violemment le catholicisme dans ce roman qui regorge de symboles. Et dans chaque tome, il nous donne un personnage à détester : ici ce sera le Frère Archangias, misogyne à souhait. Jusqu'ici, l'abbé Mouret constitue le tome des Rougon-Macquart que j'ai le moins apprécié, même si je trouve que l'auteur se rattrape avec la fin de l'histoire.
Lien : https://alinebouquine.fr/la-..
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