La chute du cafard

Personnages troublants, on sent leurs malaises tout au long du livre. Une fin explosive.

Pour son premier roman Denis Zott fait fort, très fort. Déjà par sa taille le livre est impressionnant plus de 590 pages, d'une densité incroyable et à la fois tout se tient, tout est nécessaire et si le début des 50 premières pages a été laborieux en ce qui me concerne, passé ce cap, je n'ai plus résisté à l'attirance quasi addictive de ce polar. J'ai adoré découvrir les personnages aussi bien du côté « Police » que du côté des « méchants ». Ils sont tous très bien travaillés avec une psychologie et une histoire qui les rend à la fois attachants et intéressants. La construction du roman est magistrale, j'ai aimé l'effet papillon, les actes de chacun, entraînant des conséquences de plus en plus fortes. L'auteur nous emporte, nous tourne et nous retourne avec des rebondissements, des situations inimaginables. L'intrigue apparaît de plus en plus complexe au fur et à mesure de l'avancée du livre. Anita une jeune adolescente obèse est au centre de toute l'histoire, son histoire est terrible et il y a des scènes rudes et pourtant c'est ce côté sombre qui nous tiendra en haleine. Les personnages d'Anita, François ou encore Gari sans être sur le devant de la scène sont tout aussi essentiels. du côté des enquêteurs, il y en a foule et leurs histoires personnelles sont passionnantes, sombres et incroyablement touchantes, que ce soit celles des frères Lanson, celle de la belle Jéza ou encore celle de mon personnage préféré Yann Lespoir. Les secrets bien cachés refond surfassent et s'entrecroisent intelligemment. L'écriture est intuitive et contribue grandement au plaisir de lire. C'est fluide, poétique même à certain moment et les dialogues sont percutants. le rythme est constamment maintenu par des twists de folie. Pour moi c'est un sans faute et je ne peux que recommander cette lecture. Les thèmes abordés sont si nombreux qu'on a l'impression de toucher à tout. le sexe, l'alcool, le cannabis, des sentiments en pagaille jalousie, rivalité, culpabilité sans oublier la vengeance, les flics pourris et les abus de pouvoir tout cela dans un climat politique qui n'est pas sans influence sur l'intrigue. Enfin vient la chute, celle que l'on n'attendait pas, celle impossible à imaginer qui nous laisse pantois et désemparés.
Les petits plus :
La référence itérative à Hubert Félix Thiéfaine.
Les belles descriptions de la géographie du Berry.

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Le titre et la couverture sont énigmatiques, que signifie donc ce cafard qui semble être le personnage principal de ce livre. Pour le découvrir je vous invite à ne pas lire la 4ème dans un premier temps et à vous plonger dans ce polar prenant racine dans le Berry. Je préfère garder le mystère quand j'entame une nouvelle lecture et souvent les résumés en disent trop, ce qui est fort dommageable pour notre imaginaire.

L'auteur nous invite à suivre deux flics, plutôt ennemis d'ailleurs. Chacun va se retrouver mêlé à l'autre, bon gré mal gré, nous promettant ainsi des affrontements directs ou non assez explosifs. Tous les personnages qui gravitent autour d'eux vont pimenter l'enquête en cours et entraîner nos deux protagonistes au-delà de la limite.

Le rythme est crescendo et accélère frénétiquement dans les derniers chapitres. Près de 600 pages sont nécessaires pour installer l'ambiance, les personnages et l'effet domino, conséquence des choix de vie de chacun. Chaque action engendre une répercussion qui, ici, prend une ampleur phénoménale et dévastatrice.

Un premier roman intéressant, un polar nerveux proposé par Denis Zott qui a eu coeur de mettre ses personnages en avant, nous offrant des duels épiques et des scènes d'action survitaminées.
Lien : http://the-love-book.eklablo..

" La Chute du Cafard, jeux dangereux en Berry " de Denis ZOTT.

Une série de cambriolages sévissent depuis près d'un an sur Châteauroux et ses environs. La gendarmerie et la Police sont près d'attraper les voyous...
Nous sommes en pleine période électorale.
le Commandant Stephane Lanson qui, après un 5 à 7 avec sa maîtresse mariée, retourne dans sa garçonniere pour y récupérer un objet qu'elle y aurait oublié , lorsqu'il aperçoit une très jeune fille sur son propre balcon qui saute et se blesse gravement...
Des adultères et un mail vont provoquer une série de morts que rien ni personne ne pourront empêcher...
" Les Jeux Dangereux en Berry " sont en marche !

Une intrigue qui en cache plusieurs mais qui finiront toutes par se croiser tel une pelote de laine que vous devriez défaire : les fils s'emmêlent, font des noeuds et pourtant vous savez qu'à la fin , votre pelote reprendra forme.
Denis Zott joue avec nos nerfs, c'est diaboliquement bien construit et les rebondissements, tenants et aboutissants sont ahurissants et puissants. Oui, je me suis fait avoir 10 fois ,20 fois j'ai cru tenir les réponses, mais que nenni!
Vous allez aussi vous frotter à une profondeur de personnages inouïe et criante de vérité. Vous allez les détester , les aimer puis les plaindre...ou même à l'inverse, en éprouver de la compassion, les apprécier et puis les haïr.
D'autres seront à vomir... Et les plus sympathiques seront peut être ceux que la noirceur a fait devenir fous ...
Mais une chose est certaine , pas un des protagonistes ne vous laissera insensible.

Et bien sûr, une écriture soignée ,affûtée addictive et même par moments poétique.

Une pléiade d'intrigues , des secrets puants, des personnages attachants ou pas, des situations intenses, des switchs qui vous retournent le cerveau et tout ça particulièrement bien écrit...
En bref, courez vous le procurer!

Bravo Denis Zott pour cette superbe découverte. Je vais attendre le prochain avec impatience !

Tout commence par le suicide d'Anita, fille du député en pleine campagne de réélection. Anita saute du studio du commandant Lanson, mais pourquoi ? Qu'est-ce qui l'a poussé à commettre un tel acte ? Une photo compromettante et humiliante mais est-ce la seule raison ? Qui est le fameux "Greg" qui a signé ? Est-ce le tagueur de la ville qui porte le même nom ? Quel est le lien entre ces deux faits bien distincts ?

Cet "incident" n'est que le début d'une vague de violence, force 10 qui va s'abattre en Berry !

Le commandant Lespoir et son équipe sont sur l'affaire qui ne va pas cesser d'aller toujours plus loin, et toujours plus fort. La commissaire Declercq va débarquer et semer la zizanie.

Lespoir était prévenu, en Berry les jeunes s'ennuient mortellement...

La chute du cafard avec son sous-titre "Jeux dangereux en Berry" est tout aussi important que son titre principal. A mon sens, ils sont même indissociables. Vous comprendrez son sens lorsque vous le lirez :)

Un premier polar de 593 pages (pour un premier jet, le Monsieur avait de l'inspiration, et quelle inspiration !)

L'auteur nous embarque d'entrée de jeu dans une histoire complexe avec beaucoup de personnages aux fortes personnalités (ce qui aurait pu le perdre doublement, mais non ! :)) Ces personnages sont minutieusement travaillés tel un travail d'horloger. Au fil de ma lecture, je me suis prise d'affection pour certains que j'ai fini par détester...

Denis Zott aborde tous les domaines : sexe, alcool, drogue, mais aussi vengeance, culpabilité, violence, adultère, rivalité, flics véreux, abus de pouvoir et j'en passe !

Le scénario est brillamment orchestré avec une écriture soignée qui s'adapte à chaque thème, tantôt douce, violente ou nerveuse. L'auteur ne cherche pas à nous épargner, au contraire il s'amuse avec nos nerfs et s'ingénie à nous semer sur de fausses pistes. Plusieurs fois, j'ai cru avoir démêlé cet écheveau d'énigmes et au final, j'ai été scotché par cette chute plus qu'inattendue. Une chute pleine de rebondissements et qui éclabousse tout le monde au passage.

Enfin de belles descriptions de la contrée Berrichonne se mêlent à l'intrigue et ont dû demander un gros travail de recherche à l'auteur.

Un polar plus qu'abouti réunissant tous les éléments d'un bon roman ! Je tire mon chapeau à Denis Zott pour cette totale réussite.

Ici pas de héros, ou si l'auteur ! :)
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LE VERTIGE AVANT LA CHUTE, c'est la sensation que j'ai éprouvée dès les premiers chapitres du livre. le vertige d'une enquête protéiforme, tentaculaire et étourdissante qui m'a secouée et malmenée jusqu'à la dernière ligne.
Le pire, c'est que j'ai adoré ça.
L'écriture de Denis Zott est très scénarisée et il maîtrise parfaitement l'art du teasing. Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'être assise sur l'épaule des protagonistes.
Bravo pour ce premier roman.

La serial-lectrice que je suis s'avère également être une serial-gastronome.
Que ce soit en écriture ou en cuisine, de très bons ingrédients ne font pas forcément tout le succès d'une recette. Il faut y ajouter le talent et l'imagination du créateur pour que le résultat nous mette en appétit...ou pas.
Je dois avouer que La chute du cafard m'a donné une faim de loup.
A partir d'ingrédients de base comme des jeunes désoeuvrés, une campagne profonde endormie dans ses secrets et un enquêteur au passé tourmenté, vous avez réussi, cher Denis Zott, à nous mitonner une histoire dont la noirceur se développe tout au long des 600 pages du roman, pour finir en apothéose dans les tous derniers instants.
Les personnages sont tous finement ciselés dès le début, certains d'entre-eux étant réservés et incorporés avec finesse pour servir graduellement la montée en puissance de l'intrigue.
Celle-ci, particulièrement travaillée, se dédouble voire se détriple en permanence, laissant le lecteur constamment sur sa faim.
L'écriture naturelle et fluide de l'auteur tranche agréablement avec les saveurs noires voire noirissimes des personnages.
Impossible également de passer sous silence cette pointe d'humour (noir, bien sûr ou peut-être alsacien) qui vient saupoudrer toute cette noirceur d'un zeste de légèreté.
Et pour donner du liant à cette foire aux âmes brûlées où le vieux drame humain se joue, l'écho lugubre des textes de Hubert-Félix Thiéfaine résonnant comme des gimmicks.......
Je pensais littéralement dévorer ce roman, mais au bout d'une petite centaine de pages, je me suis surprise à le déguster à petites bouchées pour mieux savourer chaque rebondissement dans la perspective de l'explosion finale.
Merci Denis Zott pour ce succulent premier roman.
En vous lisant, j'ai eu la très agréable sensation de dîner chez Bocuse.

"La fin prends son temps, tu vois. Encore un peu de répit." L'auteur aussi ! Jusqu'à la dernière page on est captivé par l'intrigue - ou plutôt les intrigues- servies par un style enlevé, nerveux, par une écriture moderne, vivante, imagée ("les mots lui perforent le ventre comme des suppositoires au piment"), un rythme très cadencé, des rebondissements...
On est dans un film, les images défilent? Les personnages sont tantôt attachants, tantôt détestables ; de nombreux thèmes d'actualité sont abordés ; du coup, l'histoire est complexe mais jamais compliquée...
Un très bon polar empreint de suspens et de poésie ("l'aube déchire les voiles de la nuit, un ciel de colère"), d'expressions inattendues ("l'odeur d'éther perfore ses narines comme si on les forait au tire-bouchon"). Des références rares et intéressantes (H-F. Thiéfaine, Léo Ferré) qui contrastent parfois avec le vocabulaire et la violence qui n'arrive qu'à la fin de ce thriller...Sans doute ce qui nous tient en haleine jusqu'au bout et nous le fait avaler de chapitre en chapitre, se demandant s'il fait réellement 600 pages ?
L'auteur aura-t-il autant d'imagination pour son prochain ouvrage ? Challenge ? Défi ?
Dominique Petit