AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 75 notes
5
14 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
0 avis
Cette odyssée familiale a été un coup de coeur émotionnel !
Une balade bouillonnante dans une famille hors norme, une immersion absolue dans des transports d'amour filial, fraternel, des émois amoureux, qui bouleversent des vies et amorcent un avenir différent, à fleur de peau. Cinq frères s'assument tant bien que mal seuls dans une petite maison de banlieue australienne. Ils se soutiennent avec beaucoup de bruit, de coups, de disputes, entourés d'une ménagerie des plus improbables. Un chat aux ronrons faciles, une chienne fidèle, un poisson rouge, un pigeon, et même un mulet qui s'invite dans la cuisine. Dans une fougueuse pagaille, une marée de jeunesse avance cahin-caha vers l'âge adulte. Une adolescence brisée par la mort d'une mère adorée et l'abandon subit du père qui n'assume plus rien, ni sa vie, ni ses enfants. Pourtant, « l'assassin », surnommé ainsi par ses fils, reviendra avec une requête un peu particulière : il a besoin d'aide pour construire un pont. Seul, un frère prendra cette main tendue.
Un roman initiatique raconté par Matthew Dunbar, l'aîné. Il tape sur une vieille machine à écrire (une MAE) déterrée d'un jardin. Il raconte l'histoire des siens. de ses parents, de ses frères et plus particulièrement de Clay, l'avant-dernier frère : le ciment et la mémoire vivante de sa famille. le plus sage, silencieux, et quelque peu à part ; celui à qui se confie sa mère ; celui à qui on raconte des histoires de celles du passé qui enchantent toujours les enfants. J'ai bien aimé cette transmission orale des origines familiales parachevée par deux livres : « L'Iliade et l'Odyssée » et une biographie de Michel-Ange.
Le charme a opéré. Un judicieux chassé-croisé entre passé et présent nous dévoile par pans successifs l'histoire un peu désordonnée de cette famille. Pour comprendre les frères Dunbar, il faut découvrir la jeunesse des parents et aussi entrevoir par quelques traits les grands-parents. Au fur et mesure, l'intérêt s'intensifie, chaque personnage, chaque objet et toutes les situations anodines prennent leur importance et construisent pierre à pierre une saga époustouflante !
Une narration un peu particulière qui donne un sens un peu brouillon et qui sert à bon escient le côté vivant, cocasse et tellement vrai d'une vie de famille avec ses joies, ses peines, ses deuils et surtout une marée brute d'amour. C'est juste de réalité, mes yeux quelquefois ont brillé devant l'injustice de la vie avec son lot de souffrances, mais aussi pour ces belles lumières d'espoir. C'est fort, puissant, un vrai beau roman fleuve ! Une famille exceptionnelle qui possède pour seule richesse : l'amour ! Une belle ode à la vie !
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu un tel coup de coeur pour La voleuse de livres. Donc, quand j'ai vu sur Netgalley ce livre de l'auteur, je l'ai directement demandé, mais pas de réponse de la maison d'édition. J'ai pris mon mal en patience. Puis je l'ai vu à la bibliothèque et j'ai craqué. Impossible de ne pas le prendre.
J'ai bien aimé ce livre, même si j'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans l'histoire que dans La voleuse de livres. La narration est décousue. C'est perturbant, mais cela maintient le suspense. J'ai moins accroché à ce style. Mathew, l'ainé, est aussi le narrateur de cette histoire, qu'il concentre sur Clay, l'unique lien d'une famille dysfonctionnelle. Il raconte l'histoire de Clay mais pas que, celle de son père et de sa mère aussi.



Sans surprise, le début est un peu obscur avec une plume assez étrange, demandant un petit temps d'adaptation. C'est un livre d'ambiance. Une ambiance particulière, qui ne m'a pas totalement convaincue.
La.e lectrice.eur suit les garçons Dunbar. C'est une bande de bras cassés mais ils fonctionnent super bien ensemble. Clay, le quatrième, est un peu à part. Il rompt la dynamique pour des raisons assez obscures.



Ces cinq frères s'élevent tous seuls et affrontent la vie le mieux qu'ils peuvent. Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent et ne s'en privent pas. Ils sont contents de faire des bêtises, de courir, de se battre, de vivre avec des animaux des plus étranges… Dans cette pagaille, arrive l'Assassin que l'on découvre être le père de cette grande fratrie. D'où vient-il ? Pourquoi porte-t-il ce surnom ? Qu'a-t-il bien pu faire ? Et que veut-il ? Qu'est-ce qui empêche les cinq frères de l'envoyer paître à coup de pied aux fesses ?



Il y a vraiment pas mal de mystère autour de ça. Il y a pas mal d'allusions mais uniquement des bribes de l'histoire, pas tout. J'étais super intriguée par cette fratrie, leur famille, leur passé… Notamment, l'histoire de leur mère polonaise qui a émigré pour une meilleure vie et fuir le communisme. Cette fratrie force l'admiration, ils s'élèvent tous seuls et affrontent la vie du mieux qu'ils peuvent. En repensant à eux, j'ai la gorge qui se serre.
Une thématique assez riche !
Une maladie peut toucher la personne malade mais les aidants, la famille ne sont pas en reste. Ce roman aborde bien cet effet dévastateur. On peut être Assassin de différentes manières… Je vous en ai déjà trop dit, mais j'avoue que les réflexions de l'auteur autour de la définition de l'Assassin m'ont intrigué et fait réfléchir.

En résumé : C'est un livre d'ambiance et de réflexions. Une lecture que j'ai appréciée quoiqu'un peu tristoune et trop contemplative à mon goût.
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          30

Chez les Dunbar, une fratrie de cinq garçons, on est plus doué pour la bagarre que pour le piano. On se débrouille sans parents mais on est entouré d'animaux qui portent le nom de héros homériques : Télémaque le pigeon, Achille le mulet…
Un jour, celui qui les a abandonnés, surnommé L'Assassin, refait surface pour leur demander de l'aider à construire un pont. Seul l'un d'eux, Clay, décide de l'aider.

« Sur la vague du passé des garçons Dunbar » il y a bien des tragédies. C'est l'aîné, Matthew, qui nous en fait le récit sur la vieille machine à écrire familiale qu'il a déterré.

Les 90 premières pages sont déroutantes par leur style décousu, volonté de l'auteur de retranscrire cette ambiance fraternelle qui rime avec joyeuse pagaille? Je ne pourrais que conseiller aux futurs lecteurs découragés par ces pages de ne pas abandonner … car par la suite le style change radicalement et on se laisse porter par cette histoire digne d'une tragédie grecque.

le pont d'argile, métaphore de la fragilité des liens qui unissent les membres  d'une famille, est aussi un roman d'apprentissage.
L'émotion est au rendez-vous, j'ai même eu la larme à l'oeil, chose assez rare pour le notifier, avec les dernières pages qui nous révèlent le pourquoi du surnom du père.

« Il est mystérieux, parfois même pour moi, l'amour que se portent les garçons et les frères. »
Commenter  J’apprécie          30
« de tous les assassins du monde, il était, franchement, le plus pitoyable. Avec son mètre soixante-dix-sept, il était de taille moyenne. Avec ses soixante-quinze kilos, de poids normal.

Mais ne vous méprenez pas _ il était une terre vaine en costume ; il était voûté, il était brisé. Il prenait appui sur l'air comme s'il attendait que celui-ci l'achève, sauf que non, pas ce jour-là, pas ça, car, tout à coup, le moment paru mal choisi pour les assassins obtiennent des passe-droits. »

Quand l'assassin franchit les portes de la maison des 5 frères Dunbar, c'est pour se retrouver successivement nez à nez avec un Mulet, un poisson rouge, un chat et un pigeon.

Une chienne et 5 frères plus au moins déjantées, toujours prêts à se bagarrer et se défier, mais intimement liés, complètent cette tribu livrée à elle-même depuis la mort de Penny, la mère, et le départ qui a suivi du Père, Michael, emportant pour seul bagage, bien assez lourd à porter, son immense chagrin d'avoir perdu la femme qu'il aimait.

Alors, quand l'assassin revient sur les lieux de son crime et réveille le passé, le narrateur du récit tape ; Il tape sans relâche sur la vieille machine à écrire, vestige elle aussi du passé, pour conter au lecteur, sur plus de 700 pages, l'incroyable vie de la famille Dunbar.

Je n'en dirai pas plus et vous laisse partir à la rencontre d'une fratrie hors norme, attachante et résiliente, dont la vie nous porte, et nous déroute parfois, pour une belle leçon de vie et d'amour.
Commenter  J’apprécie          30
Waw, j'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          30
Zusak est un auteur qui demande de l'engagement à ses lecteurs, toujours. Il n'est pas de ces auteurs qui vous laisse tranquillement feuilleter leurs oeuvres et les oublier sitôt les pages tournées. Non. Pour lire du Zusak, il faut deux choses : se donner et s'abandonner.
Le Pont d'argile est un récit qui commence de manière très décousue, où on saute du passé au présent, d'un chapitre à l'autre et même parfois au sein d'un chapitre lui-même. Rien que pour ça, il faut s'accrocher.
Et puis il y a l'écriture, poétique et bordélique, qui plane un peu, dont on n'arrive pas toujours à savoir si elle est géniale ou absurde.
Mais surtout il y a les mots. Et c'est là que, sans doute, je n'ai pas été à la hauteur. C'est peut-être cette période toujours un peu difficile pour moi ou bien ce sujet d'une famille qui s'aime un peu de travers, un peu mal comme toutes les familles savent le faire chacune à leur façon, je ne sais pas. Je n'ai pas su être réceptive, laisser les mots me bercer.
Hormis pour quelques brefs instants où j'ai reconnu cette sacralisation si personnelle, si intime d'objets et de lieux à laquelle nous nous adonnons tous quand nous perdons quelqu'un (et ces moments-là m'ont brisé un petit quelque chose dans l'âme), je n'ai pas pu m'abandonner et j'en suis sincèrement triste, car j'aime beaucoup cet auteur et je voulais de tout mon coeur aimer ce livre.
(J'y reviendrais, promis.)
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce livre, on découvre l'histoire de Clay, racontée par l'aîné de la fratrie, Matthew. Au début de ma lecture, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire : le style m'a perturbée, je n'étais pas suffisamment dedans pour apprécier l'écriture parfois orale et il y avait trop de bagarres à mon goût. Pourtant, petit à petit, le charme opère et on s'attache à cette famille. Dans les chapitres, non chronologiques, on découvre l'histoire de ces cinq garçons qui n'ont pas eu une vie facile. La construction du livre est très habile et donne envie de vite tourner les pages pour arriver à la fin et savoir ce qu'il s'est passé. Les personnages sont eux aussi bien travaillés et sont attachants, humains et loin d'être parfaits. Enfin, ce livre aborde le deuil, l'abandon et la (re)construction d'un être dans une famille anéantie. Une histoire pleine d'émotions et de vie.
Commenter  J’apprécie          20
Je vois une grande majorité de bons commentaires, et je suis tellement déçue, car j'aurais aimé avoir de belles choses à dire moi aussi. J'ai découvert l'auteur à travers son plus grand succès, La voleuse de livres, que j'avais absolument adoré. J'avais aussi bien apprécié le messager. Malheureusement, dans le pont d'argile, je n'ai retrouvé ni la plume caractéristique de Zusak, ni les émotions que m'avaient faites vivre ses autres oeuvres. J'ai trouvé cette lecture beaucoup plus fade, pratiquement ennuyante :( je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. J'aimais bien qu'on raconte l'histoire des parents, qui est vraiment captivante. Toutefois, au fil des retours dans le passé et dans le présent, je suis devenu complètement perdue. J'avais de la difficulté à suivre l'histoire.
En plus, je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages. Ils avaient tous du potentiel, mais j'ai l'impression que l'auteur est resté à la surface. Je ne les ai pas connus autant que j'aurais espéré.
Malheureusement, ce livre est une grosse déception pour moi. Je m'attendais à beaucoup plus, ce qui fait que j'ai été déçue par non seulement l'histoire, mais aussi par la façon dont elle est racontée.
Commenter  J’apprécie          20
Dans la famille Dunbar, il y a cinq garçons âgés de 13 à 20 ans, vivant seuls depuis que leur mère est morte et leur père parti. Dans la famille Dunbar il y a un chien, un chat, un pigeon et un mulet, bestiaire chamarré baptisé de noms de héros de l'Odyssée d'Homère. Dans cette famille ça se chamaille, ça se bagarre, ça crie, et ça se charrie dans un joyeux bazar. Mais dans cette famille il y a une tendresse poignante, et surtout un amour fraternel plus fort que tout qui les aide à surmonter des malheurs bien trop lourds pour leurs jeunes épaules.
C'est l'histoire d'une famille peu épargnée par la vie, mais c'est aussi l'histoire de Clay, adolescent bouleversant, une histoire racontée par Matthew le frère aîné qui porte un regard protecteur et plein d'admiration sur ce frère différent, à la sensibilité à fleur de peau.
.
C'est un roman tendre et drôle, bouleversant, mais c'est un livre qui se mérite du fait de sa structure narrative déroutante. Les cent premières pages peuvent même rebuter tant tout semble décousu, incompréhensible. Mais au fil des pages, dans un habile puzzle, les pièces de l'histoire s'emboîtent, s'imbriquent pour dresser l'histoire et le tableau d'une famille touchante et émouvante. Et quand enfin tout s'éclaire, on est touché en plein coeur.
L'auteur y déploie une plume sensible et audacieuse, lyrique, qui questionne sur les liens familiaux, sur le deuil, la reconstruction et les secrets familiaux. C'est un roman d'apprentissage sur le difficile passage à l'âge adulte dans une famille détruite, sur les épreuves à surmonter. Une écriture percutante, pleine d'émotion et de drôlerie, souvent proche de l'oral, interpellant le lecteur, pour susciter sa curiosité et le ferrer dans cette histoire impossible à lâcher.
.
J'ai été émue par ces garçons contraints de grandir comme des herbes sauvages, par cette famille lumineuse accablée de chagrins, par ce récit qui à l'image du pont fait le lien entre parents et enfants, entre morts et vivants, entre passé et présent.
Une découverte. Un presque coup de coeur
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire d'une fratrie, d'une famille : Les Dumbar. On rencontre 5 frères, à la vie chaotique, livrés à eux même entre violence et absence. le père revient et demande de l'aide à ses fils pour construire un pont près de leur maison. Un seul accepte, faisant de lui un traitre.

J'ai bien cru que j'allais à peine en lire une trentaine de pages. Mais j'ai persisté, et heureusement, car malgré une certaine lenteur j'ai réussi à plonger dans ce récit fleuve.

J'attendais beaucoup de cet auteur, ayant adoré La voleuse de livres. Même si j'ai y retrouvé un ton et un style similaire, je n'ai pas ressenti le même engouement durant ma lecture.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (232) Voir plus



Quiz Voir plus

La Voleuse de livres

Que voit en premier la Mort ?

Les humains
Les couleurs
Les âmes
Les yeux des mourants

11 questions
461 lecteurs ont répondu
Thème : La Voleuse de livres de Markus ZusakCréer un quiz sur ce livre

{* *}