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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai lu que très peu des livres de Stefan Zweig, mais jusqu'ici c'est celui que j'ai nettement préféré. Qu'importe dans ce roman si l'époque nous apparaît lointaine, celle de la veille de la 1re guerre, un lieu peu familier, l'Autriche, car Zweig connaît le coeur de l'homme comme personne, et le coeur n'a pas d'époque, n'a pas de patrie…. Un livre magnifique sur le sentiment de pitié qui empoisonne, ainsi que sur les limites de la médecine.
J'ai roumégué, j'ai pesté, j'ai fulminé, tour à tour sur presque tous les personnages qui ne sont rien de moins que ceux que nous sommes, aujourd'hui comme hier, empêtrés dans le miellat de nos sentiments, lâches, moqueurs, envieux, calculateurs, pitoyables et impitoyables, ….mais au final toujours victime de l'autre et bourreau de nous-même.
Un roman qui recèle aussi de multiples histoires enchâssées, parfois un peu longuettes, mais qui elles aussi sont sources d'infinies réflexions.
L'issue redoutée est inévitable mais l'histoire, déjà truffée de symboles en passant pour finir de l'individuel au collectif, atteint encore une puissance supplémentaire, vraiment superbe.
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***
Bon, les classiques et moi ce n'est jamais gagné d'avance !!! Mais pour mon premier Stefan Zweig, je ne me suis pas trop trompée...
Anton Hofmiller est un lieutenant de l'armée autrichienne. En garnison dans une petite ville proche de Vienne, il a peu de distraction. Quand il fait la rencontre de la famille Kekesfalva, il n'imagine pas une seconde que sa vie va très vite devenir compliquée. Edith, une jeune fille paralysée par une maladie, va tomber éperdument amoureuse de lui. Anton ne ressent lui que pitié et amitié... Comment va-t-il pouvoir se sortir d'une telle situation ?
Ce roman nous est servi par une très belle écriture. Fluide, détaillée et rythmée, Stefan Zweig écrit avec beaucoup d'émotion sur ce sentiment généreux et altruiste qu'est la pitié mais il en dépeint également les penchants dangereux et malheureux. Au fil des pages, on ne sait plus vraiment qui mérite la notre : cette jeune femme qui subit son immobilité et sa dépendance ou ce jeune homme enfermé dans ces sentiments et sans courage...
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Toujours très mitigée avec Zweig.

Je lui reconnais encore une fois une grande finesse psychologique et un style délectable mais... bien sûr qu'il y a un "mais"... mais j'ai eu envie d'assommer ses personnages à grands coups de bon sens, leur faire rentrer la réalité du monde en pleine tronche. Nous sommes en 1914 et le monde semble tourner autour des nombrils des niaiseux, des faibles, des guindés et des oisifs. Un monde tout en sentiment, tout en mouvement du coeur, tout en délicatesse.

En fait, je crois que c'est trop fin, trop subtil pour moi, trop décortiqué. Je m'aperçois à quel point je trouve cette histoire ridicule parce qu'elle ne tient qu'à un fil.
Le fil est solide, il semble tout tenir d'une main de maître marionnettiste, mais je le vois, ce putain de fil !
J'ai l'impression d'entendre la petite voix dans ma tête (dites-moi que vous en avez une aussi !) qui m'assène : "Regarde comme c'est bien analysé ! L'auteur décrit les sentiments avec tant de justesse ! Que d'émotions dans ces récits !" Pfff.
Oui oui, j'ai vu tout ça. Mais je m'en fous.


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La pitié peut être mal interprétée !
Lorsque Anton Hofmiller, jeune lieutenant en poste dans une petite ville, se met à rendre de fréquentes visites à une jeune fille paralysée, celle-ci finit par se persuader que le sentiment qu'elle lui inspire pourrait évoluer en amour partagé...
Zweig décortique avec talent la psychologie d'un jeune homme généreux et insouciant qui n'a pas anticipé la portée de son geste et le sentiment de pitié qui l'a inspiré.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC 2014 organisé par Nanet mais il me permet également de participer à la session GN + Adjectif du challenge Lire sous la contrainte de Philippe et à la session café du challenge Gourmand de Titepomme.

J'avais choisi ce livre parce que j'apprécie beaucoup l'auteur et que j'ai bon espoir d'arriver à lire tous ses écrits. J'apprécie toujours la force de ses mots et toute l'émotion sous-jacente, à fleur de peau, que l'on ressent en le lisant mais là... rien. Niet. Quedalle. J'ai apprécié l'histoire et l'écriture mais je suis déçue de ne pas avoir retrouver l'âme de mon nouvelliste préféré. Remarque, maintenant, je comprends mieux pourquoi La pitié dangereuse est son seul roman et, même si l'histoire est top, je pense que c'est une bonne chose qu'il se soit abstenu si l'émotion de ses nouvelles se retrouve diluée dans les romans...

Pourtant, j'ai vraiment adoré cette histoire : j'ai aimé cette idée de la spirale infernale qui entoure Toni. On sent qu'il ne veut pas faire mal les choses mais il se retrouve entrainer dans quelque chose qu'il ne maitrise plus et qui va de plus en plus loin. J'ai trouvé intéressant la façon dont l'on ressent les émotions du jeune homme : tantôt mal à l'aise, tantôt heureux, tantôt effrayé... C'est difficile de s'imaginer à sa place vu les choix qu'il fait et leurs conséquences plutôt terribles.
Edith est un personnage qui m'a beaucoup plu : la première fois que l'on l'a rencontre elle est assez effacée, triste et au fil de ses rencontres avec Toni, elle s'affirme de plus en plus et commence à espérer. Elle change totalement de visage ce que j'ai trouvé très intéressant et bien décrit. Par contre, la fin m'a mis profondément mal à l'aise : à force de suivre Toni, de m'identifier plus ou moins à lui, je me suis sentie mal pour lui à la fin du bouquin mais, à aucun moment, je n'ai pensé à la jeune fille. Je ne sais pas si c'est une volonté de l'auteur de l'oublier à la fin du livre, mais la prise de conscience a été assez difficile pour moi...

Ce n'est pas que ce roman est mauvais, au contraire ! C'est juste que certains auteurs sont plus doués pour écrire des romans que des nouvelles et vice-versa, ce qui est visiblement le cas de Stefen Zweig. Je pense que quelqu'un qui connait mal l'univers de l'auteur appréciera cette histoire à sa juste valeur alors qu'un amateur sera certainement déçu... Après, je ne suis peut-être qu'un cas isolé !
Une histoire très intéressante.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Un jeune officier est un soir invité dans la maison d'un notable de la ville où il est en garnison. Par mégarde, il invite la fille de son hôte à danser, sans savoir qu'elle est paralysée.
Bouleversé par son geste, il commence à se rendre régulièrement dans cette maison pour excuser sa maladresse, et est reçu avec de plus en plus d'égard par le maître des lieux, et sa fille qui voit là le début d'une idylle...
Alors qu'il veut clore ce malentendu, le héros enchaîne les erreurs, poussant la jeune fille à voir de plus en plus clairement son amour...
Un livre poignant, dans lequel une simple mégarde conduira à un drame sentimental d'abord, puis humain...
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La pitié dangereuse apparaît au final comme une sorte de roman initiatique, le parcours d'un jeune homme militaire, à la veille de bouleversements mondiaux, un homme qui découvre ses sentiments, ses émotions, son pouvoir envers les autres, pouvoir dont il se servira plus ou moins volontairement, pouvoir qu'il apprendra à dompter au risque de provoquer quelques drames...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Zweig excelle toujours dans la description des sentiments, et ce livre ne fait pas exception. Il nous entraine dans la chute irrémédiable d'un jeune officier victime de sa pitié, qui n'a pas la force de faire taire ses élans de pitié. Petit à petit le piège se referme et il s'embourbe de plus belle dans cette situation qu'il a lui-même générée et qu'il n'a de cesse de nourrir.
L'histoire est bien décrite, la progression est suivie pas à pas, mais on regrette quand-même certaines longueurs...
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un très bon roman, d'une grande justesse et de simplicité. C'est un auteur que j'apprécie énormément de base. Ce fut une très belle découverte. je recommande totalement cet ouvrage. jusqu'ici je n'avais lu que des biographies de cet auteur. maintenant je me lance dans ses Romans
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Je découvre S.Zweig avec ce livre qui m'a été offert.
Un texte d'une grande justesse qui explore avec finesse les sentiers glissants de la pitié.

La compassion flirte dangereusement avec la vanité, la sollicitude mène à l'exaltation avant de se muer en lâcheté.

En synthèse, l'histoire d'un pauvre bleu pétri de bonnes intentions, candide comme un lapin de six semaines, qui se fait bananer en beauté sans rien voir venir.

Si je reconnais la qualité de l'ouvrage, j'avoue ne pas avoir été embarquée par le roman.
Le style un peu ampoulé et d'interminables longueurs y sont sûrement pour quelque chose...
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