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sur 12048 notes
Stefan Zweig possède ce don d'évoquer tellement de thèmes en si peu de pages! Et il le fait d'une façon tellement belle, sa plume est hyper accessible.

Plusieurs thèmes sont donc évoqués avec le joueur d'échecs mais la nouvelle est trop courte pour qu'on puisse en parler sans gâcher son intérêt.

C'est court et ça se lit très vite, donc si vous voulez découvrir Zweig, foncez!

Je n'en dirai pas plus si ce n'est que j'ai hâte de découvrir Marie Antoinette du même auteur!

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Roman court poignant et très divertissant. Une atmosphère confinée, quasi-kafkaïenne. Certaines manoeuvres de jeu se révéleront peu accessibles mais on peut largement apprécier le talent de l'auteur sans être un amateur d'échecs. Les quelques notes historiques et biographiques sont très éclairantes et nous permettent de mieux embarquer sur ce paquebot étrange, témoin de la folie des hommes.
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Confinement oblige, parfois nous avons des petites périodes où l'ennui vient frapper à la porte de notre intellect. C'est ce qui m'est arrivé hier soir, et en regardant dans ma bibliothèque, j'ai remarqué un petit livre de cent pages à peine nommé « Le Joueur d'Echecs ». L'état et l'odeur de cet ouvrage (odeur que j'adore) me disait que je n'avais surement pas dû acheter ce livre neuf. Stefan ZWEIG est un auteur que j'adore. Parti trop tôt car il ne supportait pas ce que le monde devenait à son époque, il a tout de même eu le temps d'écrire de magnifiques livres emprunts de beaucoup de délicatesse et de phrases merveilleusement tournées. Je viens de finir en plus de cela la série Queen's Gambit qui m'a donné envie de jouer de nouveau aux échecs, alors quel bonheur de me replonger le temps de quelques minutes dans ce monde rempli de cases noires et blanches.
 
A l'instar de la série sur le même thème de fond, Zweig décrit avec une grande sensibilité la dichotomie qu'a pu créer ce jeu pour Mr. B. Une passion qui l'a sauvé de la torture de la solitude, mais qui l'a aussi rendu obsédé à en perdre la raison. Un récit nous montrant que nous pouvons aussi être autant prisonniers physiquement que mentalement. Difficile d'en dire plus sans en dire trop. Lire ce court roman nous permet d'être aussi une oreille attentive à ce Mr. B dont ses mésaventures rendent les parties racontées dans ce livre bien secondaires.
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Ce court ouvrage de S Zweig est construit à l'identique de "24 h de la vie d'une femme", à savoir un narrateur qui recueille "les confessions" d'un des protagonistes de l'histoire, le jeu - ici les échecs, dans l'autre titre, le casino - et en toile de fond la passion, à la limite de la folie.
L'écriture est racée et captivante. Nous découvrons Czentovic, champion du monde en titre des échecs, paysan rustre, doué d'une intelligence pour les échecs, dénué de sentiments, imbu de lui-même et fortement antipathique.
Le narrateur, passionné de psychologie, en voyage sur le bateau dans lequel se trouve C., souhaite sonder l'esprit de ce personnage atypique. Il regroupe plusieurs joueurs amateurs et l'un d'eux livre une bataille perdue d'avance avec C. Lors de la revanche, un inconnu fournit des conseils très pertinents au joueur qui affronte le champion, et stupéfaction match nul !
Il est donc demandé à ce mystérieux inconnu prometteur, M. B, de jouer une partie avec C. Au grand étonnement de tout le monde, M. B avoue ne pas avoir joué aux échecs depuis 20 ans, indique qu'il ne sait pas s'il s'en sent capable puis s'éloigne du groupe...
Notre narrateur, intrigué, le retrouve sur le pont. S'ensuit l'histoire de M. B.
Avocat en Autriche à l'époque du nazisme, il dissimula de fortes sommes.
Arrêté par la Gestapo, avide de récupérer cet argent, la torture fut plus atroce que des coups. Il se retrouva seul dans une chambre d'hôtel entouré d'un lit, d'une table, d'une chaise, d'un lavabo et de toilette. Une fenêtre murée, ni photo, ni livre, ni crayon, aucun contact avec l'extérieur, un gardien muet et pour unique déplacement un couloir menant aux entretiens avec la Gestapo. L'isolement et le néant intellectuel le plus total visent à le faire glisser progressivement vers la folie, lorsque par un fortuit hasard il arrive à dérober un carnet dans lequel il espère rêver en lisant quelques vers, mais dépité il découvre des pages de codes constitués de chiffres et de lettres qui s'avèrent être des positions sur des jeux d'échecs.
L'envie de ne pas sombrer vers la déchéance psychique est la plus forte. L'esprit arrive à créer des mécanismes de survie incroyables. Avec imagination et volonté, M. B. trouve une solution pour jouer. Il imagine des parties virtuelles, il joue avec lui-même, ce qui l'occupe pendant des mois. Mais tout cela n'est que substitut et semblant de vie. Qu'est-il advenu au bout d'un certain temps ?... Ce sont les conséquences de ce temps passé enfermé dans cet chambre d'hôtel qui referont surface des années plus tard sur ce bateau....
En parallèle, pour ceux qui s'intéresse à la vie de S Zweig, cette nouvelle, écrite en 1942, est aussi le reflet pessimiste des propres pensées de l'écrivain sur une Autriche, chère à son coeur, en perdition.
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Pour moi, c'est plus une nouvelle qu'un court roman; des règles sont respectées: unité de temps, unité de lieu (le paquebot) peu de personnages importants et une chute.
Cela m'a beaucoup intéressée même si je ne joue pas aux échecs ( aux dames, je suis nulle: aucune capacité d'anticipation).
La situation du prisonnier a du être infernale avant la découverte de ce manuel d'échecs, ensuite la capacité à comprendre puis à inventer des parties contre lui-même, c'est impressionnant. Que cela devienne une addiction proche de la folie, l'est aussi et que penser de la récidive...
Zweig est vraiment un bon auteur et je suis ravie d'avoir du lire (relire mais dans une vie antérieure) . J'aime beaucoup ce club lillois qui propose des choix éclectiques dans une ambiance chaleureuse, il existe depuis 7 ans mais je ne l'ai découvert qu'il y a quelques mois; les membres sont jeunes (sauf moi) et plutôt des scientifiques (sauf moi!).
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Cette nouvelle a été publiée en 1943, « un an après le suicide de son auteur. le Joueur d'échecs fait figure de testament dans l'oeuvre de Zweig. »
Cette oeuvre est saisissante. le peu de personnages et les lieux restreints accentuent la dimension tragique du récit. le jeu d'échecs lui-même est une métaphore politique et les deux personnages s'affronteront pour une ultime bataille de l'intelligence et du pragmatisme. Il y a d'un côté Me B, aristocrate brillant qui sait subtilement prévoir les coups et de l'autre Czentowic, esprit inculte et peu intelligent qui pourtant excelle au jeu. Mais plus que l'analyse psychologique des joueurs, on peut y voir aussi, la présence du politique et de la victoire du nazisme qui désespérait tant Zweig.
C'est le passé des deux personnages principaux qui donne toute la profondeur au récit de Zweig. le style est magnifique et traduit à merveille l'enfermement des deux personnages dans leurs routes et leurs déroutes. À lire sûrement pour la beauté et la force de l'écriture, pour la vie poignante de Me B.
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Dans ce court roman, la narration est très fluide et, bien que constitué de longs monologues, on en garde une impression dynamique. Au travers des destinées de ces deux champions atypiques, Zweig nous livre aussi un état des lieux des tensions géopolitiques qui l'obnubilaient peu de temps avant son suicide.
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le Joueur d'Echecs est une réelle découverte, bonne même. Cependant, je n'ai pas aimé l'histoire. J'ai aimé le livre car l'auteur à su me captiver et m'emmener jusqu'au bout de son réçit. L'histoire est captivante, inquiétante et anormale.
Mais bon, ça parle d'échec, et moi les échecs... ben, c'est pas ça...

Les personnages sont vraiment hors du commun : on peut facilement croire qu'ils puissent exister dans la réalité, pourtant ils semble hors du temps, impalpable.
Ils restent cependant fascinant de par leurs histoires mais aussi de par leurs actions.

Au début, on ne sait pas vraiment ou le Joueurs D'Echecs va nous emmener, à la fin non plus d'ailleurs. On subit le livre d'un bout à l'autre et les évènements sont tellement inattendu qu'on ne peut poser le livre. Tout dans ce livre est une surprise, jusqu'à présent je n'avais jamais rien lu de tel, surtout sur un sujet qui ne me passionne pas.

L'auteur à vraiment un style bien à lui, différent des autres, personnels. Il sait parfaitement rendre son récit palpitant pour un sujet pas vraiment folichon. Il sait parfaitement amener les mots pour créer un suspense. Stefan Zweig écrit vraiment très bien, comme un poète. Rien que ses mots nous envoutent et ça devient rapidement un plaisir de le lire !
A lire pour la beauté des mots et se faire quelques frayeurs...
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Première nouvelle de cet auteur pour moi.

J'avoue que j'avais une appréhension puisqu'on évoque le nazisme, Hitler : tout ce dont l'humanité peut avoir honte. Et en même temps, j'étais curieuse : curieuse de découvrir S.Zweig , curieuse et accrochée par des critiques lues sur le présent site.

Je ne regrette absolument pas cette lecture, j'ai aimé ce voyage au pays des échecs sur ce bateau précisément.
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Dans un premier temps, ce petit roman nous raconte l'histoire d'un jeune homme que l'on pourrait qualifier "d'idiot du village", Csentovic, qui se trouve en fait être un génie du jeu d'échecs, et qui devient rapidement un des meilleurs joueurs mondiaux.
J'ai donc cru que "Le joueur d'échecs" du titre de l'oeuvre était ce Csentovic...
Et en avançant dans le livre, on réalise qu'en fait ce Joueur d'échecs n'est pas Csentovic mais un certain Monsieur B. qui nous raconte comment, sous la surveillance de SS Nazi pendant des mois, seul avec lui même et séquestré dans une pièce vide de toute occupation, il avait appris à jouer aux échecs dans sa tête afin d'échapper à la pression psychologique de ses bourreaux.

Ce petit roman est une petite merveille.
C'est mon deuxième roman de S. Zweig et je ne vais pas m'arrêter là!
L'histoire de Monsieur B. qui à mon sens est l'histoire principale du roman est effrayante et très touchante. La seule façon pour lui d'échapper à la guerre psychologique imposée par ses bourreaux était d'apprendre les échecs et d'y jouer seul dans sa tête... Au point de basculer dans folie...
Ce livre est magnifique, une pépite de plus dans ma bibliothèque.
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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