Citations sur Méchantes blessures (31)
Qu'importe la gravité de la période de crise que nous traversons en ce moment, celle-ci ne peut être que transitoire. Puisque nous passons d'un monde à un autre. Cette transition, même si elle est convulsive, est cohérente. Un enchaînement de cause à effet relie les événements du passé à ceux qui adviennent et à ceux qui adviendront. Il est déjà trop tard. Nous connaîtrons de nombreux cataclysmes écologiques et humains, mais nous ne devons pas attendre la pleine descente pour préparer la remontée.
Alors, on pourrait parler d'art bien sûr ... Avant, il fallait de l'argent pour acheter de l'art maintenant on achète de l'art pour faire de l'argent ...
J'avais moi-même à peu près son âge quand j'avais vu à la télé un reportage sur le volcanologue Haroun Tazieff qu'on voyait assis en compagnie des membres d'une tribu d'une contrée reculée dont certains dansaient fiévreusement. Au réalisateur, le célèbre scientifique expliquait que ce peuple - qui vivait au pied d’un volcan susceptible, à tout moment, d’entrer en éruption et d’en effacer la moindre trace - avait un sens aigu du lien entre la fête et sa propre finitude. Aussi chérissait-il chaque moment de son existence car celle-ci ne tenait en fin de compte qu’au bon vouloir de ce volcan pour l’heure endormi. Au fond dans toutes les cultures nous dansions pour conjurer la mort. Et si chaque être humain avait conscience qu’on vivait tous, finalement, au pied d’un volcan, sans doute notre planète serait-elle l’endroit le plus cohérent et le plus paisible de l’univers.
... le célèbre scientifique (H. Tazieff) expliquait que ce peuple - qui vivait au pied d’un volcan susceptible, à tout moment, d’entrer en éruption et d’en effacer la moindre trace - avait un sens aigu du lien entre la fête et sa propre finitude. Aussi chérissait-il chaque moment de son existence car celle-ci ne tenait en fin de compte qu’au bon vouloir de ce volcan pour l’heure endormi. Au fond dans toutes les cultures nous dansions pour conjurer la mort. Et si chaque être humain avait conscience qu’on vivait tous, finalement au pied d’un volcan, sans doute notre planète serait-elle l’endroit le plus cohérent et le plus paisible de l’Univers.
Dans l'art comme dans la vie, les frontières n'ont aucun sens, sauf pour signifier un lieu d'accueil.
Il était en effet assez aisé de se proclamer contre les effets pervers de la modernité tout en les embrassant soi-même.
J’ai pensé alors que j’étais venu dans ce pays pour essayer d’écrire un livre sur l’art et je me retrouvais célibataire, à l’entrée d’une boîte de strip-tease, aux côtés d’un rappeur fan de Tupac et accro au sexe, qui s’apprêtait à faire feu sur tout ce qui bouge. Autant dire que je me demandais encore comment j’avais bien pu me retrouver projeté dans ce film noir américain, alors que je foulais cette contrée pour la toute première fois de ma vie.
L'Europe n'a jamais été exclusivement blanche, masculine et catholique. Cette histoire-là est un mensonge. Et pour vaincre les fantômes lugubres du passé qui réapparaissent, avec tant de force, ces jours-ci, nous avons besoin de culture, d'éducation et de spiritualité ; pas nécessairement de spiritualité religieuse mais d'un cadre de valeurs renouvelé. Comme ce fut le cas quand, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on déclara : "Plus jamais ça" contre toutes les formes de fascisme et de barbarie.
J'ai toujours pensé que pour comprendre les mots à fort risque de mésentente, revenir à l'étymologie était la meilleure solution.
J'ai accrédité le fait que nous devions connaître la culture et l'histoire de l'Europe, faites de l'histoire des gens du monde entier qui s'étaient retrouvés sur ce continent et s'y étaient mélangés, de gré ou de force, depuis la nuit des temps. L'Europe n'a jamais été exclusivement blanche, masculine et catholique. Cette histoire-là est un mensonge. Et pour vaincre les fantômes lugubres du passé qui réapparaissent, avec tant de force, ces jours-ci, nous avons besoin de culture, d'éducation et de spiritualité ; pas nécessairement de spiritualité religieuse mais d'un cadre de valeurs renouvelé. Comme ce fût le cas quand, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on déclara : "Plus jamais ça" contre toutes les formes de fascisme et de barbarie.