Commandant E. Fumey : « Veuf depuis un certain nombre d'années, il (Régis Courbet) avait eu de son mariage un fils, Gustave (le peintre), et trois filles, Zélie, Zoé et Juliette. Je n'ai pas connu le peintre ni ses sœurs Zélie et Zoé. Par contre, si j'ai bien connu Juliette, j'ai tellement entendu parler de Zoé, qui était son ainée, que je puis en dire quelques mots. Zoé avait épousé un nommé Reverdy qui habitait Paris, et elle était mère de deux fils sur la naissance desquels planait un certain mystère ; on n'en parlait qu'à mots couverts devant nous, qui d'ailleurs prêtions peu d'attention à ces propos.
Le père Courbet et sa fille Juliette prétendaient que ces enfants n'étaient pas de Reverdy, et qu'ils ne présentaient aucun indice révélateur de leur parenté avec les Courbet. Ils auraient été les fils d'un prince russe qui les aurait confié à Zoé et aurait disparu pendant la Commune.
Au moment de la liquisation de la succession du peintre, Zoé ayant émis des prétentions à l'héritage, des recherches furent entreprises à Paris pour découvrir l'origine des enfants Reverdy ; mais les registres de l'état civil ayant été détruits pendant l'insurrection, ces recherches ne purent aboutir. Le mystère reste entier. »
660 - [p. 82] Souvenirs sur la famille Courbet