A chaque coin de rue il me semble te croiser, à chaque porte qui s’ouvre dans une brasserie, un bar d’un hôtel ou ailleurs dans mes déambulations la nuit, un homme accoudé au comptoir, ou encore un autre qui traverse la rue, et qui m’arrête pour me demander une cigarette ou bien encore un chauffeur de taxi.
Cette lettre ouverte est symbolique il ne faut pas chercher plus loin. Je l’ai écrite coup par coup, par instinct sans relecture, sinon ça ne marche pas. C’est le principe d’une lettre, poser des phrases à vif.
Cette vie il faut la secouer, lui faire comprendre que ce n’est pas elle qui décide ou elle a envie d’aller, il faut la tenir en laisse, lui serrer la vis, bien lui faire comprendre qui est le patron.
Je te préviens il faudra bien t’accrocher sur mon épaule car il y aura surement de temps en temps quelques petites secousses. Un tremblement de frère.