On retrouve la condamnation des formes littérales au sein de la plupart des grandes religions. Le Judaïsme, tout en laissant chaque Israélite la plus entière liberté d'interprétation de « la parole de Dieu », son allié personnel, met en garde contre l'acceptation superficielle des textes révélés et recommande de rechercher leur sens caché au moyen de cinq méthodes complémentaires d'interprétation. L'Hindouisme déclare qu'on doit faire une distinction catégorique entre le monde des formes, radicalement illusoire, et le monde sans formes des paradigmes ontologiques émanant de l'Esprit UN, illimité et, en conséquence, dénué de toute forme. Le Bouddhisme, héritier de la cosmogonie métaphysique de l'Inde, enjoint également le détachement de toute espèce de forme ou d'apparence, une des interprétations du mot Nirvana étant : absence de tout véhicule (ou modalité) d'expression. L'Islam déclare que Dieu, seule Réalité, a 99 noms tous illusoires et un seul réel qu’on ne peut ni écrire ni prononcer.
LE MAITRE L'A DIT. « MAGISTER DIXIT ». — Le fait religieux occupe une telle place dans la vie de l'homme qu'Aristote y voyait déjà l'élément caractéristique de notre espèce : « ANTHROPOS ZOON METAPHYSIKON », « L'homme est un animal métaphysique » Cette présence universelle de l'inspiration religieuse dans la vie humaine a été confirmée depuis par une sourate du Coran qui est une magnifique fondation pour un véritable oecuménisme. « Il n'est pas de peuple qui n'ait reçu (de Dieu) son Prophète »
Partout et toujours, il y a eu des Ames qui ont connu des expériences déchirantes et magnifiques, leur révélant l'existence, derrière le voile des choses, de forces transcendantes, d'une lumière éblouissante, d'une puissance indescriptible et d'une réalité éminemment convaincante encore qu'ineffable ; mais laissant au bienheureux « illuminé » la conviction inébranlable d'avoir pénétré dans l'ambiance d'une réalité transcendante au prix de laquelle les facteurs naturels et sociaux perdaient toute importance réelle. Le Coran, exprime explicitement ce fait en disant que tous les Prophètes sont, des envoyés de Dieu. On peut renverser cette phrase en disant que toute religion efficace amenant l'homme à pratiquer les admirables enseignements de Zoroastre, « des pensées pures, des paroles pures, et des actions pures », provient de l'Unique Source du Bien, de la Justice et de la Réalité.
Le Conseil Spirituel Mondial répudie toute intention d'engendrer un syncrétisme entre les doctrines religieuses afin de réaliser un oecumanisme réellement interconfessionnel, c'est-à-dire embrassant toutes les religions valables et non seulement les fractions séparées du Christianisme.
Le premier, et le plus fondamental est qu’il semble bien établi que, parmi les éléments psychologiques constituant leur mentalité, les humains partout et toujours, ont eu l’appétit ou l’intuition de la Transcendance. Ils ressentent une sorte d'attirance vers des facteurs invisibles, mais de nature supérieure, dont la présence est pressentie derrière et à travers les objets de ce monde révélé par les sens et dont l'ensemble constituerait une sorte de Surnature au-dessus du monde ouvert à la pratique matérielle : quelque chose comme le monde des Noumènes de Kant, au-dessus de celui des Phénomènes.